Crisdean a écrit :
Ou pas. L'argument cosmologique a subi de nombreuses réfutations. Dont Kant, qui y voit dans la base ontologique de l'argument une faiblesse telle qu'il n'y voit pas, lui, un argument rationnel.
Ah oui, le fameux livre de Kant
"Critique de la raison pure"...
Je l'ai lu et d'ailleurs la conclusion, Kant nous le rappelle, est atteinte en établissant les deux propositions: "être contingent implique l'existence de l'être nécessaire" et, "l'être nécessaire est la perfection suprême", à savoir, Dieu . De ces deux prémisses on prétend que nous avons démontré l'existence de Dieu. Pourtant, si je m'en rappelle bien, il nous assure,que la seconde des deux propositions est sans valeur pour notre but, ayant aucune incidence sur le monde existentielle a que moins la validité de l'argument ontologique soit présupposée.
Bref, L'erreur de cette critique est patent. Dans l'argument cosmologique la proposition "l'être nécessaire est la perfection suprême" concerne une réalité existante et non de notre "conception idéale de l'être absolument parfait" comme il l'indique si bien. J'ai déjà prouvé qu'un être nécessaire existe.
Dans un autre passage, il insiste que le principe de causalité appartient uniquement au monde des phénomènes, et que nous n'avons pas le droit de la considérer comme également valable pour ce monde de réalités nouménales à laquelle Dieu est tenu d'appartenir.
Déjà, cette objection repose entièrement sur sa théorie concernant les données et les formes de connaissances. Une théorie rejetez comme fondamentalement erronée. La causalité n'est point une contribution subjective sans validité objective, elle est une réalité de l'ordre objectif: et que le principe de causalité est une vérité métaphysique de certitude suprême. L'ensemble de l'édifice complexe de la théorie de Kant est construit sur l'hypothèse faite par Descartes, et accepté par Locke et Hume, que nous sommes conscients de rien d'autre que nos propres états internes...c'est pratiquement de l’idéalisme...
Autre chose , Kant insiste aussi que nous n'avons aucune justification pour affirmer l'impossibilité d'une série infinie... Sérieux Monsieur Kant ?
Pas a ce point quand même...
Encore une fois, j'ai déjà prouve l'impossibilité d'une série infinie:
Si nous considérons une chaîne de causes et d'effets dont le dernier maillon est un effet qui n'est pas encore devenue une cause d'une autre chose - par exemple un léger mouvement de la main que nous considérons comme un effet de causes précédentes, mais qui n'est pas mais encore une cause d'un autre effet.
Nous verrons que chaque maillon précédent de cette chaîne, qui précède ce dernier effet, doit en même temps être une cause de son lien suivant et un effet de son lien précédent, et ainsi de suite. Ainsi, chaque maillon de cette chaîne est à la fois une cause et un effet, et nous savons que si un maillon de la chaîne est la cause de son lien succédant, cela ne dispense pas de la nécessité d'une cause qui le précède. Par conséquent, tous les maillons de la série est un effet dépendant de la cause.
Pour le moment tout est clair.
Maintenant, en supposant que cette chaîne est infini et qu'il n'y a pas de Cause Première, elle implique un nombre infini de milieux sans côtés, ce qui est évidemment impossible. Par exemple, dans la chaîne A → B → C → D → E → ∞ nous prenons 'A' pour être le dernier effet (le léger mouvement de la main qui n'est pas encore devenue une cause pour une autre chose)
Le lien B (les muscles, dans notre exemple) est la cause de A et est également l'effet de C (ou l'effet des nerfs). Le lien C est l'effet de D (l'effet de la volonté, dans notre exemple). Ainsi chacun des maillons de la chaîne est à la fois une cause et un effet en même temps. Comme je l'ai si bien dit, bien que chaque maillon est la cause pour le lien suivant, cela ne signifie pas qu'il peut se dispenser d'une cause qui le précède. Par conséquent, chaque maillon est nécessairement un effet, aussi. Nous pouvons donc négliger la causalité de tous les liens et les illustrer ainsi: A → B → C → D → E → ∞; cela signifie que nous avons une chaîne interminable d'effets sans rencontrer quelque chose qui est une cause sans être un effet; comme je l'est déjà montré, c'est impossible.
Autrement dit, comment es ce que le léger mouvement de la main pourrait être possible, si toutes les causes précédant ce mouvement, a savoir, l'action des muscles, l'effet des nerfs, l'effet de la volonté, ne repose sur aucune cause première ?
Ce n'est pas nous qui affirmons l'existence d'une entité. Ni Russell d'ailleurs, son analogie comme par un "If I were to suggest .."
