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http://velomystique.blogspot.fr/2014/11 ... ansen.html
Le voyage de Olaf Jansen et de son père dans l'Intérieur de la Terre en 1822. Oui, vous avez bien lu: "dans la Terre". Ils y sont entrés en bateau par le trou du Pôle Nord... Est-ce possible? La Terre serait-elle creuse? Alors, qu'y a-t-il à l'intérieur? Est-elle habitée?
Sans nul doute les pôles de notre planète cachent des mystères incroyables, et des trésors en pétrole, diamant, or etc etc…
Mais sous des kilomètres de glaces, en Antarctique, se cachent depuis des millions d’années, des structures et des artéfacts inconnus.
Mais aussi et surtout d’un trou béant, révélé par le satellite ERS. Les images d'ERS montrent que l'ouverture est en bordure de la mer de Ross. Ces images en trois‚ montrent avec précision le véritable visage du continent Antarctique.
Selon l’Amiral Byrd, selon les Tibétains, et selon beaucoup d’autres personnes bien au fait de ces choses, une ouverture dans les pôles Nord et Sud de notre planète conduirait à un monde secret.
La Théorie bouddhiste par exemple affirme qu’il existe une race de super-hommes et de super-femmes qui viennent de temps en temps à la surface pour surveiller le développement de la race humaine
Olaf Jansen est mort quelques jours avant la publication de son livre sur la terre creuse "The Smoky God" (le dieu fumant) mais il était assez âgé et il a fait ses révélations quand il a senti qu'il ne risquait plus rien (il a passé 28 ans en HP (hopital psychiatrique) suivit de 27 ans hors HP et précédé de 2 ans à l'intérieur, on l'a retrouvé en train d'errer sur un iceberg dans la mer de Ross, dans l'Antarctique, c'est très loin de la Scandinavie !
Note préliminaire du traducteur
Le texte qui suit est la modeste traduction d'un amateur du livre "The Smoky God" de l'écrivain nord-américain Willis George Emerson. Cet ouvrage paru en 1908 n'a , à notre connaissance, jamais été traduit en français et vu le caractère extraordinaire du récit (que le site ARTtivision se devait de mettre en avant:
http://www.artivision.fr/ ), nous nous permettons, sans demander aux ayants droit, leur autorisation de vous en présenter l'essentiel, mais il appartient à tout Éditeur sérieux de rechercher ces ayants droit et de leur proposer une traduction professionnelle digne de figurer dans les annales de la littérature fantastique que représente cet ouvrage aussi digne que l'un quelconque de Jules Verne. Quant au style du texte, difficile à traduire, il reflète la façon de s'exprimer de l'époque: Longues phrases ampoulées, termes anciens... qui ne figurent pas dans notre dictionnaire moderne (Harraps' compact de 115000 mots et expressions. Heureusement que nous avions un vieux dictionnaire, tout déplumé et sans couverture et qui lui, avait ces termes anciens: Par exemple le mot Sound qui signifie entre autres choses "détroit et goulot" ou encore To speed qui signifie aussi "souhaiter bon voyage" ). De plus on s'aperçoit qu' Olaf Jansen, le principal narrateur de cette incroyable histoire, a eu bien du mal à décrire le monde surprenant qu'il a visité, car c'était un humble marin qui n' avait pas à sa disposition, à son époque, les mots et le langage techniques que nous aurions utilisé actuellement pour décrire un tel récit. (Les nombreux renvois numérotés de l'ouvrage ont été remplacés par des portions de texte en bleu placée entre guillemets et directement apposées à l'endroit même numéroté choisi par l'auteur. Les rares notes du traducteur sont en vert). Les termes en rouge sont choisis évidemment pour ceux qui veulent approfondir leur connaissance du récit et surtout leur vérification.
Les internautes qui voudraient consulter le texte anglais et surtout les superbes gravures qui l'accompagnent pourront se reporter au site :
http://ourhollowearth.com/SGContents.htm
Notons pour terminer, que nous avons découvert, un autre texte de 17 pages dans l'ouvrage "VOYAGES AUX PAYS DE NULLE PART" publié par R. Laffont de Mars 1990 , où l'on trouve un voyage semblable à celui Olaf Jansen, décrivant le "Passage du Pôle Arctique au Pôle Antarctique ", à l'intérieur de la Terre, par un auteur anonyme de 1780. Ce récit est bien moins détaillé que celui d'Olaf Jansen.
Le dieu fumant.
un voyage à l'intérieur de la terre.
de WILLIS GEORGE EMERSON
Première partie
Avant-propos de l'auteur
Je crains que l'apparente histoire incroyable que je suis sur le point de vous relater puisse être considérée comme le résultat d'un esprit superbement décousu, peut-être en vertu de l'enchantement que procure la révélation d'un mystère merveilleux, plutôt qu'en raison de l'authentique rapport des expériences hors normes révélées par un Olaf Jansen dont de la folie éloquente se serait s'imposée à mon imagination pour faire fuir de mon analyse toute pensée critique.
Marco Polo se retournerait sans doute dans sa tombe à l'écoute de l'étrange histoire que je suis appelé à rapporter ici. Une histoire aussi étrange qu'un conte du "baron Munchausen" . Il est aussi bizarre que ce soit moi, un sceptique, qui ait seul le privilège d'écrire l'histoire d'Olaf Jansen, dont le nom est révélé maintenant pour la première fois au monde, et qui pourrait devenir après cette sortie de l' ombre, une vraie personnalité de la planète.
