Le dilemme des "chrétiens" [Trinité]

La Trinité ou Sainte-Trinité, dans le christianisme, est le dogme du Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux
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Nova

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Ecrit le 04 juil.05, 08:44

Message par Nova »

Dauphin a écrit :Pourtant la Bible déclare (en Philippiens 5 ?) que Jésus s'est dépouillé de sa forme divine pour se faire homme. Il faut donc comprendre que Jésus a renoncé un temps à sa forme divine et ne devint plus qu'homme
Allo ? Jésus était vrai homme et vrai Dieu. Où est-il écrit qu'il s'est dépouillé de sa forme divine ? Philippiens 5 n'existe pas dans ma Bible.
VexillumRegis a écrit :2°- Nova, en distinguant trop brutalement la nature humaine et la nature divine en Jésus tombe dans l'hérésie nestorienne. Le concile de Chalcédoine a infailliblement professé qu'il n'y a "qu'un seul et même Christ, Seigneur, Fils unique, que nous devons reconnaître en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation."
Je n'ai pas l'impression d'être hérétique... mais je suppose que c'est le lot de tout hérétique... En tout cas, Nestorius était un gentil. Il n'a pas eu de chance, c'est tout. Il suffit de relire comment s'est déroulé le concile d'Éphèse et ses poursuites pour comprendre... L'histoire des dogmes n'est pas que théologique : elle est aussi politique (surtout à cette époque-là).

A mes yeux, ça aurait été un honneur d'être comparée ou comparable à Nestorius. Néanmoins, VR, relis-moi : je n'ai jamais dit qu'il y avait deux personnes en Jésus. Il y a un sujet et deux natures. La nature divine du Christ existait avant Jésus puisqu'elle est la Parole de Dieu et que la Parole de Dieu est éternelle. En prenant chair, la Parole de Dieu se vêt d'une nature humaine. N'est-il pas exact de dire que la deuxième Personne de la Trinité, c'est le Fils de Dieu, la Parole de Dieu ou le Verbe qui a créé le monde... mais ce n'est pas Jésus directement puisque cette deuxième Personne est une personne divine qui existait avant Jésus. La deuxième Personne de la Trinité, c'est le Logos.

Brainstorm a écrit : Phrase clairement contradictoire, absurde :

deux natures dans un seul être, c'est par définition une CONFUSION ...
Approchons le problème autrement. Que penses-tu des escargots ? Ils sont hermaphrodites : chaque escargot a les organes génitaux mâles et ceux femelles... Chaque escargot est totalement mâle et totalement femelle... pourtant il n'y a qu'un seul escargot. Pour le Christ, c'est un peu pareil (sans vouloir comparer le Christ à un escargot) : il est totalement homme et totalement Dieu. Il a tous les attributs humains (puisqu'il est homme par nature) et tous les attributs divins (puisqu'il est Dieu par nature), tout en n'étant qu'un seul sujet. L'analogie vaut ce qu'elle vaut :oops:

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Message par VexillumRegis »

Bonjour Nova,
Nova a écrit :N'est-il pas exact de dire que la deuxième Personne de la Trinité, c'est le Fils de Dieu, la Parole de Dieu ou le Verbe qui a créé le monde... mais ce n'est pas Jésus directement puisque cette deuxième Personne est une personne divine qui existait avant Jésus. La deuxième Personne de la Trinité, c'est le Logos.
Il est vrai que l'on pénètre là dans des domaines inaccessibles à la raison humaine. C'est ce qu'ont bien du mal à comprendre les rationnalistes comme Jusmon et Brainstorm : empêtrés dans leurs raisonnements humains, il s'ont incapables de s'humilier devant l'indicible mystère trinitaire.

Sans aucun doute vous avez raison de dire que le Logos "préexiste" à l'Incarnation ; c'est là cependant un sujet complexe que je n'ai pas la prétention de maîtriser. Mais dans l'Incarnation, le Verbe s'est uni hypostatiquement à la nature humaine, en l'homme Jésus ; et depuis lors Jésus EST le Logos, le Verbe, la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité.

Je vous cite un passage de Dominus Iesus (document de la congrégation pour la doctrine de la foi, 2001) qui traite spécifiquement de cette question délicate (§ 10) :

(...) À cet égard, Jean-Paul II a explicitement déclaré: « Il est contraire à la foi chrétienne d'introduire une quelconque séparation entre le Verbe et Jésus-Christ [...] : Jésus est le Verbe incarné, Personne une et indivisible [...]. Le Christ n'est autre que Jésus de Nazareth, et celui-ci est le Verbe de Dieu fait homme pour le salut de tous [...]. Alors que nous découvrons peu à peu et que nous mettons en valeur les dons de toutes sortes, surtout les richesses spirituelles, dont Dieu a fait bénéficier tous les peuples, il ne faut pas les disjoindre de Jésus-Christ qui est au centre du plan divin de salut ». (31)

