Marmhonie a écrit :Ce 8 juin 2015 est jour de deuil national en France, suite au massacre dans Charlie-Hebdo : 12 personnes assassinées.
Une minute de silence, je vous prie.
Dignitas & gravitas.
Non, non, le seuil me glorifie pas la mort.
Non, aucun dialogue ne peut se justifier en ce jour de salir un journal de libre expression.
Non, le "torchon" emballe les sallissures qui sont dites et on les cache dans la honte.
Oui, le sujet est la vie;
Oui, Charlie vit !
Oui, ces martyrs de la liberté sont entrés au Panthéon de l'Histoire de France et du droit à tout humain de rire, parce que le rire est humain, profondément.
Et maintenant, une minute de silence car nous n'avons pas besoin des religieux pour pleurer ni pour rire. Ni de censure.
Eux qui sont morts dans leur dernier éclat de rire, brisés par des balles, n'auraient pas aimé que les religieux viennent baver sur leur mémoire ni sur leur journal d'expression libre.
Nous prions unis en silence pour l'un des plus grands massacres contre la liberté de rire, contre le droit de vivre sans religions, sans livre, par seulement des dessins.
Nous prions pour que justice se fasse dans la raison et le pardon. L'amour seul de la vie nous guide, et le respect du aux maitres du dessin et de la caricature.
Nous gardons silence et de ce silence la leçon que nous ne discuterons plus avec ceux qui entendent nous soumettre et nous régir par des Lois.
Nous entendons ce jour de silence la liberté au devoir de vivre et de rire, ce qui est le propre de l'homme.
Jour de deuil, jour de dignité. Car nous n'accusons personne et ne jugeons personne. Et qui ferait cela en ce jour, oublie et répudie sa citoyenneté.
Tous unis dans la République, Une & Indivisible.
Je suis Charlie.
Il y a quelque chose de détestable, dans ton message. C'est paradoxal car tu croyais bien faire. Et tu fais pire que mal, en réalité.
Tu nous présentes les photos des quatre dessinateurs de Charlie Hebdo. Les quatre dessinateurs assassinés. Mais pas la moindre référence aux policiers morts en service, ni à l'agent de maintenance qui n'avait rien à voir avec la ligne éditoriale de ce... Comment dire pour rester poli ? Torchon. Oui, de ce torchon.
Si, pour aller travailler, je dois emprunter une route où roulent des fous à contresens, je sais que je risque ma vie. Que vais-je faire ? L'emprunter tout de même, au nom de mon droit à emprunter la route que je veux pour me rendre où je veux ? Ou penser à ma vie et à ma famille, et donc emprunter une autre route ?
Cette image a ses limites, car j'y suis un innocent confronté à des fous. Les caricaturistes n'étaient pas, quant à eux, des innocents. Ils savaient ce qu'ils faisaient : des dessins qui blessent des millions de personnes. Des dessins qui attentent aussi bien aux religions chrétienne et musulmane qu'à certains morts. Ils étaient des provocateurs confrontés à des fous. Et quand on provoque, en sachant que l'on pourrait y laisser sa peau, on est soi-même un fou. Des fous contre des fous, donc.
Je suis contre la peine de mort, donc les dessinateurs ne méritaient pas d'être tués. Mais ils ont été menacés de mort à plusieurs reprises pour les dessins injurieux commis. Ils savaient donc ce qu'ils risquaient. Ils n'ont pas mérité de mourir pour cela mais ils l'ont cherché.
Dans nos démocraties, quelqu'un comme Zemmour qui critique l'islam avec des arguments est perçu comme un islamophobe par les bien-pensants.
Dans ces mêmes démocraties, des dessinateurs qui écrivent "le coran, c'est de la merde" ne sont pas considérés comme des islamophobes. On dit que c'est la liberté d'expression !
Deux choses.
Premièrement, la liberté d'expression, c'est sur le christianisme et l'islam ; pas sur le judaïsme, et encore moins sur Israël. La liberté d'expression ne peut donc pas porter sur tous les sujets. La liberté d'expression, ce n'est pas pour tout le monde. Critiquer l'islam, oui ! Mais uniquement si l'on est gauchiste (cf. Zemmour).
Deuxièmement, Marine Le Pen et Éric Zemmour critiquent l'islam et ne s'en cachent pas. Ils n'ont jamais reçu la moindre menace de morts de la part d'al-Qaïda, de Daesh ou d'un individu isolé. Jamais la moindre menace de mort venant d'un musulman. Des menaces de mort venant de gauchistes, ça oui (traitant Zemmour de SS, par exemple, ce qui ne ressort pas de la dialectique terroriste) ! Cela signifie que ceux que les terroristes considèrent comme islamophobes ne le sont pas pour les bien-pensants, tandis que ceux qui sont considérés comme islamophobes par ces mêmes bien-pensants ne sont pas perçus comme tels par les terroristes.
À méditer.
Être Charlie, c'est cautionner toutes les injures gratuites, ordures, crapuleries que ses dessinateurs ont commises. Je hais cette pratique qui consiste à salir, à insulter, à blesser sans le moindre argument, empêchant dès lors toute réponse argumentée. Quand quelqu'un vous injurie gratuitement dans la rue, vous avez le choix entre :
a) ne pas réagir et passer votre chemin ;
b) l'injurier en retour ;
c) lui mettre votre main en plein visage.
Je ne cautionne pas les ordures de Charlie.
Je ne suis pas Charlie.