Je dois librement avouer que ses déclarations n'admettent aucune analyse rationnelle, mais elles sont en rapport avec le profond mystère concernant le Pôle Nord gelé qui pendant des siècles a semblablement intéressé les savants et les hommes de loi.
Cependant bien qu’ils soient différents des manuscrits cosmo-géographiques du passé, ces parfaits documents pourraient être compilés comme étant une narration de choses, que lui Olaf Jansen a effectivement vues de ses propres yeux.
Plus d'une centaine de fois, je me suis interrogé sur le fait de savoir comment il est possible que la géographie du monde soit incomplète et que la sensationnelle narration d’Olaf Jansen puisse être soutenue par des faits tangibles. Le lecteur pourra lui-même répondre à ces interrogations pour sa propre satisfaction, aussi loin que l'auteur de cette narration ait pu se forger lui-même une conviction.
Encore parfois même, je suis embarrassé pour savoir si j'ai été conduit hors d'une vérité abstraite par la faute incontournable d'une subtile superstition ou bien si les faits acceptés jusqu'ici comme vrais, sont, après tout, inexacts.
Il se pourrait que la vraie demeure d'Apollon n'était pas à Delphes, mais dans cet ancien centre du monde, au sujet duquel Platon a dit "la demeure réelle D'Apollon est parmi les Hyperboréens dans une Terre de vie éternelle où la mythologie nous révèle que deux colombes en provenance des deux les extrémités du monde volèrent pour se rencontrer dans cette magnifique région qui constitue la demeure d'Apollon . Selon Hécatée de Milet, Leto, de la Mère d'Apollon est née dans une île dans l'Océan arctique, loin au-delà du Vent du Nord."
Ce n'est pas mon intention d’aborder une discussion sur la théogonie des Dieux, ni sur la cosmogonie du monde. Ma simple préoccupation est d'éclairer le monde au sujet d'une partie inconnue de l'univers, comme elle a été aperçue par le vieux navigateur norvégien Olaf Jansen.
Il y a un intérêt international pour la recherche ayant trait au Pôle Nord.
Onze nations y sont engagés, ou ont participé à la périlleuse entreprise d'essayer de résoudre ce latent mystère cosmique de la Terre.
Il est un dicton aussi vieux qu'une colline qui affirme :" La réalité dépasse la fiction" et de la manière la plus sensationnelle, ce postulat s'est présenté chez moi, il y a une quinzaine de jours.
Il était deux heures du matin, quand je fus sorti d'un sommeil réparateur par le tintamarre de la sonnette de ma porte d'entrée. Ce perturbateur, trop matinal, correspondait, à un messager porteur d'une note à l'écriture presque illisible en provenance d'un marin Norvégien nommé Olaf Jansen. Après un long déchiffrage, j'ai découvert le message qui disait " je suis malade et sur le point de mourir venez vite".
L'appel était impératif et je ne perdis pas de temps pour obtempérer.
Peut-être puis-je bien expliquer ici qu'Olaf Jansen, cet homme qui venait de fêter son 95e anniversaire a vécu pendant les six dernières années de sa vie, seul dans un modeste bungalow, hors du chemin de Glendale à une courte distance du quartier des affaires de Los Angeles en Californie.
Il y a au moins deux ans, alors que je me promenais un après-midi, je fus attiré par la maison d'Olaf Jansen et par son modeste voisinage, propriétaire et occupants, que je fus par la suite amené à connaître en tant que fervent de l'ancienne croyance aux dieux Odin et Thor.
Il y avait un visage débordant de gentillesse et une aimable expression dans ses yeux gris perçant et vifs de cet homme qui avait vécu plus de 90 années et en outre le sens de la solitude qui força ma sympathie. Légèrement courbé et les mains jointes dans le dos, il marchait de ci de là avec le pas lent et mesuré, ce premier jour où nous nous sommes rencontrés. Je peux à peine dire quel motif particulier m'a poussé à faire une pause dans ma promenade et à engager la conversation avec lui. Il parût apprécier agréablement le fait que je vienne le complimenter sur le caractère attrayant, de son bungalow et sur les vignes et des fleurs bien soignées débordant à profusion par-dessus ses fenêtres, toiture et large "piazza".
J'ai bientôt découvert que ma nouvelle connaissance n'était pas une personne ordinaire, mais une personne profondément instruite jusqu'à un remarquable degré, un homme qui dans les dernières années de sa longue de vie avaient plongé longtemps dans les livres et était devenu un puissant maître de la méditation silencieuse.
Je l'ai encouragé à se confier à moi et aussitôt j'ai appris qu'il avait vécu seulement six ou sept années dans le sud de la Californie, mais qu'il passa 12 années antérieures dans un état du Middle Est. Avant cela il avait été un pêcheur de la côte norvégienne, dans la région des Îles Lofoden, d'où il effectuait des tournées, loin vers le nord jusqu'au Spitzberg et même jusqu'à la Terre de Franz Josef.
Quand je me décidai à prendre congé, il me parut vouloir me retenir et me demanda de revenir. Cependant à ce moment précis et je n'y prêtai pas attention, mais je me souviens maintenant qu'il fit une remarque singulière alors que je lui tendais la main pour le départ: " Vous reviendrez ? " demanda-t-il.
" Oui vous reviendrez un autre jour j'en suis certain et je vous montrerai ma bibliothèque et je vous raconterai beaucoup de choses auxquelles vous n'avez jamais rêvé, des choses si merveilleuses qu'il se pourrait que vous ne puissiez me croire."
Je lui assurai en souriant que non seulement, je reviendrai, mais que je suis prêt à croire tout ce qu'il pourra choisir de me révéler au sujet de ses voyages et de ses aventures.