Il est donc contraire à la foi catholique de séparer l'action salvifique du Logos en tant que tel de celle du Verbe fait chair. Par l'incarnation, toutes les actions salvifiques que le Verbe de Dieu opère sont toujours réalisées avec la nature humaine qu'il a assumée pour le salut de tous les hommes. L'unique sujet agissant dans les deux natures, divine et humaine, est la personne unique du Verbe. (32)

Elle n'est donc pas compatible avec la doctrine de l'Église la théorie qui attribue une activité salvifique au Logos comme tel dans sa divinité, qui s'exercerait « plus loin » et « au delà » de l'humanité du Christ, même après l'incarnation. (33)

(31) Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 6.

(32) Cf. S. Léon le Grand, Tomus ad Flavianum: DH 294.

(33) Cf. S. Léon le Grand, Lettre « Promisisse me memini » ad Leonem I Imp.: DH 318: « In tantam unitatem ab ipso conceptu Virginis deitate et humanitate conserta, ut nec sine homine divina, nec sine Deo agerentur humana ». Cf. aussi ibid.: DH 317.


Source : http://www.jesusmarie.com/doctrine_cath ... iesus.html

Je reconnais avoir été peut-être trop loin en vous assimilant au nestoriarisme. Vous être visiblement de bonne foi et avez plus de jugeote que nos amis Jusmon et Brainstorm.

Amicalement en Jésus-Christ,

- VR -

jusmon de M. & K.

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Message par jusmon de M. & K. »

VexillumRegis a écrit : Il est vrai que l'on pénètre là dans des domaines inaccessibles à la raison humaine. C'est ce qu'ont bien du mal à comprendre les rationnalistes comme Jusmon et Brainstorm : empêtrés dans leurs raisonnements humains, il s'ont incapables de s'humilier devant l'indicible mystère trinitaire.

Sans aucun doute vous avez raison de dire que le Logos "préexiste" à l'Incarnation ; c'est là cependant un sujet complexe que je n'ai pas la prétention de maîtriser. Mais dans l'Incarnation, le Verbe s'est uni hypostatiquement à la nature humaine, en l'homme Jésus ; et depuis lors Jésus EST le Logos, le Verbe, la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité.

Je vous cite un passage de Dominus Iesus (document de la congrégation pour la doctrine de la foi, 2001) qui traite spécifiquement de cette question délicate (§ 10) :

(...) À cet égard, Jean-Paul II a explicitement déclaré: « Il est contraire à la foi chrétienne d'introduire une quelconque séparation entre le Verbe et Jésus-Christ [...] : Jésus est le Verbe incarné, Personne une et indivisible [...]. Le Christ n'est autre que Jésus de Nazareth, et celui-ci est le Verbe de Dieu fait homme pour le salut de tous [...]. Alors que nous découvrons peu à peu et que nous mettons en valeur les dons de toutes sortes, surtout les richesses spirituelles, dont Dieu a fait bénéficier tous les peuples, il ne faut pas les disjoindre de Jésus-Christ qui est au centre du plan divin de salut ». (31)

Il est donc contraire à la foi catholique de séparer l'action salvifique du Logos en tant que tel de celle du Verbe fait chair. Par l'incarnation, toutes les actions salvifiques que le Verbe de Dieu opère sont toujours réalisées avec la nature humaine qu'il a assumée pour le salut de tous les hommes. L'unique sujet agissant dans les deux natures, divine et humaine, est la personne unique du Verbe. (32)

Elle n'est donc pas compatible avec la doctrine de l'Église la théorie qui attribue une activité salvifique au Logos comme tel dans sa divinité, qui s'exercerait « plus loin » et « au delà » de l'humanité du Christ, même après l'incarnation. (33)

(31) Jean-Paul II, Encycl. Redemptoris missio, n. 6.

(32) Cf. S. Léon le Grand, Tomus ad Flavianum: DH 294.

(33) Cf. S. Léon le Grand, Lettre « Promisisse me memini » ad Leonem I Imp.: DH 318: « In tantam unitatem ab ipso conceptu Virginis deitate et humanitate conserta, ut nec sine homine divina, nec sine Deo agerentur humana ». Cf. aussi ibid.: DH 317.


Source : http://www.jesusmarie.com/doctrine_cath ... iesus.html

Je reconnais avoir été peut-être trop loin en vous assimilant au nestoriarisme. Vous être visiblement de bonne foi et avez plus de jugeote que nos amis Jusmon et Brainstorm.

Amicalement en Jésus-Christ,

- VR -
Et dire que Jésus a dit que " la vie éternelle, c'est qu'il te connaisse, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ"

Avec l'aperçu de ce post, on n'est pas prêt d'y arriver! :lol: :lol: :lol:

PS: J'en ai remis une couche à mon topic de départ!

jusmon
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).

