Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
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Le courant bouddhisme mahāyāna, terme sanskrit signifiant « Grand Véhicule » apparaît vers le 1er siècle de notre ère dans le Nord de l’Inde. Actuellement le bouddhisme mahayana a une forte présence en Chine, au Tibet, au Japon au ve siècle, en Corée en 372, au Viêtnam, à Singapour et Taïwan. La tradition du Mahayana, met l’accent sur la pratique altruiste du bodhisattva comme moyen pour parvenir à l’éveil, à la fois pour soi-même et pour les autres.
Le courant bouddhisme mahāyāna, terme sanskrit signifiant « Grand Véhicule » apparaît vers le 1er siècle de notre ère dans le Nord de l’Inde. Actuellement le bouddhisme mahayana a une forte présence en Chine, au Tibet, au Japon au ve siècle, en Corée en 372, au Viêtnam, à Singapour et Taïwan. La tradition du Mahayana, met l’accent sur la pratique altruiste du bodhisattva comme moyen pour parvenir à l’éveil, à la fois pour soi-même et pour les autres.
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 15 oct.15, 21:54Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres sutras
Question : On lit, dans le quatrième volume du Sutra du Lotus, au chapitre chapitre Hosshi* (X) : "ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Quel est le sens de ce passage ?
Réponse : Plus de deux mille ans se sont écoulés depuis que le Bouddha enseigna ce Sutra en Inde. Il fallut un peu plus de mille deux cents ans avant qu'il arrive en Chine et encore quelque deux cents ans avant qu'il soit introduit au Japon. Depuis, plus de sept cents années se sont déjà écoulées.
Après la disparition du Bouddha, trois personnes seulement ont véritablement lu ce passage du Sutra du Lotus. Le bodhisattva Nagarjuna, en Inde, dit dans son Daichido Ron : "Le Sutra du Lotus est comme un grand médecin qui change le poison en remède". (note) C'est de cette manière qu'il expliqua le sens du passage "le plus difficile à croire, le plus difficile à comprendre". En Chine, le Grand-maître* Zhiyi* interpréta cette phrase en la replaçant dans son contexte : "De tous ceux que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre."(réf.) Et, au Japon, le Grand-maître* Saicho* commenta ainsi cette phrase : "Tous les sutras des quatre premières des Cinq périodes enseignés auparavant, le Sutra Muryogi qui fut enseigné en même temps, et le Sutra du Nirvana qui fut enseigné plus tard, sont tous des enseignements faciles à croire et faciles à comprendre. C'est parce que tous ces sutras furent exposés en fonction des capacités de ceux à qui le Bouddha s'adressait. Le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et à comprendre, parce que l'enseignement définitif (jikkyo) y est révélé directement, indépendamment de la capacité de ses auditeurs à le comprendre."(réf.)
Question : Pouvez-vous expliquer dans quel but le Bouddha enseigna ainsi ?
Réponse : La facilité à croire et la facilité à comprendre, dans un cas, sont dues au fait que le Bouddha enseigna en fonction des capacités des gens. La difficulté à croire et la difficulté à comprendre, dans l'autre cas, tiennent au fait qu'il enseigna en fonction de son propre Eveil [sans prendre en compte les capacités de ses auditeurs]. Kukai* et ses adeptes du temple To-ji au Japon prétendent que, parmi tous les enseignements exotériques, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre, mais que, par rapport aux enseignements ésotériques, il est facile à croire et à comprendre. Ennin*, Enchin et leurs adeptes disent que le Sutra du Lotus et le Sutra Vairocana* sont tous deux difficiles à croire et à comprendre, mais que, si l'on compare les deux, le Sutra Vairocana* est de loin plus difficile à croire et à comprendre que le Sutra du Lotus.
Tout le monde au Japon admet ces deux interprétations. Mais voici l'interprétation que je donne, moi, Nichiren, de ce passage : je considère que les enseignements non bouddhiques sont plus faciles à croire et à comprendre que les sutras du Hinayana ; les sutras du Hinayana sont plus faciles à croire et à comprendre que le Sutra Vairocana* et d'autres sutras Hodo* ; le Sutra Vairocana* est plus facile à croire et à comprendre que les sutras Hannya* ; les sutras Hannya* sont plus faciles que le Sutra Kegon* ; le Sutra Kegon* est plus facile que le Sutra du Nirvana ; le Sutra du Nirvana est plus facile que le Sutra du Lotus, et l'enseignement théorique* est plus facile que l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus. Il y a ainsi différents niveaux de difficulté ou de facilité relative [à croire et à comprendre].
Question : A quoi servent ces comparaisons ?
Réponse : Aucune autre doctrine ne surpasse cet enseignement [du Sutra du Lotus], grande lanterne qui illumine la longue nuit des souffrances de la vie et de la mort, épée acérée qui tranche la racine de l'obscurité fondamentale inhérente à la vie. Les enseignements des écoles Shingon et Kegon entrent dans la catégorie de zuitai. Ils sont par conséquent faciles à croire et faciles à comprendre puisque le Bouddha les exposa en tenant compte des capacités ou des désirs des personnes dans les neuf états, tout comme un père sage instruirait son enfant ignorant [de la manière la mieux adaptée à ses facultés de compréhension]. Par ailleurs, on appelle zuiriki l'enseignement que le Bouddha exposa en puisant directement dans son état de Bouddha, de la même manière qu'un père sage guide son enfant ignorant vers la compréhension à laquelle il est lui-même parvenu.
[A la lumière de ces principes de zuijii et de zuitai, ] j'ai sérieusement analysé les sutras Vairocana, Kegon*, le Sutra du Nirvana et d'autres sutras provisoires et j'ai finalement découvert que tous ces sutras font partie de l'enseignement zuitai.
Question : Avez-vous des preuves pour étayer cette affirmation ?
Réponse : Il est dit dans le Sutra Shrimala : "Le Bouddha permet aux simples mortels qui n'ont pratiqué que des enseignements non bouddhiques de créer de bonnes causes qui les conduiront vers les mondes des hommes et du ciel ; à ceux qui recherchent la voie de l'étude, le Bouddha enseigne le véhicule qui mène à cet état ; à ceux qui recherchent la voie de l'Eveil personnel, il révèle le véhicule qui mène à cet état ; et à ceux qui recherchent la voie du Mahayana, il enseigne cette voie." Cette affirmation décrit le principe de zuitai [enseigner selon les capacités], celui des enseignements faciles à croire et faciles à comprendre. Les sutras Kegon*, Vairocana*, Hannya*, Nirvana et divers autres sutras entrent dans cette catégorie.
Au contraire, il est dit [dans le Sutra du Lotus] : "A ce moment-là, répondant à une question du bodhisattva Yakuo, l'Honoré du monde s'adressa aux quatre-vingt mille grands bodhisattvas désireux d'entendre le Dharma : "Yakuo, au sein de cette multitude de divinités, rois-dragons, yaksha, gandharva, garuda, kimnara, mahoraga, parmi ces innombrables êtres, humains comme non humains, moines et nonnes, laïcs, hommes et femmes, distingues-tu ceux qui recherchent l'état d'auditeur, ceux qui recherchent l'état de pratyekabuddha, et ceux qui recherchent la voie du Bouddha ? A ceux d'entre eux qui, en présence du Bouddha, se réjouiront, même un bref instant, d'entendre ne serait-ce qu'une phrase ou une stance du Sutra du Lotus, je prédis solennellement qu'ils parviendront, tous, sans exception, à l'Eveil suprême."(réf.) Dans les sutras provisoires, Shakyamuni enseigna les cinq préceptes pour les êtres dans l'état d'hommes, les dix préceptes de bien pour les êtres célestes ; à la divinité Bonten, les quatre bienveillances sans limites ; au Roi-Démon, la pratique impartiale des offrandes ; deux cent cinquante préceptes pour les moines et cinq cents pour les nonnes ; les quatre Nobles vérités aux personnes de l'état d'auditeurs-shravakas ; les douze liens de causalité aux pratyekabuddhas ; les six paramitas aux bodhisattvas. Cette méthode d'enseignement est comparable à l'eau qui prend la forme du récipient qui la contient ou à un éléphant qui se bat en utilisant seulement la force nécessaire pour vaincre son ennemi.
Mais il en va différemment du Sutra du Lotus. Il s'adresse à tous de la même manière, aux Huit sortes d'êtres non humains aussi bien qu'aux Quatre sortes de croyants. Cela pourrait se comparer à une règle sur laquelle il faut aligner tout ce que l'on mesure, ou au lion, roi des animaux, qui attaque de toutes ses forces quelle que soit la taille de son ennemi.
Quand on les place devant le clair miroir du Sutra du Lotus, il devient évident que les trois sutras du bouddha Vairocana* et les trois sutras de Jodo sont tous des enseignements zuitai [exposés en fonction des capacités de ceux à qui ils s'adressaient].
Pourtant, parce que les gens en sont venus, pour une raison ou pour une autre, à donner la primauté aux enseignements de Kukai*, de Ennin* et de Enchin, au Japon, depuis déjà plus de quatre cents ans, la supériorité du Sutra du Lotus a été obscurcie. C'est comme si l'on avait échangé un joyau contre un caillou, du bois de santal contre du bois ordinaire. Parce que, finalement, la confusion s'est installée dans le monde du bouddhisme, le monde profane a sombré dans la corruption et le chaos. Le Dharma bouddhique est comme le corps, la société comme son ombre. Si le corps est déformé, son ombre l'est aussi. Quelle grande bonne fortune, pour moi et mes disciples qui obéissons au véritable voeu du Bouddha, de pouvoir pénétrer naturellement dans l'océan de la sagesse infinie ! Mais les moines éminents de notre époque qui ont foi dans les sutras de zuitai [exposés en fonction des capacités de ceux à qui le Bouddha s'adressait] sont condamnés à sombrer dans l'océan des souffrances. Je vous expliquerai cela plus en détail en une prochaine occasion.
Avec mon profond respect,
Nichiren.
Le vingt-sixième jour du cinquième mois
Question : On lit, dans le quatrième volume du Sutra du Lotus, au chapitre chapitre Hosshi* (X) : "ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre." Quel est le sens de ce passage ?
Réponse : Plus de deux mille ans se sont écoulés depuis que le Bouddha enseigna ce Sutra en Inde. Il fallut un peu plus de mille deux cents ans avant qu'il arrive en Chine et encore quelque deux cents ans avant qu'il soit introduit au Japon. Depuis, plus de sept cents années se sont déjà écoulées.
Après la disparition du Bouddha, trois personnes seulement ont véritablement lu ce passage du Sutra du Lotus. Le bodhisattva Nagarjuna, en Inde, dit dans son Daichido Ron : "Le Sutra du Lotus est comme un grand médecin qui change le poison en remède". (note) C'est de cette manière qu'il expliqua le sens du passage "le plus difficile à croire, le plus difficile à comprendre". En Chine, le Grand-maître* Zhiyi* interpréta cette phrase en la replaçant dans son contexte : "De tous ceux que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre."(réf.) Et, au Japon, le Grand-maître* Saicho* commenta ainsi cette phrase : "Tous les sutras des quatre premières des Cinq périodes enseignés auparavant, le Sutra Muryogi qui fut enseigné en même temps, et le Sutra du Nirvana qui fut enseigné plus tard, sont tous des enseignements faciles à croire et faciles à comprendre. C'est parce que tous ces sutras furent exposés en fonction des capacités de ceux à qui le Bouddha s'adressait. Le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et à comprendre, parce que l'enseignement définitif (jikkyo) y est révélé directement, indépendamment de la capacité de ses auditeurs à le comprendre."(réf.)