Dans les jours qui suivirent, et je devins bien familiarisé avec Olaf Jansen. Et petit à petit il me narra son histoire si merveilleuse qu'elle est un défi à la raison et à tout ce qu'il est possible de croire. Le vieux Scandinave s'exprimait toujours avec tant de conviction et de sincérité que ses étranges narrations me captivèrent.
Puis cette nuit-là, le messager sonna à ma porte et dans l'heure suivante même j'arrivai au bungalow d'Olaf Jansen. Il montra des signes d'impatience après cette longue attente bien que j'étais arrivé à son chevet immédiatement après ma convocation.
"Je dois faire vite" proclama-t-il alors qu'il me prenait la main en me saluant.
"J'ai beaucoup à vous dire que vous ignorez et je n'ai confiance qu'en vous. Je réalise pleinement (dit-il à la hâte) que je ne passerai pas la nuit. Le temps est venu pour moi de rejoindre mes ancêtres dans le grand sommeil."
Je remontai ses oreillers pour lui donner un meilleur confort et je lui assurai combien j'étais heureux d'être à son service de quelque manière que ce soit, car j'avais bien pris conscience de la gravité de la situation.
L'heure tardive, le calme du cadre, l'inquiétant sentiment de se retrouver seul avec le mourant et sa stupéfiante histoire, tout cela réuni ensemble faisait que mon cœur battait vite et fort avec une impression indéfinissable.
En vérité, à plusieurs reprises, cette nuit près du lit du norvégien, une sensation plutôt qu'une conviction s'empara de mon âme et je lui fis savoir que non seulement j'y croyais, mais qu'en réalité, je voyais bel et bien les terres étranges, le peuple insolite et le monde surprenant qu'il me narrait et aussi que j'entendais le puissant chœur d'orchestre formé de milliers de voix puissantes.
Durant près de deux heures, il me sembla doté d'une force de presque surhumaine parlant précipitamment et apparemment avec toute sa raison. Finalement il me présenta certains documents, croquis, et cartes grossières. "Ceci" dit-il en conclusion, " Je vous le laisse en main, si je peux avoir votre promesse de le transmettre au monde, je mourrai et heureux, car je désire que les gens connaissent la vérité, concernant tous les mystères de la Terre glacée du Nord qui y sont révélés. Il n'y a aucune raison à ce que vous vous subissiez les mêmes souffrances que le sort m'a réservé. Ils ne vous mettront pas dans des fers, ni ne vous enfermeront pas non plus dans un asile de fous, car vous ne raconterez pas votre propre histoire, mais la mienne, et grâce aux dieux Odin et Thor, que je remercie, je demeurerai dans ma tombe, hors d'atteinte des incrédules, qui vaudraient me persécuter."
Sans une pensée pour les hypothétiques résultats de la promesse engagée et prévoyant les nombreuses nuits d'insomnie qui m'attendaient, je lui ai donné mon soutien et avec lui mon engagement de satisfaire fidèlement ces dernières volontés.
Comme le soleil se levait au-dessus des pics de Jacinto bien loin à l'Est, l'esprit de Olaf Jansen, le navigateur l'explorateur, et l'adorateur Odin et Thor, l'homme dont les expériences et les voyages qui vont être relatés, ne souffrent aucun parallèle dans l'histoire du monde entier, passa de vie à trépas, et je me retrouvai seul face à la mort.
Et maintenant, après avoir sanctifié un dernier triste rituel à cet homme étrange, venant des iles "Lofoden" et des régions nordiques toujours plus reculées, le courageux explorateur des régions glacées qui dans ses années déclinantes (après avoir passé la 80éme) a recherché un havre de paix et de repos dans cette Californie ensoleillée, je vais alors entreprendre de rendre publique son histoire.
Mais avant tout, permettez-moi une ou deux réflexions:
Les générations qui se suivent et les traditions venant du passé brumeux sont transmises de père en fils, mais pour quelque raison étrange, l'intérêt pour un inconnu secret et glacial ne s'affaiblit pas avec les années écoulées que ce soit dans la conscience des novices ou dans celle des initiés.
Avec chaque nouvelle génération une irrémédiable impulsion stimule le cœur des hommes pour la conquête de la citadelle voilée de l'Arctique, le cercle du silence, la Terre des glaciers, les vastes étendues d'eau froide et des vents étrangement chauds.
Un intérêt croissant s'est manifesté dans ces icebergs en forme de montagnes et de merveilleuses spéculations se sont données libre cours au sujet du centre de gravité de la Terre, le berceau des marées, où les baleines mettent bas, où l'aiguille magnétique s'affole, où les aurores boréales illuminent la nuit et où les esprits audacieux et courageux de chaque génération ont osé s'aventurer et partir en exploration défiant les dangers de la zone boréale la plus avancée. Une des œuvres les plus conséquentes des récentes années est "le Paradis retrouvé, ou le Berceau de la Race humaine au Pôle Nord", par William F. Warren. Dans son ouvrage soigneusement construit, M. Warren s'est presque cassé les dents contre la vraie réalité, mais apparemment l'a loupé seulement de la largeur un cheveu, si la révélation du vieux norvégien s'avère authentique.
Le docteur Docteur Orville Livingston, un scientifique dans un récent article déclare : "la possibilité d'une Terre à l'intérieur de la planète fut d'abord portée à ma connaissance quand je découvris une géode sur les rivages des Grands Lacs. La géode est une pierre sphérique apparemment solide mais même quand elle est fendue on s’aperçoit qu'elle est creuse et couverte intérieurement de cristaux. La terre n'est qu'une géode un peu plus large et le principe qui a procédé à la création de la géode , vide intérieurement , indubitablement a modelé également la Terre."