Le christianisme enfin expliqué:
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Ecrit le 04 juil.05, 12:17

Message par Brainstorm »

C'est ce qu'ont bien du mal à comprendre les rationnalistes comme Jusmon et Brainstorm : empêtrés dans leurs raisonnements humains, il s'ont incapables de s'humilier devant l'indicible mystère trinitaire.
Détrompez vous : je comprends très bien le dogme de la Trinité.
Je ne l'accepte pas parce qu'il est contraire à la Bible simplement.
Et parce que c'est idolatrie d'adorer Jésus ...

Quant à votre mystère, c'est un mystère forgé par des hommes, non par la Bible elle même qui est simple et claire: Jésus est Fils de Dieu.

Nova

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Ecrit le 04 juil.05, 22:33

Message par Nova »

Bonjour VexillumRegis,
VexillumRegis a écrit :Sans aucun doute vous avez raison de dire que le Logos "préexiste" à l'Incarnation ; c'est là cependant un sujet complexe que je n'ai pas la prétention de maîtriser. Mais dans l'Incarnation, le Verbe s'est uni hypostatiquement à la nature humaine, en l'homme Jésus ; et depuis lors Jésus EST le Logos, le Verbe, la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité.
Je n’ai aucune prétention, moi non plus, mais on peut discuter :wink:

Je disais que le Logos était la nature divine de Jésus et non Jésus en entier. Je ne veux pas donner l’impression de distinguer à outrance les deux natures, mais dire qu’il y a deux natures, c’est déjà les distinguer. J'appelle la nature divine Logos et la nature humaine homme. C'est tout. Je distingue pas plus que cela :wink:

Tant que toi, tu dis que Jésus tout en entier est le Logos. Ce qui me chiffonne quand tu affirmes que le Logos était quelque chose de purement divin avant Jésus et qu’il est devenu Jésus (homme & Dieu) avec Jésus, c’est que tu donnes l’impression que le Logos a changé « dans le temps » : en prenant chair, il est devenu. Or, le Verbe est éternel : il ne peut pas devenir. Il est. Donc il est pareil avant et après Jésus.

VexillumRegis a écrit :(...) À cet égard, Jean-Paul II a explicitement déclaré: « Il est contraire à la foi chrétienne d'introduire une quelconque séparation entre le Verbe et Jésus-Christ [...] : Jésus est le Verbe incarné, Personne une et indivisible [...]. Le Christ n'est autre que Jésus de Nazareth, et celui-ci est le Verbe de Dieu fait homme pour le salut de tous
(…)
Il est donc contraire à la foi catholique de séparer l'action salvifique du Logos en tant que tel de celle du Verbe fait chair. Par l'incarnation, toutes les actions salvifiques que le Verbe de Dieu opère sont toujours réalisées avec la nature humaine qu'il a assumée pour le salut de tous les hommes. L'unique sujet agissant dans les deux natures, divine et humaine, est la personne unique du Verbe.
Là, j’ai l’impression que le Pape se contredit (sans vouloir être plus catholique que le Pape) : d’un côté, il dit qu’il n’y a pas à distinguer entre le Verbe et Jésus et d’un autre, il affirme que Jésus est le Verbe incarné. Autrement dit, il dit qu'il ne faut pas distinguer entre le Verbe et Jésus mais il ne dit pas que Jésus est le Verbe : il dit que Jésus est le Verbe incarné.

Or, à mes yeux en tout cas, il y a une différence entre le Verbe et le Verbe fait homme pour le salut de tous : le Verbe est Dieu mais quand on dit que le Verbe se fait chair, c’est Dieu qui endosse une mission : sauver ses créatures. La chair de Jésus apparaît presque un uniforme de travail, si j’ose m'exprimer ainsi. Mais le Verbe de Dieu n’a-t-il d’autres missions que de sauver les hommes ? Si Adam et Eve n’avaient pas goûté au fruit défendu, il n’y aurait pas eu besoin de Jésus sauveur. Il n’y aurait pas eu besoin du Verbe fait homme pour le salut de tous. Mais le Verbe existerait quand même, preuve qu’il n’est pas assigné qu’à ce rôle de sauveur. Il est aussi créateur, par exemple.

Ensuite mais c’est lié, j’ai un problème avec l’universel qui se fait particulier en Jésus. Si Jésus lui-même est la deuxième Personne de la Trinité alors l’universel qu’est Dieu s’est fait particulier en Jésus, en entrant dans le monde à une époque et à un endroit donnés, avec un physique et une psychologie donnés, dans une société donnée, etc. Que reste-t-il de l’universalité du Verbe après son incarnation particulière... si le Verbe devient effectivement cette incarnation ? Le problème est moins important si l’on admet que la deuxième Personne transcende Jésus.

