Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
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Le nom le plus important de Dieu dans le judaïsme est le Tétragramme. Certains passages bibliques, comme Rt II,4, tendent tout de même à indiquer que, fut un temps où ce Nom était d'usage courant.
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 04:36Chouraqui met plusieurs fois le tétragramme dans l''evangile de MATTHIEU et dans sont introduction des évangiles qui nomme ( Liminaire pourun pacte neuf ) n'en déplaise à certains.
La première citation du tétragramme se trouve au chapitre 1:20 et en tout rien que dans Matthieu le tétragramme apparait 9 fois.
La première citation du tétragramme se trouve au chapitre 1:20 et en tout rien que dans Matthieu le tétragramme apparait 9 fois.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 04:50Ne soyez-pas de mauvaise foi SVP voilà ce qu'a écrit Benfis:medico a écrit :Chouraqui met plusieurs fois le tétragramme dans l''evangile de MATTHIEU et dans sont introduction des évangiles qui nomme ( Liminaire pourun pacte neuf ) n'en déplaise à certains.
La première citation du tétragramme se trouve au chapitre 1:18 et en tout rien que dans Matthieu le tétragramme apparait 9 fois.
1° C'est la TMNUn des éléments que j'ai pu établir par rapport au Nom divin dans le NT, c'est que selon la TMN, l'Evangile de Matthieu fait apparaître que Jésus n'a pas prononcé une seule fois le Tétragramme durant la plus grande partie de son ministère, c'est-à-dire grosso-modo depuis le sermon sur la montagne jusqu’à la semaine de sa mort
Donc entre les chapitres 5 et 21, c'est le grand vide.
Ce fait ne cadre absolument pas avec la théorie des TJ qui voudrait que le Nom divin ait existé dès l'origine dans le NT.
Pour l'instant aucune explication contradictoire n'a été avancée...
2° Entre les chapitres 5 et 21, il y a les chapitres 6 à 20
1 Corinthiens 7 : 23
Vous avez été rachetés à un grand prix; ne devenez pas esclaves des hommes.
Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.Yéshoua
Actes 4 : 12
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 04:56J'avais recensé il y a quelques années les occurrences de IHVH dans la version Chouraqui. Il n'apparaît pas 9 fois mais 18. Et il n'apparaît pas non plus dans les chapitres 6 à 20 hormis au chapitre 7 dans un texte où vous ne seriez certainement pas d'accord avec lui (et moi non plus) :medico a écrit :Chouraqui met plusieurs fois le tétragramme dans l''evangile de MATTHIEU et dans sont introduction des évangiles qui nomme ( Liminaire pourun pacte neuf ) n'en déplaise à certains.
La première citation du tétragramme se trouve au chapitre 1:20 et en tout rien que dans Matthieu le tétragramme apparait 9 fois.
« Tous ceux qui disent: ‹ IHVH-Adonaï ! IHVH-Adonaï ! › n’entrent pas au royaume des ciels, mais seulement celui qui fait le vouloir de mon père des ciels. (Matthieu 7:21)
"Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14:6)
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 04:59Je ne connais le nombre d'insersion de l'occurence "Jéhovah" dans la Bible de Chouraqui (NT),^l'appelation "Jéhovah" reste minoritaire par rapport au mot "Dieu" et "Père". Même en utilisant la TMN ou la Chouraqui on constate une vrai RUPTURE entre l'AT et le NT, quant à l'utilisation du tétragramme.medico a écrit :Chouraqui met plusieurs fois le tétragramme dans l''evangile de MATTHIEU et dans sont introduction des évangiles qui nomme ( Liminaire pourun pacte neuf ) n'en déplaise à certains.
La première citation du tétragramme se trouve au chapitre 1:18 et en tout rien que dans Matthieu le tétragramme apparait 9 fois.
Les rédacteurs du NT ont utilisé 1 275 le mot “Dieu”, à titre de comparaison, il n'y a même pas un 'elohim pour deux Yhwh dans la Bible hébraïque = AT.
Dans l'évangile de Jean (TMN), pour 5 occurences "Jéhovah", 50 appelations, "Père".
Certains auteurs du NT, toujours selon la TMN, n'ont pas jugé bon d'utiliser UNE SEULE FOIS, le tétragramme : Les Philippiens, la Première à Timothée, Tite, Philémon et les trois lettres de Jean.
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 05:09Il y apparaît 148 fois seulement et est d'accord avec la TMN sur 136 occurrences.homere a écrit :Je ne connais le nombre d'insersion de l'occurence "Jéhovah" dans la Bible de Chouraqui (NT)
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 05:15Je posséde deux versions de la bible Chouraqui de ses évangiles la première de 1976 édition Desclée de Brouwer ou il y a pas le tétragramme par compte il traduit Matthieu 1:20 ( fin de verset ) ( elle appelle son nom :Yéshoua' Yah sauve.)
