spin a écrit : Si on adhère à tout ce que dit le Coran, on est musulman (ou alors on est inconséquent). Si on n'y adhère pas, on n'a aucune raison de considérer Noé ou Abraham ou Jacob comme musulmans.
Surtout qu'historiquement, si vraiment ils ont existé, Abraham et Jacob devaient être polythéistes. L'histoire de Noé est adaptée d'un mythe polythéiste.
Le Coran est de toute façon rempli d'erreurs théologiques, et d'anachronismes religieux :
1/ la vie éternelle.
Le Coran affirme que les écrits d'Abraham et de Moïse apprenaient déjà au Peuple élu qu'il y avait une vie éternelle, un au-delà après notre vie terrestre :
«
Vous préférez la vie présente, plutôt, alors que l'au-delà est meilleurs et plus durable. Oui, ceci est certes dans les Feuilles anciennes, les Feuilles d'Abraham et de Moïse » (Sourate 87, 18-19).
Mahomet va confirmer qu'il existe une vie éternelle, contrairement à ce que pensent les païens de la Mecque : «
Eux aussi pensaient, - comme vous aviez pensé, - que Dieu ne ressusciterait jamais personne » (Sourate 72, 7).
Or, l'histoire de la Bible est formelle. On sait qu'Abraham a vécu au XVIIIe siècle avant JC, Moïse a vécu au XIIIe siècle avant JC. Or ce n'est qu'à partir du VIe siècle avant JC, qu'a émergé l'idée d'une vie éternelle. C'est le livre de Daniel qui en a parlé le premier :
«
Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle. Les doctes resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui ont enseigné la justice à un grand nombre, comme les étoiles, pour l'éternité. » (Daniel 12, 2-3).
A l'époque de Jésus, bien des juifs ne croyaient toujours pas à la vie éternelle. Seuls les pharisiens y croyaient. Jésus a confirmé l'existence d'un Au-delà. Les sadducéens, les prêtres officiels qui servaient au Temple de Jérusalem, n'y croyaient toujours pas de son temps.
Le peuple élu avait compris la promesse de Dieu faite à Abraham de voir subsister sa descendance, comme une certitude que le Peuple élu resterait vivant sur terre (Genèse 17, 18-22). Cette idée que Dieu se fait le garant de la survie terrestre d'Israël est toujours vivante en spiritualité judéo-chrétienne. Daniel a prophétisé sur la survie terrestre du peuple élu, et Jésus a confirmé cet engagement.
Abraham et Moïse n'ont rien écrit, rien qui ait subsisté, et leur enseignement n'a jamais porté sur la vie éternelle au ciel, malgré ce qu'affirme le Coran.
2/ Les juifs auraient donné un Fils à Dieu !
En fin de période médinoise, à la toute fin de la vie de Mahomet, vers 629, un verset très du Coran est récité, qui affirment que les juifs comme les chrétiens ont donné un fils à Dieu : «
Et les Juifs disent : «'uzayr est fils de Dieu », les nazaréens disent : « Le Christ est fils de Dieu... » (S. 9, 30).
C'est à l'évidence une méconnaissance absolue du contenu de la foi juive. Les juifs sont scandalisés, au même titre que les musulmans, par la conviction chrétienne que Jésus est
Fils de Dieu. Présenter la foi judaïque, en la mettant sur le même plan que la foi chrétienne, qui donne Un Fils à Dieu, démontre l'absolue méconnaissance de l'auteur du Coran envers le judaïsme.
Cependant, le Coran est un livre de poésie. Le Coran privilégie les allitérations et le rythme de la langue. Il est souvent très peu précis sur le fond. Il peut être erroné (on l'a vue), mais il est aussi confus, mal écrit, rempli de fautes de grammaire et de style, selon les études de spécialistes de l'arabe antique non musulmans. Il est donc possible que ce soit la symétrie du verset et la recherche esthétique qui est conditionné cette affirmation théologiquement erronée.