VexillumRegis a écrit : Elle n'est donc pas compatible avec la doctrine de l'Église la théorie qui attribue une activité salvifique au Logos comme tel dans sa divinité, qui s'exercerait « plus loin » et « au delà » de l'humanité du Christ, même après l'incarnation.
Autrement dit, pas d’action salvifique de Dieu en dehors de Jésus. C’est déjà une avancée par rapport au « en dehors de l’Église, point de salut » mais ça reste réducteur. Comment être sûr, depuis notre humble position d’humain, qu’il n’y a pas d’autres voies de salut que le Christ ? Dieu est tout puissant et infini. Il nous aime plus que tout. Pourquoi n’aurait-il prévu qu’une simple voie de salut ? Sa toute-puissance et son amour pour nous auraient dû le pousser à mettre en place un grand nombre de voies de salut, pour que toutes ses créatures aient toutes les chances d’être sauvées. Si l’on admet que le Verbe de Dieu n’est pas Jésus mais la nature divine de Jésus, alors on laisse la porte ouverte à des actions salvifiques (entre autres) du Verbe en dehors de Jésus, avant ou après Jésus.
VexillumRegis a écrit :Je reconnais avoir été peut-être trop loin en vous assimilant au nestoriarisme. Vous être visiblement de bonne foi
Je ne l’avais pas pris pour une insulte. Rassure-toi :D Et puis, il ne faut pas oublier que c’est grâce aux idées hérétiques qui bousculent les idées traditionnelles que la théologie avance… J'ai une grande admiration pour les hérétiques qui ont eu le courage de défendre leur foi telle qu'ils la ressentaient, sans se laisser influencer par la foi des autres.

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Ecrit le 05 juil.05, 00:09

Message par jusmon de M. & K. »

Nova a écrit :
Je disais que le Logos était la nature divine de Jésus et non Jésus en entier.
Jésus découpé en rondelle. Bonjour les ténèbres!
Je ne veux pas donner l’impression de distinguer à outrance les deux natures, mais dire qu’il y a deux natures, c’est déjà les distinguer


Ne va pas chercher midi à 14 heures; Jésus est divin d'éternité en éternité.
c’est déjà les distinguer. J'appelle la nature divine Logos et la nature humaine homme. C'est tout. Je distingue pas plus que cela :wink:
Moi, j'appelle la nature divine de Jésus: l'Esprit divin qui habitait son corps mortel; et sa nature humaine, le principe de mortalité dont était affecté son corps créé à l'image de Dieu.
(...) et celui-ci est le Verbe de Dieu fait homme pour le salut de tous
Non, c'est l'Esprit du Christ qui vint dans un corps (comme tout à chacun) pour le son propre salut et le salut de tous.
le Verbe est Dieu mais quand on dit que le Verbe se fait chair, c’est Dieu qui endosse une mission
Non, le Verbe n'est pas Dieu, c'est Jéhovah non encore incarné, l'éxécutant du plan d'Elohim. Ce n'est pas Dieu qui devint le Fils de lui-même en s'engendrant lui-même.
Si Adam et Eve n’avaient pas goûté au fruit défendu, il n’y aurait pas eu besoin de Jésus sauveur.
Si Adam et Eve n’avaient pas goûté au fruit défendu, toutes choses seraient restées en l'état sans malheurs ni bonheur, sans naissances; le plan de Dieu aurait avorté, et tous auraient fini dans les bras Satan.

http://quebectech.darktech.org:8080/rel ... 69&start=0

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Ecrit le 05 juil.05, 00:21

Message par VexillumRegis »

Bonjour Nova,
Nova a écrit :Je disais que le Logos était la nature divine de Jésus et non Jésus en entier. Je ne veux pas donner l’impression de distinguer à outrance les deux natures, mais dire qu’il y a deux natures, c’est déjà les distinguer. J'appelle la nature divine Logos et la nature humaine homme. C'est tout. Je distingue pas plus que cela :wink:

Tant que toi, tu dis que Jésus tout en entier est le Logos. Ce qui me chiffonne quand tu affirmes que le Logos était quelque chose de purement divin avant Jésus et qu’il est devenu Jésus (homme & Dieu) avec Jésus, c’est que tu donnes l’impression que le Logos a changé « dans le temps » : en prenant chair, il est devenu. Or, le Verbe est éternel : il ne peut pas devenir. Il est. Donc il est pareil avant et après Jésus.
Je vous renvoie au prologue de l'évangile de Jean : tout y est dit.

C'est un fait qu'à un certain moment de l'histoire, "dans la plénitude des temps", le Verbe s'est incarné dans le sein de la vierge Marie. Le Logos n'a pas changé substantiellement en prenant chair ; il s'est uni hypostatiquement en une nature humaine individuée, en Jésus.