C'est une analogie. Dans laquelle la théière remplace Dieu. Les objections que tu soulèves justement sont aussi valables pour Dieu.
Oui, l'argument pour la théière est circulaire, ainsi que la pétition de principe, comme pour les arguments ontologiques, cosmologique ou transcendantaux théistes. Y compris celui que tu as détaillé par la contingence qui n'est qu'un banal argument cosmologique qui ne prouve rien.
C'est le but de cette analogie, montrer l'aspect circulaire de l'argumentaire théiste. Elle n'est pas erronée.
Eh bien il me semble que vous n'avez rien compris de l'argument...
Parce qu'il me semble valoir que les gens qui croient en l'existence de Dieu détiennent une croyance absurde, mais alors dites moi au se trouve exactement l'absurdité? Apparemment, il retrace l'idée que les athées tirent sur un principe comme celui Russell décrit:
"since my assertion cannot be disproved, it is intolerable presumption on the part of human reason to doubt it"
Et de la on voit que Russell appelle au principe que «si P ne peut être réfutée alors P doit être cru." Hélas, bien que je suis anti-théiste je n'ai jamais rencontré un théiste qui a accepté un tel principe absurde, encore moins un qui fait appel à celui-ci pour justifier la croyance théiste. Une caractérisation ridicule...
Non, l'existence de la théière est possible, comment comptes-tu prouver qu'elle est impossible ? Tu sembles avoir mal lu l'analogie de Russell.
Semble aussi idiot que la croyance en Dieu, telle qu'elle est présentée dans l'analogie.
Oui, la théière est une analogie de Dieu, en effet. Nous n'avons pas de preuve directe de son existence, tout comme dieu. Et donc ?
Et il ne s'agit pas de preuves contre la théière (ou Dieu) mais de la présence d'aucune preuve pour ces deux hypothèses et Russell explique quel rôle l'argument d'autorité dans la pétition de principe.
Et il ne démontre pas que les objets improbables sont impossibles. Il démontre que tu ne peux pas prouver l'inexistence de tels objets.
Non c'est vous qui n'avez pas compris.
il est extrêmement improbable qu'une théière ( de fabrication humaine) pourrait finir quelque part entre la Terre et Mars. Pour examiner ce problème sérieusement, nous aurions besoin d'une sorte d'histoire montrant comment cette théière est arrivé là et nous aurions besoin d'une raison de penser que l'histoire est susceptible d'être vrai.
La théière que Russell avait à l'esprit ne pouvait pas apparaître dans l'espace à moins que:
(1) les humains l'ont mis intentionnellement ou non, ou (2) causé par un phénomène naturelle bizarre.
Alternative (1) ne s'est pas produite pour autant que nous le sachions.
Alternative (2) ne s'est pas produite pour autant que nous le sachions, et il est extrêmement improbable compte tenu de la façon dont la Terre et l'univers fonctionnent.
Tel qu'il est, il n'y a pas d'histoire plausible pour une théière de se retrouver dans un tel endroit et il y'a donc d'excellentes raisons pour que le scepticisme de la théière soit la position a adopter. Mais quiconque pourrait penser ce genre d'argument étant pertinent pour le théisme - qui est, quelqu'un qui pense que l'hypothèse de la théière est analogue à l'hypothèse de Dieu - est, pour le dire simplement, un ignorant au sujet de la nature et la qualité des arguments en faveur de l'existence de Dieu, et la nature de la théologie philosophique.
On ne compare pas l'incomparable, et ça vous le savez Crisdean.
Une tentative médiocre de la part de Russell.
Ce qui serait intéressant, ce serait qu'on démontre que Dieu est probable, et il faudra plus que des affirmations de contingences et de nécessité intégralement métaphysiques.
Pas plus absurde que ce type d'argumentaire cosmologique basé sur des pétitions de principe, que t'appelles rationnels, pour pallier à l'absence totale de preuves empiriques.
Désormais votre commentaire représente le point extrême d'absurdité
Vous savez que la science ne sera jamais en mesure de prouver l'existence de Dieu, car elle considère la façon de connaître les réalités comme étant limité à l'observation sensorielle et l'expérimentation.
Preuves empiriques, dites vous ? Mais nous savons aussi, que puisque la perception et l'expérience sensorielle sont seulement à travers les cinq sens, l'existence de Dieu ne peut être prouvée ou réfutée sur la base des fondements du sensualisme. Il n'y a donc aucun moyen de prouver ou de réfuter pour l'humanité, le monde métaphysique.
Il ne reste, désormais, qu'une seule alternative: les preuves rationnelles/ logiques... l'argument de contingence en est une, par exemple.