Question : Pouvez-vous expliquer dans quel but le Bouddha enseigna ainsi ?
Réponse : La facilité à croire et la facilité à comprendre, dans un cas, sont dues au fait que le Bouddha enseigna en fonction des capacités des gens. La difficulté à croire et la difficulté à comprendre, dans l'autre cas, tiennent au fait qu'il enseigna en fonction de son propre Eveil [sans prendre en compte les capacités de ses auditeurs]. Kukai* et ses adeptes du temple To-ji au Japon prétendent que, parmi tous les enseignements exotériques, le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et le plus difficile à comprendre, mais que, par rapport aux enseignements ésotériques, il est facile à croire et à comprendre. Ennin*, Enchin et leurs adeptes disent que le Sutra du Lotus et le Sutra Vairocana* sont tous deux difficiles à croire et à comprendre, mais que, si l'on compare les deux, le Sutra Vairocana* est de loin plus difficile à croire et à comprendre que le Sutra du Lotus.
Tout le monde au Japon admet ces deux interprétations. Mais voici l'interprétation que je donne, moi, Nichiren, de ce passage : je considère que les enseignements non bouddhiques sont plus faciles à croire et à comprendre que les sutras du Hinayana ; les sutras du Hinayana sont plus faciles à croire et à comprendre que le Sutra Vairocana* et d'autres sutras Hodo* ; le Sutra Vairocana* est plus facile à croire et à comprendre que les sutras Hannya* ; les sutras Hannya* sont plus faciles que le Sutra Kegon* ; le Sutra Kegon* est plus facile que le Sutra du Nirvana ; le Sutra du Nirvana est plus facile que le Sutra du Lotus, et l'enseignement théorique* est plus facile que l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus. Il y a ainsi différents niveaux de difficulté ou de facilité relative [à croire et à comprendre].
Question : A quoi servent ces comparaisons ?
Réponse : Aucune autre doctrine ne surpasse cet enseignement [du Sutra du Lotus], grande lanterne qui illumine la longue nuit des souffrances de la vie et de la mort, épée acérée qui tranche la racine de l'obscurité fondamentale inhérente à la vie. Les enseignements des écoles Shingon et Kegon entrent dans la catégorie de zuitai. Ils sont par conséquent faciles à croire et faciles à comprendre puisque le Bouddha les exposa en tenant compte des capacités ou des désirs des personnes dans les neuf états, tout comme un père sage instruirait son enfant ignorant [de la manière la mieux adaptée à ses facultés de compréhension]. Par ailleurs, on appelle zuiriki l'enseignement que le Bouddha exposa en puisant directement dans son état de Bouddha, de la même manière qu'un père sage guide son enfant ignorant vers la compréhension à laquelle il est lui-même parvenu.
[A la lumière de ces principes de zuijii et de zuitai, ] j'ai sérieusement analysé les sutras Vairocana, Kegon*, le Sutra du Nirvana et d'autres sutras provisoires et j'ai finalement découvert que tous ces sutras font partie de l'enseignement zuitai.
Question : Avez-vous des preuves pour étayer cette affirmation ?
Réponse : Il est dit dans le Sutra Shrimala : "Le Bouddha permet aux simples mortels qui n'ont pratiqué que des enseignements non bouddhiques de créer de bonnes causes qui les conduiront vers les mondes des hommes et du ciel ; à ceux qui recherchent la voie de l'étude, le Bouddha enseigne le véhicule qui mène à cet état ; à ceux qui recherchent la voie de l'Eveil personnel, il révèle le véhicule qui mène à cet état ; et à ceux qui recherchent la voie du Mahayana, il enseigne cette voie." Cette affirmation décrit le principe de zuitai [enseigner selon les capacités], celui des enseignements faciles à croire et faciles à comprendre. Les sutras Kegon*, Vairocana*, Hannya*, Nirvana et divers autres sutras entrent dans cette catégorie.
Au contraire, il est dit [dans le Sutra du Lotus] : "A ce moment-là, répondant à une question du bodhisattva Yakuo, l'Honoré du monde s'adressa aux quatre-vingt mille grands bodhisattvas désireux d'entendre le Dharma : "Yakuo, au sein de cette multitude de divinités, rois-dragons, yaksha, gandharva, garuda, kimnara, mahoraga, parmi ces innombrables êtres, humains comme non humains, moines et nonnes, laïcs, hommes et femmes, distingues-tu ceux qui recherchent l'état d'auditeur, ceux qui recherchent l'état de pratyekabuddha, et ceux qui recherchent la voie du Bouddha ? A ceux d'entre eux qui, en présence du Bouddha, se réjouiront, même un bref instant, d'entendre ne serait-ce qu'une phrase ou une stance du Sutra du Lotus, je prédis solennellement qu'ils parviendront, tous, sans exception, à l'Eveil suprême."(réf.) Dans les sutras provisoires, Shakyamuni enseigna les cinq préceptes pour les êtres dans l'état d'hommes, les dix préceptes de bien pour les êtres célestes ; à la divinité Bonten, les quatre bienveillances sans limites ; au Roi-Démon, la pratique impartiale des offrandes ; deux cent cinquante préceptes pour les moines et cinq cents pour les nonnes ; les quatre Nobles vérités aux personnes de l'état d'auditeurs-shravakas ; les douze liens de causalité aux pratyekabuddhas ; les six paramitas aux bodhisattvas. Cette méthode d'enseignement est comparable à l'eau qui prend la forme du récipient qui la contient ou à un éléphant qui se bat en utilisant seulement la force nécessaire pour vaincre son ennemi.
Mais il en va différemment du Sutra du Lotus. Il s'adresse à tous de la même manière, aux Huit sortes d'êtres non humains aussi bien qu'aux Quatre sortes de croyants. Cela pourrait se comparer à une règle sur laquelle il faut aligner tout ce que l'on mesure, ou au lion, roi des animaux, qui attaque de toutes ses forces quelle que soit la taille de son ennemi.
Quand on les place devant le clair miroir du Sutra du Lotus, il devient évident que les trois sutras du bouddha Vairocana* et les trois sutras de Jodo sont tous des enseignements zuitai [exposés en fonction des capacités de ceux à qui ils s'adressaient].
Pourtant, parce que les gens en sont venus, pour une raison ou pour une autre, à donner la primauté aux enseignements de Kukai*, de Ennin* et de Enchin, au Japon, depuis déjà plus de quatre cents ans, la supériorité du Sutra du Lotus a été obscurcie. C'est comme si l'on avait échangé un joyau contre un caillou, du bois de santal contre du bois ordinaire. Parce que, finalement, la confusion s'est installée dans le monde du bouddhisme, le monde profane a sombré dans la corruption et le chaos. Le Dharma bouddhique est comme le corps, la société comme son ombre. Si le corps est déformé, son ombre l'est aussi. Quelle grande bonne fortune, pour moi et mes disciples qui obéissons au véritable voeu du Bouddha, de pouvoir pénétrer naturellement dans l'océan de la sagesse infinie ! Mais les moines éminents de notre époque qui ont foi dans les sutras de zuitai [exposés en fonction des capacités de ceux à qui le Bouddha s'adressait] sont condamnés à sombrer dans l'océan des souffrances. Je vous expliquerai cela plus en détail en une prochaine occasion.
Avec mon profond respect,
Nichiren.
Le vingt-sixième jour du cinquième mois
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 16 oct.15, 04:52Tout est dans le titreYvon a écrit :Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres sutras
A une époque je trouvais ce genre de texte profond, maintenant je dirais que c'est dogmatique et obsessionnel. Nichiren glane dans le corpus Mahayanique tout ce qu'il peut afin d'argumenter de sa doctrine, cela donne une avalanche de citations tirées des sûtras, citation très courtes, avec cette méthode et en traitant une certaine quantité de textes, il n'est pas difficile de leur donner la signification que l'on veut...
Modifié en dernier par algol-x le 17 oct.15, 08:54, modifié 2 fois.
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 16 oct.15, 07:06Dennis Gira est docteur en études extrême-orientales (Japon), diplômé de l’École Pratique des Hautes Études et professeur à l’Institut catholique de Paris.
Né à Chicago, aux États-Unis en 1943, il étudie la philosophie avant de partir vivre au Japon en 1969 où il apprend le japonais et étudie les religions du Japon. En 1977, il s'installe en France où il continue sa recherche sur le bouddhisme japonais. Depuis 1985, il donne des cours sur le bouddhisme et les religions du Japon à l’Institut catholique de Paris.
Il est l’auteur, de plusieurs livres sur le bouddhisme et le dialogue des religions
Conférence donnée par Dennis Gira
Vivre dans l’époque de Mappo
Je ne vais pas vous faire une présentation académique, c’est-à-dire universitaire, je veux vraiment entrer avec vous à l’intérieur de cette tradition pour essayer de comprendre et d’approcher ce que voulait dire “vivre dans l’époque de Mappo” pour Nichiren. On va voyager dans l’espace et le temps et revenir dans le Japon du 13e siècle.
L’époque de Mappo, et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi ce titre pour ma conférence, nous donne une clé – peut-être même La clé – pour comprendre l’enseignement de Nichiren, sa pratique et surtout sa manière de se comporter. Cette manière était controversée et l’est toujours car on ne peut pas comprendre Nichiren si on isole son comportement du contexte de Mappo. Étudier l’époque de Nichiren nous aide à comprendre son attitude et aussi la pratique qu’il propose, avec notamment le Daimoku et également la création du Gohonzon.
Le sens de l’urgence
Pour commencer, il est important de parler du sens de l’urgence dans le bouddhisme. C’est absolument fondamental, et si on se limite à lire les dossiers qui existent en France, on n’a aucune idée de ce qu’est cette urgence. Je suis frappé par exemple lorsque j’écoute des émissions qui touchent le bouddhisme de près ou de loin : il existe des vedettes bien connues du cinéma ou des cinéastes qui disent aimer le bouddhisme parce que “le bouddhisme, cela les laisse tranquilles”. Mais moi, je dis que si quelqu’un pense que le bouddhisme laisse tranquille c’est qu’il n’a pas compris ce qu’est le bouddhisme.
Il y a des exigences extraordinaires dans le bouddhisme, et c’est cela qui en a fait la force. Depuis 2500 ans, le bouddhisme est une tradition dite civilisatrice qui s’est développée dans des situations extrêmement difficiles et ce n’est pas en disant qu’on peut faire ce que l’on veut que l’on développe une tradition civilisatrice !
Le sens de l’urgence est extrêmement important. On ne peut pas comprendre le bouddhisme en général et le bouddhisme de Nichiren en particulier sans réfléchir un peu sur cette urgence. Il faut aller au-delà des idées reçues. Je me souviens de la première fois où moi-même j’ai compris que cette urgence faisait partie du bouddhisme.
La naissance de mes filles
C’était au début de mes études, car j’ai étudié avec des bouddhistes c’est-à-dire des personnes qui allaient devenir des moines bouddhistes, et je me rappelle encore qu’à la naissance de ma première fille j’avais invité un collègue. Il est venu chez moi, il est entré dans la maison et il a dit : “Ah, félicitations !”. Or, nous faisions nos études bouddhiques ensemble, nous avions appris ce qu’est le Samsara, le cycle des naissances et des morts dont l’être vivant est prisonnier ; et le seul but digne de l’homme était de sortir définitivement de ce cycle.