On ne peut pénétrer le plan de Dieu pour la salut des hommes. Mais il est certain qu'Il a voulu s'abaisser au niveau de sa créature, souffrir et mourrir pour elle. C'est là le mystère ineffable du christianisme. On peut se dire : pourquoi ? comment ? - Le mystère reste et s'impose dans sa grandeur.

Si Dieu s'est fait homme pour nous, c'est pour que l'homme devienne Dieu : c'est là une maxime chère aux Pères, et qui nous oriente positivement dans notre questionnement sur le sens et la nécessité de l'Incarnation.
Nova a écrit :Là, j’ai l’impression que le Pape se contredit (sans vouloir être plus catholique que le Pape) : d’un côté, il dit qu’il n’y a pas à distinguer entre le Verbe et Jésus et d’un autre, il affirme que Jésus est le Verbe incarné. Autrement dit, il dit qu'il ne faut pas distinguer entre le Verbe et Jésus mais il ne dit pas que Jésus est le Verbe : il dit que Jésus est le Verbe incarné.

Or, à mes yeux en tout cas, il y a une différence entre le Verbe et le Verbe fait homme pour le salut de tous : le Verbe est Dieu mais quand on dit que le Verbe se fait chair, c’est Dieu qui endosse une mission : sauver ses créatures. La chair de Jésus apparaît presque un uniforme de travail, si j’ose m'exprimer ainsi. Mais le Verbe de Dieu n’a-t-il d’autres missions que de sauver les hommes ? Si Adam et Eve n’avaient pas goûté au fruit défendu, il n’y aurait pas eu besoin de Jésus sauveur. Il n’y aurait pas eu besoin du Verbe fait homme pour le salut de tous. Mais le Verbe existerait quand même, preuve qu’il n’est pas assigné qu’à ce rôle de sauveur. Il est aussi créateur, par exemple.

Ensuite mais c’est lié, j’ai un problème avec l’universel qui se fait particulier en Jésus. Si Jésus lui-même est la deuxième Personne de la Trinité alors l’universel qu’est Dieu s’est fait particulier en Jésus, en entrant dans le monde à une époque et à un endroit donnés, avec un physique et une psychologie donnés, dans une société donnée, etc. Que reste-t-il de l’universalité du Verbe après son incarnation particulière... si le Verbe devient effectivement cette incarnation ? Le problème est moins important si l’on admet que la deuxième Personne transcende Jésus.
Il y a en Jésus-Christ deux natures : la nature humaine et la nature divine ; "nous devons le reconnaître en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation" (concile de Chalcédoine). Il est donc juste de distinguer les deux natures, à la condition expresse de reconnaître leur union hypostatique, c'est-à-dire leur indivisibilité.
Nova a écrit :La chair de Jésus apparaît presque un uniforme de travail, si j’ose m'exprimer ainsi (...)
Si l'on poursuit la liste des hérésies, on baigne ici en plein docétisme. Les docètes (combattus déjà par S. Ignace d'Antioche au début du Ier siècle) distaignaient tellement les deux natures que la nature humaine n'apparaissait plus que comme une "enveloppe" du Verbe, une simple apparence. Ils professaient ainsi que c'était juste la nature humaine qui avait été crucifié et qui avait souffert, et non les deux natures hypostatiquement unies.

Je le répète : depuis l'Incarnation, Jésus-Christ EST le Verbe de Dieu. Il est monté aux cieux après la Résurrection et Il siège à la droite de Dieu le Père, d'où il reviendra juger les vivants et les morts à la fin des temps. C'est là l'enseignement du Credo.

Le message de Jésus-Christ transcende les coutumes, les peuples, les lieux et les temps. L'Incarnation ne réduit par l'universalisme du Salut, bien au contraire. Car en Jésus-Christ Dieu s'est uni à une nature humaine individuée, c'est-à-dire qu'il s'est en quelque sorte uni à tous les hommes.
Nova a écrit :Comment être sûr, depuis notre humble position d’humain, qu’il n’y a pas d’autres voies de salut que le Christ ? Dieu est tout puissant et infini.

"Je suis le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi" (Jn XIV, 6).

Jésus-Christ est tout puissant et infini, de même que son Père, avec son Père, dans la communion du Saint-Esprit.


Nova a écrit :Pourquoi n’aurait-il prévu qu’une simple voie de salut ?

Qui peut pénétrer les voies du Seigneur ?

Nova a écrit :Si l’on admet que le Verbe de Dieu n’est pas Jésus mais la nature divine de Jésus, alors on laisse la porte ouverte à des actions salvifiques (entre autres) du Verbe en dehors de Jésus, avant ou après Jésus.

Mais on ne peut l'admettre. Mais vous devriez ne point oublier que le Saint-Esprit souffle où il veux, Lui qui vient du Père et du Fils...

