Selon le plus grand philosophe du courant empiriste (dit empirisme logique, pcq le langage devient le centre de toute la philo) du 20e s., Wittgenstein, cette question sur le mot Dieu serait philosophique par excellence.J'm'interroge a écrit :
Une preuve scientifique de quelque chose qui ressemblerait à 'Dieu' serait pour moi celle d'une structure non locale capable d'intégrer des informations issues de différentes sources locales et de retransmettre.
Imagine une structure intelligente non limitée par notre espace-temps, tout-à-fait naturelle en ce qu'elle ressortirait du champ du possible, en laquelle baigneraient nos consciences individuelles et avec qui elle entretiendrait un certain dialogue..
Après, faudrait-il l'appeler "Dieu", je n'en suis pas sûr.
En effet: "intelligent non limité" ressemble à transcendant non matériel
Donc naturel serait , ou pourrait être aussi, en un sens (relatif) "surnaturel" (dépendant de ce qu'on entend par nature - c'est vrai même en théologie: si on dit que la nature c'est tout ce qui existe sans exception, évidemment Dieu en fera partie).
ET dialogue avec des consciences ressemblerait à une certaine personnalisation.
On voit tout de suite le parallélisme avec le Dieu des religions. Le point crucial ici serait: un tel Dieu pourrait-il être, ou se serait-il, révélé dans l'histoire (autrement que par le "dialogue " ordinaire, appelons ca un dialogue extraordinaire ou exceptionnel)?
De la même facon on se demande si l'idée du bien chez Platon est "dieu", ou seulement "du divin" comme il le dit;
ou si l"esprit absolu de Hegel est "dieu" ou simplement l'esprit du monde, et quel rappport ca peut avoir avec la religion,
ou si le Dieu panthéiste de l'excommunié juif Spinoza peut être le Dieu juif
ou si le Dieu du scientifique métaphysicien Alfred N. Whitehead se rapprocherait du Dieu scientifique (là je n'aime pas cet adjectif) dont il est question.
Elaborons. Marx disait , en son ontologie implicite, que la matière était l'être nécessaire, et comme ces choses l'intéressaient peu et qu'il se voulait sociologue avant tout, il rejetait tout idéalisme comme bourgeois (un peu comme Lyssenko rejetait la génétique Mendélienne, issue du moine bourgeois Mendel...) et est considéré comme réaliste radical ou "naif".
. Or comme nous "connaissons" ce qu'est la matière ou désignons telles entités par le mot matière, il n' y a rien a gagner a dire que la matière est Dieu, aussi bien dire que la matière est elle-même. Autrement dit la matière, même si elle était l'ètre nécessaire (qui ne peut pas ne pas exister), manquerait trop des autres caractéristiques habituellement associées au mot Dieu.
Alors que pour le Dieu de ci haut ca ne serait pas le cas.