Bonjour ,
Pour moi ce soutra me semble celui de tous les soutras qui décris le mieux et le plus complètement la pratique de la méditation bouddhiste par le bouddha .
Je vous mets le lien :
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... OMoEjdlW7Q
traduction en français du mahi satipatthana sutta
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Environ 150 ans après la mort de Siddhartha Gautama. Dix-huit écoles bouddhistes sont apparues progressivement, dues en premier lieu à des différences de vinaya, une division du Sangha originel, généralement considérées comme étant celles des Sthaviravādins et des Mahāsāṃghikas. Et plus tard dues à la séparation géographique des divers groupes.
Environ 150 ans après la mort de Siddhartha Gautama. Dix-huit écoles bouddhistes sont apparues progressivement, dues en premier lieu à des différences de vinaya, une division du Sangha originel, généralement considérées comme étant celles des Sthaviravādins et des Mahāsāṃghikas. Et plus tard dues à la séparation géographique des divers groupes.
- vic
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traduction en français du mahi satipatthana sutta
Ecrit le 29 sept.15, 02:07Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
- indian
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Re: traduction en français du mahi satipatthana sutta
Ecrit le 29 sept.15, 03:08Merci Vic, en effet fort pertinent
Pour ma part, j'utilisais surtout ce sermon ici bas pour mieux et plus savoir sur l'attention et la méditaiton.
Si vous croyez que ce copier coller pollue trop votre fil, laissez savoir, je l'éditerai et l'effacerai.
Simple partage.
L'utilité de l'attention (AMBALATTHIKARAHULOVADA-SUTTA)
(10.1) Ainsi ai-je entendu: En ce temps-là, le Bienheureux résidait à l'endroit appelé Kalandakanivapa, dans le bois de bambous, près de la ville de Rajagaha. L'Ayasmanta Rahula séjournait alors à Ambalatthika. Un après-midi, le Bienheureux, s'étant levé de son repos solitaire, se rendit à Ambalatthika pour voir l'Ayasmanta Rahula.
(10.2) L'Ayasmanta Rahula, apercevant de loin le Bienheureux qui s'approchait, lui prépara une place pour s'asseoir et de l'eau pour se laver les pieds. A son arrivée, le Bienheureux s'assit sur le siège préparé à son intention et se lava les pieds. L'Ayasmanta Rahula rendit hommage au Bienheureux et s'assit à l'écart sur un côté.
(10.3) En laissant une petite quantité d'eau dans l'écuelle, le Bienheureux s'adressa à l'Ayasmanta Rahula: "O Rahula, voyez-vous cette petite quantité d'eau qui reste dans l'écuelle?". "Oui, Bienheureux", répondit l'Ayasmanta Rahula. "De même, ô Rahula, il n'y a que très peu de qualité religieuse chez les religieux qui n'ont pas de honte à dire des mensonges délibérés."
(10.4) Puis, le Bienheureux jeta la petite quantité d'eau et s'adressa à nouveau à l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenant, ô Rahula, la petite quantité d'eau qui a été jetée ?" "Oui, Bienheureux." "De même, ô Rahula, la qualité religieuse des religieux qui n'ont pas de honte à dire des mensonges délibérés est abandonnée."
(10.5) Ensuite, ayant renversé l'écuelle d'eau, le Bienheureux , s'adressa à nouveau à l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenants ô Rahula, cette écuelle d'eau qui est renversée?" "Oui Bienheureux." "De même, ô Rahula, la qualité religieuse des religieux qui n'ont pas de honte à dire des mensonges délibérés est renversée"
(10.6) Finalement, le Bienheureux retourna l'écuelle et s'adressa à nouveau à l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenant, ô Rahula, cette écuelle vide?" "Oui, Bienheureux." De même, ô Rahula, la vie religieuse des religieux qui n'ont pas de honte à dire des mensonges délibérés est vide et néant.
(10.7) Supposons que l'éléphant du roi, aux défenses longues comme un bras de charrue dans la plénitude de sa maturité, bien nourri, soit digne d'être amené sur le champ de bataille et supposons qu'à la lutte il exécute des hauts faits, avec ses quatre pieds avec ses postérieurs, avec son avant-train, avec son arrière-train et aussi avec sa tête, ses oreilles, sa queue, ses défenses, tandis qu'il protège seulement sa trompe. Le cornac pense alors que malgré sa vaillance et les hauts faits variés qu'il exécute, la vie de l'elephant royal n'est pas en danger, car il protège toujours sa trompe.
(10.8) Cependant, ô Rahula, supposons que l'éléphant royal allant à la bataille, exécutant de hauts faits avec les différentes parties de son corps, ait aussi accompli de hauts faits avec sa trompe. Alors le cornac pense que la vie de l'éléphant royal est vraiment en danger. Car, désormais, il n'y a plus rien chez l'éléphant royal qui ne soit en péril.
(10.9) De même, ô Rahula, je dis que chez quelqu'un qui n'a pas de honte à dire des mensonges délibérés, il n'y a plus aucun mal qu'il ne soit capable de faire (pour soi-même et pour les autres). C'est pour cela, ô Rahula que vous devez vous discipliner ainsi: "Même pour m'amuser je ne dirai pas de mensonge."
(10.10) Puis le Bienheureux interrogea l'Ayasmanta Rahula: "Qu'en pensez-vous, ô Rahula? Quelle est l'utilité d'un miroir?" L'Ayasmanta Rahula répondit: "Le miroir sert à réfléchir, ô Bienheureux." De même, ô Rahula, c'est après réflexion que les actions corporelles doivent être accomplies; c'est après réflexion que les actions verbales doivent être accomplies; c'est après réflexion que les actions mentales doivent être accomplies.
(10.11) Quelle que soit l'action que vous voulez faire avec votre corps, ô Rahula, vous devez réfléchir: Cette action corporelle que je veux accomplir avec mon corps contribuera-t-elle à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties (pour moi-même et pour les autres)? Cette action corporelle dès lors maladroite amène-t-elle la souffrance et produit-elle le mal ?
(10.12) Si, lorsque vous réfléchissez ainsi, vous concluez: Oui, l'action corporelle que j'ai envie de faire contribuerait à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties; ou cette action corporelle maladroite amènerait la souffrance et elle produirait le mal", alors une telle action, ô Rahula, ne doit pas être accomplie.