En présentant le thème de cette presque incroyable histoire que me raconta Olaf Jansen, accompagnée d'un manuscrit, de cartes, et de dessins grossiers, qu'il me confia, une introduction appropriée s'impose comme celle qui suit:
Au commencement Dieu créa le ciel et la Terre et la Terre était informe et vide et aussi Dieu créa l'homme à son image. Cependant, même pour les choses matérielles, l'homme doit ressembler à Dieu, car il fut créé à l'image du Père.
Un homme construit sa maison pour lui-même et sa famille, les porches ou les vérandas sont tous dehors et sont secondaires. La construction est réellement réalisée pour y apprécier intérieurement ses convenances.
Olaf Jansen, a lancé cette affirmation par mon intermédiaire, moi son humble instrument, que, d'une manière semblable, Dieu a créé cette Terre pour son "intérieur" c'est à dire pour ses Terres, ses mers, ses rivières, ses montagnes, ses forêts et ses vallées, et pour ses autres convenances intérieures, tandis que la surface externe de la Terre est plutôt la véranda, le porche où les choses poussent par analogie maigrement comme un lichen s'accrochant sur le versant d'une montagne pour y vivre dans un vrai dénuement.
Prenez une coquille d'œuf et de chaque extrémité faites un trou de la largeur de ce crayon . Extrayez son contenu et ensuite vous aurez une représentation parfaite de la terre d'Olaf Jansen. La distance de la surface intérieure à la surface extérieure, selon lui, est environ trois cents milles. Le centre de gravité n'est pas dans le centre de la terre, mais dans le centre de la coquille ou la croûte; donc, si l'épaisseur de la croûte de la terre ou la coquille est de trois cents milles, le centre de gravité est à cent cinquante milles au-dessous de la surface.
Dans leurs livres de bord des explorateurs arctiques nous parlent de la plongée vers le bas de l'aiguille alors que les navires à voiles voguaient dans les régions de l'extrême nord. En réalité, ils étaient à la courbure de la terre, sur le bord de la coquille, où la gravité est géométriquement augmentée et tandis que le courant électrique (c'est du champ magnétique dont il s'agit vraisemblablement. La théorie du champ magnétique terrestre n'était pas connue à l'époque par l'auteur: Note du webmaster: ) se dirige apparemment dans l'espace vers Pôle Nord fantôme, et cependant ce courant électrique (idem) poursuit son cours vers le sud le long de la surface intérieure de la croûte de la Terre.
Dans l'annexe à son œuvre , le Capitaine Sabine donne un compte rendu des expériences réalisées pour déterminer l'accélération du pendule dans des latitudes différentes. Cela semble avoir résulté du travail commun de Peary et Sabine. Il dit : "la découverte accidentelle qu'un pendule transporté de Paris jusqu'au voisinage de l'équateur a augmenté sa période de vibration, a établi, le premier pas, à notre connaissance montrant que de l'axe polaire du globe est moins actif que celui passant par l'équateur et que la gravité augmente progressivement quand on passe de l'équateur aux pôles".
Selon Olaf Jansen, dans le commencement notre vieux monde a été créé seulement pour "le monde du dedans" , où sont placés les quatre grandes fleuves - l'Euphrate, le Pison, le Gihon et le Hiddekel. Ces mêmes noms fleuves, se retrouvèrent pour d'autres flots à l'extérieur purement par le suivi d'une ancienne tradition dont l'origine vient d'au-delà de la mémoire des hommes.
Sur le sommet d'une haute montagne, près de la source de ces quatre rivières, Olaf Jansen, le norvégien, prétend avoir découvert "le Jardin d'Eden", perdu depuis longtemps, le nombril véritable de la Terre et avoir passé plus de deux ans à étudier et à faire la reconnaissance de cette merveilleuse terre de "intérieur", exubérante avec une flore extraordinaire et où abondent des animaux géants; une terre où les gens vivent des siècles, bien plus que l'ordre de Mathusalem et que d'autres révélations Bibliques; une région où l'eau représente un quart de la surface "intérieure" et la terre les trois-quarts. Où il y a de grands océans et beaucoup de rivières et lacs; où les villes sont superbement et magnifiquement construites; où les modes de transport sont aussi très en avance sur les nôtres autant que nos fières réalisations sont en avance sur celles des habitants de la plus "profonde Afrique noire".
Le diamètre intérieur est de six cents milles en moins que le diamètre reconnu de la Terre. Dans le centre identifié de ce vaste espace vide se trouve le siège lumineux, une monumentale boule brumeuse, de feu rougeâtre, dont la brillance n'est nullement éclatante, mais entouré par un nuage blanc, doux, lumineux, distribuant une chaleur uniforme et maintenu en sa place dans le centre de cet espace interne par la loi immuable de la gravitation. Ce nuage lumineux est nommé par les habitants de l'intérieur "Le Dieu qui fume". Ils croient que c'est le trône "du Très Haut".
Olaf Jansen m'a rappelé comment, lors de nos anciennes journées de collège, nous étions tous familiers avec les démonstrations de laboratoire du mouvement centrifuge, qui ont clairement prouvé que, si la terre était un solide, la rapidité de sa révolution autour de son axe la déchirerait en mille fragments.
