Ikarus a écrit :Que quelqu'un crois en dieu me va très bien, mais dans les religions, on crois en un dieu qu'un livre décrit et selon les interprétation d'un groupe ou d'un autre. Tu sais qu'il y a quelque chose, mais quoi reste la question.
Pourquoi cela devrait être aussi restrictif ? On ne croit pas en Dieu à cause d'un livre ou d'un groupe d'individu, on y croit parce que de par nos observations personnelles, on en est venu à la conclusion que rien n'est arrivé comme ça, comme par enchantement. On y croit parce qu'on a examiné certaines choses soi-même. Idem pour celui qui décide ne pas y croire.
Evidemment on va par la suite chercher à rencontrer des gens susceptibles de partager ce même point de vue qui nous ébahit (à moins d'être particulièrement maso et préférer la compagnie de personnes qui passeront leur temps à se moquer de nous et à nous contredire) A partir de là, se dresseront sans doute certaines affinités entre ces gens-là et soi-même et, durant un temps, on aurai envie d'appartenir à ce groupe.
Et qui dit groupe dit forcément règles et une certaine forme d'autorité qui va les mettre en place (à moins d'être singulièrement dérangé et aimer le chaos et l'anarchie)
Si je veux savoir à quoi ressemble Dieu, je n'ai qu'à me regarder dans une glace. Bien sûr, ça ne sera pas la correspondance parfaite mais au moins j'en aurai une idée, ce n'est pas à travers les autres que je crois en Dieu et le découvre mais à travers ma propre étude personnelle, ma propre capacité à raisonner et observations. Je crois certes en la Bible, mais je passe plus de temps à deviser à côté qu'à m'en servir comme unique canal de vérité et à gober bêtement tout ce qui s'y trouve sans me poser de questions.
Il n'y a qu'à lire mon pavé précédent et celui-ci. Il n'y a aucune référence biblique et j'ai même pris soin de ne pas me perdre en conjecture religieuse pour t'expliquer mon point de vue et ne pas risquer de te braquer et mettre un terme à ton ouverture d'esprit dans notre échange.
Je n'ai pas choisi la religion dans laquelle je suis parce que je suis un âne qui avance si on lui met une carotte, je l'ai justement choisi parce qu'elle ne fonctionne pas du tout comme ça. Je n'ai pas choisi cette religion pour qu'elle me dise quoi faire, je l'ai choisi parce qu'elle ne le fait précisément pas en encourageant chacun à agir selon sa conscience dans les limites acceptables pour une vie agréable dans une communauté, parce qu'elle encourage à se responsabiliser face à ses actes et choix non à rejeter la faute sur tout sauf sur soi-même quand ça se passe mal. Je n'ai pas choisi cette religion pour plaire à des hommes, parce que si je ne le faisais pas alors je serais détruit, je l'ai fait pour moi et parce que j'ai estimé que c'était ce qui était le plus juste à faire pour plaire à Dieu.
S'il s'avère que je me sois trompé, ce n'est pas aux hommes, et encore moins aux opposants haineux et teigneux, de me le dire et prouver mais à Dieu lui-même de le faire car c'est à Lui que je me suis voué à travers cette religion, pas à des hommes. C'est Lui le principal concerné, c'est Lui qui veut que nous soyons tous sauvé, c'est Lui qui m'expliquera tout, le jour où Il viendra le faire et qu'il ressuscitera tant les justes que les injustes, qui me dira "mon petit Kerri, l'intention était bonne mais le choix de religion mauvais"
J'ai commencé à croire en Dieu tout seul et, parce que je suis fan de la nature, je me suis dit à force d'émerveillement, que celui qui avait conçu cela était un vrai génie qui a pensé à tout un tas de choses. Au-delà du génie, j'y ai aussi vu un être au caractère exceptionnel, quelqu'un d'immense, de grand, de majestueux, de colossal, de potentiellement dangereux et protecteur dans d'égales proportions.
Mais en aucun cas perché à des années-lumières.
J'ai eu envie de m'en faire un ami. Pas un allié par peur qu'il me casse la tête mais un ami, un père, un confident, un enseignant, un membre de la famille, un proche, un être cher. Et parce que j'aime mes proches, mes amis et n'importe quel être qui m'est cher, je ne vais pas m'amuser à lui faire de la peine, non par peur qu'ils me punissent (tu ne crois pas en Dieu, ça m'attriste, c'est pas pour autant que j'ai envie de te punir ou que je souhaite que quelqu'un le fasse), mais parce que qui dit tristesse, dit absence de bonheur, de joie même si c'est temporaire.