(10.13) Par contre, ô Rahula, si, lorsque vous réfléchissez, vous concluez: "Cette action corporelle que j'ai envie de faire ne contribuerait ni à mon propre mal, ni à celui des autres, ni à celui des deux parties; en fait, c'est une action juste, elle amène le bonheur et elle produit le bonheur ", alors, ô Rahula, vous devez accomplir une telle action corporelle.
(10.14) Lorsque vous êtes en train de faire une action corporelle, ô Rahula, à propos de cette action, vous devez réfléchir: "Maintenant, cette action que je suis en train de faire avec mon corps contribuerait-elle à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action est-elle maladroite, amène-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"
(10.15) Si, lorsque vous réfléchissez ainsi, vous concluez: "Oui, cette action que je suis en train de faire avec mon corps contribuerait à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties; en conséquence, cette action corporelle qui est maladroite amène la souffrance et elle produit le mal ", alors une telle action corporelle, ô Rahula, ne doit pas être accomplie.
(10.16) Par contre, ô Rahula, si, lorsque vous réfléchissez, vous concluez: "Cette action corporelle que je suis en train de faire ne contribuerait ni à mon propre mal, ni à celui des autres, ni à celui des deux parties, en fait, c'est une action juste, elle amène le bonheur et elle produit le bonheur", alors, ô Rahula, vous devez accomplir une telle action encore et encore.
(10.17) Lorsque vous avez fait une action corporelle, ô Rahula, à propos de cette action vous devez réfléchir: "Cette action que j'ai faite avec mon corps, a-t-elle contribué à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action corporelle, a-t-elle été maladroite, a-t-elle amené la souffrance et a-t-elle produit le mal ?"
(10.18) Lorsque vous réfléchissez si vous concluez: "Oui, cette action corporelle que j'ai faite a contribué à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action maladroite a amené la souffrance et a produit le mal ", alors, ô Rahula, une telle action corporelle accomplie par vous doit être confessée, doit être révélée. Vous devez la faire savoir au Maître, ou au sage ou aux confrères.
(10.19) Ayant confessé, révélé et fait savoir cette action, vous devez vous contraindre à ne plus l'accomplir dans le futur.
(10.20) Par contre, ô Rahula, si, lorsque vous réfléchissez, vous concluez: "Cette action corporelle que j'ai faite n'a pas contribué à mon propre mal, ni au mal des autres, ni au mal des deux parties et, en fait, cette action corporelle était juste, elle a amené le bonheur et elle a produit le bonheur", à cause de cette véritable raison, ô Rahula, vous demeurez dans la joie, dans la sérénité et dans le bonheur, jour et nuit, vous entraînant vous-même dans les états méritoires.
(10.21) Lorsqu'il y a une action que vous voulez faire avec votre parole, à propos de cette action verbale, vous devez réfléchir: "Cette action que je veux faire avec ma parole contribuera t-elle à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action de parole est-elle maladroite, amène-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"
(10.22) Si, lorsque vous réfléchissez ainsi, vous concluez: "Oui, l'action verbale que j'ai envie de faire contribuerait à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action verbale maladroite amènerait la souffrance et elle produirait le mal ", alors, une telle action verbale, ô Rahula, ne doit pas être accomplie.
(10.23) Ensuite, le Bienheureux explique à l'Ayasmanta Rahula, de la même façon, comment il doit réfléchir avant, pendant et après telle ou telle action de la parole.
(10.24) Lorsqu'il y a une action que vous voulez faire avec votre pensée, à propos de cette action mentale, vous devez réfléchir: "Cette action que je veux faire avec ma pensée contribuerat-elle à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties ? Cette action mentale est-elle maladroite, amène-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"
(10.25) Si, lorsque vous réfléchissez ainsi, vous concluez: "Oui, l'action mentale que j'ai envie de faire contribuerait à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action mentale maladroite amènerait la souffrance et elle produirait le mal ", alors, une telle action mentale, ô Rahula, ne doit pas être accomplie.
(10.26) Ensuite, le Bienheureux explique à l'Ayasmanta Rahula, de la même façon, comment il doit réfléchir avant, pendant et après telle ou telle action de la pensée.
(10.27) (...) Lorsque vous réfléchissez, ô Rahula, si vous concluez: "Oui, cette action que j'ai faite avec ma pensée a contribué a mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action maladroite a amené la souffrance et a produit le mal ", alors, ô Rahula, de telles actions mentales doivent être détestées, abandonnées et, ainsi, en détestant, abandonnant, méprisant de telles actions mentales, vous devez vous restreindre à ne plus les accomplir dans le futur.
(10.28) Par contre, ô Rahula, si, lorsque vous réfléchissez, vous concluez: "Cette action mentale que j'ai faite n'a pas contribué à mon propre mal, ni au mal des autres, ni au mal des deux parties et, en fait, cette action mentale est juste, elle amène le bonheur et elle produit le bonheur", à cause de cette véritable raison, ô Rahula, vous demeurez dans la joie, dans la sérénité et dans le bonheur, jour et nuit, vous entraînant vous-même dans les états méritoires.
(10.29) Dans le passé le plus lointain, ô Rahula, tous les religieux ou prêtres qui ont purifié leurs actions du corps, de la parole et de la pensée, tous l'ont fait de la même manière, c'est-à-dire par une réflexion constante.
(10.30) Dans le futur le plus éloigné, ô Rahula, tous les religieux ou prêtres qui purifieront leurs actions du corps, de la parole et de la pensée, eux tous aussi le feront de la même manière, c'est-à-dire par une réflexion constante.
(10.31) Dans le présent également, ô Rahula, tous les religieux ou prêtres qui purifient leurs actions du corps, de la parole et de la pensée, eux tous aussi le font exactement de la même manière, c'est-à-dire par une réflexion constante.
(10.32) C'est parce que vous, ô Rahula, vous devez vous entraîner ainsi: "Par la réflexion constante, nous purifierons nos actions corporelles. Par la réflexion constante, nous purifierons nos actions de la parole. Par la réflexion constante, nous purifierons nos actions de la pensée." Ainsi parla le Bienheureux. L'Ayasmanta Rahula ravi se réjouit des paroles du Bienheureux.
http://www.religare.org/epub/bo/bo-sermon.pdf
Pour ma part, j'utilisais surtout ce sermon ici bas pour mieux et plus savoir sur l'attention et la méditaiton.