J’ai dit à mon ami bouddhiste : “Pourquoi dites-vous “Félicitations” ? Après tout, ce n’est qu’une occasion pour cet être de continuer à tourner à l’intérieur du cycle des naissances et des morts ! il n’y a vraiment pas de quoi se féliciter.”
À ma grande déception, il a dit : “Ah, c’est vrai ça”. Je me suis dit “Ah la la, il y doit y avoir une meilleure réponse que cela”. Mais c’était ma première année d’études et je n’avais pas les moyens de vérifier cette réponse.
Quelques années plus tard, je travaillais ici, en France, avec des chercheurs bouddhistes envoyés du Japon. C’était des moines expérimentés. J’avais un bon ami parmi eux et ma deuxième fille est née. “Ah, cette fois, je vais comprendre”, me suis-je dit, et j’annonce à mon ami la naissance de ma deuxième fille, et, que dit-il ? “Ah, félicitations”. Là, je ne comprends plus rien… Il me dit : “Mais si”, et il me raconte une parabole de la tradition bouddhique.
C’est tellement rare qu’un être vivant puisse naître dans une situation où il va avoir une possibilité de rencontre avec l’enseignement du Bouddha que c’est vraiment rendre service à cette personne que de lui en offrir l’occasion, c’est quelque chose dont on peut se féliciter. J’ai compris le sens de ce qu’il a dit.
La parabole de la tortue
Puis il m’a raconté la parabole de la tortue. Il a comparé la vie à un grand océan avec une tortue qui nage toute seule dans cet océan sur lequel flotte quelque part un morceau de bois avec un trou en son centre. La tortue, qui cherche un peu d’air, sort de temps en temps la tête en quête du morceau de bois troué dans lequel elle pourra passer la tête. Trouver le bois parfaitement adapté représente les rares possibilités que l’on a de naître dans une période où l’on risque de rencontrer le Bouddha. Voilà le sens de l’urgence.
Il n’est pas question dans la cohérence bouddhique de se dire : “Oh, j’ai des milliards de vies devant moi, donc dans cette vie-ci je vais faire ce que je veux et je me rattraperai dans ma prochaine vie”, car la prochaine fois où j’aurai l’occasion de rencontrer un bouddha, ce n’est pas demain la veille ! D’où cette urgence extraordinaire qu’il ne faut pas oublier si on veut bien comprendre ce qu’est le bouddhisme.
La notion de kalpa
Quand, dans le bouddhisme, on parle du temps, de la durée, on utilise une notion différente de la nôtre. Par exemple, chez nous, nous parlons de siècles voire de millénaires alors que les bouddhistes parlent de kalpa. Un kalpa c’est la quantité de temps qu’il faudrait pour faire disparaître l’Himalaya si on le frottait une fois tous les trois siècles avec un tissu extrêmement délicat…
Il y a autant de kalpa que de grains de sable dans le Gange. On voit l’urgence : si on ne saisit pas l’occasion qui se présente, on risque de tourner en rond dans le cycle des naissances et des morts pendant des kalpa et des kalpa. Ce n’est pas “Oh, je vais me rattraper la prochaine fois”, c’est l’urgence fondamentale.
On va voir comment ce sens de l’urgence s’est intensifié mille fois avec l’idée que l’on vit dans la période de la décadence de la Loi. Comme vous le savez, la période de la décadence de la Loi fait partie des trois époques. La première est celle de la Loi correcte, Shoho, période qui se situe juste après la disparition du bouddha. C’est l’âge d’or du bouddhisme, et la doctrine s’épanouit dans toute sa splendeur. En pratiquant, on a une possibilité d’arriver vraiment à l’éveil. C’est une période extraordinaire.
Après cela, on entre dans une deuxième période, Zoho, l’époque de la Loi formelle. Un obscurcissement s’installe, il devient très difficile de comprendre la doctrine, encore plus difficile de pratiquer et extrêmement rare d’arriver à l’éveil. Comme vous le voyez, la situation ne va pas en s’améliorant, et on termine avec notre époque de Mappo, celle de la décadence de la Loi.
Durant cette période, c’est la catastrophe. Pourquoi ? Parce que la doctrine ne prospère plus. Personne ne peut arriver à l’éveil, c’est une période de désespérance totale.
Au Japon, à l’époque de Nichiren, on considérait que le bouddha Shakyamuni avait vécu entre 1029 et 949 av. J.-C. (selon notre calendrier actuel). En comptant une première période de mille ans (Shoho), puis une deuxième période de mille ans (Zoho), vous voyez que l’on arrive dans la dernière période (Mappo).
Libérer l’homme malgré sa désespérance
Si vous avez vu le film Ran, vous avez remarqué que c’est une série de catastrophes… Si, ne parlant pas japonais, vous avez dû vous limiter à lire les sous-titres, sachez que beaucoup de choses ne sont pas traduites. Notamment quand se passe une catastrophe, l’explication (non sous-titrée) que tout le monde donne est : “Cela ne peut être autrement car c’est l’époque de Mappo”.
C’est précisément à ce moment-là que naquit Nichiren. C’est dans cette situation qu’il essaya de chercher une vérité qui pourrait libérer l’homme malgré cette désespérance. Il a réfléchi sur le sens des différentes doctrines bouddhiques et s’est mis à chercher une hiérarchie à l’intérieur de ces doctrines. Après des années d’études et de pratique, il a conclu que le roi des sûtras était le Sûtra du Lotus. C’est ce Sûtra qui peut libérer l’homme, surtout dans cette période de décadence de la Loi.
Le Sûtra du Lotus, le roi des sûtras
Cette vérité suprême qu’il a cherchée consiste en deux doctrines. La première c’est que la nature profonde de tout être vivant n’est autre que la nature du bouddha. Chacun a la responsabilité de prendre conscience de cette vérité et de créer les conditions pour que cette nature se réalise pleinement.
La deuxième doctrine c’est que le bouddha est en réalité éternel. Il est éternel sans commencement ni fin. Cette deuxième doctrine éclaire la première. Seul cet enseignement pouvait être efficace pendant cette période des Derniers Jours de la Loi.
“C’est le roi de tous les sûtras” : par cette phrase Nichiren explique qu’il ne dit pas autre chose que ce que ses prédécesseurs avaient dite.
Sa première conclusion fut que le seul objet de vénération devait être le Sûtra du lotus pendant cette période si éprouvante. L’urgence encore. Il rejeta la validité de tout autre enseignement que celui du Lotus, ce que ses prédécesseurs n’avaient jamais fait mais, avant le début de l’époque de Mappo, ce n’était pas nécessaire, tandis que Nichiren était confronté à la nécessité d’avoir un moyen efficace pour libérer l’homme dans cette situation désespérée.
Il était si convaincu de cette vérité qu’il ne cessait de dire “non” à toutes les autres écoles bouddhiques. C’est là que l’on trouve des phrases qui aujourd’hui peuvent blesser. Mais il faut revenir au contexte : pour lui c’était vital.
Certains suivaient le bouddha Amida et psalmodiaient son nom en utilisant le Nembutsu. Pour Nichiren c’était un acte menant à l’état d’enfer. Il voyait le zen comme le fait du démon, le shingon comme une doctrine mauvaise qui perd le pays. Les enseignements différents du Sûtra du Lotus pouvaient être considérés comme des oeuvres démoniaques. Le seul enseignement qui libère, concluait Nichiren, c’est le Sûtra du Lotus. Cette position radicale a fait qu’il a été rejeté par ses confrères, assailli une fois par la foule, exilé plusieurs fois par le gouvernement, et qu’il a même failli être mis à mort. Tout cela confirmait l’exactitude de ses dires ; il avait été choisi de manière solennelle pour prêcher le Sûtra du Lotus. Il est considéré comme l’un des quatre bodhisattvas que le bouddha éternel, dans l’une des scènes du Sûtra, fait sortir de la terre et à qui il confie la mission de propager la vérité pendant la décadence de la Loi.
C’est pourquoi il adresse au gouvernement son Traité sur l’établissement de l'enseignement correct pour la paix dans le pays. Dans ce texte, il exige que toute autre secte bouddhique soit purement et simplement supprimée pour le bien-être de l’humanité. Un certain nombre de bouddhistes disent : “Ce n’est pas possible, les bouddhistes ne parlent pas comme cela”. Ce sont en général des bouddhistes français qui pensent ainsi. Au Japon, on connaît un peu l’histoire et quand on lit les textes de Nichiren, ils exposent des choses ordinaires.
Droit de vie et de mort
Par exemple, si vous êtes le roi, non seulement il vous est permis de tuer les calomniateurs de la Loi sans que cela soit une offense mais vous êtes obligé de le faire. Il existait toute une polémique sur les icchantika, ceux dont les racines du bien sont coupées. Nichiren avait adopté une position presque modérée : il ne demandait pas de tuer ces gens, il demandait que ces sectes soient supprimées, mais on comprend pourquoi il a rencontré tant de réactions négatives.
Il a également averti le gouvernement que s'il ne se convertissait pas à l’enseignement du Sûtra du Lotus, le pays subirait une invasion étrangère. Jusque-là, le Japon n’avait jamais été envahi et le gouvernement n’a donc pas écouté… mais c’est pourtant ce qui s’est passé en octobre 1274 et en mai et juillet 1281. Le gouvernement a essayé d’arriver à un compromis avec Nichiren, mais celui-ci est resté intransigeant. En mai 1274, voyant que le Japon n’était pas mûr pour accepter son enseignement, il a fini par se retirer sur le mont Minobu avec quelques disciples et c’est là qu’il est mort (en 1282).
Nichiren a laissé à ses disciples une pratique simple, accessible à tout le monde. L’idéal aurait été une étude approfondie du Sûtra mais il connaissait la fragilité de la condition humaine, alors il a créé une formule qui s’est répandue partout au Japon : Nam-myoho-renge-kyo.
Au titre sacré ou Daimoku du Sûtra du Lotus est attachée une efficacité salvatrice. Cette efficacité dépend de la foi, de la croyance. Et Nichiren n’a jamais cessé de mettre l’importance sur l’efficacité de cette foi. Il a également fait une représentation de l’objet fondamental de vénération, le Gohonzon. Il s’agit d’un mandala (objet de culte). Au milieu est inscrit le titre du Sûtra du Lotus et la représentation des bouddhas éternels tels que Shakyamuni. L’ensemble est présenté aux fidèles. Ce Gohonzon et le Daimoku sont les piliers de l’école de Nichiren, représentée aujourd’hui par la Soka Gakkai internationale (SGI), parmi d’autres.
La charte de la SGI et la continuité de son esprit avec celui de Nichiren
Dans cette période de décadence, dans cette période d’urgence, Nichiren avait-il le luxe de présenter les choses en douceur (shoju). Toujours est-il que son choix fut d’utiliser la méthode plus agressive de shakubuku, “transmettre directement”.
Il ne faut pas oublier l’urgence de la situation. C’est comme si vous étiez médecin et que vous voyiez un grand malade qui va mourir et qui ne veut pas prendre le médicament qui va le sauver. Vous n’allez pas prendre le temps de lui expliquer toute l’histoire de la médecine, sinon il sera mort avant que vous ayez fini, vous allez directement le soigner. Il faut comprendre la psychologie du contexte.
Le contexte aujourd’hui est le même, et je ne suis pas bouddhiste donc je vois cela de l’extérieur. Je vois une continuité dans l’urgence. La SGI a le sens de l’urgence. Il y a une grande continuité entre l’époque de Nichiren et aujourd’hui.