Le vieux Norvégien a aussi affirmé que des points les plus éloignés de terre dans les îles de Spitzberg et de la Terre de Franz Josef, on peut voir annuellement, les masses d'oies, volant toujours plus loin vers le nord, ainsi que les marins et d'explorateurs le rapportent dans leurs livres de bord. Aucun scientifique n'a encore été assez audacieux pour essayer d'expliquer, même pour sa propre satisfaction, vers quelle terre ces volatiles sont guidés par leur instinct subtil. Cependant, Olaf Jansen nous a donné une explication la plus raisonnable.
On explique aussi ainsi la présence de la mer libre dans la zone arctique. Olaf Jansen prétend que l'ouverture du nord, où la largeur du trou, pour ainsi dire, est d’environ mille quatre cents milles de diamètre. En relation avec tout ceci citons ce que l’explorateur Nansen écrit dans la page 288 de son livre: " Je n'ai jamais vogué de manière si splendide. Vers nord, résolument en direction du nord, avec un bon vent, aussi rapidement que le flot et la voile peuvent nous faire avancer, une mer libre , mille après mille, période d'observation après période d'observation, de ces régions inconnues, toujours plus claires et plus libres de glace, on pourrait presque dire : " combien de temps cela durera-t-il ?" L'œil fixe toujours la direction du nord comme on arpente un pont. Il regarde l'avenir. Mais il y a toujours le même ciel assombri vers l'avant et qui signifie la présence de la mer libre."
Il y a aussi le Norwood Review d'Angleterre dans sa revue du 10 Mai de 1884 qui déclare:" Nous n'admettons pas qu'il y a de la glace jusqu'au pôle - une fois à l'intérieur de la grande barrière de glace, un nouveau monde s'impose à l'explorateur, le climat est doux comme celui d'Angleterre et, après, embaumé comme les Îles grecques. "
Certains des fleuves "du dedant", proclame Olaf Jansen, sont plus grands que nos fleuves Mississippi et d'Amazone combinés, dans le débit d'eau transportée; en effet leur puissance est occasionnée par leur largeur et leur profondeur plutôt que par leur longueur et c'est aux embouchures de ces puissants fleuves, quand ils arrivent vers le nord et vers le sud en suivant le long de la surface intérieure de la terre, que se forment et se trouvent ces gigantesques icebergs, certains d'entre eux ayant entre quinze et vingt milles de largeur et entre quarante et cent milles de longueur.
N'est-ce pas étrange qu'il n'y a jamais eu d'iceberg rencontré ou dans l'Océan arctique ou Antarctique qui ne soit pas composé d'eau douce ? Les scientifiques modernes prétendent que la congélation élimine le sel, mais les affirmations d'Olaf Jansen sont différentes.
Des écritures anciennes hindous, japonaises et chinoises ainsi que les hiéroglyphes de races éteintes du continent Nord-américain, tous parlent de la tradition des adorateurs du soleil et c'est possible, à l'éclatante lumière des révélations d'Olaf Jansen, que les gens du monde intérieur, grandement séduits par les lueurs du soleil qui brillait à la surface intérieure de la terre, en eu assez de ce "de Dieu qui fume", le grand pilier ou le nuage originel de toute force lumineuse et, las de leur atmosphère continuellement douce et plaisante, suivirent, soit par l'ouverture nord ou par l'ouverture sud, la lumière plus brillante et ce peuple été finalement conduit au-delà de la ceinture de glace et dispersé sur la surface "extérieure" de la Terre, par l'Asie, l'Europe, l'Amérique du Nord et, plus tard, l'Afrique, l'Australie et Sud Amérique. (La citation suivante est significative à ce sujet: " Il s'ensuit que l'homme, originaire d'une région mère toujours indéterminée, mais qu'un certain nombre d'hypothèses considèrent avoir été au Nord, a rayonné dans plusieurs directions; et que ses migrations ont été constamment dirigés du Nord vers le Sud." - M. Marquis G. de Saporta, dans la Science Populaire Montly, octobre 1883, page 753.)
C'est un fait notable que, à mesure que nous nous approchons de l'Équateur, la stature de la race humaine est moins grande. Mais les Patagoniens de l'Amérique du Sud sont probablement les seuls aborigènes du centre de la terre qui sont sortis par l'ouverture habituellement désignée par le Pôle Sud et ils sont appelés la race géante.
Olaf Jansen déclare que, dans le commencement, le monde a été créé par le Grand Architecte de l'Univers, pour que l'homme puisse demeurer sur sa surface "intérieure", qui a depuis été l'habitation "du peuple élu".
Ceux-là qui ont été chassés "du Jardin d'Eden" ont apporté leur histoire traditionnelle avec eux.
L'histoire du peuple vivant "dans l'intérieur" se réfère à un récit suggérant l'histoire de Noé et de l' arche, récit qui nous est familier. Il a navigué loin, aussi bien que Columbus l'a fait, en partant d'un certain port, vers une terre étrange dont il avait entendu parler au loin vers le nord, emportant avec lui de toute sortes de bêtes des champs et les volailles de l'air, mais on n' en n'a jamais plus entendu parler par la suite.
Sur les frontières du nord de l'Alaska et toujours plus fréquemment sur la côte Sibérienne, on a trouvé des cimetières contenant les défenses de d'ivoire dans des quantités si grandes que l'on a suggéré que l'endroit était formé d'antiques lieux d'enterrement. Selon d'Olaf Jansen, ces défenses proviennent de la grande vie animale prolifique qui abonde dans les champs et des forêts et sur les berges des nombreux fleuves du Monde Intérieur. Les restes des animaux ont été attrapés dans les courants océaniques, ou ont été portés sur des banquises et se sont accumulés comme le bois flottant sur la côte Sibérienne. Cela a continué pendant une éternité et de là ces cimetières mystérieux.