Je blesse mon meilleur ami, il pleure, ça m'affecte (à moins d'en avoir rien à secouer mais là, je sais pas si on peut décemment parler d'amitié à ce compte-là). Je blesse Dieu, ça m'affecte également. On ne souhaite jamais blesser quelqu'un qu'on aime sciemment, on aimerait d'ailleurs pouvoir ne pas même le faire involontairement.
J'ai nourri l'espérance d'un futur meilleur parce qu'à l'inverse de la nature, je suis profondément déçu par l'Humanité qui produit 10 fois plus de choses mauvaises que de bonnes choses à chaque seconde qui passe, dénaturant complètement la merveilleuse création qui nous entoure en plus de celui qui en est à l'origine.
J'ai pris conscience que je ne pourrais pas éternellement me perdre dans la contemplation d'un ciel étoilé, d'un champ en fleur au printemps, des merveilles d'un coucher de soleil au jacassement d'une forêt pleine de vie, aimer une femme, mes enfants et vivre indéfiniment avec eux. Un jour, je vais mourir et tout ça là, toute ces choses qui auront fait mon bonheur, je ne pourrais plus continuer à les vivre et ces pensées me rendent triste. Alors j'ai nourri l'espérance d'une vie éternelle pour pouvoir continuer à le faire et à découvrir toutes les autres choses que j'ignore encore.
Je ne vois aucune des ces espérances comme une récompense, je les vois comme une continuité dans de bonnes conditions de ce que je fais aujourd'hui. Je sais très bien que la mort fait partie de la vie, je l'ai appris par auto-conditionnement comme tout le monde, pour vaincre la peur de mourir parce que l'organisme tout entier de tout le monde hurle constamment qu'il ne veut pas mourir, qu'il n'a pas été conçu pour ça alors même qu'il dépérit et finit par disparaître.
J'ai aussi appris que tout se mérite, on obtient rien sans rien. On ne me donne pas un salaire parce que je le vaut bien, j'ai une bonne bouille donc voilà, on me donne un salaire parce que je travaille. Et on me verse un salaire proportionnel au travail que j'accomplis (j'admet volontiers que c'est ainsi qu'est faite la théorie mais rarement la pratique). Ce n'est pas une récompense, c'est une marque de gratitude, de reconnaissance pour le service rendu à celui qui m'emploie. Si je ne fiche rien, l'employeur ne me donne rien, c'est tout à fait normal.
Alors je "travaille" pour obtenir ce "salaire" sans me soucier de savoir si je vais l'avoir ou non, je verrais bien quand on y sera car en attendant, je vis l'instant présent pour moi et non pour les autres ou à travers les autres. Je "travaille" pour faire plaisir à mon "Patron", cet Ami que je souhaite voir davantage se réjouir et sourire que de le voir faire la moue et pleurer. Et si, au final, il s'avère que Dieu ne me verse rien, je mourrais et alors ? On meurt déjà à l'heure actuelle, il n'y aura donc rien de nouveau en ce qui me concerne mais tout comme un employeur donne les raisons pour lesquelles il ne rétribue pas son salarié, Dieu les fournira également.
Et s'Il ne le fait pas alors, je me dirais que, comme souvent et comme tout le monde, j'aurais considéré quelqu'un comme étant un ami alors qu'en définitive, il n'en était pas un. Je me serais trompé et puis c'est tout.
Maintenant si, en réalité, Dieu n'existe pas... ben ça ne changera rien à ma condition de mort. Je ne me "réveillerais" jamais et n'aurait jamais conscience de cela.
Ikarus a écrit :A partir du moment qu'une chose porte en elle les deux facette d'une dualité, je pense qu'on obtient une nouvelle facette, et ceux pour chaque degré de mélange. Quand je parle des dualité de la religion, je parle du fait que c'est soit tout noir, soit tout blanc. Hors, les choses sont un mélange de dualité a chaque instant, ce qui forme une nouvelle facette. Je sais pas si je m'exprime bien
Ben justement, cette nouvelle facette n'a rien de nouveau en soi, ce n'est qu'une autre dualité. Peu importe le degré de mélange, quand on sépare les deux composantes de cette dualité quelque soit son degré de mélange, ça reste du tout blanc d'un côté et du tout noir de l'autre ; le composant 0 étant 100% composé de 0 et le composant 1 étant 100% composé de 1. Maintenant peut-être que dans ce mélange, tu auras plus de 0 que de 1 ou inversement mais fondamentalement, ça n'a rien de nouveau.
Le parallèle avec un enfant est, je pense, on ne peut plus approprié et criant de lui même. Tu as bien là une nouvelle facette possédant un caractère unique qui le différencie de son père et de sa mère. Il n'empêche que fondamentalement, il reste duale et semblable à son père et à sa sa mère qui sont, eux-mêmes individuellement, des êtres duales.