Le désir de partager découle de tout cela. Un autre point cependant, c’est que la psychologie a évolué, le monde a évolué. On vit dans un monde où la clef, c’est la tolérance et le respect envers les autres.
Aujourd’hui, la SGI transmet l’enseignement avec l’idée de shakubuku et dans l’urgence. Vu de l’extérieur, je comprends l’enseignement de la SGI : il faut trouver le moyen de vivre l’urgence, de propager, etc., mais avec une certaine prudence. Cela m’a amené à lire attentivement la charte de la Soka Gakkai internationale et je vais essayer de l’interpréter à travers tout ce que nous venons de dire…
“Nous, organisations constitutives et membres de la Soka Gakkai internationale, adhérons au but fondamental et à la mission qui consiste à contribuer à la paix, à la culture et à l’éducation, en se fondant sur la philosophie et les idéaux du bouddhisme de Nichiren Daishonin.”
Quand je lis ce passage, je vois en arrière plan exactement ce que Nichiren enseignait, parce qu‘à travers la philosophie et les idéaux du bouddhisme de Nichiren Daishonin, on revient à l’idée du Sûtra du lotus et on voit la véritable urgence qui implique l’idée de mission.
La deuxième partie est extraordinaire, c’est une description moderne de ce qu’est Mappo. Il est écrit : “Nous sommes conscients qu’à aucun autre moment de l’histoire, l’humanité n’a expérimenté une si puissante juxtaposition de la guerre et de la paix, de la discrimination et de l’égalité, de la pauvreté et de l’abondance qu’au 20e siècle.” Voilà Mappo ! Je poursuis : nous sommes conscients “que le développement de technologies militaires toujours plus sophistiquées, comme le montre l’exemple des armes nucléaires, a créé une situation où la survie même de l’espèce humaine se trouve en jeu ; que la réalité des discriminations ethniques et religieuses violentes entraîne un cycle infini de conflits ; que l’égoïsme de l’humanité et l’intempérance ont engendré des problèmes de dimension mondiale, notamment la dégradation de l’environnement naturel et l’élargissement des fossés économiques entre nations développées et nations en voie de développement avec de graves répercussions pour l’avenir collectif de l’humanité”…
Si ça, ce n’est pas Mappo, je ne sais pas ce que c’est ! Donc, Mappo, c’est quelque chose d’actuel et c’est dans cette situation que l’enseignement de Nichiren est pratiqué. La charte continue :
“Nous croyons que le bouddhisme de Nichiren Daishonin, philosophie humaniste fondée sur le respect illimité du caractère sacré de la vie…”
En ce sens, on peut comprendre que chaque être participe à la nature de bouddha, et cette “compassion capable de tout englober permet aux êtres humains de faire jaillir la sagesse qui leur est inhérente et, en nourrissant la créativité de l’esprit humain” qui n’est autre que la nature de bouddha “permettra de surmonter les difficultés et les crises auxquelles l’humanité est confrontée afin de réaliser une société de coexistence prospère et pacifique…”
C’est exactement ce que dit Nichiren quand il écrit que le roi des sûtras c’est le Sûtra du lotus, et que c’est uniquement ce sûtra-là qui peut permettre à l’humanité à surmonter ses problèmes. Je trouve l’actualité de cette charte extraordinaire, ainsi que son enracinement dans l’enseignement de Nichiren.
Continuité et adaptation à notre époque
Je voulais simplement vous inviter à relire ce document à la lumière de ce que je viens de dire sur Nichiren Daishonin. À la fin de la charte, on voit apparaître la nouveauté, l’adaptation qui est faite aujourd’hui : “Nous, organisations constitutives et membres de la SGI, résolus à lever haut la bannière de la citoyenneté mondiale, de l’esprit de tolérance et du respect des droits de l’Homme en nous fondant sur l’esprit humaniste du bouddhisme…” mais il ne s’agit pas de n’importe quel bouddhisme “… et déterminés à surmonter les problèmes auxquels l’humanité est confrontée, à un niveau mondial, par le dialogue et des efforts concrets fondés sur un engagement constant pour la non-violence, adoptons cette charte.”…
En fait, je voulais montrer comment cette charte est en continuité totale avec ce que dit Nichiren Daishonin. Je vais simplement conclure en vous encourageant à relire ce document et à le méditer à la lumière de ce que je viens de dire sur Nichiren Daishonin et son enseignement. Merci de votre attention.
Né à Chicago, aux États-Unis en 1943, il étudie la philosophie avant de partir vivre au Japon en 1969 où il apprend le japonais et étudie les religions du Japon. En 1977, il s'installe en France où il continue sa recherche sur le bouddhisme japonais. Depuis 1985, il donne des cours sur le bouddhisme et les religions du Japon à l’Institut catholique de Paris.
Il est l’auteur, de plusieurs livres sur le bouddhisme et le dialogue des religions
Conférence donnée par Dennis Gira
Vivre dans l’époque de Mappo
Je ne vais pas vous faire une présentation académique, c’est-à-dire universitaire, je veux vraiment entrer avec vous à l’intérieur de cette tradition pour essayer de comprendre et d’approcher ce que voulait dire “vivre dans l’époque de Mappo” pour Nichiren. On va voyager dans l’espace et le temps et revenir dans le Japon du 13e siècle.
L’époque de Mappo, et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi ce titre pour ma conférence, nous donne une clé – peut-être même La clé – pour comprendre l’enseignement de Nichiren, sa pratique et surtout sa manière de se comporter. Cette manière était controversée et l’est toujours car on ne peut pas comprendre Nichiren si on isole son comportement du contexte de Mappo. Étudier l’époque de Nichiren nous aide à comprendre son attitude et aussi la pratique qu’il propose, avec notamment le Daimoku et également la création du Gohonzon.
Le sens de l’urgence
Pour commencer, il est important de parler du sens de l’urgence dans le bouddhisme. C’est absolument fondamental, et si on se limite à lire les dossiers qui existent en France, on n’a aucune idée de ce qu’est cette urgence. Je suis frappé par exemple lorsque j’écoute des émissions qui touchent le bouddhisme de près ou de loin : il existe des vedettes bien connues du cinéma ou des cinéastes qui disent aimer le bouddhisme parce que “le bouddhisme, cela les laisse tranquilles”. Mais moi, je dis que si quelqu’un pense que le bouddhisme laisse tranquille c’est qu’il n’a pas compris ce qu’est le bouddhisme.
Il y a des exigences extraordinaires dans le bouddhisme, et c’est cela qui en a fait la force. Depuis 2500 ans, le bouddhisme est une tradition dite civilisatrice qui s’est développée dans des situations extrêmement difficiles et ce n’est pas en disant qu’on peut faire ce que l’on veut que l’on développe une tradition civilisatrice !
Le sens de l’urgence est extrêmement important. On ne peut pas comprendre le bouddhisme en général et le bouddhisme de Nichiren en particulier sans réfléchir un peu sur cette urgence. Il faut aller au-delà des idées reçues. Je me souviens de la première fois où moi-même j’ai compris que cette urgence faisait partie du bouddhisme.
La naissance de mes filles
C’était au début de mes études, car j’ai étudié avec des bouddhistes c’est-à-dire des personnes qui allaient devenir des moines bouddhistes, et je me rappelle encore qu’à la naissance de ma première fille j’avais invité un collègue. Il est venu chez moi, il est entré dans la maison et il a dit : “Ah, félicitations !”. Or, nous faisions nos études bouddhiques ensemble, nous avions appris ce qu’est le Samsara, le cycle des naissances et des morts dont l’être vivant est prisonnier ; et le seul but digne de l’homme était de sortir définitivement de ce cycle.
J’ai dit à mon ami bouddhiste : “Pourquoi dites-vous “Félicitations” ? Après tout, ce n’est qu’une occasion pour cet être de continuer à tourner à l’intérieur du cycle des naissances et des morts ! il n’y a vraiment pas de quoi se féliciter.”
À ma grande déception, il a dit : “Ah, c’est vrai ça”. Je me suis dit “Ah la la, il y doit y avoir une meilleure réponse que cela”. Mais c’était ma première année d’études et je n’avais pas les moyens de vérifier cette réponse.
Quelques années plus tard, je travaillais ici, en France, avec des chercheurs bouddhistes envoyés du Japon. C’était des moines expérimentés. J’avais un bon ami parmi eux et ma deuxième fille est née. “Ah, cette fois, je vais comprendre”, me suis-je dit, et j’annonce à mon ami la naissance de ma deuxième fille, et, que dit-il ? “Ah, félicitations”. Là, je ne comprends plus rien… Il me dit : “Mais si”, et il me raconte une parabole de la tradition bouddhique.
C’est tellement rare qu’un être vivant puisse naître dans une situation où il va avoir une possibilité de rencontre avec l’enseignement du Bouddha que c’est vraiment rendre service à cette personne que de lui en offrir l’occasion, c’est quelque chose dont on peut se féliciter. J’ai compris le sens de ce qu’il a dit.
La parabole de la tortue
Puis il m’a raconté la parabole de la tortue. Il a comparé la vie à un grand océan avec une tortue qui nage toute seule dans cet océan sur lequel flotte quelque part un morceau de bois avec un trou en son centre. La tortue, qui cherche un peu d’air, sort de temps en temps la tête en quête du morceau de bois troué dans lequel elle pourra passer la tête. Trouver le bois parfaitement adapté représente les rares possibilités que l’on a de naître dans une période où l’on risque de rencontrer le Bouddha. Voilà le sens de l’urgence.
Il n’est pas question dans la cohérence bouddhique de se dire : “Oh, j’ai des milliards de vies devant moi, donc dans cette vie-ci je vais faire ce que je veux et je me rattraperai dans ma prochaine vie”, car la prochaine fois où j’aurai l’occasion de rencontrer un bouddha, ce n’est pas demain la veille ! D’où cette urgence extraordinaire qu’il ne faut pas oublier si on veut bien comprendre ce qu’est le bouddhisme.
La notion de kalpa
Quand, dans le bouddhisme, on parle du temps, de la durée, on utilise une notion différente de la nôtre. Par exemple, chez nous, nous parlons de siècles voire de millénaires alors que les bouddhistes parlent de kalpa. Un kalpa c’est la quantité de temps qu’il faudrait pour faire disparaître l’Himalaya si on le frottait une fois tous les trois siècles avec un tissu extrêmement délicat…
Il y a autant de kalpa que de grains de sable dans le Gange. On voit l’urgence : si on ne saisit pas l’occasion qui se présente, on risque de tourner en rond dans le cycle des naissances et des morts pendant des kalpa et des kalpa. Ce n’est pas “Oh, je vais me rattraper la prochaine fois”, c’est l’urgence fondamentale.
On va voir comment ce sens de l’urgence s’est intensifié mille fois avec l’idée que l’on vit dans la période de la décadence de la Loi. Comme vous le savez, la période de la décadence de la Loi fait partie des trois époques. La première est celle de la Loi correcte, Shoho, période qui se situe juste après la disparition du bouddha. C’est l’âge d’or du bouddhisme, et la doctrine s’épanouit dans toute sa splendeur. En pratiquant, on a une possibilité d’arriver vraiment à l’éveil. C’est une période extraordinaire.