A ce sujet William F. Warren, dans son livre déjà cité, pages 297 et 298, dit : " Les roches arctiques nous parlent d'une Atlantide perdue plus merveilleuse que celle de Platon. Les lits de fossiles d'ivoire de la Sibérie dépassent tout ce qui existe de la sorte dans le monde. Depuis les jours de Pliny, au moins, ils ont constamment subi une surexploitation et tout de même, ils demeurent le quartier général central de ceux qui veulent s'approvisionner. Les restes de mammouths sont si abondants que, comme Gratacap dit, "Les îles du nord de la Sibérie semblent créées d'os entassés". Un autre auteur scientifique, parlant des îles de la Nouvelle Sibérie, vers le nord de l’embouchure du fleuve "La Lena", emploie ce langage : " les grandes quantités d'ivoire sont extraites de la terre chaque année. En effet, on croit que certaines îles ne sont rien d'autres qu'une accumulation de bois de construction de dérive et les corps de mammouths et d'autres animaux d'antédiluviens gelés ensemble." De cela nous pouvons déduire que, pendant les années qui se sont écoulées depuis la conquête russe de la Sibérie, des défenses utiles de plus de vingt mille mammouths ont été ramassées. "
Mais maintenant voilà l'histoire d'Olaf Jansen. Je le donne en détail, comme il a su lui-même la transcrire. Dans le manuscrit et parsemés dans le récit, le vieux norvégien a placé entre guillemets, les travaux récents sur l'exploration arctique, montrant ainsi comment il avait soigneusement comparé ses propres expériences à celles d'autres voyageurs du Nord glacé.
Voici donc ce qu'a écrit le disciple d'Odin et Thor :
Deuxième Partie
L'Histoire d'Olaf Jansen
Mon nom est Olaf Jansen. Je suis un norvégien, bien que je sois né dans la petite ville russe de marins d'Uleaborg, sur la côte orientale du Golfe de Bothnia, le bras du nord de la mer Baltique.
Mes parents étaient en croisière de pêche dans le Golfe de Bothnia et ont habité cette ville russe d'Uleaborg au moment de ma naissance, le 27 Octobre 1811.
Mon père, Jens Jansen, est né à Rodwig sur la côte scandinave, près des Îles Lofoden, mais après son mariage installa sa maison à Stockholm, parce que ma mère et sa famille y résidaient. Quand j'ai atteint mes sept ans, j'ai commencé à accompagner mon père lors de ses tournées de pêche le long de la côte scandinave.
Très jeune , je fis montre de mon aptitude pour des livres et à l'âge de neuf ans, j'ai été placé à une école privée à Stockholm, où je demeurai jusqu'à l'âge de quatorze ans. ensuite j'ai suivi mon père régulièrement dans toutes ses tournées de pêche.
Mon père mesurait bien six pieds trois de haut (voisin de 1m90 :note du web master) et pesait plus de quinze stones (voisin de 95Kg), un typique Scandinave bon teint ayant une vie des plus rudes et capable de plus d'endurance, à ma plus grande connaissance, qu'aucun autre homme. Il possédait, la douceur d'une femme dans pour les petites choses de la vie et cependant sa détermination et sa volonté étaient indescriptibles. Sa volonté n'admettait aucune défaite.
J'avais 19 ans quand nous avons entrepris ce qui s'est avéré être notre dernier voyage en temps que pêcheurs et qui a abouti à l'histoire étrange qui devra être révélée au monde, - mais pas avant que je sois arrivé à la fin de mon pèlerinage terrestre.
Je n'ose pas permettre que les faits que je connais soient publiés de mon vivant par crainte que je subisse davantage d’humiliation, d'emprisonnement et de souffrance. Tout d'abord, j'ai été mis dans des fers par le capitaine du navire baleinier qui m'a sauvé, pour la seule raison que je lui avais parlé des merveilleuses découvertes faites par mon père et moi-même. Mais j'étais loin d'être arrivé à la fin de mes tortures.
Après quatre ans et huit mois d'absence j'ai atteint Stockholm, pour constater seulement que ma mère était morte l'année précédente et que la propriété avait été laissée par mes parents à la famille de ma mère, mais elle m'a été immédiatement restituée.
Tout aurait pu bien continuer ainsi, si j'avais effacé de ma mémoire l'histoire de notre aventure et de la mort épouvantable de mon père.
Finalement, un jour j'ai raconté l'histoire en détail à mon oncle, Gustaf Osterlind, un homme ayant de considérables biens et que je l'ai pressé d'organiser une expédition pour moi afin de réaliser un autre voyage vers la terre étrange.
D'abord j'ai pensé qu'il favorisait mon projet. Il semblait intéressé et m'a invité à me présenter devant certains fonctionnaires et à leur expliquer, comme je l'avais fait pour lui, l'histoire de nos voyages et de nos découvertes. Imaginez ma déception et mon horreur quand, sur la conclusion de mon récit, certains papiers ont été signés par mon oncle et, sans avertissement, je me suis trouvé arrêté et bien vite sous l'effet d'un lugubre et épouvantable emprisonnement dans un asile de fous, où je suis resté pendant vingt-huit ans - années de longues, ennuyeuses, et affreuses souffrances!
Je n'ai jamais cessé d'affirmer que j'étais sain d'esprit et de protester contre l'injustice de mon emprisonnement. Finalement, le dix-sept octobre 1862, je fus libéré. Mon oncle était mort et les amis de ma jeunesse étaient maintenant des étrangers. En effet, un homme de plus de cinquante ans, dont la seule information que l'on connaisse de lui concerne un fou, n'a aucun ami.