Nova a écrit :Je ne l’avais pas pris pour une insulte. Rassure-toi :D Et puis, il ne faut pas oublier que c’est grâce aux idées hérétiques qui bousculent les idées traditionnelles que la théologie avance… J'ai une grande admiration pour les hérétiques qui ont eu le courage de défendre leur foi telle qu'ils la ressentaient, sans se laisser influencer par la foi des autres.

C'est un point de vue... Quant à moi je n'ai que du mépris pour les orgueilleux qui osent dans leur impiété contredire la Sainte Eglise.

Fraternellement en Jésus-Christ,

- VR -

Brainstorm

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Ecrit le 05 juil.05, 00:36

Message par Brainstorm »

C'est un point de vue... Quant à moi je n'ai que du mépris pour les orgueilleux qui osent dans leur impiété contredire la Sainte Eglise.
Jean 9 : 27“ Je vous l’ai déjà dit, et pourtant vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous l’entendre à nouveau ? Vous ne voulez pas devenir ses disciples, vous aussi, n’est-ce pas ? ” 28 Alors ils l’insultèrent et dirent : “ Toi, tu es un disciple de cet [homme], mais nous, nous sommes des disciples de Moïse. 29 Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais en ce qui concerne cet [homme], nous ne savons pas d’où il vient. ” 30 En réponse l’homme leur dit : “ C’est bien là l’étonnant, que vous ne sachiez pas d’où il vient, et pourtant il m’a ouvert les yeux

Matthieu 26 : 62 le grand prêtre se leva et lui dit : “ Tu n’as rien à répondre ? Qu’est-ce que ceux-ci déposent contre toi ? ” 63 Mais Jésus se taisait. Alors le grand prêtre lui dit : “ Par le Dieu vivant je te fais jurer de nous dire si tu es le Christ le Fils de Dieu ! ” 64 Jésus lui dit : “ C’est toi qui [l’]as dit. Mais je vous le dis : Désormais vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance et venant sur les nuages du ciel. ” 65 Alors le grand prêtre déchira ses vêtements de dessus, en disant : “ Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voyez ! Maintenant vous avez entendu le blasphème. 66 Quel est votre avis ? ” Ils répondirent : “ Il est passible de mort. ” 67 Alors ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing. D’autres lui donnèrent des gifles, 68 en disant : “ Prophétise-nous, Christ ! Qui est-ce qui t’a frappé ? ”

Matthieu 15 : 9 C’est en vain qu’ils continuent à me rendre un culte, parce qu’ils enseignent pour doctrines des commandements d’hommes. ’ ”

jusmon de M. & K.

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Ecrit le 05 juil.05, 01:21

Message par jusmon de M. & K. »

VexillumRegis a écrit :Bonjour Nova,
Je vous renvoie au prologue de l'évangile de Jean : tout y est dit.
Qu'est-ce-qui est dit?
C'est un fait qu'à un certain moment de l'histoire, "dans la plénitude des temps", le Verbe s'est incarné dans le sein de la vierge Marie.
C'est quoi le Verbe? Peux-tu me décrire cette créature?
Le Logos n'a pas changé substantiellement


C'est quoi la substance de ce fameux logos?
il s'est uni hypostatiquement en une nature humaine individuée, en Jésus.
Et, si tu le disais en français?
On ne peut pénétrer le plan de Dieu pour la salut des hommes.


Alors, on en parle pas, c'est mieux, parce que l'on peut dire des bêtises.
Mais il est certain qu'Il a voulu s'abaisser au niveau de sa créature, souffrir et mourrir pour elle.


Non, c'est Jésus qui s'est abaissé, pas son Père, pas son Dieu et notre Dieu.
C'est là le mystère ineffable du christianisme. On peut se dire : pourquoi ? comment ? - Le mystère reste et s'impose dans sa grandeur.


C'est ce que dit le clergé, depuis des siècles, pour nous empêcher de lire la Bible, nous maintenir dans la superstition et mieux nous manipuler.
Si Dieu s'est fait homme pour nous, c'est pour que l'homme devienne Dieu : c'est là une maxime chère aux Pères, et qui nous oriente positivement dans notre questionnement sur le sens et la nécessité de l'Incarnation.
Tout cela est exact, à part que ce n'est pas Dieu, en personne, qui s'est fait homme.
c’est Dieu qui endosse une mission : sauver ses créatures.


On marche sur la tête. C'est Jésus le Sauveur, pas Dieu qui est son Père.

Je jette l'éponge - j'en ai marre! :?

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Ecrit le 05 juil.05, 01:35

Message par Nova »

Bonjour VexillumRegis :D
VexillumRegis a écrit : Le Logos n'a pas changé substantiellement en prenant chair ; il s'est uni hypostatiquement en une nature humaine individuée, en Jésus.
Il s'est uni à quelque chose qui n'était pas lui, qui ne lui appartenait pas. Car si la nature humaine de Jésus était déjà le Verbe, il n'y aurait pas besoin d'union.