3/ Selon le Coran, la Trinité serait constitué de Dieu, de Jésus et de Marie.
Mahomet n'a jamais vraiment su et compris ce en quoi croyaient les chrétiens.
La définition du christianisme est claire. Il ne s'agit pas là de théologie, mais simplement d'une question de vocabulaire. Est chrétien quelqu'un qui croit en un Dieu Unique Trinité. Un chrétien croit que Trois Personnes divines vivent en Dieu : le Père, le Fils (incarné en Jésus) et l'Esprit-Saint. Chacune étant Dieu et ensemble étant Dieu.
Or Mahomet méconnaît totalement la foi des chrétiens, au point que son opinion à leur sujet varie sans raison. Mahomet dit au début de sa prédication que les chrétiens sont sauvés : «
Les Nazaréens... et quiconque a cru en Dieu et au Jour dernier, et fait bonne œuvre, pour ceux-là, leur récompense est auprès de leur Seigneur. » (S. 2, 62).
Puis il dit que ceux qui croient en un Dieu-Trinité sont damnés, puisque qualifiés d'infidèles : «
Ils sont infidèles ceux qui disent qu'Allah est le troisième de Trois (thālith thalātha). » (Sourate 5, 73).
Mais, jusqu'à la toute fin de sa vie, Mahomet n'a pas su de Qui était composée la Trinité. Il pense que la Trinité des chrétiens est composée de Dieu, de Jésus et de Marie :
«
Et quand Dieu dira : « O Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : « Prenez-moi ainsi que ma mère pour deux divinités en dehors de Dieu ? » (Sourate 5, 116)
4/ Les Évangiles auraient ordonné de tuer au nom de Dieu pour gagner le paradis.
A la fin de sa vie, Mahomet a pris le contrôle de la Mecque et de Medine. Les tribus se sont soumises à lui. Il triomphe. Tous les versets tolérants qu'il avait inventés à l'époque de sa nécessaire humilité, sont désormais abrogés. «
Si Nous abrogeons un quelconque verset ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un équivalent. » ( Sourate 2, verset 106)
Ils sont remplacés par des versets agressifs, violents et intolérants.
Le combat pour répandre sa conception du monothéisme est prescrit. Ses fidèles reçoivent l'ordre de se battre physiquement, de tuer et de se faire tuer pour répandre sa conception de la foi. Dernier reste de modestie... ou désir de se revendiquer des seules religions qu'au fond de lui il sait authentiques, c'est en prétendant que l'Ancien et le Nouveau Testaments ont prescris le combat, qu'il l'ordonne aux siens : «
Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens, en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d´Allah : ils tuent, et ils se font tuer. C'est une promesse authentique qu´Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l´Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu´Allah à son engagement ? » (Sourate 9, 111).
Où sont les versets des Évangiles, qui prescrivent le combat ?
Nulle part !
Jésus a ordonné de pardonner aux ennemis et de rendre le bien pour le mal :
«
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ». (Matthieu 5, 45-46).
Le Coran ment... ou simplement ignore-t-il le contenu du message de Jésus-Christ !
Si le Coran était réellement une nouvelle révélation de Dieu, qui aurait été rendu nécessaire en raison de la falsification de la Bible dont se seraient rendus coupables juifs et chrétiens... on aurait pu s'attendre à ce que Dieu sache ce qu'Il voulait corriger.
Or l'auteur du Coran ignore le contenu théologique de la Bible.
L'auteur du Coran méconnaît le contenu de la foi qu'Il prétend corriger ! Comment alors supposer que Dieu ait inspiré, dicté et voulu le Coran ?
Quant aux erreurs théologiques du Coran, elles sont une nouvelle preuve que le Coran n'est pas de Dieu... et c'est le Coran lui-même qui le confirme : « Ne méditeront-ils donc pas le Coran ? S'il avait été d'un autre que Dieu, ils y auraient trouvé maintes contradictions. » (Sourate 4, 82).