Inti a écrit :Mais un mythe est fait pour être démystifié. Le mythe est un témoin temporaire entre le connu et l'inconnu, l'expliqué et l'inexplicable.
je ne pense pas que le mythe soit temporaire, si c'est un mythe vrai.
Il y a de faux mythes, ceux-là sont faits pour être démystifiés, c'est-à-dire démasqués, et alors, oui, ils peuvent aller à la poubelle, parce que leur fausseté a été mise à jour.
Le vrai mythe, qui parle de l'inconnu et de l'incompris, s'il est effectivement fait pour être connu et compris, reste cependant vrai.
C'est un peu comme si tu disais que la physique newtonienne est fausse puisque que nous avons découvert la relativité...
La physique newtonienne reste parfaitement vraie et adaptée à son échelle.
Ou encore que tu disais qu'il est faux de considérer que le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest, puisqu'en réalité ce n'est pas le soleil qui se lève et se couche mais la terre qui tourne sur elle-même...
Et pourtant, pour ma vie de tous les jours, le soleil se lève bien et se couche bien.
Le mythe "dé-mythifié" est un peu du même ordre.
Lorsque tu entres dans la conscience de la Présence ou de la Vacuité, tu vas découvrir sous un jour nouveau les formulations des différentes religions ou traditions. Ces formulations ne sont pourtant pas fausses, c'est la façon dont tu les comprenais auparavant qui était limitée.
Cela n'empêche que tu puisses essayer de formuler les choses autrement, créer de nouveaux mythes, pourquoi pas, et qui détrôneront peut-être un jour les anciens mythes.
Témoin temporaire, alors, le mythe qui n'a plus la cote ? même pas. Il devient simplement moins "utile", en apparence.
Pour ma part, c'est par le druidisme que je suis entré dans la conscience de la Présence...
Les mythes restent vrais, toujours, éternellement. Tant qu'ils peuvent permettre à certains d'accéder à ce dont ils sont le symbole.
Mais nous sommes d'accord qu'ils sont faits pour ça, que c'est ça qui importe avec les mythes, accéder à ce dont ils ne sont qu'une image, un langage, forcément limités par rapport à la réalité qu'ils décrivent, dont ils parlent.
Dieu, pas Dieu, au bout du compte cela revient au même. Dieu est et n'est pas.