Quelle différence fais-tu entre le Logos avant et celui après Jésus. Si la différence n'est pas au niveau de la sustance, où la situes-tu ?

VexillumRegis a écrit : Si l'on poursuit la liste des hérésies, on baigne ici en plein docétisme. Les docètes (combattus déjà par S. Ignace d'Antioche au début du Ier siècle) distaignaient tellement les deux natures que la nature humaine n'apparaissait plus que comme une "enveloppe" du Verbe, une simple apparence. Ils professaient ainsi que c'était juste la nature humaine qui avait été crucifié et qui avait souffert, et non les deux natures hypostatiquement unies.
Si Dieu est éternel, il ne peut pas changer, être perturbé par quelque chose d'extérieur à lui et donc souffrir sur la croix.
VexillumRegis a écrit : L'Incarnation ne réduit par l'universalisme du Salut, bien au contraire. Car en Jésus-Christ Dieu s'est uni à une nature humaine individuée, c'est-à-dire qu'il s'est en quelque sorte uni à tous les hommes.
Je ne parlais pas de l'universalisme du salut mais de celui de Dieu : l'incarnation réduit l'universalité de Dieu, l'absoluité de Dieu. Le Verbe se fait particulier en s'incarnant.
VexillumRegis a écrit : Mais vous devriez ne point oublier que le Saint-Esprit souffle où il veux, Lui qui vient du Père et du Fils...
Donc il peut souffler en dehors du Christ ?
VexillumRegis a écrit : C'est un point de vue... Quant à moi je n'ai que du mépris pour les orgueilleux qui osent dans leur impiété contredire la Sainte Eglise.
Je ne pensais pas aux hérétiques comme moi mais aux grands hérétiques du type Arius, Nestorius, Appolinaire, etc. Ces personnes, évêques de la Sainte Eglise pour la plupart, n'ont été déclarées hérétiques qu'après coup, lors d'un concile. Mais avant les conciles qui les ont condamnées, ces personnes étaient des évêques comme les autres, avec leur opinion, leur foi qu'ils défendaient. Il n'y avait aucune mauvaise intention contre la Sainte Eglise dans leur affirmation. Je crois que leur foi était sincère. A certaines époques, ils ont rassemblé tellement de disciples qu'ils étaient majoritaires dans la communauté chrétienne... et puis, parce qu'il fallait faire régner l'ordre dans l'empire, on réunit un concile... et certains évêques se voient condamnés, d'autres soutenus.

Il n'y aurait pas eu de conciles s'il n'y avait pas eu ces évêques aux idées originales, rejetées par la suite. C'est parce qu'il y a eu des conflits d'idées entre des personnes dignes de foi, si j'ose dire, que l'histoire des conciles et des dogmes a pu se développer. Si tout le monde pense pareil, il n'y a pas d'évolution possible. S'il y a débat, alors on creuse la question et il y a progrès. C'est ce que je voulais dire :wink: Un hérétique n'est pas forcément quelqu'un qui en veut à la Sainte Eglise.

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Ecrit le 05 juil.05, 04:13

Message par Brainstorm »

VR a écrit :Bonjour Nova,
Je vous renvoie au prologue de l'évangile de Jean : tout y est dit.
Je voudrais revenir sur ce point :

Si tout est dit dans le Prologue de Jean, pourquoi faire de Jésus autre chose que ce qui y est indiqué ????????? !!!!!

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Ecrit le 05 juil.05, 05:18

Message par damabiah »

Bonjour,

Vous spéculez avec votre mental sur ce que le mental ne peut saisir ! C'est comique :lol: :lol: :lol:


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Nova

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Ecrit le 05 juil.05, 23:48

Message par Nova »

Brainstorm a écrit :Depuis longtemps, jusmon se contente de débiter son dogme gnostique et ne daigne pas réfléchir et répondre aux questions ...
c'est pourquoi j'ai pensé qu'il serait bon de censurer ces interventions dogmatiques répétées .... mais lumen ne veut pas ... donc ...
:evil: :evil: :evil:
Pourquoi censurer Jusmon ? Il affirme ce qu'il pense, il cite même souvent la Bible et il n'agresse jamais personne. Lorsqu'il lance un débat, son intervention est toujours longue, preuve qu'il a réfléchi au problème. A mes yeux, Jusmon est un intervenant modèle. Le fait de ne pas être d'accord avec lui ne change rien à ce fait. Le rôle du modérateur n'est pas de censurer les personnes avec lesquelles il n'est pas d'accord mais bien de censurer l'insulte.

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Ecrit le 05 juil.05, 23:55

Message par VexillumRegis »

Bonjour,
Nova a écrit :Il s'est uni à quelque chose qui n'était pas lui, qui ne lui appartenait pas. Car si la nature humaine de Jésus était déjà le Verbe, il n'y aurait pas besoin d'union.

