Une petite réflexion provoquée par le bandeau ci-dessus qui explique ce qu'est l'athéisme :
L'athéisme est ici présenté comme le fait de ne pas avoir recours au surnaturel pour expliquer le monde.L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
Et je crois bien que c'est ce que ca devrait être.
Mais ce que je constate, c'est que ca n'est pas le cas : l'athéisme n'est en général perçu que dans son strict sens étymologique a-thée -> sans dieu.
Une seule catégorie d'entité surnaturelle est concernée : les dieux.
Et il y a quantité de personnes qui se présentent comme "athées" tout en croyant à des entités, des processus, des mécanismes surnaturels : que ce soit les horoscopes, les fées, les esprits, l'homéopathie, les voyants sur internet, les "appelez le 36-15 pour savoir avec qui vous allez vous marier", les envoutements... Il y a des tas de choses surnaturelles auxquelles des athées croient.
Du coup ca pose un problème : on oppose sans cesse "athées" d'un côté et religieux de l'autre.
Ce faisant, on réduit le débat à son plus simple appareil : la croyance ou non en une forme particulière d'entités surnaturelles (les dieux). On se retrouve alors bien souvent avec des croyants dans les deux camps, mais qui ne croient pas aux mêmes entités magiques.
Le mécanisme cognitif auquel on a recours (la pensée magique, qui permet d'expliquer ce qu'on veut grâce au surnaturel) est pourtant le même.
Pour avoir un réel débat de fond, à mon sens, il faudrait cesser d'opposer athées et religieux et opposer à la place l'essence de deux modes de pensée : le recours au surnaturel pour expliquer le monde d'un côté, et le refus de ce recours.
Il faut soit cesser d'utiliser le terme "athée" comme si il ne regroupait que des personnes n'ayant pas recours au surnaturel, soit n'accepter de l'employer que pour les personnes qui n'ont effectivement pas recours au surnaturel. Pas simplement en ce qui concerne les dieux mais en ce qui concerne la totalité des mécanismes surnaturels.