Quand tu tombes malade, tu as les symptômes. Tu ne sais pas forcément ce qui est à l'origine de tes symptômes, mais tu as des symptômes. On te fait des analyses, mais on ne trouve toujours pas la cause. On sait comment ton corps réagit, on sait que tu as de la fièvre, on sait que ton foie fonctionne mal, que tes globules blancs sont en chute libre, mais on ne connait toujours pas la cause. Autrement dit, on sait ce qui se produit, mais on n'arrive toujours pas à mettre un nom dessus. Finalement, tu meurs, et on ne sait toujours pas ce qui a provoqué ta mort. Mais on sait forcément que ça vient de quelque part, même si on ne sait pas quoi. Est ce que le fait d'expliquer comment tu es mort, c'est mettre la charrue avant les bœufs ? Je ne crois pas ! Reviens dans les années 80, quand on n'avait pas encore découvert le virus du VIH. Les gens mourraient, on savait comment, pourquoi, mais sans avoir identifié l'élément pathogène.R.U.Kidding a écrit :En gros tu mets la charrue avant les boeufs..
C'est beau de dire A a fait ça, tant que A n'est pas viable, inutile de construire une théorie dessus
Et bien Dieu, c'est ça ! On a des phénomènes, on essaye de les expliquer, de les modéliser, mais on ne sait pas exactement qui est derrière. On ne peut pas plus prouver l'existence de Dieu qu'on ne pouvait prouver l'existence du VIH à l'époque. Mais on se doutait bien qu'il y avait un élément qui provoquait tout ça.
Il y a donc deux façons d'aborder les choses. On peut être de ceux qui pensent que la maladie n'a aucune cause, ou penser qu'il y a forcément une cause, même si on ne peut encore le prouver scientifiquement. Moi je suis de ceux qui pensent qu'il y a une cause à tout phénomène. Je l'appelle « Dieu » parce que c'est pratique, mais pour moi, il s'agit d'un principe, d'un processus qui s'est mis en marche à l'origine et qui continue. Est ce mettre la charrue avant les bœufs que d'expliquer le processus ? Je ne crois pas !
Quand les gens essayent de prouver l'existence de Dieu, ils essayent de prouver l'existence de quelqu'un. Moi, je me contente d'expliquer le processus, comme on pourrait expliquer le processus d'une maladie. Et le processus, on le perçoit, on le comprend, ou pas.