Si vous croyez que ce copier coller pollue trop votre fil, laissez savoir, je l'éditerai et l'effacerai.
Simple partage.
L'utilité de l'attention (AMBALATTHIKARAHULOVADA-SUTTA)
(10.1) Ainsi ai-je entendu: En ce temps-là, le Bienheureux résidait à l'endroit appelé Kalandakanivapa, dans le bois de bambous, près de la ville de Rajagaha. L'Ayasmanta Rahula séjournait alors à Ambalatthika. Un après-midi, le Bienheureux, s'étant levé de son repos solitaire, se rendit à Ambalatthika pour voir l'Ayasmanta Rahula.
(10.2) L'Ayasmanta Rahula, apercevant de loin le Bienheureux qui s'approchait, lui prépara une place pour s'asseoir et de l'eau pour se laver les pieds. A son arrivée, le Bienheureux s'assit sur le siège préparé à son intention et se lava les pieds. L'Ayasmanta Rahula rendit hommage au Bienheureux et s'assit à l'écart sur un côté.
(10.3) En laissant une petite quantité d'eau dans l'écuelle, le Bienheureux s'adressa à l'Ayasmanta Rahula: "O Rahula, voyez-vous cette petite quantité d'eau qui reste dans l'écuelle?". "Oui, Bienheureux", répondit l'Ayasmanta Rahula. "De même, ô Rahula, il n'y a que très peu de qualité religieuse chez les religieux qui n'ont pas de honte à dire des mensonges délibérés."
(10.4) Puis, le Bienheureux jeta la petite quantité d'eau et s'adressa à nouveau à l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenant, ô Rahula, la petite quantité d'eau qui a été jetée ?" "Oui, Bienheureux." "De même, ô Rahula, la qualité religieuse des religieux qui n'ont pas de honte à dire des mensonges délibérés est abandonnée."
(10.5) Ensuite, ayant renversé l'écuelle d'eau, le Bienheureux , s'adressa à nouveau à l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenants ô Rahula, cette écuelle d'eau qui est renversée?" "Oui Bienheureux." "De même, ô Rahula, la qualité religieuse des religieux qui n'ont pas de honte à dire des mensonges délibérés est renversée"
(10.6) Finalement, le Bienheureux retourna l'écuelle et s'adressa à nouveau à l'Ayasmanta Rahula: "Voyez-vous maintenant, ô Rahula, cette écuelle vide?" "Oui, Bienheureux." De même, ô Rahula, la vie religieuse des religieux qui n'ont pas de honte à dire des mensonges délibérés est vide et néant.
(10.7) Supposons que l'éléphant du roi, aux défenses longues comme un bras de charrue dans la plénitude de sa maturité, bien nourri, soit digne d'être amené sur le champ de bataille et supposons qu'à la lutte il exécute des hauts faits, avec ses quatre pieds avec ses postérieurs, avec son avant-train, avec son arrière-train et aussi avec sa tête, ses oreilles, sa queue, ses défenses, tandis qu'il protège seulement sa trompe. Le cornac pense alors que malgré sa vaillance et les hauts faits variés qu'il exécute, la vie de l'elephant royal n'est pas en danger, car il protège toujours sa trompe.
(10.8) Cependant, ô Rahula, supposons que l'éléphant royal allant à la bataille, exécutant de hauts faits avec les différentes parties de son corps, ait aussi accompli de hauts faits avec sa trompe. Alors le cornac pense que la vie de l'éléphant royal est vraiment en danger. Car, désormais, il n'y a plus rien chez l'éléphant royal qui ne soit en péril.
(10.9) De même, ô Rahula, je dis que chez quelqu'un qui n'a pas de honte à dire des mensonges délibérés, il n'y a plus aucun mal qu'il ne soit capable de faire (pour soi-même et pour les autres). C'est pour cela, ô Rahula que vous devez vous discipliner ainsi: "Même pour m'amuser je ne dirai pas de mensonge."
(10.10) Puis le Bienheureux interrogea l'Ayasmanta Rahula: "Qu'en pensez-vous, ô Rahula? Quelle est l'utilité d'un miroir?" L'Ayasmanta Rahula répondit: "Le miroir sert à réfléchir, ô Bienheureux." De même, ô Rahula, c'est après réflexion que les actions corporelles doivent être accomplies; c'est après réflexion que les actions verbales doivent être accomplies; c'est après réflexion que les actions mentales doivent être accomplies.
(10.11) Quelle que soit l'action que vous voulez faire avec votre corps, ô Rahula, vous devez réfléchir: Cette action corporelle que je veux accomplir avec mon corps contribuera-t-elle à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties (pour moi-même et pour les autres)? Cette action corporelle dès lors maladroite amène-t-elle la souffrance et produit-elle le mal ?
(10.12) Si, lorsque vous réfléchissez ainsi, vous concluez: Oui, l'action corporelle que j'ai envie de faire contribuerait à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties; ou cette action corporelle maladroite amènerait la souffrance et elle produirait le mal", alors une telle action, ô Rahula, ne doit pas être accomplie.
(10.13) Par contre, ô Rahula, si, lorsque vous réfléchissez, vous concluez: "Cette action corporelle que j'ai envie de faire ne contribuerait ni à mon propre mal, ni à celui des autres, ni à celui des deux parties; en fait, c'est une action juste, elle amène le bonheur et elle produit le bonheur ", alors, ô Rahula, vous devez accomplir une telle action corporelle.
(10.14) Lorsque vous êtes en train de faire une action corporelle, ô Rahula, à propos de cette action, vous devez réfléchir: "Maintenant, cette action que je suis en train de faire avec mon corps contribuerait-elle à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action est-elle maladroite, amène-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"
(10.15) Si, lorsque vous réfléchissez ainsi, vous concluez: "Oui, cette action que je suis en train de faire avec mon corps contribuerait à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties; en conséquence, cette action corporelle qui est maladroite amène la souffrance et elle produit le mal ", alors une telle action corporelle, ô Rahula, ne doit pas être accomplie.