Après cela, on entre dans une deuxième période, Zoho, l’époque de la Loi formelle. Un obscurcissement s’installe, il devient très difficile de comprendre la doctrine, encore plus difficile de pratiquer et extrêmement rare d’arriver à l’éveil. Comme vous le voyez, la situation ne va pas en s’améliorant, et on termine avec notre époque de Mappo, celle de la décadence de la Loi.
Durant cette période, c’est la catastrophe. Pourquoi ? Parce que la doctrine ne prospère plus. Personne ne peut arriver à l’éveil, c’est une période de désespérance totale.
Au Japon, à l’époque de Nichiren, on considérait que le bouddha Shakyamuni avait vécu entre 1029 et 949 av. J.-C. (selon notre calendrier actuel). En comptant une première période de mille ans (Shoho), puis une deuxième période de mille ans (Zoho), vous voyez que l’on arrive dans la dernière période (Mappo).
Libérer l’homme malgré sa désespérance
Si vous avez vu le film Ran, vous avez remarqué que c’est une série de catastrophes… Si, ne parlant pas japonais, vous avez dû vous limiter à lire les sous-titres, sachez que beaucoup de choses ne sont pas traduites. Notamment quand se passe une catastrophe, l’explication (non sous-titrée) que tout le monde donne est : “Cela ne peut être autrement car c’est l’époque de Mappo”.
C’est précisément à ce moment-là que naquit Nichiren. C’est dans cette situation qu’il essaya de chercher une vérité qui pourrait libérer l’homme malgré cette désespérance. Il a réfléchi sur le sens des différentes doctrines bouddhiques et s’est mis à chercher une hiérarchie à l’intérieur de ces doctrines. Après des années d’études et de pratique, il a conclu que le roi des sûtras était le Sûtra du Lotus. C’est ce Sûtra qui peut libérer l’homme, surtout dans cette période de décadence de la Loi.
Le Sûtra du Lotus, le roi des sûtras
Cette vérité suprême qu’il a cherchée consiste en deux doctrines. La première c’est que la nature profonde de tout être vivant n’est autre que la nature du bouddha. Chacun a la responsabilité de prendre conscience de cette vérité et de créer les conditions pour que cette nature se réalise pleinement.
La deuxième doctrine c’est que le bouddha est en réalité éternel. Il est éternel sans commencement ni fin. Cette deuxième doctrine éclaire la première. Seul cet enseignement pouvait être efficace pendant cette période des Derniers Jours de la Loi.
“C’est le roi de tous les sûtras” : par cette phrase Nichiren explique qu’il ne dit pas autre chose que ce que ses prédécesseurs avaient dite.
Sa première conclusion fut que le seul objet de vénération devait être le Sûtra du lotus pendant cette période si éprouvante. L’urgence encore. Il rejeta la validité de tout autre enseignement que celui du Lotus, ce que ses prédécesseurs n’avaient jamais fait mais, avant le début de l’époque de Mappo, ce n’était pas nécessaire, tandis que Nichiren était confronté à la nécessité d’avoir un moyen efficace pour libérer l’homme dans cette situation désespérée.
Il était si convaincu de cette vérité qu’il ne cessait de dire “non” à toutes les autres écoles bouddhiques. C’est là que l’on trouve des phrases qui aujourd’hui peuvent blesser. Mais il faut revenir au contexte : pour lui c’était vital.
Certains suivaient le bouddha Amida et psalmodiaient son nom en utilisant le Nembutsu. Pour Nichiren c’était un acte menant à l’état d’enfer. Il voyait le zen comme le fait du démon, le shingon comme une doctrine mauvaise qui perd le pays. Les enseignements différents du Sûtra du Lotus pouvaient être considérés comme des oeuvres démoniaques. Le seul enseignement qui libère, concluait Nichiren, c’est le Sûtra du Lotus. Cette position radicale a fait qu’il a été rejeté par ses confrères, assailli une fois par la foule, exilé plusieurs fois par le gouvernement, et qu’il a même failli être mis à mort. Tout cela confirmait l’exactitude de ses dires ; il avait été choisi de manière solennelle pour prêcher le Sûtra du Lotus. Il est considéré comme l’un des quatre bodhisattvas que le bouddha éternel, dans l’une des scènes du Sûtra, fait sortir de la terre et à qui il confie la mission de propager la vérité pendant la décadence de la Loi.
C’est pourquoi il adresse au gouvernement son Traité sur l’établissement de l'enseignement correct pour la paix dans le pays. Dans ce texte, il exige que toute autre secte bouddhique soit purement et simplement supprimée pour le bien-être de l’humanité. Un certain nombre de bouddhistes disent : “Ce n’est pas possible, les bouddhistes ne parlent pas comme cela”. Ce sont en général des bouddhistes français qui pensent ainsi. Au Japon, on connaît un peu l’histoire et quand on lit les textes de Nichiren, ils exposent des choses ordinaires.
Droit de vie et de mort
Par exemple, si vous êtes le roi, non seulement il vous est permis de tuer les calomniateurs de la Loi sans que cela soit une offense mais vous êtes obligé de le faire. Il existait toute une polémique sur les icchantika, ceux dont les racines du bien sont coupées. Nichiren avait adopté une position presque modérée : il ne demandait pas de tuer ces gens, il demandait que ces sectes soient supprimées, mais on comprend pourquoi il a rencontré tant de réactions négatives.
Il a également averti le gouvernement que s'il ne se convertissait pas à l’enseignement du Sûtra du Lotus, le pays subirait une invasion étrangère. Jusque-là, le Japon n’avait jamais été envahi et le gouvernement n’a donc pas écouté… mais c’est pourtant ce qui s’est passé en octobre 1274 et en mai et juillet 1281. Le gouvernement a essayé d’arriver à un compromis avec Nichiren, mais celui-ci est resté intransigeant. En mai 1274, voyant que le Japon n’était pas mûr pour accepter son enseignement, il a fini par se retirer sur le mont Minobu avec quelques disciples et c’est là qu’il est mort (en 1282).
Nichiren a laissé à ses disciples une pratique simple, accessible à tout le monde. L’idéal aurait été une étude approfondie du Sûtra mais il connaissait la fragilité de la condition humaine, alors il a créé une formule qui s’est répandue partout au Japon : Nam-myoho-renge-kyo.
Au titre sacré ou Daimoku du Sûtra du Lotus est attachée une efficacité salvatrice. Cette efficacité dépend de la foi, de la croyance. Et Nichiren n’a jamais cessé de mettre l’importance sur l’efficacité de cette foi. Il a également fait une représentation de l’objet fondamental de vénération, le Gohonzon. Il s’agit d’un mandala (objet de culte). Au milieu est inscrit le titre du Sûtra du Lotus et la représentation des bouddhas éternels tels que Shakyamuni. L’ensemble est présenté aux fidèles. Ce Gohonzon et le Daimoku sont les piliers de l’école de Nichiren, représentée aujourd’hui par la Soka Gakkai internationale (SGI), parmi d’autres.
La charte de la SGI et la continuité de son esprit avec celui de Nichiren
Dans cette période de décadence, dans cette période d’urgence, Nichiren avait-il le luxe de présenter les choses en douceur (shoju). Toujours est-il que son choix fut d’utiliser la méthode plus agressive de shakubuku, “transmettre directement”.
Il ne faut pas oublier l’urgence de la situation. C’est comme si vous étiez médecin et que vous voyiez un grand malade qui va mourir et qui ne veut pas prendre le médicament qui va le sauver. Vous n’allez pas prendre le temps de lui expliquer toute l’histoire de la médecine, sinon il sera mort avant que vous ayez fini, vous allez directement le soigner. Il faut comprendre la psychologie du contexte.
Le contexte aujourd’hui est le même, et je ne suis pas bouddhiste donc je vois cela de l’extérieur. Je vois une continuité dans l’urgence. La SGI a le sens de l’urgence. Il y a une grande continuité entre l’époque de Nichiren et aujourd’hui.
Le désir de partager découle de tout cela. Un autre point cependant, c’est que la psychologie a évolué, le monde a évolué. On vit dans un monde où la clef, c’est la tolérance et le respect envers les autres.
Aujourd’hui, la SGI transmet l’enseignement avec l’idée de shakubuku et dans l’urgence. Vu de l’extérieur, je comprends l’enseignement de la SGI : il faut trouver le moyen de vivre l’urgence, de propager, etc., mais avec une certaine prudence. Cela m’a amené à lire attentivement la charte de la Soka Gakkai internationale et je vais essayer de l’interpréter à travers tout ce que nous venons de dire…
“Nous, organisations constitutives et membres de la Soka Gakkai internationale, adhérons au but fondamental et à la mission qui consiste à contribuer à la paix, à la culture et à l’éducation, en se fondant sur la philosophie et les idéaux du bouddhisme de Nichiren Daishonin.”
Quand je lis ce passage, je vois en arrière plan exactement ce que Nichiren enseignait, parce qu‘à travers la philosophie et les idéaux du bouddhisme de Nichiren Daishonin, on revient à l’idée du Sûtra du lotus et on voit la véritable urgence qui implique l’idée de mission.
La deuxième partie est extraordinaire, c’est une description moderne de ce qu’est Mappo. Il est écrit : “Nous sommes conscients qu’à aucun autre moment de l’histoire, l’humanité n’a expérimenté une si puissante juxtaposition de la guerre et de la paix, de la discrimination et de l’égalité, de la pauvreté et de l’abondance qu’au 20e siècle.” Voilà Mappo ! Je poursuis : nous sommes conscients “que le développement de technologies militaires toujours plus sophistiquées, comme le montre l’exemple des armes nucléaires, a créé une situation où la survie même de l’espèce humaine se trouve en jeu ; que la réalité des discriminations ethniques et religieuses violentes entraîne un cycle infini de conflits ; que l’égoïsme de l’humanité et l’intempérance ont engendré des problèmes de dimension mondiale, notamment la dégradation de l’environnement naturel et l’élargissement des fossés économiques entre nations développées et nations en voie de développement avec de graves répercussions pour l’avenir collectif de l’humanité”…
Si ça, ce n’est pas Mappo, je ne sais pas ce que c’est ! Donc, Mappo, c’est quelque chose d’actuel et c’est dans cette situation que l’enseignement de Nichiren est pratiqué. La charte continue :
“Nous croyons que le bouddhisme de Nichiren Daishonin, philosophie humaniste fondée sur le respect illimité du caractère sacré de la vie…”
En ce sens, on peut comprendre que chaque être participe à la nature de bouddha, et cette “compassion capable de tout englober permet aux êtres humains de faire jaillir la sagesse qui leur est inhérente et, en nourrissant la créativité de l’esprit humain” qui n’est autre que la nature de bouddha “permettra de surmonter les difficultés et les crises auxquelles l’humanité est confrontée afin de réaliser une société de coexistence prospère et pacifique…”
C’est exactement ce que dit Nichiren quand il écrit que le roi des sûtras c’est le Sûtra du lotus, et que c’est uniquement ce sûtra-là qui peut permettre à l’humanité à surmonter ses problèmes. Je trouve l’actualité de cette charte extraordinaire, ainsi que son enracinement dans l’enseignement de Nichiren.