Et Yah c'est le diminutif de Yahvé pour la petite histoire.
Et la deuxiéme édution qui la bible compléte date 2003 toujours chez le même éditeur mais la il met le tétragramme a la place de l'Adôn.
la question pourquoi chouraqui décide de mettre le tétragramme dans cette nouvelle version?
Autre chose il existe en malgache des édition du nouveau testament fait par des protestants qui utilise le vocable Jéhovah et celà depuis des lustres.
Et Yah c'est le diminutif de Yahvé pour la petite histoire.
Et la deuxiéme édution qui la bible compléte date 2003 toujours chez le même éditeur mais la il met le tétragramme a la place de l'Adôn.
la question pourquoi chouraqui décide de mettre le tétragramme dans cette nouvelle version?
Autre chose il existe en malgache des édition du nouveau testament fait par des protestants qui utilise le vocable Jéhovah et celà depuis des lustres.
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 06:14excusez moi du peu mais selon BenFIS la TMN ne met pas le tétrégramme dans l'évangile de Mathieu...Liberté 1 a écrit : Ne soyez-pas de mauvaise foi SVP voilà ce qu'a écrit Benfis:
traduction de la bble qui le met dans le NT et qui le fait réapparaitre comme il se doit dans tout l'AT. De fait son post est tout simplement une provocation.
avec l'age la vue se déteriore...
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 06:20Voilà ce que dit une partie de l'introduction sur Matthieu selon la bible Chouraqui.
Systématique dans la composition générale de son oeuvre, Matthieu l’est aussi dans sa manière de regrouper les thèmes: Iéshoua‘, évoqué dans les chapitres 5 à 7 en tant que grand maître de justice, est présenté, en un second volet décrivant dix miracles, comme un incomparable thaumaturge (8,1 à 9,34). La tension qui oppose Iéshoua‘ aux autres familles spirituelles d’Israël est analysée en deux sections séparées (11,2 à 12,50; 21,23 à 23,39).
Caractéristique est aussi le constant recours de Matthieu à la Bible hébraïque qui est pour lui le terme de référence suprême, d’où Iéshoua‘ tire toute son authenticité et toute sa légitimité. Tout est advenu pour accomplir ce qu’a dit IHVH-Adonaï par son inspiré (1,22); cette formule revient, à quelques variantes près, en onze occurrences. Matthieu cite la Bible plus de soixante fois, sans compter les innombrables allusions qu’il y fait sans la mentionner explicitement; pour son auditoire averti, une simple phrase, un simple mot renvoient à la matrice biblique dont tout le Nouveau Testament porte l’ineffaçable empreinte.
Systématique dans la composition générale de son oeuvre, Matthieu l’est aussi dans sa manière de regrouper les thèmes: Iéshoua‘, évoqué dans les chapitres 5 à 7 en tant que grand maître de justice, est présenté, en un second volet décrivant dix miracles, comme un incomparable thaumaturge (8,1 à 9,34). La tension qui oppose Iéshoua‘ aux autres familles spirituelles d’Israël est analysée en deux sections séparées (11,2 à 12,50; 21,23 à 23,39).
Caractéristique est aussi le constant recours de Matthieu à la Bible hébraïque qui est pour lui le terme de référence suprême, d’où Iéshoua‘ tire toute son authenticité et toute sa légitimité. Tout est advenu pour accomplir ce qu’a dit IHVH-Adonaï par son inspiré (1,22); cette formule revient, à quelques variantes près, en onze occurrences. Matthieu cite la Bible plus de soixante fois, sans compter les innombrables allusions qu’il y fait sans la mentionner explicitement; pour son auditoire averti, une simple phrase, un simple mot renvoient à la matrice biblique dont tout le Nouveau Testament porte l’ineffaçable empreinte.
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 06:25le pire c'est que dans Matthieu tu peux lire "IL EST ECRIT"...
et là BenFIS essaye de nous faire croire que ce n'est pas écrit dans la TM ou même dans l'AT (puisque "il est écrit implique que le NT reprend ce qui est écrit dans l'AT) ?. A un moment donné il faut arrêter les affabulations. (je suis assez irrité de son attitude je le reconnais)
RT2
et là BenFIS essaye de nous faire croire que ce n'est pas écrit dans la TM ou même dans l'AT (puisque "il est écrit implique que le NT reprend ce qui est écrit dans l'AT) ?. A un moment donné il faut arrêter les affabulations. (je suis assez irrité de son attitude je le reconnais)
RT2
Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 06:29Il n'a pas dit ça, Benfils a précisé dans les chapitres 6 à 20 de Matthieu.RT2 a écrit : excusez moi du peu mais selon BenFIS la TMN ne met pas le tétrégramme dans l'évangile de Mathieu...
La mienne aussi, mais je prends soin de bien lire avant de répondre.RT2 a écrit :avec l'age la vue se déteriore...