(10.16) Par contre, ô Rahula, si, lorsque vous réfléchissez, vous concluez: "Cette action corporelle que je suis en train de faire ne contribuerait ni à mon propre mal, ni à celui des autres, ni à celui des deux parties, en fait, c'est une action juste, elle amène le bonheur et elle produit le bonheur", alors, ô Rahula, vous devez accomplir une telle action encore et encore.
(10.17) Lorsque vous avez fait une action corporelle, ô Rahula, à propos de cette action vous devez réfléchir: "Cette action que j'ai faite avec mon corps, a-t-elle contribué à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action corporelle, a-t-elle été maladroite, a-t-elle amené la souffrance et a-t-elle produit le mal ?"
(10.18) Lorsque vous réfléchissez si vous concluez: "Oui, cette action corporelle que j'ai faite a contribué à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action maladroite a amené la souffrance et a produit le mal ", alors, ô Rahula, une telle action corporelle accomplie par vous doit être confessée, doit être révélée. Vous devez la faire savoir au Maître, ou au sage ou aux confrères.
(10.19) Ayant confessé, révélé et fait savoir cette action, vous devez vous contraindre à ne plus l'accomplir dans le futur.
(10.20) Par contre, ô Rahula, si, lorsque vous réfléchissez, vous concluez: "Cette action corporelle que j'ai faite n'a pas contribué à mon propre mal, ni au mal des autres, ni au mal des deux parties et, en fait, cette action corporelle était juste, elle a amené le bonheur et elle a produit le bonheur", à cause de cette véritable raison, ô Rahula, vous demeurez dans la joie, dans la sérénité et dans le bonheur, jour et nuit, vous entraînant vous-même dans les états méritoires.
(10.21) Lorsqu'il y a une action que vous voulez faire avec votre parole, à propos de cette action verbale, vous devez réfléchir: "Cette action que je veux faire avec ma parole contribuera t-elle à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties? Cette action de parole est-elle maladroite, amène-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"
(10.22) Si, lorsque vous réfléchissez ainsi, vous concluez: "Oui, l'action verbale que j'ai envie de faire contribuerait à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action verbale maladroite amènerait la souffrance et elle produirait le mal ", alors, une telle action verbale, ô Rahula, ne doit pas être accomplie.
(10.23) Ensuite, le Bienheureux explique à l'Ayasmanta Rahula, de la même façon, comment il doit réfléchir avant, pendant et après telle ou telle action de la parole.
(10.24) Lorsqu'il y a une action que vous voulez faire avec votre pensée, à propos de cette action mentale, vous devez réfléchir: "Cette action que je veux faire avec ma pensée contribuerat-elle à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties ? Cette action mentale est-elle maladroite, amène-t-elle la souffrance et produit-elle le mal?"
(10.25) Si, lorsque vous réfléchissez ainsi, vous concluez: "Oui, l'action mentale que j'ai envie de faire contribuerait à mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action mentale maladroite amènerait la souffrance et elle produirait le mal ", alors, une telle action mentale, ô Rahula, ne doit pas être accomplie.
(10.26) Ensuite, le Bienheureux explique à l'Ayasmanta Rahula, de la même façon, comment il doit réfléchir avant, pendant et après telle ou telle action de la pensée.
(10.27) (...) Lorsque vous réfléchissez, ô Rahula, si vous concluez: "Oui, cette action que j'ai faite avec ma pensée a contribué a mon propre mal, ou au mal des autres, ou bien au mal des deux parties et, en fait, cette action maladroite a amené la souffrance et a produit le mal ", alors, ô Rahula, de telles actions mentales doivent être détestées, abandonnées et, ainsi, en détestant, abandonnant, méprisant de telles actions mentales, vous devez vous restreindre à ne plus les accomplir dans le futur.
(10.28) Par contre, ô Rahula, si, lorsque vous réfléchissez, vous concluez: "Cette action mentale que j'ai faite n'a pas contribué à mon propre mal, ni au mal des autres, ni au mal des deux parties et, en fait, cette action mentale est juste, elle amène le bonheur et elle produit le bonheur", à cause de cette véritable raison, ô Rahula, vous demeurez dans la joie, dans la sérénité et dans le bonheur, jour et nuit, vous entraînant vous-même dans les états méritoires.
(10.29) Dans le passé le plus lointain, ô Rahula, tous les religieux ou prêtres qui ont purifié leurs actions du corps, de la parole et de la pensée, tous l'ont fait de la même manière, c'est-à-dire par une réflexion constante.
(10.30) Dans le futur le plus éloigné, ô Rahula, tous les religieux ou prêtres qui purifieront leurs actions du corps, de la parole et de la pensée, eux tous aussi le feront de la même manière, c'est-à-dire par une réflexion constante.
(10.31) Dans le présent également, ô Rahula, tous les religieux ou prêtres qui purifient leurs actions du corps, de la parole et de la pensée, eux tous aussi le font exactement de la même manière, c'est-à-dire par une réflexion constante.
(10.32) C'est parce que vous, ô Rahula, vous devez vous entraîner ainsi: "Par la réflexion constante, nous purifierons nos actions corporelles. Par la réflexion constante, nous purifierons nos actions de la parole. Par la réflexion constante, nous purifierons nos actions de la pensée." Ainsi parla le Bienheureux. L'Ayasmanta Rahula ravi se réjouit des paroles du Bienheureux.
http://www.religare.org/epub/bo/bo-sermon.pdf
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
- vic
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Re: traduction en français du mahi satipatthana sutta
Ecrit le 29 sept.15, 04:12Indian ,
Oui c'est un autre soutra que tu donnes mais qui fait plutôt un commentaire sur la méditation que d'en expliquer la pratique directe .
On constatera que le Mahi satiptthana sutta est très proche de la méditation de la pleine conscience mise au point par Jon kabat zinn ( méthode MBSR) qui s'inspire elle même de la méditation vipassana pratiquée dans le Théravada par exemple .
Mais je trouve très intéressant d'avoir la version de bouddha à son origine , ce texte est celui plus particulièrement qui sert de base à la compréhension de ce qu'on appelle actuellement la pleine conscience .