Continuité et adaptation à notre époque
Je voulais simplement vous inviter à relire ce document à la lumière de ce que je viens de dire sur Nichiren Daishonin. À la fin de la charte, on voit apparaître la nouveauté, l’adaptation qui est faite aujourd’hui : “Nous, organisations constitutives et membres de la SGI, résolus à lever haut la bannière de la citoyenneté mondiale, de l’esprit de tolérance et du respect des droits de l’Homme en nous fondant sur l’esprit humaniste du bouddhisme…” mais il ne s’agit pas de n’importe quel bouddhisme “… et déterminés à surmonter les problèmes auxquels l’humanité est confrontée, à un niveau mondial, par le dialogue et des efforts concrets fondés sur un engagement constant pour la non-violence, adoptons cette charte.”…
En fait, je voulais montrer comment cette charte est en continuité totale avec ce que dit Nichiren Daishonin. Je vais simplement conclure en vous encourageant à relire ce document et à le méditer à la lumière de ce que je viens de dire sur Nichiren Daishonin et son enseignement. Merci de votre attention.
Modifié en dernier par Marmhonie le 17 oct.15, 02:09, modifié 1 fois.
Raison : Référence URL du copié/collé exigée pour respect du Copyright. Merci.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 16 oct.15, 08:22C'est d'une hypocrisie et d'un cynisme absolu au vu de certaines pratiques de la SGI, c'est aussi un moyen d'anesthésier l'esprit critique d'un public en faisant référence a de grands idéaux, très loin de la réalité des faits:“Nous, organisations constitutives et membres de la SGI, résolus à lever haut la bannière de la citoyenneté mondiale, de l’esprit de tolérance et du respect des droits de l’Homme en nous fondant sur l’esprit humaniste du bouddhisme…”
http://griess.st1.at/gsk/fecris/copenha ... oka_FR.pdf
Quand à Dennis Gira, il projette à mon sens de bons sentiments sur la soka gakkai en la paraphrasant presque, ce n'est significatif que d'un idéalisme naïf instrumentalisé par la SGI qui utilise ses propos comme argument d'autorité.
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Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 16 oct.15, 22:06Yvon,
N'insistez pas , plus on me fais un discours névrotique et fixatif sur le soutra du lotus et plus ça m’écœure de l'étudier et de le lire .
Moi ce que je constate c'est l'inéfficacité de la méthode , lire une phrase du soutra du lotus j'ai essayé , c'est à mille lieu lâcher prise de la méditation de la pleine conscience vipassana . Moi ça n'a aucun effet votre mantra de nichiren et pourtant je travaille avec l'énergie , reiki , qi gong , zazen , vipassana depuis 22 ans.
C'est paas le discours qui importe mais l'efficacité de ce qu'on ressent dans une pratique , si je vois bien que ça fonctionne pas du tout , tu auras beau t'égosiller pour me convaincre ça ne fera rien de plus . Pour moi l'effet de ce mantra de Nichiren c'est du placébo , c'est zéro .
Il n'y a rien du tout comme énergie quand on récite une phrase du soutra du lotus , c'est dans votre esprit que ça se passe , l'effet placébo c'est parce que vous y croyez , rien d'autre .Milles discours ne valent pas l'efficacité d'essais et malheureusement pour vous une personne qui a beaucoup essayé des techniques énergétiques diverses et de méditations pendant des années n'est pas comme un pratiquant de la sokka gakkaï qui n'a jamais rien essayé d'autre pour faire des comparaisons .
L'inefficacité patente de la méthode décrite dans ce soutra du lotus me fait de plus en plus dire que ce soutra n'est pas de bouddha , comme je l'ai dit les soutras du mahayanas sont ceux qui sont les plus contestés au niveau de l'authenticité , les historiens ne les attribuent pas au bouddha .
Un pratiquant de la sokka gakkaï est une personne très peu expérimentée dans le bouddhisme en fait , puisqu'elle ne pratique rien de ce que pratiquait bouddha lui même et ce qu'il préconisait , comme la méditation vipassana ou méditation de la pleine conscience qui est totalement absente de l'enseignement de la sokka gakkaï .
Puiqu'yvon vous nous donnez des conseils , moi je vous en donne aussi de mon coté , sortez un peu de votre soutra du lotus et expérimentez d'autres méthode du bouddhisme et vous verrez que vous ne reviendrez pas à l'approche de la sokka gakkaï , c'est moi qui vous le dis , vous constaterez que cet enseignement est purement inéfficace et fabulatoire en comparaison de ce que préconisent les autres écoles du bouddhisme .Par contre pour moi le bouddhisme de la terre pure possède la même inéfficacité patente que la méthode sokka gakkaï . Moi il n'y a que l'essai qui arrive à me convaincre , les blablas ne m'ont jamais convaincu .
Mon conseil aux gens , essayez divers techniques du bouddhisme , ne vous enfermez pas dès le départ dans l'ambiance sokka gakkaï , faites de nombreuses années d'essais et de tours d'horizons d'autres techniques en parralèle pour faire votre évaluation . S'enfermez dans une seule école, une seule technique n'est pas saint , il faut rester curieux et pas cloitré dans un unique système .La cause du problème de la sokka gakkaï vient de là , de l'aspect fermé à tout autre approche .
N'insistez pas , plus on me fais un discours névrotique et fixatif sur le soutra du lotus et plus ça m’écœure de l'étudier et de le lire .
Moi ce que je constate c'est l'inéfficacité de la méthode , lire une phrase du soutra du lotus j'ai essayé , c'est à mille lieu lâcher prise de la méditation de la pleine conscience vipassana . Moi ça n'a aucun effet votre mantra de nichiren et pourtant je travaille avec l'énergie , reiki , qi gong , zazen , vipassana depuis 22 ans.
C'est paas le discours qui importe mais l'efficacité de ce qu'on ressent dans une pratique , si je vois bien que ça fonctionne pas du tout , tu auras beau t'égosiller pour me convaincre ça ne fera rien de plus . Pour moi l'effet de ce mantra de Nichiren c'est du placébo , c'est zéro .
Il n'y a rien du tout comme énergie quand on récite une phrase du soutra du lotus , c'est dans votre esprit que ça se passe , l'effet placébo c'est parce que vous y croyez , rien d'autre .Milles discours ne valent pas l'efficacité d'essais et malheureusement pour vous une personne qui a beaucoup essayé des techniques énergétiques diverses et de méditations pendant des années n'est pas comme un pratiquant de la sokka gakkaï qui n'a jamais rien essayé d'autre pour faire des comparaisons .
L'inefficacité patente de la méthode décrite dans ce soutra du lotus me fait de plus en plus dire que ce soutra n'est pas de bouddha , comme je l'ai dit les soutras du mahayanas sont ceux qui sont les plus contestés au niveau de l'authenticité , les historiens ne les attribuent pas au bouddha .
Un pratiquant de la sokka gakkaï est une personne très peu expérimentée dans le bouddhisme en fait , puisqu'elle ne pratique rien de ce que pratiquait bouddha lui même et ce qu'il préconisait , comme la méditation vipassana ou méditation de la pleine conscience qui est totalement absente de l'enseignement de la sokka gakkaï .
Puiqu'yvon vous nous donnez des conseils , moi je vous en donne aussi de mon coté , sortez un peu de votre soutra du lotus et expérimentez d'autres méthode du bouddhisme et vous verrez que vous ne reviendrez pas à l'approche de la sokka gakkaï , c'est moi qui vous le dis , vous constaterez que cet enseignement est purement inéfficace et fabulatoire en comparaison de ce que préconisent les autres écoles du bouddhisme .Par contre pour moi le bouddhisme de la terre pure possède la même inéfficacité patente que la méthode sokka gakkaï . Moi il n'y a que l'essai qui arrive à me convaincre , les blablas ne m'ont jamais convaincu .
Mon conseil aux gens , essayez divers techniques du bouddhisme , ne vous enfermez pas dès le départ dans l'ambiance sokka gakkaï , faites de nombreuses années d'essais et de tours d'horizons d'autres techniques en parralèle pour faire votre évaluation . S'enfermez dans une seule école, une seule technique n'est pas saint , il faut rester curieux et pas cloitré dans un unique système .La cause du problème de la sokka gakkaï vient de là , de l'aspect fermé à tout autre approche .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 16 oct.15, 22:24C'est normal tu pratiques le Zen et le Zen soutien que l'on ne peut atteindre l'Eveil par la poursuite d'études doctrinale, mais seulement par la perception directe de son propre esprit obtenue par la pratique de la méditation . C'est pourquoi tu délaisses les textes au profit de la méditation .
Boddhidharma le fondateur décrit le Zen en ces termes dans son "Traité sur la perception de la véritable nature de l'esprit" :
"Transmission particulière en dehors des sûtras,
Indépendante des mots et des textes sacrés
Montrant directement du doigt l'esprit de l'homme
Voyant sa vrai nature et atteignant la boddhéité".
Ce qui est en parfaite contradiction avec le Sutra du Lotus où une grande part comporte des injonctions au croyant ; d'accepter, garder lire, réciter copier, et enseigner ce Sûtra aux autres .
Ce qui est révolutionnaire avec Nichiren c'est qu'il a trouvé un moyen simple est efficace pour n'importe quel individu en récitant le Mantra 'Nam Myoho Rengué Kyo " devant le Mandala (Gohonzon) qui représente son état de bouddha de s'éveiller soi même à son propre état de bouddha.
Maintenant je ne prétend pas détenir la vérité cela serait fort prétentieux de ma part. Je fais simplement confiance a l'enseignement du moine ici Nichiren comme à un médecin .
Un médecin à fait des années d'études, il connait la pharmacopée , je ne sais pas ce qu'il va m'administrer mais je lui fais confiance , je met en pratique son ordonnance et je vois si c'est efficace ou pas .
Il en va e même pour Nichiren qui est comme un médecin , il a durant des années , étudié, examiné, comparé tous les Sûtras et écoles bouddhiques de son temps, et a trouvé le remède pour que chacun puisse l'appliquer dans sa vie pour surmonter et transformer touts les difficultés aussi bien spirituelles que matérielles.
Comme shakyamuni , Nichiren ne demande pas à croire en son enseignement mais à le tester , l'expérimenter. Au bout de 30 ans de pratique j'ai pu effectivement constater sur tout les plans de ma vie (Affectif, travail, argent, santé, compréhension de soi et de la vie etc...) une véritable progression et un dévelloppement d'une certaine sagesse et compassion au quoditien .
Nous récitons un mantra mais pas seulement , nous récitons, également 2 chapîtres du Sûtra du Lotus en vieux chinois . Je suis français j'ai la traduction française mais elle ne donne qu'une vision partielle du sens des mots employés;
Un terme chinois englobe beaucoup de signification par exemple " Nam Myoho Rengué Kyo " ne signifie pas seulement "Je me consacre à la Loi Merveilleuse de Sûtra du Lotus " mais comme je l'ai indiqué page 5 , il comporte bien d'autres sens .
Réciter le Mantra et le Sûtra uniquement en francais réduirai considérablement la porté de la pratique . Nous pratiquons également l'Etude qui nous permet de comprendre ce que l'on pratique .
Boddhidharma le fondateur décrit le Zen en ces termes dans son "Traité sur la perception de la véritable nature de l'esprit" :
"Transmission particulière en dehors des sûtras,
Indépendante des mots et des textes sacrés
Montrant directement du doigt l'esprit de l'homme
Voyant sa vrai nature et atteignant la boddhéité".
Ce qui est en parfaite contradiction avec le Sutra du Lotus où une grande part comporte des injonctions au croyant ; d'accepter, garder lire, réciter copier, et enseigner ce Sûtra aux autres .
Ce qui est révolutionnaire avec Nichiren c'est qu'il a trouvé un moyen simple est efficace pour n'importe quel individu en récitant le Mantra 'Nam Myoho Rengué Kyo " devant le Mandala (Gohonzon) qui représente son état de bouddha de s'éveiller soi même à son propre état de bouddha.
