Une enquete menée par un Journal sur la religion

Science et religion ne sont plus considérées comme incompatibles. The Daily Telegraph, Londres, 26 mai 1999.
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Eliaqim

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Une enquete menée par un Journal sur la religion

Ecrit le 31 juil.03, 06:27

Message par Eliaqim »

Lors d'une enquete menée récemment par le journal Le monde et par la revue Notre Histoire, seulement 57% des Francais se sont dits favorables a un cours d'histoire religieuse dans les établissements scolaires publics. "On peut [...] remarquer que le nombre d'opposants est en augmentation, commente Notre Histoire. Se manifeste ainsi soit une méfiance a l'égard d'un possible prosélytisme, soit une conception de l'école excluant par principe le fait religieux. "Paradoxalement. une grande majorité croit que ces cours favoriseraient l'esprit de tolérance chez les éleves. Selon le sondage, L'Islam, avec 4 millions de fideles, est aujourd'hui la deuxieme religion en france apres le catholicisme, mais les protestants, les juifs, les bouddhistes, les orthodoxes et les Témoin de Jéhovah font aussi partie du "paysage religieux diversifié" du Pays

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1 Piere 3:15 Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos coeurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect.

Vicomte

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Re: Une enquete menée par un Journal sur la religion

Ecrit le 02 sept.09, 00:45

Message par Vicomte »

J'ai consulté le papier en question (il y a longtemps). Le problème est que la notion même d'histoire religieuse n'est pas claire. En fonction des différentes acceptions, cela devient plus ou moins problématique dans une perspective d'enseignement.

1. Histoire religieuse : considérer la religion en tant que phénomène inscrit dans un contexte historique avec lequel elle entretient des relations d'influence, donc au même titre que l'agriculture, l'art, les sciences, les technologies, etc. (Approche externe et externalisée.)
2. Histoire religieuse : histoire spécifique de religions encore actives de nos jours, envisagées selon les grands événements qui eurent un impact sur leurs contenus et leur pratique. (Approche externe et internalisée.)
3. Histoire religieuse : l'Histoire, telle qu'elle apparaît à l'aune des religions encore actives de nos jours. (Approche interne et internalisée.)
4. Histoire religieuse : ensemble des éléments constitutifs des religions envisagés dans leur caractère documentaire pour une étude historique possible. (Approche interne et externalisée.)

Le cas 1 est déjà pratiqué. Les élèves de 6e, par exemple, étudient comment le culte des dieux égyptiens participait de la vie culturelle et quotidienne de la société dans laquelle il s'inscrivait. Ceux de 5e envisagent la place de l'église chrétienne, principalement catholique, au sein de la société au Moyen-Âge européen (rôle du clergé, royauté de droit divin, etc.). Et ainsi de suite.
Notons que ça ne pose de problème à personne. Donc s'il y a débat, c'est forcément selon une autre acception.

Le cas 2 est gênant, car il demanderait beaucoup de connaissances historiques en amont sans lesquelles il ne se distinguerait pas du cas 3 (v. plus bas). Au niveau de l'enseignement secondaire, le temps qu'il faudrait consacrer pour le faire sérieusement n'est pas envisageable.

Le cas 3 est encore plus gênant, pour deux raisons principales : il ne s'accompagne pas des outils permettant un élargissement critique du point de vue et laisse le champ libre à toute attitude prosélyte (et ferait le lit du créationnisme, entre autres). Il est donc à exclure totalement.

Le cas 4 est le fameux "Enseignement du fait religieux". Il semble être celui sous-entendu par l'article du Monde (je n'ai pas lu la revue Notre Histoire). Le problème viendrait alors que la confusion possible des statuts des discours. Car la croyance qu'il existe des fées (encore très présente au 19e s.) ou celle que la Terre est plate (active jusqu'au 17e s.) ont selon cette approche exactement le même statut historique. Le problème viendrait alors des susceptibilités religieuses qu'un tel discours devrait éveiller, rendant la tâche de l'enseignant d'autant plus difficile que le travail critique en amont, selon l'approche 1, risque de pâtir de ce surcroît de travail. (Car il faut être très clair : il est inutile d'escompter dans les années à venir un accroissement des heures hebdomadaires allouées à l'enseignement de l'histoire. Le contexte ne s'y prête absolument pas.)

Je renvoie sinon les lecteurs à cette page sur Internet, qui a le mérite de mettre le problème à plat (et qui plus est de citer le fameux rapport Debray, tant critiqué par ceux qui ne l'ont pas lu) : http://atheisme.free.fr/Religion/Enseig ... igieux.htm
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

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