Je fus embarrassé pour savoir comment gagner ma vie, mais instinctivement, je me tournai vers le port où les nombreuses barques de pêche étaient ancrées et dans l'espace d'une semaine, je m'embarquai avec un pêcheur par le nom d'Yan Hansen, qui commençait une longue croisière de pêche aux Îles Lofoden.
A ce moment-là, mes précédentes années où j'avais tant bourlingué, m'ont été d'un très grand avantage, spécialement pour affirmer mon utilité. Ce ne fut pas seulement le commencement d'autres voyages, mais par une frugale économie, je fus en quelques années, capable de posséder mon propre un bateau de pêche.
Pendant vingt-sept ans, par la suite, j'ai parcouru la mer comme pêcheur, pendant cinq ans travaillant pour d'autres et les vingt-deux années dernières pour moi.
Pendant toutes ces années, j'étudiai avec diligence un maximum de livres, aussi bien qu'un dur ouvrier à mon affaire, mais j'ai pris grand soin de ne mentionner à personne l'histoire concernant les découvertes faites par mon père et moi-même. Même à ce dernier jour, j'aurai peur de savoir que quelqu'un ait pu voir ou connaître les choses que je suis en train d'écrire, et les notes et cartes que je garde par-devers moi. Quand mes jours sur la Terre seront terminés, je laisserai des cartes et notes qui éclaireront et, j'espère, utilement l'Humanité.
Le souvenir de mon long emprisonnement avec des maniaques, et toute l'angoisse horrible et les souffrances subites sont trop vives pour donner une autre chance à une arrestation.
En 1889, j'ai vendu de mes barques de pêche et j'ai constaté que j'avais accumulé une fortune tout à fait suffisante de m'entretenir le reste de ma vie. Je suis alors venu en Amérique.
Pendant une douzaine d'années, mon habitation fut dans l'Illinois, près de Batavia, où j'ai réuni la plupart des livres de ma présente bibliothèque, quoique j'y aie apporté beaucoup de volumes de choix de Stockholm. Plus tard, je suis venu à Los Angeles, arrivant ici le 4 mars 1901. Je me rappelle bien, la date car c'était le deuxième jour d'inauguration du Président McKinley. J'ai acheté cette humble demeure et, ici dans l'intimité de mon propre domicile, abrité par ma propre vigne et mes figuiers et avec mes livres autour de moi, j'ai entrepris de faire des cartes et les dessins des nouveaux pays que nous avions découverts et aussi d'écrire l'histoire en détail du temps où mon père et moi avions quitté Stockholm jusqu'à l'événement tragique qui nous a séparés dans l'Océan Antarctique.
Je me rappelle bien que nous avons quitté Stockholm dans notre sloop de pêche le troisième jour d'avril 1829 et avons navigué au sud, laissant l'Île de Gothland à gauche et l'Île Oeland à droite. Quelques jours plus tard nous avons doublé le Point de Sandhommar et avons emprunté le détroit qui sépare le Danemark de la côte scandinave. En temps voulu nous avons fait escale dans la ville de Christiansand, où nous nous sommes reposés deux jours et ensuite nous sommes repartis le long de la côte scandinave vers l'ouest, en nous dirigeant vers les Îles Lofoden.
Mon père était d'esprit très gai, en raison des excellents et satisfaisants bénéfices qu'il avait obtenus de notre dernière pêche qu'il avait commercialisée à Stockholm, au lieu de la vendre dans une des villes de marins le long de la côte scandinave. Il a été particulièrement heureux avec la vente de quelques défenses d'ivoire qu'il avait trouvées sur la côte d'ouest de la Terre de Franz Joseph pendant une de ses croisières du nord l'année précédente et il a exprimé l'espoir que cette fois nous pourrions de nouveau être assez chanceux de charger notre petit sloop de pêche de d'ivoire, au lieu de morues, harengs, maquereaux et saumons.
Nous fîmes escale à Hammerfest, qui est à 71°40' de latitude N, pour nous reposer quelques jours. Nous y sommes restés une semaine, et nous fîmes des provisions supplémentaires et avec plusieurs tonneaux d'eau potable et nous avons ensuite navigué vers le Spitzberg.
Pendant les quelques premiers jours, nous avions une mer libre et un vent favorable et ensuite nous avons rencontré beaucoup de glace et beaucoup d'icebergs. Un navire aussi large que notre petit sloop de pêche ne pouvait pas probablement trouvé sa route parmi le labyrinthe d'icebergs ou se serrer dans les canaux à peine ouverts. Ces montagnes d'icebergs se présentaient en une succession infinie de palais de cristal, de cathédrales massives et des chaînes de montagnes fantastiques, sinistres et pareilles à des sentinelles, immobiles comme quelques falaises imposantes en roche solidifiée, se dressant silencieux comme un sphinx, et résistant aux vagues agitées d'une mer mouvementée.
Après avoir échappé de justesse à de nombreux accidents, nous sommes parvenus au Spitsberg, le 23éme jour de Juin et nous avons jeté l'ancre à la Baie Wijade pendant un court temps, où nous avons eu la main très heureuse pour notre pêche. Nous avons alors levé l'ancre et avons traversé le Détroit Hinlopen et navigué le long de la côte de la Terre du Nord-East. (on doit se rappeler que Andree amorça son fatal voyage en ballon à partir de la côte nord-ouest Spitsberg).
Un vent fort nous a abordé venant du sud-ouest et mon père dit que nous ferions mieux d'en profiter et d'essayer d'atteindre la Terre de Franz Josef, où, l'année précédente il n'avait, par accident, trouvé les défenses d'ivoire qui lui avaient rapporté un si bon prix à Stockholm.