Oui c'est un autre soutra que tu donnes mais qui fait plutôt un commentaire sur la méditation que d'en expliquer la pratique directe .
On constatera que le Mahi satiptthana sutta est très proche de la méditation de la pleine conscience mise au point par Jon kabat zinn ( méthode MBSR) qui s'inspire elle même de la méditation vipassana pratiquée dans le Théravada par exemple .
Mais je trouve très intéressant d'avoir la version de bouddha à son origine , ce texte est celui plus particulièrement qui sert de base à la compréhension de ce qu'on appelle actuellement la pleine conscience .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
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Re: traduction en français du mahi satipatthana sutta
Ecrit le 29 sept.15, 04:22Exact.vic a écrit :Indian ,
Oui c'est un autre soutra que tu donnes mais qui fait plutôt un commentaire sur la méditation que d'en expliquer la pratique .
On constatera que le Mahi satiptthana sutta est très proche de la méditation de la pleine conscience mise au point par Jon kabat zinn ( méthode MBSR) qui s'inspire elle même de la méditation vipassana pratiquée dans le Théravada par exemple .
Je pense qu'il s'agit d'un sermon du Bouddha lui-mêem également.
J'aime bien le texte que tu proposes.
Il va dans de nombreux détails et dans un réel pragmatisme.
La méthode, l'outil du concret.
As-tu vu le rassemblement de plus de 1.000.000 de jeunes en Thaïlande méditant tous ensemble pour la paix récemment?
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
Re: traduction en français du mahi satipatthana sutta
Ecrit le 30 sept.15, 10:10intéressant en effet, du coup je suis allé voir ce qui se disait sur la pleine conscience dans le theravada, cela rejoint ce qui est a peu près dit dans toutes les écoles bouddhistes sur la méditation.
Cela me penser que le mantra (instrument de l'esprit) outre ses aspects intrinsèque qui vont développer telle ou telle qualité fonctionne un peu de la même manière.
L'esprit a tendance a se disperser et revenir a cette pratique ou un autre support fonctionne comme une sorte de piquet à laquelle le singe (le mental en recherche de stimulis) est attaché !
LA PLEINE CONSCIENCE
http://vipassanasangha.free.fr/t00_la_p ... cience.htm
Cultiver la pleine conscience permet de vivre l’instant présent harmonieusement et efficacement. Le plus souvent notre esprit est emporté par une multitude de pensées et nous sommes distraits, dispersés et confus ce qui rend la pleine conscience impossible. Être pleinement conscient consiste à être parfaitement présent à tout ce qui surgit en soi et autour de soi, d’un instant à l’autre, à tout ce que nous pensons, entendons, voyons, sentons et ressentons. L’esprit est alors clair, lucide, nos jugements sont justes et nous pouvons agir efficacement et comprendre la réalité en nous et autour de nous.
En effet, l’agitation mentale obscurcit notre lucidité et nos jugements. Elle est provoquée par le désir, l’avidité, la haine, la colère, l’orgueil, l’attachement, l’ignorance…, qui sont une méprise de la réalité. Le mental ressemble à un drapeau flottant au vent, emporté de tous côtés, tout comme les vagues de l’océan.
La pleine conscience, ou l’attention pure, est la clé pour méditer. La méditation Vipassana consiste à être pleinement conscient de tout ce qui se manifeste dans l’instant présent. Elle peut être traduite par la vision intérieure pénétrante. C’est une conscience claire et exacte des choses. C’est une méthode de méditation très efficace pour explorer les couches profondes de l’esprit et pour effriter petit à petit le mur d’illusions qui nous sépare de la lumière et de la réalité. C’est un processus progressif de purification et de constante croissance qui mène à la libération et au bonheur serein.
Vipassana, la méditation de la pleine conscience, réduit les tensions, les peurs, elle nous rend souple, tolérant et compassionné. Elle aiguise la concentration, l’intuition et la capacité de penser, elle nous prépare à faire face aux aléas de l’existence. Notre esprit devient calme et stable, notre vie s’harmonise, la vie devient paisible au lieu d’être une lutte. Le déluge des pensées se réduit, un calme profond naît, le métabolisme physiologique ralentit et des sentiments de paix et de bien être deviennent prédominants.
Méditer ne consiste ni à faire le vide, ni à cogiter, ni à simplement se relaxer. Ce n’est pas être inconscient, entrer en transe, tenter de stopper les pensées, ni les entretenir non plus. Il s’agit plutôt de laisser les phénomènes apparaître et disparaître d’eux-mêmes tout en en étant pleinement conscient et équanime, et de demeurer présent dans la détente et l’abandon. Cela permet une vision plus claire de nous-même et de la réalité, et développe entre autres la vigilance, une grande force intérieure, l’amour et la compassion.
Avec la pleine conscience, nous voyons les choses telles qu’elles sont réellement, nous sommes comme un observateur attentif et objectif, sans parti pris, dont le seul travail est de suivre le déroulement du film sans cesse changeant de notre univers intérieur : nos pensées, nos émotions, nos perceptions, nos sensations. Notre terrain d’étude est notre propre expérience. La pleine conscience est notre microscope et nous sommes notre propre laboratoire.
La méditation Vipassana consiste à observer ce qui se présente à notre conscience sans lui imposer quoi que ce soit, sans désirer ou nous laisser attirer par quoi que ce soit et sans rejeter quoi que ce soit. C’est être présent, attentif et clairvoyant sans attachement. C’est cesser d’osciller entre l’attirance et le rejet. C’est être lucide et conscient de chaque pensée, émotion ou sensation qui surgit, puis disparaît. C’est stopper le dialogue intérieur, le bavardage et le vagabondage intérieur, le cinéma mental et les concepts.
