grey a écrit :Si je comprend bien le bouddhisme indien aurait été influencé par l'hindouisme, jusqu'à finir par être absorbé par ce dernier.
Ce n'est pas assez précis.
Le Bouddha historique, Siddhartha, était un prince hindouiste au 5e siècle avant JC. Le berceau du bouddhisme, dans ses termes comme dans ses pratiques, est issu totalement de l'hindouisme, tout comme le terme Bouddha qui est un avatara de Vishnu.
Ce qui est nouveau avec Siddhartha, c'est qu'il ne s'approprie aucun clergé, aucune notion de temple, il examine l'humain dans sa condition, sous-entendu que le divin est une évidence.
Malheureusement, la pensée française si fière & par trop insupportable de fierté, affirme selon certains que le bouddhisme procèderait de l'athéisme. C'est à mourir de rire, pardon d'être franc.
Au contraire d'être absorbé par l'hindouisme, ce qui est absurde historiquement, le bouddhisme après la mort de Siddhartha, va rencontrer l'arrogance des premiers disciples du bouddha et être refoulé des donations de terres et refuges offerts par d'autre princes hindoux du vivant de Siddhartha. Puis ce bouddhisme va tomber en lutte & conflits violents avec l'hindouisme, qui va le chasser de l'Inde assez rapidement, pour avoir enfin la paix. Ce bouddhisme initial se cherche via une vacuité toujours au départ pacifique, une bien étrange volonté de s'ancrer dans un pays d'élection dans lequel il puisse enfin rayonner seul.
Chaque fois, dans son cheminement, de l'Inde au Tibet en passant par la Chine, et tardivement au Japon, les conflits avec les religions des natifs de ces autres pays, provoquent des dynasties rayonnantes et des guerres de religion qui sont un tabou pour les bouddhistes qui se refusent à constater leur histoire religieuse.
Le bouddhisme a donc toujours servi avant tout les intérêts des puissants des pays protecteurs, et on doit parler des bouddhismes au pluriel. Leur immense richesse est dans leur diversité et leur admirable adaptation.
Le bouddhisme original est si loin désormais, qu'il ne reviendra jamais en inde, et encore moins à son état originel, ce qui n'est pas sans constater que, comme toute religion, il y a évolution, adaptation, et intégrisme.
Les bouddhismes populaires sont toujours très sincères et beaux, comme pour toute religion. Et c'est bien ce qui est magnifique, car la proposition du Bouddha historique ne fut jamais de rompre avec l'hindouisme, mais d'en discuter les erreurs, comme le principe des castes indignes, ou du rabaissement de la femme à l'homme.
En Francophonie, le bouddhisme est un regroupement peu clair de diverses autorités qui n'arrivent jamais au consensus de laisser toutes les portes ouvertes. Leur combativité contre d'autres formes de bouddhismes, montre que le problème intial n'est toujours pas solutionné.
Le problème est moins dans les religions actuelles, dont les bouddhismes se chamaillent pour pas grand chose finalement, alors que l'islamisme est entré en guerre contre toutes les religions & que le patrimoine bouddhiste est gravement détruit, actuellement. Les bouddhistes ont fui, comme tout le monde, et nous observons l'effondrement de l'Islam blessé à jamais par des fous d'Allah qui auront fait le pire préjudice à leur propre religion, dans un retour à la barbarie qu'on croyait définitivement refermé.
Chaque religion y apporte ses solutions, celles des bouddhismes sont fort intéressantes. En cela, oui, le bouddhisme va prendre un immense essort à venir.