Quelle différence fais-tu entre le Logos avant et celui après Jésus. Si la différence n'est pas au niveau de la sustance, où la situes-tu ?
Je suppose que vous savez que je ne suis pas théologien, tout comme vous. Il est clair qu'il est très présomptueux pour des gens comme nous de se pencher sur des questions aussi complexes.

Non, le Logos n'a rien perdu de sa divinité en s'incarnant ; il n'a rien gagner non plus, cela va de soi, puisqu'étant Dieu, c'est-à-dire absolument simple et parfait, il n'avait rien à gagner. Soit. C'est donc l'homme qui a gagné quelque chose dans l'Incarnation, puisque, comme je l'ai dit, en s'incarnant Dieu s'est en quelque sorte uni à chaque homme. Il m'est difficile de préciser davantage. Je vous ai parlé de divinisation de l'homme (centre de la théologie orthodoxe) ; il faudrai creuser davantage cette idée exprimée par de nombreux Pères (vous avez quelques exemples au § 460 du CEC).

Dieu a choisi l'Incarnation pour détruire le péché et réintroduire l'homme dans sa pureté originelle de créature créée à l'image de Dieu, par la puissance de Sa grâce répandue en surabondance par le Divin Crucifié.
Nova a écrit :Si Dieu est éternel, il ne peut pas changer, être perturbé par quelque chose d'extérieur à lui et donc souffrir sur la croix.
Le mystère du christianisme consiste justement en cela : Dieu s'est fait homme, il a souffert et est mort pour nous, d'une manière ignominieuse. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il lui a donné son Fils Unique.

Mystère d'une profondeur insondable, dont la négation sape entièrement le christianianisme.
Nova a écrit :Je ne parlais pas de l'universalisme du salut mais de celui de Dieu : l'incarnation réduit l'universalité de Dieu, l'absoluité de Dieu. Le Verbe se fait particulier en s'incarnant.
C'est ce qu'a très bien exprimé S. Paul lorsque le Saint-Esprit lui a fait que Jésus, de sa condition divine, s'est volontairement rabaissé à l'état d'esclave pour notre salut.
Nova a écrit :Donc il peut souffler en dehors du Christ ?
Si par "en dehors" vous entendez le lieu d'origine, je vous répond que non, puisque le Saint-Esprit procède éternellement du Père et du Fils ; si vous entendez par là qu'il agit hors de la Personne du Fils, je vous réponds que oui, puisque le Paraclet est une Personne distincte du Père et du Fils.
Nova a écrit :Je ne pensais pas aux hérétiques comme moi mais aux grands hérétiques du type Arius, Nestorius, Appolinaire, etc. Ces personnes, évêques de la Sainte Eglise pour la plupart, n'ont été déclarées hérétiques qu'après coup, lors d'un concile. Mais avant les conciles qui les ont condamnées, ces personnes étaient des évêques comme les autres, avec leur opinion, leur foi qu'ils défendaient. Il n'y avait aucune mauvaise intention contre la Sainte Eglise dans leur affirmation. Je crois que leur foi était sincère. A certaines époques, ils ont rassemblé tellement de disciples qu'ils étaient majoritaires dans la communauté chrétienne... et puis, parce qu'il fallait faire régner l'ordre dans l'empire, on réunit un concile... et certains évêques se voient condamnés, d'autres soutenus.

Il n'y aurait pas eu de conciles s'il n'y avait pas eu ces évêques aux idées originales, rejetées par la suite. C'est parce qu'il y a eu des conflits d'idées entre des personnes dignes de foi, si j'ose dire, que l'histoire des conciles et des dogmes a pu se développer. Si tout le monde pense pareil, il n'y a pas d'évolution possible. S'il y a débat, alors on creuse la question et il y a progrès. C'est ce que je voulais dire :wink: Un hérétique n'est pas forcément quelqu'un qui en veut à la Sainte Eglise.
Je ne pense pas que vous soyez hérétique ; vous êtes plutôt "en recherche".

Un évêque pouvait à cette époque émettre des opinions théologiques originales, puisque le dogme n'était pas encore fixé. Mais lorsque la Sainte Eglise s'est prononcée par la voie du concile, ledit évêque doit se conformer au jugement de l'Eglise. C'est là que l'on reconnaît les bons pasteurs des hérétiques : les premiers reconnaissent leur erreur et reste en communion avec l'Eglise ; les seconds, souvent par orgueil et opiniâtreté, refusent de se soumettre et s'enfoncent délibérement dans le schime et l'hérésie.

Fraternellement en Jésus-Christ Sauveur,

- VR -

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Ecrit le 06 juil.05, 00:06

Message par Brainstorm »

Car Dieu a tant aimé le monde qu'il lui a donné son Fils Unique.
Dieu a précisément donné Son Fils et donc ne s'est pas donné Lui même.

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