Notre esprit est comme un singe sautant de branche en branche ou comme un papillon allant d’une fleur à une autre. Il est instable, désordonné, égocentrique, ballotté entre le désir et la crainte, parfois absent ou occupé par son bavardage intérieur. Il s’agit donc de passer graduellement d’un état d’esprit faible et soumis, à un état où prévalent la clairvoyance, la paix, la confiance, la force, la capacité à gérer les émotions, l’ouverture, la bienveillance, la sagesse…
Concrètement vous êtes assis sur votre coussin de méditation, vous observez les mouvements de l’abdomen, puis tout à coup fait irruption dans votre esprit par exemple « tiens, je boirais bien un café ». Vous vous rendez compte de ce désir, vous notez mentalement « désir » et vous retournez à l’observation de l’abdomen. Puis « je n’ai pas appelé Laurent ». Vous prenez conscience de cette pensée, vous notez mentalement « penser » et vous retournez à l’observation de l’abdomen. Puis « comme j’ai mal à la jambe ! » Vous notez mentalement « douleur » puis vous retournez à l’observation de l’abdomen. Et ainsi de suite, distraction après distraction.
Cependant ces distractions constituent le sujet de la méditation. Bien que déplaisantes, elles nous montrent la façon dont fonctionne le mental. Ne les considérez pas comme des ennemies. Elles sont la simple réalité et pour évoluer il faut voir les choses telles qu’elles sont. Ces distractions nous montrent la nature de notre esprit : il bavarde, papillonne, change de sujet, revient en arrière, tourne en rond, imagine, rêve tout éveillé.
Ne soyez pas contrarié, vous percevez tout simplement la nature du mental-singe ou papillon. Il est donc nécessaire d’apaiser le tourbillon de pensées et d’aiguiser notre concentration grâce à la méditation Vipassana qui signifie vision pénétrante et profonde. La pleine conscience est claire, lucide, dénuée de concepts et de pensées discursives.
Quand l’esprit n’est pas suffisamment concentré, nous avons tendance à tomber dans la distraction accompagnée d’une prolifération de pensées, ou bien dans un état vague de semi-somnolence. Dès que vous vous rendez compte que votre concentration s’est égarée, reprenez la simplement sans surenchérir par du regret, de la colère ou de la culpabilité. Ne vous laissez pas submerger par le rideau des pensées qui s’emballent, prenez en conscience sans les entraver ni les encourager. N’essayez pas d’arrêter les pensées mais évitez de les alimenter.
L’esprit est au début indiscipliné et chaotique, nous ne pouvons pas espérer qu’il se calme sur le champ. Ramenez inlassablement votre esprit sur l’objet de méditation, c’est-à-dire l’abdomen, quand vous vous apercevez qu’il a vagabondé. Parfois nous sommes assis tranquillement, mais notre esprit fait le tour du monde, nous emportant au loin dans une agitation fiévreuse.
Au début le méditant est pris dans un tourbillon de pensées où les pensées s’enchaînent sans discontinuer. Elles paraissent même plus nombreuses qu’auparavant, mais cela est dû au fait que l’on en prend conscience. Si une pensée, une sensation quelconque ou une douleur se manifeste, observez sans interpréter, désirer, rejeter ou craindre. Laissez les choses surgir et se défaire d’elles même, sans les obstruer ni les prolonger. Plongez-vous dans l’expérience du moment présent avec acceptation de ce qui se présente, sans aucun jugement.
Nous considérons souvent les douleurs comme une menace à notre bien être, ce qui les intensifie. Or si nous prenons les douleurs comme un objet de méditation et les observons avec pleine conscience, elles deviennent alors un moyen d’accroître notre patience, notre concentration et notre vision pénétrante, ce qui nous permettra d’avoir une vision correcte de la réalité et de développer la sagesse.
Tout le monde redoute la souffrance et aspire au bonheur. La méditation Vipassana permet de faire face à la souffrance avec sérénité, d’apaiser les émotions et le foisonnement des pensées, elle conduit à la liberté et à une plus grande qualité de notre vie.
Le but de la méditation est de nous libérer de la confusion, de l’ignorance et de la souffrance en rendant l’esprit clair, calme, attentif. Elle permet de démasquer les illusions et de ne plus être victime des émotions perturbatrices, des afflictions mentales et des voiles de l’ignorance. Elle permet de gérer tous les tourments, les flambées de colère, les vagues de désirs ou les peurs irraisonnées qui nous intoxiquent, déforment notre vision de la réalité, détruisent notre sérénité et empoisonnent notre existence.
Cultiver la pleine conscience et la vision pénétrante grâce à la méditation Vipassana est une pratique essentielle pour mettre fin à la souffrance. Chaque pas contribue à l’épanouissement intérieur et avec le temps on pourra voir que l’on a changé de façon profonde et durable. Nous nous familiarisons avec les mécanismes de notre esprit et nous ne laissons plus l’étincelle des émotions nous ébranler et se transformer en feu de forêt, détruisant ainsi notre bonheur et celui des autres. A force de regarder les pensées, les sensations et les émotions, on ne les laisse plus prendre possession de nous-même et nous pouvons les gérer en restant maître de nous-même.
La méditation Vipassana est une pratique qui permet de se transformer intérieurement, d’avoir une vision claire et juste de soi, des choses et de la vie, de cultiver et de développer les belles qualités humaines que nous possédons tous en nous et qui demeurent en l’état latent aussi longtemps que nous ne faisons pas l’effort de les développer. C’est connaître les mécanismes subtils du fonctionnement de notre esprit pour pouvoir agir sur eux. C’est entraîner notre esprit pour le rendre stable et fort, aiguiser notre attention afin de vivre pleinement conscient, acquérir un bon équilibre émotionnel, l’harmonie et la paix intérieure.
La méditation Vipassana est un processus de culture intérieure personnelle, de formation, de transformation et d’ennoblissement qui se reflète dans nos comportements, nos pensées et chacune de nos actions. Ses effets bienfaisants imprègnent nos pensées, nos attitudes et toute notre vie, nos capacités et qualités grandissent.
Notre esprit est notre meilleur ami, mais aussi notre pire ennemi. Le libérer de l’égocentrisme, de l’agitation et des émotions perturbatrices est la chose la plus bénéfique que nous puissions faire pour nous-même et pour les autres. La pleine conscience mène à la libération, à l’éveil. Elle permet de comprendre la nature de l’ego, son mode de fonctionnement et de démasquer l’imposture de l’ego. Elle nous affranchit de notre identification à l’ego, qui n’est rien de plus qu’une construction mentale, un concept illusoire, une étiquette tenace collée dans notre conscience. Elle dissipe cette erreur, nous ouvre les yeux sur la réalité que nous ne déformons plus, nous libère de l’ignorance et de la souffrance. Elle nous ouvre une porte de sortie, nous fait voir le monde sous un jour nouveau, donnant un tout autre parfum à notre existence et nous faisant gagner un immense et profond bonheur.
