La gnose traite de la connaissance, le théisme et l'athéisme de la croyance.
Tu peux donc être de théiste gnostique à athée gnostique.
Tu peux très bien dire je crois que Dieu existe mais je ne sais pas
Ces expressions sont confuses. Il me parait bien plus clair de distinguer
-théisme et athéisme catégoriques
-théisme et athéisme probabilistes
Puis aussi
-Théisme et athéisme philosophiques
-Théisme religieux (révélé)
Et nous avons les croisements entre tout ca.
Croire sans savoir , en philo, c’est avoir une connaissance probabiliste d’opinion plutôt qu’une connaissance scientifique.
Croire sans savoir, en religion, c’est utiliser l’argument d’autorité à propos de quelqu’un qui sait. Sans savoir ici veut dire sans savoir scientifique ou philosophique, sans savoir d’évidence immédiate (comme en histoire,savoir non scientifique, fondée sur témoignages).
Les termes gnostique et agnostique sont trop catégoriques dans les expressions citées.
oui, on ne peut pas rendre équivalent l'agnosticisme et l'athéisme mais l'agnostique est plus proche de l'athée que du théiste en général.
un agnostique théiste je ne sais pas si ça existe, j’appellerais ça plutot un déiste.
Encore confus. Un déiste est un théiste sans religion révélée et n’est pas agnostique, il a des fondements soit catégoriques soit probabilistes pour son théisme.
Même un pur fidéiste qui croirait sans aucun fondement explicite (en fait je pense que c’est pas possible mais supposons) n’est pas agnostique, il ferait appel à un immédiat comme l’intuition.
Ce qui est rarement le cas des croyants obtus qui iront même jusqu'à te dire que Dieu c'est "l'indéfinissable" ou "celui qui dicte les règles" (c'est du vécu) pour justement ne pas avoir à le définir. A partir de là, tu n'as pas de discussion possible puisqu'on ne sait pas de quoi on parle. C'est une fuite, bien sûr, pour éluder leur incapacité à poser le consensus de définition.
Ceci n’est pas les croyants mais la philo existentielle, qui a fait énormément de ravages depuis le concile, et qui passe pour in et progressiste. D’ailleurs c’est pas seulement Dieu qui serait indéfinissable mais l’homme aussi, la subjectivité, la liberté.
Ce qu’on veut dire en théologie c’est que Dieu n’est pas définissable de la même facon que les autres choses ; comme l’infini mathématique n’est pas définissable comme le nombre 5.
Par contre, un autre problème que les croyants obtus (pour rester poli) ont, c'est justement de confondre croyance et non-croyance nécessitant d'être prouvée - par pure malhonnêteté ou aveuglement - sans comprendre que leur croyance, sous leur propre définition, nécessite des non-croyances, un athéisme envers les versions différentes du mot dieu.
Tentative sophistique de retourner la charge de la preuve, en essayant de faire croire que ne pas croire, c'est croire quand même.
Là faut distinguer religion et philo. En philo des arguments catégoriques ou probables sont nécessaires pour réfuter des arguments théistes, ils sont des positions doctrinales au même niveau que leurs contraires. Si leur résultats aboutissent au silence (absence d’affirmation d’une existence), cet agnosticisme n’en utilisera pas moins des doctrines positives, des affirmations préalables pour étayer la réfutation du théisme.
En religion, si on se borne à dire je m’abstiens de croire à tel message de tel prophète, sans autre raison, ce sera de la non croyance, mais si on dit le message de ce prophète est faux, il est évident qu’il y aura là une croyance, l’esprit prend position sur une vérité. On croit que le Xt était divin comme on croit qu’il n’était pas divin. C’est équivalent. La non croyance c’est seulement de dire on ne croit pas (n'affirme pas) qu’il était divin(ce qui est agnostique, une abstention).
En fait la vraie non croyance c’est plutôt l’agnosticisme subjectif (je ne sais pas) .
Pourquoi alors ne pas appeler la nature par son vrai nom : nature. Pourquoi lui appliquer un terme qui a été créé pour marquer une intentionnalité et pour rassurer l'homme dans sa peur du vide. Je ne comprend pas l'intérêt de cette démarche. Pour moi, l'idée d'un dieu personnifiant la nature n'a pas lieu d'être. Si nous n'avons que la nature, alors point n'est besoin de la notion de dieu. cela devient superflu et cela n'apporte rien.
Exact, mais Spinoza va te répondre qu’il y a nature et nature et c’est pourquoi les noms vont différer. La nature au sens courant est simplement la nature sensible et perceptible, la matière ou quelque chose comme ca. La nature-Dieu est infiniment plus large que cet aspect restreint et inclut l’absolu, l’immatériel etc.
La nature dans l’espace que nous connaissons n’est pas l’être divin mais seulement une de ses propriétés secondaires. C’est pourquoi le Dieu spinoziste, bien que panthéiste, est encore très transcendant, au-delà, par rapport à notre monde limité.