Marmhonie a écrit :C'est hors-sujet, pardon.
Soit, j'en prends note. Aucun souci pour moi
Marmhonie a écrit :La notion de moralité n'existe pas dans la nature en dehors de l'humanité. En nettoyant l'humanité, en la rinçant, certes il n'y a plus de problèmes humains. C'est la pensée de Hitler, Staline et de Mao Zedong, mais pas et fort heureusement celle de Lénine.
La notion de moralité n'existe plus tout court et ce depuis des lustres. Avec ou sans l'Homme, le constat reste le même. Il s'obstine à s'enfoncer davantage dans l'immoralité au lieu de tendre vers l'inverse. Quelle différence donc que l'Humanité continue d'exister et de proliférer ou qu'au contraire, Elle disparaisse ? Aucune. Il passe son temps à dire "nous devons aller vers cela pour vivre heureux et en harmonie les uns avec les autres" tout en produisant l'inverse à coup de "faites ce que je dis mais pas ce que je fais" qui l'éloigne chaque fois un peu plus de cet idéal qui n'est plus, aujourd'hui, qu'illusion et fantasme. Il préfère s'enfermer dans une politique du "tout m'est dû, je ne dois rien à personne, ni même des comptes parce que je fais tout ce que je veux".
Il fait toutes sortes de promesses, joue les grands moralisateurs et une fois les foules galvanisées par ses beaux discours, acquises à sa cause et ses objectifs atteints, Il s'empresse de faire tout le contraire et de réduire au silence ceux qui tirailleraient un peu trop sa conscience qui travaille.
Quand à la pensée de Lénine, doit-on passer sous silence cette partie de sa pensée qui poussa les russes à se massacrer entre eux ? doit-on balayer sa morale qui le fit pactiser avec la Prusse, attisant haine et révolte par le biais de manigances dans le seul but d'être au pouvoir sous prétexte qu'elle produisit, si toutefois ce fut vraiment le cas, des effets 'positifs' ? Non, certes, non, car ce n'est pas le sujet. Focalisons-nous sur le positif et rejetons ce négatif qui nous obligerait à nous remettre en question jusque dans nos fondations. Parlons de lumière au point d'en oublier ce qu'est l'obscurité si bien qu'à la longue, on finira par parler d'obscur sans même s'en rendre compte.
Marmhonie a écrit :Je recentre sur le sujet donc : La perte de la moralité 德 dans nos sociétés
Alors de quelle "noble" moralité vertueuse dont fait preuve l'espèce humaine peut-on parler justement ? Avec laquelle pourrions-nous nous gargariser et continuer de dire que nous sommes les mieux placer en la matière, insistant sur le fait qu'aujourd'hui nous l'avons perdu et que nous devons impérativement remettre la main dessus ? A quel moment de notre Histoire, notre "moralité" fut si élevée qu'elle obscurcissait celle des dieux eux-mêmes ?
De celle qui nous arrange parce qu'elle nous met des rêves plein les yeux, nous permettant d'occulter cette noirceur qui nous dérange tellement qu'on ne l'accepte pas comme faisant partie intégrante de ce que nous sommes ou de celle qui consiste à noyer l'autre sous un fatras de valeurs loufoques et destinées à détruire son Libre Arbitre en cherchant à l'uniformiser et à le conformer à nos propres exigences ? à réduire au silence tout ceux qui nous mettrait devant ce que nous sommes, des êtres humains imparfaits, capables du bon comme du mauvais mais abondamment constant et de plus en plus imaginatifs et créatifs pour ce qui est de faire le mal ?
Peut-on parler de moralité sans parler de sagesse ou de cette "normalité", différente d'une frontière à l'autre, que l'on impose à un autre, de la pire des manières qui soit, que l'on affuble de toutes sortes de qualificatifs dégradants ? de celle qui consiste à commettre des génocides physiques, émotionnelles, spirituelles et mentaux au nom de normes et de valeurs morales "élevées et fondamentales" ? Est-ce celle-ci, cette "noble" moralité, l'attitude Blanche-neige et Sainte Nitouche qui, sous ses airs de ne pas y toucher, se délecte en catimini de toutes sortes de choses mauvaises dans le seul but d'assouvir ses pulsions de domination sans partage ?
Comment peut-on parler de "moralité universelle", ensemble de règles de vie en collectivité et de principes si l'on prône constamment l'individualisme sous toutes ses formes ? que l'on a peur du 'qu'en dira-t-on' pour ce qui est de fixer des règles ainsi que des limitations et que l'on s'exprime dans le seul but de plaire à l'autre ? que l'on divise pour mieux régner ? que l'on passe son temps à contourner n'importe quelles règles de conduite et de bienséance pour assouvir ses plaisirs et ses excès que l'on surnomme affectueusement, "mon droit de", "ma liberté de" ?
Peut-on, sous prétexte qu'il menait un train de vie dissolu, se permettre de diminuer les propos et juger les notions en matière de moralité que pouvaient avoir un homme qui, bien qu'empruntant a priori du Popol Vuh, n'avait rien d'un imbécile lorsqu'il écrivit les paroles se trouvant dans ma signature ? De quel droit peut-on estimer sa morale supérieure à Untel ou à Untel pour ensuite parler d'une sorte de "moralité universelle destinée à unir les hommes" ? De quelles façons ? En stigmatisant ou en ridiculisant d'abord ?
En effet, je serais vraiment curieux de savoir de quelle "noble" moralité vertueuse l'Homme dispose - ou a disposé - en toute légitimité vu qu'Il n'a jamais su l'employer depuis qu'Il existe et surtout qui, parmi tous les individus de mon espèce, pourrait prétendre être de ceux qui en ont érigé - ou en érigeraient à compter de ce jour - les règles.
Enfin, peut-on décemment continuer à croire en l'Homme pour ce qui est de les établir ces fameuses règles, cet être au formidable potentiel qu'Il ne peut s'empêcher d'employer à l'asservissement de l'autre ou à sa destruction complète s'Il ne peut le soumettre ? En cette "merveille de la Nature" qui n'a jamais su, en 6000 ans ou en millions d'années, établir quoi que ce soit de moralement élevé et respectable dans toute son Histoire mais bien tout le contraire ?
Pour perdre quelque chose, il faut l'avoir eu. L'Homme n'a jamais eu de moral, c'est pas maintenant que ça va commencer. Même dans le pire, le mieux qu'il sache faire, c'est de faire encore pire.