Cela me penser que le mantra (instrument de l'esprit) outre ses aspects intrinsèque qui vont développer telle ou telle qualité fonctionne un peu de la même manière.
L'esprit a tendance a se disperser et revenir a cette pratique ou un autre support fonctionne comme une sorte de piquet à laquelle le singe (le mental en recherche de stimulis) est attaché !
LA PLEINE CONSCIENCE
http://vipassanasangha.free.fr/t00_la_p ... cience.htm
Cultiver la pleine conscience permet de vivre l’instant présent harmonieusement et efficacement. Le plus souvent notre esprit est emporté par une multitude de pensées et nous sommes distraits, dispersés et confus ce qui rend la pleine conscience impossible. Être pleinement conscient consiste à être parfaitement présent à tout ce qui surgit en soi et autour de soi, d’un instant à l’autre, à tout ce que nous pensons, entendons, voyons, sentons et ressentons. L’esprit est alors clair, lucide, nos jugements sont justes et nous pouvons agir efficacement et comprendre la réalité en nous et autour de nous.
En effet, l’agitation mentale obscurcit notre lucidité et nos jugements. Elle est provoquée par le désir, l’avidité, la haine, la colère, l’orgueil, l’attachement, l’ignorance…, qui sont une méprise de la réalité. Le mental ressemble à un drapeau flottant au vent, emporté de tous côtés, tout comme les vagues de l’océan.
La pleine conscience, ou l’attention pure, est la clé pour méditer. La méditation Vipassana consiste à être pleinement conscient de tout ce qui se manifeste dans l’instant présent. Elle peut être traduite par la vision intérieure pénétrante. C’est une conscience claire et exacte des choses. C’est une méthode de méditation très efficace pour explorer les couches profondes de l’esprit et pour effriter petit à petit le mur d’illusions qui nous sépare de la lumière et de la réalité. C’est un processus progressif de purification et de constante croissance qui mène à la libération et au bonheur serein.
Vipassana, la méditation de la pleine conscience, réduit les tensions, les peurs, elle nous rend souple, tolérant et compassionné. Elle aiguise la concentration, l’intuition et la capacité de penser, elle nous prépare à faire face aux aléas de l’existence. Notre esprit devient calme et stable, notre vie s’harmonise, la vie devient paisible au lieu d’être une lutte. Le déluge des pensées se réduit, un calme profond naît, le métabolisme physiologique ralentit et des sentiments de paix et de bien être deviennent prédominants.
Méditer ne consiste ni à faire le vide, ni à cogiter, ni à simplement se relaxer. Ce n’est pas être inconscient, entrer en transe, tenter de stopper les pensées, ni les entretenir non plus. Il s’agit plutôt de laisser les phénomènes apparaître et disparaître d’eux-mêmes tout en en étant pleinement conscient et équanime, et de demeurer présent dans la détente et l’abandon. Cela permet une vision plus claire de nous-même et de la réalité, et développe entre autres la vigilance, une grande force intérieure, l’amour et la compassion.
Avec la pleine conscience, nous voyons les choses telles qu’elles sont réellement, nous sommes comme un observateur attentif et objectif, sans parti pris, dont le seul travail est de suivre le déroulement du film sans cesse changeant de notre univers intérieur : nos pensées, nos émotions, nos perceptions, nos sensations. Notre terrain d’étude est notre propre expérience. La pleine conscience est notre microscope et nous sommes notre propre laboratoire.
La méditation Vipassana consiste à observer ce qui se présente à notre conscience sans lui imposer quoi que ce soit, sans désirer ou nous laisser attirer par quoi que ce soit et sans rejeter quoi que ce soit. C’est être présent, attentif et clairvoyant sans attachement. C’est cesser d’osciller entre l’attirance et le rejet. C’est être lucide et conscient de chaque pensée, émotion ou sensation qui surgit, puis disparaît. C’est stopper le dialogue intérieur, le bavardage et le vagabondage intérieur, le cinéma mental et les concepts.
Notre esprit est comme un singe sautant de branche en branche ou comme un papillon allant d’une fleur à une autre. Il est instable, désordonné, égocentrique, ballotté entre le désir et la crainte, parfois absent ou occupé par son bavardage intérieur. Il s’agit donc de passer graduellement d’un état d’esprit faible et soumis, à un état où prévalent la clairvoyance, la paix, la confiance, la force, la capacité à gérer les émotions, l’ouverture, la bienveillance, la sagesse…
Concrètement vous êtes assis sur votre coussin de méditation, vous observez les mouvements de l’abdomen, puis tout à coup fait irruption dans votre esprit par exemple « tiens, je boirais bien un café ». Vous vous rendez compte de ce désir, vous notez mentalement « désir » et vous retournez à l’observation de l’abdomen. Puis « je n’ai pas appelé Laurent ». Vous prenez conscience de cette pensée, vous notez mentalement « penser » et vous retournez à l’observation de l’abdomen. Puis « comme j’ai mal à la jambe ! » Vous notez mentalement « douleur » puis vous retournez à l’observation de l’abdomen. Et ainsi de suite, distraction après distraction.
Cependant ces distractions constituent le sujet de la méditation. Bien que déplaisantes, elles nous montrent la façon dont fonctionne le mental. Ne les considérez pas comme des ennemies. Elles sont la simple réalité et pour évoluer il faut voir les choses telles qu’elles sont. Ces distractions nous montrent la nature de notre esprit : il bavarde, papillonne, change de sujet, revient en arrière, tourne en rond, imagine, rêve tout éveillé.
Ne soyez pas contrarié, vous percevez tout simplement la nature du mental-singe ou papillon. Il est donc nécessaire d’apaiser le tourbillon de pensées et d’aiguiser notre concentration grâce à la méditation Vipassana qui signifie vision pénétrante et profonde. La pleine conscience est claire, lucide, dénuée de concepts et de pensées discursives.