Maintenant je ne prétend pas détenir la vérité cela serait fort prétentieux de ma part. Je fais simplement confiance a l'enseignement du moine ici Nichiren comme à un médecin .
Un médecin à fait des années d'études, il connait la pharmacopée , je ne sais pas ce qu'il va m'administrer mais je lui fais confiance , je met en pratique son ordonnance et je vois si c'est efficace ou pas .
Il en va e même pour Nichiren qui est comme un médecin , il a durant des années , étudié, examiné, comparé tous les Sûtras et écoles bouddhiques de son temps, et a trouvé le remède pour que chacun puisse l'appliquer dans sa vie pour surmonter et transformer touts les difficultés aussi bien spirituelles que matérielles.
Comme shakyamuni , Nichiren ne demande pas à croire en son enseignement mais à le tester , l'expérimenter. Au bout de 30 ans de pratique j'ai pu effectivement constater sur tout les plans de ma vie (Affectif, travail, argent, santé, compréhension de soi et de la vie etc...) une véritable progression et un dévelloppement d'une certaine sagesse et compassion au quoditien .
Nous récitons un mantra mais pas seulement , nous récitons, également 2 chapîtres du Sûtra du Lotus en vieux chinois . Je suis français j'ai la traduction française mais elle ne donne qu'une vision partielle du sens des mots employés;
Un terme chinois englobe beaucoup de signification par exemple " Nam Myoho Rengué Kyo " ne signifie pas seulement "Je me consacre à la Loi Merveilleuse de Sûtra du Lotus " mais comme je l'ai indiqué page 5 , il comporte bien d'autres sens .
Réciter le Mantra et le Sûtra uniquement en francais réduirai considérablement la porté de la pratique . Nous pratiquons également l'Etude qui nous permet de comprendre ce que l'on pratique .
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 17 oct.15, 01:25Avez vous vu un médecin prescrire les même médicaments à l'ensemble de ses patients? pour le bouddhisme c'est la même chose!"Un médecin à fait des années d'études, il connait la pharmacopée , je ne sais pas ce qu'il va m'administrer mais je lui fais confiance , je met en pratique son ordonnance et je vois si c'est efficace ou pas . Il en va e même pour Nichiren qui est comme un médecin , il a durant des années , étudié, examiné, comparé tous les Sûtras et écoles bouddhiques de son temps, et a trouvé le remède pour que chacun puisse l'appliquer dans sa vie pour surmonter et transformer touts les difficultés aussi bien spirituelles que matérielles".
Un des dangers de la soka gakkai est de présenter toute les pratiques du bouddhisme d'une façon négative, à part bien sûr la sienne. L'arrêt de la pratique (taiten) et quitter l'organisation sont l'objet de prophéties menaçantes de la part de son leader, et peuvent être intériorisés par l'adepte à son insu, par le bais de la pratique.
"Abandonner a mi-chemin, ou totalement trahir notre pratique bouddhique, conduit en définitive à une vie de souffrance et de regrets"
"quel que soit le succès rencontré ou la position sociale d'une personne, si elle méprise les activités de la soka-gakkai et se sépare de l'organisation, elle achèvera sa vie de façon triste et misérable."
Modifié en dernier par kaboo le 17 oct.15, 09:50, modifié 2 fois.
Raison : Attention à éviter d'abuser de la possibilité de modifier un message et/ou sujet. Cela rend certaines réponses hors sujet. Cordialement. kaboo.
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 17 oct.15, 02:06Il fallait commencer par donner la référence de ce long copié/collé et le voici :Yvon a écrit :Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres sutras
http://www.nichiren-etudes.net/gosho/an ... raison.htm
100% Soka Gakkai International (SGI), non reconnu par les historiens des religions pour chagement dans les textes.
Une fois encore, cher Yvon, pour répondre aux critiques, il ne faut pas se réfugier dans la mouvance suspecte, mais citer des historiens neutres
Sans quoi on n'est plus crédible.
////////////////////////////////////
Les aberrations de Nichiren
Son bouddhisme est très éloigné de Siddhartha. Il exigeait notamment qu'on chante des louanges pour lui. Ce qui est resté dans les rites et pratiques de la SGI, mouvance multi milliardaire qui s'effondre aux USA, alors qu'à l'inverse les autres bouddhismes se développent.
Pourquoi ?
"Le bouddhisme de Nichirenism a un problème : il est mal vécu les Américains. Le bouddhisme a réussi dans les États, car il répond à un besoin de sentiment religieux qui ne nécessite pas la croyance en quoi que ce soit à l'encontre de la compréhension du siècle des Lumières françaises du monde. Les versions modernistes occidentaux du bouddhisme - Zen américain et les groupes Vipassana - ont très bien fait de se séparer de la pratique du rituel et de désaccentuer les gourous ancestraux. Question inévitable : pourquoi le chant avec les rites imposés par Nichiren ? Pourquoi l'Odaimoku doit-il encotre être scandé en sino-japonais dans la Soka Gakkai ?" (traduction personnelle)
http://fraughtwithperil.com/blog/2012/0 ... -nichiren/
Puisse notre cher Yvon nous répondre simplement, merci.
//////////////////////////
La fausse légende sur Nichiren
Qu'en fut-il réellement de la vie et de la pensée de Nichiren ? Sage ou pur dément ?
"Nichiren a écrit un livre, "Rissho Chikokuron", & l'a envoyé au shogun Ashikaga Yoshinori. Un livre très critique envers le régime politique de Ashikaga et, de facto, Nichiren fut arrêté, emprisonné et torturé durant 2 ans. Un des supplices consistait à lui mettre une bouilloire sur sa tête, et depuis lors, on l'a surnommé par moquerie "Nichiren Nabe kamuri", ce qui signifie "Nichiren avec sa bouilloire sur la tête".
Pourquoi le peuple se moquait-il ainsi de ce prisonnier ? Eh bien parce que, chaque fois qu'on lui posait cette bouilloire chaude sur la tête, il chantait un soutra similaire à celui d'Iwajiro sur le rite religieux.
Voici cette chanson : Sur le chemin du retour le garçon annonce à sa maman qu'il a l'intention de quitter la maison et de devenir un moine comme Nichiren. Sa mère ne s'y oppose pas. "Oui, chantait donc Nichiren le fou, elle m'a dit oui quand il était temps..."
(Traduction personnelle)
http://truth303.rssing.com/chan-7915120/all_p4.html
Un peu bizarre, la véritable vie de Nichiren, non ? C'est ce soutra qu'il est obligatoire de chanter dans la SGI. Alors qu'il s'agit de la raillerie populaire sur la perte de la raison de Nichiren... Et ce qu'on enseigne par contre de la vie du moine fou, est historiquement faux puisque la SGI en fait un héros combattant l'injustice. En réalité, s'il n'avait défié personnellement son shogun, jamais celui-ci ne se serait préoccupé de sa misérable existence à ses yeux.
Notons encore que 2 ans est vraiment un court séjour en prison en ce temps là, et que ces "tortures" étaient surtout des railleries pour voir le comportement de cet étrange prisonnier, naturellement dérangé.
En Chine, Nichiren est resté tel quel, ce moine fou et loufoque, sympathique, fanatique, une sorte de Don Quichotte, 風了, avec du vent dans la tête. À cette époque, les déments faisaient, soit peur, soit rire, mais on ne savait pas les soigner et les protéger autrement qu'en les mettant dans des monastères... Ainsi le shogun ne pouvait arrêter un moine dans un temple bouddhiste, sauf en ce cas de crime de lèze majesté, par la diffusion d'écrits méprisants blessant son honneur.
Ce fut idem en Europe catholique, sauf que même les écrits blasphématoires interdisaient l'intrusion d'hommes en armes et la protection était totale. En ce cas, seul l'évêque risquait, comme Monseigneur Pavillon sous Louis XIV, par exemple. A qui le roi ne fit rien pourtant...
- vic
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Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 17 oct.15, 03:19Yvon , je pratique beaucoup d'autres techniques que le zen , je suis ouvert à beaucoup d'autres choses , reiki , qi qong , j'ai même pratiqué la shamanisme .Yvon a dit : C'est normal tu pratiques le Zen et le Zen soutien que l'on ne peut atteindre l'Eveil par la poursuite d'études doctrinale,
Moi quand je te dis qu'il n'y a pas grand chose voire rien du tout dans l'énergie de ce mantra de nichiren c'est que je n'en ressens rien , ça n'est pas une question d'étude de textes que de ressentir l'énergie qu'un mantra dégage dans notre champs énergétique , ça n'a même rien à voir .
Moi c'est sur divers paramètres que j'évalue une technique utilisée .
Le mantra de la terre pure par contre il y a quelque chose , mais c'est insuffisant pour en faire une technique à part entière qui remplacerait la méditation vipassana par exemple , en complèment ça pourrait être bien .
Moi je te donne mon avis qui est personnel ,22 ans que je pratique les techniques divers zazen , reiki , qi gong , vipassana ensuite chacun y verra ce qu'il veut y voir .Mais moi il me faut ressentir une énergie dans une technique ou un mantra sinon , je ne vais pas plus loin .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 17 oct.15, 04:56Intéressante ouverture proposée par vic, sur la pratique et le témoignage personnel.
Je rends donc le mien, qui est très humble.
A la fin des années 1970 en France, il n'y avait quasiment rien de sérieux sur le bouddhisme authentique, en français. C'étaient, soit des livres d'Alexandra David Néel, soit des livres archaïques des années 50 réimprimés, ou jaunis d'occasion. Ou bien encore des livres tout en photos luxueuses.
Les premiers livres qui m'intéressèrent étaient en anglais, d'une facture parfaite, à des prix dérisoires neufs, importés, de la SGI. A l'époque, personne ne savait ce que c'était et il n'y avait rien en France de cela. Tout le reste était de l'ésotérisme douteux. Seuls ces ouvrages étaient sérieux, avec des références très précises, et d'étude. C'était sur le Bouddha historique, Siddhartha, et uniquement lui. Des textes, avec les références précises. Rien, absolument rien sur l'idéologie de la Soka, et Nichiren était inconnu dans ces livres.
Début des annnées 80, arrive en France des réfufiés tibétains, bouddhistes. Tous parlaient exlcusivement un anglais incompréhensible, et quelques adeptes anglais nous aidaient. C'était vraiment lourd en rites, en mandala, en psalmodies. J'en ai eu assez, saturé.
A la fin des années 80, arrivent les premiers livres en français, sur le bouddhisme, ils ne pesaient pas lourds. C'était du Dalaï Lama avec des infiltrations de New Age américain. Du bien pensant, on tobait avant l'heure dans le politiquement correct hypocrite.
Il faut attendre les années 90 pour que sortent enfin des ouvrages savants en français sur le bouddhisme. Les livres édités par la Soka Gakkai sont restés à mon avis les plus sérieux diffusés pauvrement en France. Sans eux, on aurait eu grand peine à accéder à de l'étude libre.
Mais c'est comme tout, il est possible que la Soka ait bien changé, je n'en sais rien.
Je rends donc le mien, qui est très humble.
A la fin des années 1970 en France, il n'y avait quasiment rien de sérieux sur le bouddhisme authentique, en français. C'étaient, soit des livres d'Alexandra David Néel, soit des livres archaïques des années 50 réimprimés, ou jaunis d'occasion. Ou bien encore des livres tout en photos luxueuses.