Jamais, auparavant ou depuis, je n'avais vu tant tant d'oiseaux de mer; ils étaient si nombreux qu'ils cachaient les rochers du littoral et qu'ils obscurcissaient le ciel.
Pendant plusieurs jours nous avons navigué le long de la côte rocheuse de la Terre de Franz Josef. Finalement, un vent favorable nous a poussés vers la Côte Ouest et, après avoir navigué à la voile vingt-quatre heures, nous sommes arrivés à un magnifique petit bras de mer.
On aurait pu à peine croire que c'était là, la lointaine Terre du Nord. L'endroi était vert avec une croissante végétation et bien que la zone ne représentait pas plus qu'un ou deux acres, l'air était cependant chaud et tranquille. Ce point aurait été le lieu où l'influence du Gulf Stream se fait le plus profondément sentir.(.......Sir John Barrow, Bart., F.R.S., dans son ouvrage intitulé "Découverte et recherche de voyages dans les Régions Arctiques", dit à la page 57 : "M. Beechey se réfère à ce qui était fréquemment trouvé et noté - la douceur de la température sur la côte occidentale du Spitsberg, est devenue là atténuée, ou ne présente aucune sensation de froid, bien que le thermomètre puisse être seulement de quelques degrés au-dessus du point de congélation. L'effet brillant et vif d'un jour clair, quand le soleil brille plus avant au travers d'un ciel pur, d'une teinte azurée, est si intense que l'on y trouve aucun parallèle même dans le célèbre ciel italien." )
Sur la côte-Est, il y avait de nombreux icebergs, bien que l'on soit ici dans une eau libre. Loin vers l'ouest , cependant, on voyait des blocs de glace et toujours plus au loin, vers l'ouest apparaissaient en forme de chaînes de basses collines de glaces. Devant nous et directement au nord, s'étendait une mer libre.( Le Capitaine Kane, à la page 299, citant le Journal de Morton, le 26 décembre, dit : "Aussi loin que je pourrais le voir, les passages ouverts étaient larges au moins de quinze milles , avec parfois des miettes de glaces les séparant. Mais c'était partout de la petite glace qui vient soit de l'espace libre au nord ou soit de la glace qui s'effrite et coule pour disparaître totalement plus avant vers le nord".)
Mon père était un ardent adepte d’Odin et Thor et me disait fréquemment qu'ils étaient des Dieux qui sont venus de loin au-delà "du Vent du Nord."
Mon père expliquait que selon une tradition, qui dit qu'il existait alors plus au loin vers le nord, une terre plus belle que tout ce qu'aurait jamais connu tout mortel et qui est habitée par le peuple "élu". (Nous trouvons la chose suivante dans "Mythologie Allemande" page 778, sous la plume Jakob Grimm; "Alors les fils de Bor construit au milieu de l'univers la ville appelée Asgard, où demeurent les Dieux et leurs semblables et de ce lieu, ils mirent au point tant de choses merveilleuses et sur la terre et dans les cieux au-dessus. Il y a dans cette ville une place appelée Hlidskjalf et quand Odin est assis là sur son trône élevé, il veille sur le monde entier et discerne toutes les actions humaines." )
Ma jeune imagination a été stimulée par l'ardeur, le zèle et la ferveur religieuse de mon bon père et je me suis exclamé : " Pourquoi ne pas naviguer vers cette terre gracieuse ? Le ciel est juste, le vent favorable et la mer ouverte ".
Même maintenant, je peux voir l'expression de surprise agréable de sa mine, quand il s'est tourné vers moi et m'a demandé : "Mon fils, désires-tu aller et explorer avec moi - l'au-delà où l'homme ne s'est jamais aventuré ?" J'ai répondu affirmativement. "Très bien", répondit-il. "Qu'Odin nous protège!" Et, ajustant rapidement les voiles, il a jeté un coup d'œil à notre boussole, a tourné la proue droit dans la direction du nord et au travers d' une voie libre, notre voyage commença. (Hall écrit, à la page 288 : " Le 23 janvier deux Esquimaux, accompagnés par deux marins, sont allés au Cap Lupton. Ils ont annoncé avoir rencontré une mer d'eau libre qui s'étendait aussi loin que l'œil pouvait scruter".)
Le soleil était bas sur l'horizon, comme il pouvait l'être encore en ce tout début de l'été. En effet, nous avions presque quatre mois d' avance avant que la nuit polaire arrive de nouveau.
Notre petit sloop de pêche a bondi en avant comme s'il désirait ardemment se lancer comme nous-mêmes dans l'aventure. Trente-six heures après nous étions hors de vue de l'extrême pointe nord du littoral de Terre de Franz Josef. Un courant fort se dirigeant le nord par le nord-est semblait nous transporter. Loin à droite et à gauche de nous s'étalaient des icebergs, mais notre petit sloop a dû longer d'étroits passages et des couloirs si fins en certains endroits, que si notre embarcation n'avait pas été de forme réduite, nous n'aurions jamais pu nous en sortir.
Le troisième jour nous sommes arrivés à une île. Ses rivages étaient baignés par une mer libre. Là mon père décida de faire une pause et de partir en exploration pendant un jour. Cette nouvelle terre était privée de bois de construction, mais nous y avons trouvé une grande accumulation de bois rejetés par la mer, sur le rivage du nord. Certains des troncs des arbres étaient quarante pieds de long (près de 12m) et deux pieds de diamètre (60cm
voila une partie;