Quand l’esprit n’est pas suffisamment concentré, nous avons tendance à tomber dans la distraction accompagnée d’une prolifération de pensées, ou bien dans un état vague de semi-somnolence. Dès que vous vous rendez compte que votre concentration s’est égarée, reprenez la simplement sans surenchérir par du regret, de la colère ou de la culpabilité. Ne vous laissez pas submerger par le rideau des pensées qui s’emballent, prenez en conscience sans les entraver ni les encourager. N’essayez pas d’arrêter les pensées mais évitez de les alimenter.
L’esprit est au début indiscipliné et chaotique, nous ne pouvons pas espérer qu’il se calme sur le champ. Ramenez inlassablement votre esprit sur l’objet de méditation, c’est-à-dire l’abdomen, quand vous vous apercevez qu’il a vagabondé. Parfois nous sommes assis tranquillement, mais notre esprit fait le tour du monde, nous emportant au loin dans une agitation fiévreuse.
Au début le méditant est pris dans un tourbillon de pensées où les pensées s’enchaînent sans discontinuer. Elles paraissent même plus nombreuses qu’auparavant, mais cela est dû au fait que l’on en prend conscience. Si une pensée, une sensation quelconque ou une douleur se manifeste, observez sans interpréter, désirer, rejeter ou craindre. Laissez les choses surgir et se défaire d’elles même, sans les obstruer ni les prolonger. Plongez-vous dans l’expérience du moment présent avec acceptation de ce qui se présente, sans aucun jugement.
Nous considérons souvent les douleurs comme une menace à notre bien être, ce qui les intensifie. Or si nous prenons les douleurs comme un objet de méditation et les observons avec pleine conscience, elles deviennent alors un moyen d’accroître notre patience, notre concentration et notre vision pénétrante, ce qui nous permettra d’avoir une vision correcte de la réalité et de développer la sagesse.
Tout le monde redoute la souffrance et aspire au bonheur. La méditation Vipassana permet de faire face à la souffrance avec sérénité, d’apaiser les émotions et le foisonnement des pensées, elle conduit à la liberté et à une plus grande qualité de notre vie.
Le but de la méditation est de nous libérer de la confusion, de l’ignorance et de la souffrance en rendant l’esprit clair, calme, attentif. Elle permet de démasquer les illusions et de ne plus être victime des émotions perturbatrices, des afflictions mentales et des voiles de l’ignorance. Elle permet de gérer tous les tourments, les flambées de colère, les vagues de désirs ou les peurs irraisonnées qui nous intoxiquent, déforment notre vision de la réalité, détruisent notre sérénité et empoisonnent notre existence.
Cultiver la pleine conscience et la vision pénétrante grâce à la méditation Vipassana est une pratique essentielle pour mettre fin à la souffrance. Chaque pas contribue à l’épanouissement intérieur et avec le temps on pourra voir que l’on a changé de façon profonde et durable. Nous nous familiarisons avec les mécanismes de notre esprit et nous ne laissons plus l’étincelle des émotions nous ébranler et se transformer en feu de forêt, détruisant ainsi notre bonheur et celui des autres. A force de regarder les pensées, les sensations et les émotions, on ne les laisse plus prendre possession de nous-même et nous pouvons les gérer en restant maître de nous-même.
La méditation Vipassana est une pratique qui permet de se transformer intérieurement, d’avoir une vision claire et juste de soi, des choses et de la vie, de cultiver et de développer les belles qualités humaines que nous possédons tous en nous et qui demeurent en l’état latent aussi longtemps que nous ne faisons pas l’effort de les développer. C’est connaître les mécanismes subtils du fonctionnement de notre esprit pour pouvoir agir sur eux. C’est entraîner notre esprit pour le rendre stable et fort, aiguiser notre attention afin de vivre pleinement conscient, acquérir un bon équilibre émotionnel, l’harmonie et la paix intérieure.
La méditation Vipassana est un processus de culture intérieure personnelle, de formation, de transformation et d’ennoblissement qui se reflète dans nos comportements, nos pensées et chacune de nos actions. Ses effets bienfaisants imprègnent nos pensées, nos attitudes et toute notre vie, nos capacités et qualités grandissent.
Notre esprit est notre meilleur ami, mais aussi notre pire ennemi. Le libérer de l’égocentrisme, de l’agitation et des émotions perturbatrices est la chose la plus bénéfique que nous puissions faire pour nous-même et pour les autres. La pleine conscience mène à la libération, à l’éveil. Elle permet de comprendre la nature de l’ego, son mode de fonctionnement et de démasquer l’imposture de l’ego. Elle nous affranchit de notre identification à l’ego, qui n’est rien de plus qu’une construction mentale, un concept illusoire, une étiquette tenace collée dans notre conscience. Elle dissipe cette erreur, nous ouvre les yeux sur la réalité que nous ne déformons plus, nous libère de l’ignorance et de la souffrance. Elle nous ouvre une porte de sortie, nous fait voir le monde sous un jour nouveau, donnant un tout autre parfum à notre existence et nous faisant gagner un immense et profond bonheur.
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza
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Re: traduction en français du mahi satipatthana sutta
Ecrit le 30 sept.15, 11:32Oui mais cela suppose qu'on ai appris déjà à pratiquer vipassana pour savoir entrer en relation de façon impartiale avec le mantra qu'on récite , sinon c'est simplement de la projection de nos désirs qu'on met dans ce mantra et des miroirs aux alouettes, des vessies qu'on prend pour des lanternes .Komyo a dit :Cela me penser que le mantra (instrument de l'esprit) outre ses aspects intrinsèque qui vont développer telle ou telle qualité fonctionne un peu de la même manière.
L'esprit a tendance a se disperser et revenir a cette pratique ou un autre support fonctionne comme une sorte de piquet à laquelle le singe (le mental en recherche de stimulis) est attaché !
Voilà pourquoi supprimer cette étape de vipassana pour gagner du temps et passer directement à l'idée de réciter un mantra n'est pas en soi à mon avis d'un quelconque intêret autre que celle de l'auto suggestion ou de la méthode coué .
Disons que dans ces circonstances la personne va beaucoup trop mélanger ses élucubrations en intensité à l'expérience et ses projections au lieu de s'ouvrir correctement à ce qui est .
Voilà pourquoi Vipassana est le socle de toutes les pratiques bouddhistes .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
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