philippe83 a écrit :Qu'entends-tu par traductions "modernes"? La Bible des peuples fut proposée en 1998, la Bible du Semeur (qui utilise bien le "à") en 2000, la Bible de Jérusalem en 1998 ect..
Il y a une grande erreur dans tes dates, cher ami.
La Bible de Jérusalem sort de l'école biblique de Jérusalem, ça date du rayonnement Saint Sulpicien à Paris à la fin du 19e siècle.
La Bible des Peuples a porté avant un autre nom, la Bible du Semeur a une base ancienne, ce n'est qu'une mise à jour.
Qu'importe.
J'entends par traductions modernes, ces machines à fric car c'est le best seller de chaque siècle, et tout le monde va à la soupe avec son Copyright.
J'entends des produits jetables, ou "à la mode", ou "très tendance", enfin ce genre BCBG.
On s'émerveillerait avec la Bible du chanoine Osty pour ses commentaires si on oublie la Bible Fillion, cent fois plus !
On s'émerveillerait d'une traduction moderne Bayard ou TOB, fausses, parce qu'on ne sait plus lire la Bible de Saint Jérôme de Stridon, 5e siècle. C'est la plus belle. Latin médiéval oblige et génial traducteur au style sans égal. Je rappelle que la Wathtower la considère comme la plus grande traduction. Quand je vous dis que les cathos traditionalistes sont proches des TJ naturellement.
Pour falsifier, il faudrait d'abord avoir tout bon et ensuite changer, n'est-ce pas ? Alors, oui, toutes les traductions ont fait cela, en commençant par Luther.
Aujourd'hui, nous savons lire, étudier aussi loin qu'on le peut, et les bibliothèques municipales permettent de lire les Bibles les plus chères, et souvent pas les meilleures.
On a aussi le site de la Bibliothèque nationale de France, la plus grande bibliothèque mondiale de livres numériques, et la très grande majorité est gratuite !
On constate donc que toute traduction évolue, la TMN aussi, elle commence en 1964 par le NT, puis en 1973 complète avec l'AT en plus. Il y a évolution dans cette série verte. Puis la série noire arrive. Plus pédagogique, plus axée sur la foi TJ, et nul ne conteste. Puis en 2013, une nouvelle série, devenue commentaire de la Bible, la première moderne digne de la révolution du multimédia. Elle a été pensée comme on s'oriente intuitivement avec un ordinateur ou un téléphone mobile. C'est plus la notion du Livre qui a 2000 ans et qui prend une claque avec la révolution numérique.
Alors, les scribes sur leurs rouleaux ne disaient-ils pas que les chrétiens avec leur livre relié, étaient des falsificateurs ? Et Luther ne fit rien d'autre qu'avoir la chance de tomber sur l'invention de l'imprimerie, sinon il passait aux oubliettes de l'Histoire. Et maintenant, le livre est banalisé, tandis que nous essayons de percevoir ce que sera cette révolution numérique dont nous ne sommes qu'aux prémisses.
Donc, falsification de quoi ? De l'évolution naturelle des cités et des civilisations ? Mais c'est tout le propre de la vie.
Par quoi commence la Bible ? Par le Beth, c'est une bénédiction. Jamais on aurait osé commencer par l'aleph, et on a pareil dans le Coran judaïque au possible. Les sourates commencent par Bismillah, le Beth encore, la bénédiction. Les catholiques ont conservé cela dans Bénédiction, le latin s'est orienté non sur le grec mais sur le judaïsme. Ce n'est pas surprenant.
Et quelle fut la première Septante ? Non pas celle revue et corrigée par des grammairiens grecs trop fiers de leur langue, mais par ces 70 rabbins de génie qui avaient commencé forcément par Bêta.
Qui a commencé ?
On a appris qu'on ne pouvait apprendre que par nos erreurs, sinon on ne progresserait jamais. C'est perdre qui est gagnant. Gagner, c'est inutile, c'est déjà passé.