L'homme ne fait « que » profiter du savoir de ses ancêtres afin d'en acquérir davantage. Pour en arriver là où il est, il lui a fallu atteindre de nombreux paliers, étalés sur plusieurs millions d'années : utilisation d'outils, maîtrise du feu, sépultures, villages, agriculture, écriture... Or, on sait que certains grands singes utilisent des outils, que les dauphins ont un langage relativement complexe, et même que les éléphants ont conscience de la mort (d'aucuns parlent même de rites funéraires). De là à imaginer que, lorsque l'humanité se sera auto-détruite, l'une ou l'autre de ces espèces dominera à son tour le monde, il n'y a qu'un pas. Je ne serais pas étonné outre mesure que des singes organisent un jour des voyages spatiaux.anon a écrit :Et ceci nous amène à ta question de ce qui différencie l'homme de l'animal : l'homme crée le monde, en lui donnant le sens qui lui convient, précisément par son libre-arbitre (pour le meilleur et pour le pire, certainement). Tu n'as qu'à voir dans quel état est notre planète : aucune espèce animale n'aurait pu l'amener à ce point où elle en est, toute proche de (re)devenir un désert minéral... L'animal ne donne pas de sens à ce qu'il fait, l'homme se fabrique des raisons, des dieux, des idéologies, tellement puissants qu'il sont capables de le perdre !
Quant au sens de la vie, il est difficile de s'exprimer. Pour moi, la conscience de la mort est un premier pas vers l'élaboration de mythes. Que les éléphants apprennent à écrire, et je gage qu'il ne faudra pas bien longtemps pour que leurs premières légendes apparaissent.