Les premiers livres qui m'intéressèrent étaient en anglais, d'une facture parfaite, à des prix dérisoires neufs, importés, de la SGI. A l'époque, personne ne savait ce que c'était et il n'y avait rien en France de cela. Tout le reste était de l'ésotérisme douteux. Seuls ces ouvrages étaient sérieux, avec des références très précises, et d'étude. C'était sur le Bouddha historique, Siddhartha, et uniquement lui. Des textes, avec les références précises. Rien, absolument rien sur l'idéologie de la Soka, et Nichiren était inconnu dans ces livres.
Début des annnées 80, arrive en France des réfufiés tibétains, bouddhistes. Tous parlaient exlcusivement un anglais incompréhensible, et quelques adeptes anglais nous aidaient. C'était vraiment lourd en rites, en mandala, en psalmodies. J'en ai eu assez, saturé.
A la fin des années 80, arrivent les premiers livres en français, sur le bouddhisme, ils ne pesaient pas lourds. C'était du Dalaï Lama avec des infiltrations de New Age américain. Du bien pensant, on tobait avant l'heure dans le politiquement correct hypocrite.
Il faut attendre les années 90 pour que sortent enfin des ouvrages savants en français sur le bouddhisme. Les livres édités par la Soka Gakkai sont restés à mon avis les plus sérieux diffusés pauvrement en France. Sans eux, on aurait eu grand peine à accéder à de l'étude libre.
Mais c'est comme tout, il est possible que la Soka ait bien changé, je n'en sais rien.
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 18 oct.15, 04:16vous vous trompez sur deux points cher marmhonie, le premier concerne le site de "nichiren étude" qui n'est pas de la soka gakkai,Marmhonie a écrit : La fausse légende sur Nichiren
Qu'en fut-il réellement de la vie et de la pensée de Nichiren ? Sage ou pur dément ?
"Nichiren a écrit un livre, "Rissho Chikokuron", & l'a envoyé au shogun Ashikaga Yoshinori. Un livre très critique envers le régime politique de Ashikaga et, de facto, Nichiren fut arrêté, emprisonné et torturé durant 2 ans. Un des supplices consistait à lui mettre une bouilloire sur sa tête, et depuis lors, on l'a surnommé par moquerie "Nichiren Nabe kamuri", ce qui signifie "Nichiren avec sa bouilloire sur la tête".
Pourquoi le peuple se moquait-il ainsi de ce prisonnier ? Eh bien parce que, chaque fois qu'on lui posait cette bouilloire chaude sur la tête, il chantait un soutra similaire à celui d'Iwajiro sur le rite religieux.
Voici cette chanson : Sur le chemin du retour le garçon annonce à sa maman qu'il a l'intention de quitter la maison et de devenir un moine comme Nichiren. Sa mère ne s'y oppose pas. "Oui, chantait donc Nichiren le fou, elle m'a dit oui quand il était temps..."
(Traduction personnelle)
http://truth303.rssing.com/chan-7915120/all_p4.html
Un peu bizarre, la véritable vie de Nichiren, non ? C'est ce soutra qu'il est obligatoire de chanter dans la SGI. Alors qu'il s'agit de la raillerie populaire sur la perte de la raison de Nichiren... Et ce qu'on enseigne par contre de la vie du moine fou, est historiquement faux puisque la SGI en fait un héros combattant l'injustice. En réalité, s'il n'avait défié personnellement son shogun, jamais celui-ci ne se serait préoccupé de sa misérable existence à ses yeux.
Notons encore que 2 ans est vraiment un court séjour en prison en ce temps là, et que ces "tortures" étaient surtout des railleries pour voir le comportement de cet étrange prisonnier, naturellement dérangé.
En Chine, Nichiren est resté tel quel, ce moine fou et loufoque, sympathique, fanatique, une sorte de Don Quichotte, 風了, avec du vent dans la tête. À cette époque, les déments faisaient, soit peur, soit rire, mais on ne savait pas les soigner et les protéger autrement qu'en les mettant dans des monastères... Ainsi le shogun ne pouvait arrêter un moine dans un temple bouddhiste, sauf en ce cas de crime de lèze majesté, par la diffusion d'écrits méprisants blessant son honneur.
Ce fut idem en Europe catholique, sauf que même les écrits blasphématoires interdisaient l'intrusion d'hommes en armes et la protection était totale. En ce cas, seul l'évêque risquait, comme Monseigneur Pavillon sous Louis XIV, par exemple. A qui le roi ne fit rien pourtant...
http://www.nichiren-etudes.net/dico/n.htm#nisshin1
meme si les thèmes abordés et développés sont a peu de chose près les memes. Concernant le deuxième lien, il s'agit d'un disciple de nichiren et non de ce dernier. cf lien ci dessus ou http://muza-chan.net/japan/index.php/blog/tag/nichiren
cordialement
komyo
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 19 oct.15, 05:48Merci pour ces rectificatifs. Autant pour moi.
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 19 oct.15, 10:41C'est aisément réfutable: une pratique qui convient à l'un ne conviendra pas nécessairement à l'autre.Yvon a écrit :Ce qui est révolutionnaire avec Nichiren c'est qu'il a trouvé un moyen simple est efficace pour n'importe quel individu en récitant le Mantra 'Nam Myoho Rengué Kyo " devant le Mandala (Gohonzon) qui représente son état de bouddha de s'éveiller soi même à son propre état de bouddha.
De plus les pratiques mantriques réclament un accompagnement, les repères fournis par la SGI sont basé sur la foi et la réalisation d'objectifs plus matériels que spirituels et j'ai été témoin des pressions et en ai subi moi-même, pour pratiquer le plus possible et rentrer dans le moule du militant SGI, avec les risques psychologiques que cela comporte.
Si cette pratique vous convient, très bien! Cependant, la conseiller comme remède universel n'est à mon sens que l'expression d'un fanatisme qui se croit sagesse. La SGI est au bouddhisme ce que l'agriculture industrielle est à l'agriculture biologique!
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 19 oct.15, 11:21Chacun trouve sa voie, je suis content que la votre vous échoie à votre entière convenance.Yvon a écrit :Ce qui est révolutionnaire avec Nichiren c'est qu'il a trouvé un moyen simple est efficace pour n'importe quel individu en récitant le Mantra 'Nam Myoho Rengué Kyo " devant le Mandala (Gohonzon) qui représente son état de bouddha de s'éveiller soi même à son propre état de bouddha.
L'important est de ne pas forcer, chacun peut trouver chaussure à son pied. Il en est des religions comme des pratiques sportives, l'important est de s'y sentir bien, ou mieux, sans jamais courber l'échine car quelqu'un de moins gentil pourrait y monter dessus. A partir de là, chacun est libre de ses pensées, de ses croyances, de sa vie.
Votre présentation de ce bouddhisme est très pertinente et je vous en remercie sincèrement. Je vous crois sincère dans votre pratique.
Re: Soka Gakkai, un bouddhisme japonais suspect.
Ecrit le 14 janv.16, 10:10vic a écrit :Moi j'aimerais qu'on en revienne à la sokka gakkaÏ l'école que vous représentez ici et qui enseigne le bouddhisme de nichiren dans le monde :Voilà ce que dit L'Union Bouddhiste de France sur ce mouvement : ( extrait du site prevent secte )
" Nous avons (...) refusé la Soka Gakkai qui ne répond pas à nos critères: c'est un mouvement laïque et un courant politique " se contentait de déclarer en avril 2001 l'une de ces administratrices, Eve Apprill (8), au magazine " Actualité des Religions (9)". Autrefois, la fédération bouddhiste (qui s'appelait alors ABF (10)) se montrait plus critique vis à vis de la Soka Gakkai, lui reprochant :
- son intolérance et son agressivité incompatibles avec l'amour et la sagesse prônées par le bouddhisme,
- son ostracisme à l'égard des autres religions, alors que Bouddha prêchait l'accueil de toutes,
- son mélange du politique et du religieux,
- son irrespect à l'égard de ceux qui la refusent ou s'en retirent,
- les conversions plus ou moins forcées,
- une sorte de terrorisme à l'encontre des journalistes (11). "
Dans une lettre datée du 12 octobre 1983, son président de l'époque, M. Daniel Léonard Blanc, interpellait vigoureusement le président de la Soka Gakkai, M. Daisaku Ikeda :
" (...)Le 5 juin 1981, j'ai attiré votre attention sur la mauvaise réputation de votre organisation en France (...), regrettant que parmi les sectes reconnues dangereuses, une seule soit d'expression bouddhique : la vôtre.
Le 25 décembre 1981, je vous ai interpellé sur la structure totalitaire de votre organisation en France et sa dynamique d'infiltration (réseaux économiques, scientifiques et culturels français) et de subversion populaire (pacifisme d'inspiration soviétique). Le 25 décembre 1982, j'ai attiré votre attention sur les rapports " douteux " de votre organisation en France, avec l'argent. Je distinguais (...) :
1) la pression pour faire payer les membres
2) la violence à l'encontre des membres demandant un contrôle des fonds recueillis (...)
Aujourd'hui, (...) je suis obligé de sortir de la réserve polie que je vous ai manifestée jusqu'alors pour vous faire part de notre profond désaccord à vous voir agir de la sorte en France, portant ainsi atteinte à l'image du Bouddhisme dans la population française. (...) je vous avais demandé de faire en sorte que votre organisation, ainsi qu'elle en a l'habitude, ne pratique plus la méthode de la "PRESSION SUPERSTITIEUSE" pour obliger vos membres à payer " L'IMPOT SOKA GAKKAI " à l'occasion de votre campagne de fonds en octobre 1982 (...). La "PRESSION SUPERSTITIEUSE", exercée sur les membres au cours de cette collecte de fonds a été telle qu'elle a suscité une réaction de rejet parmi certains responsables français qui, comme il se doit dans toute structure fascisante, ont été aussitôt cassés et démis de leur fonction (...). Une telle méthode fondée sur la "violence psychique" et la "coercition" caractérise les mouvements qui, ne disposant pas de légitimité, emploient ce genre de procédé qui aux yeux de l'opinion publique les qualifient de terroristes si l'on veut les classer parmi les politiques ou de racketteurs si l'on veut les classer parmi les criminels de droit commun. (...).
Certes la mise en place de votre réseau d'influence (...) nécessite (...) la soumission totale de tous les membres de votre organisation. Sachez toutefois, Monsieur le Président, que nous avons honte pour vous que vous osiez vous saisir du bouddhisme et avancer ainsi masqué, tromper aussi bien les braves gens qui aspirent à une voie religieuse que les personnalités du Monde politique, économique, scientifique et artistique mal informées sur vos intentions et vos agissements (12). "
Une critique sans appel qui nous a poussé à connaître la position actuelle de l'UBF vis à vis de l'organisation Soka Gakkai. Mais l'union bouddhiste se montre aujourd'hui pour le moins laconique (frileuse ?) sur le sujet. En effet, questionnée sur la légitimité de la Soka Gakkai à se revendiquer du bouddhisme, et sur les éventuels dangers à y adhérer, l'UBF nous a répondu dans un courrier en date du 2/08/1999: "Nous ne donnons pas de renseignements sur la Soka Gakkai, considérée comme une secte. Cette organisation ne fait pas partie de notre fédération."
Réponse voir lien ci dessous :
http://consistoire.soka-bouddhisme.fr/pdf/PEE_09_10.pdf
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
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