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Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.Yéshoua
Actes 4 : 12
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 06:43pas du tout il commence pas dire , de mon point de vue, que la TMN NT ne contient pas le nom divin et il enchaine curieusement sur une démontration qu'il n'a jamais fait que le NT de la TMN ne le contient pas; et ta ref à ce qu'il a dit, n'a jamais été une conclusion valable...Liberté 1 a écrit : Il n'a pas dit ça, Benfils a précisé dans les chapitres 6 à 20 de Matthieu.
.
un peu d'objectivité, merci; et je précise, on n'est pas dans la section oecuménique au cas où ce petit rappel pourrait servir...
RT2
Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 07:00Liberté 1 a écrit : Il n'a pas dit ça, Benfils a précisé dans les chapitres 6 à 20 de Matthieu.
.
Tu devrais relire son message à tête reposée, pour mieux comprendre.RT2 a écrit :pas du tout il commence pas dire , de mon point de vue, que la TMN NT ne contient pas le nom divin et il enchaine curieusement sur une démontration qu'il n'a jamais fait que le NT de la TMN ne le contient pas; et ta ref à ce qu'il a dit, n'a jamais été une conclusion valable...
Si c'est une section "enseignement", il me semble que les "amis de la vérité", ne sont pas des enseignants, je me trompe ?RT2 a écrit :un peu d'objectivité, merci; et je précise, on n'est pas dans la section oecuménique au cas où ce petit rappel pourrait servir...
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 07:55Sébastien Morlet a livré, dans la Revue d’études augustiniennes et patristiques (60, 2014, 213-252), une étude tout à fait remarquable, intitulée « Mentions et interprétations du tétragramme chez Eusèbe de Césarée« . L’étude est assortie d’un appendice présentant les 26 textes discutés.
Eusèbe de Césarée apparaît comme l’auteur chrétien de l’Antiquité qui évoque le plus souvent le tétragramme. L’article fournit en grec et en traduction l’ensemble du dossier. Le témoignage d’Eusèbe transmet un certain nombre de traditions juives relatives au nom divin. Il documente également des états du texte biblique, qui ne sont pas toujours faciles à identifier, et où le tétragramme était rendu tel quel, en hébreu. Eusèbe interprète le tétragramme d’une façon particulière : tantôt indication du Père par rapport au Fils, tantôt indication de la divinité du Fils par rapport aux anges. Eusèbe est ici en rupture avec l’interprétation juive, mais aussi avec celle d’Origène, qui semble pourtant être sa source majeure. L’Alexandrin paraît en effet avoir considéré le tétragramme avant tout, sinon exclusivement, comme un nom de Dieu en tant que tel, c’est-à-dire du Père.
Eusèbe rapporte les traditions juives concernant le tétragramme (cf. p.215) : qu’il est indicible (ἄρρητος) et imprononçable (ἀνεκφώνητος), qu’il se compose de sept voyelles, que le grand-prêtre portait sur son front la prononciation du Nom, que le tétragramme correspond à κύριος, ou que ce Nom dévoile l’indicible caractère de Dieu tandis que les substituts (Adonay, El, Elohim/אדני, אל, אלהים) ses qualités seulement. Morlet se demande à juste titre si Eusèbe tenait ses traditions de première main, ou s’il ne fait que rapporter ce qu’il a entendu auprès de son maître Origène (p.217, 230). Sans doute consultait-il les Hexaples, dont la deuxième colonne reproduisait le texte hébraïque translittéré en grec (avec le tétragramme conservé en hébreu semble-t-il, cf. p.218 ; à peu près idem pour la troisième colonne, Aquila, et la quatrième, Symmaque, cf. p.219, à la variante près que le nom figurait soit en hébreu carré, soit sous la forme ΠΙΠΙ).
Parfois, Eusèbe intrigue, car il mentionne un état du texte de la Septante qui nous est absolument inconnu : ainsi dans la Démonstration évangélique, V, II, 3 et IX, 7, 14, il commente la présence du tétragramme quand notre texte, et toute la tradition manuscrite, ne connaît que θεός. On pourrait penser à une erreur, c’est même très tentant (p224) :
On pourrait n’y voir qu’une méprise d’Eusèbe si ce dernier, dans le second cas, n’évoquait très précisément » le Dieu indiqué plus haut – ou : le Dieu supérieur indiqué – par le tétragramme. Peut-être donc Eusèbe disposait-il d’un texte qui , à côté de θεός, donnait l’indication יהוה ou ΠΙΠΙ (…).
D’autres remarques d’Eusèbe donnent à penser que son texte contenait des indications marginales, ou scholies, qu’il commente en même tant que le texte : tout cela rend extrêmement périlleuse toute description, et commentaire, de l’état textuel des Septante qu’il avait sous les yeux. Du point de vue exégétique, Eusèbe interprète souvent le tétragramme comme une désignation du Christ, spécialement dans les livres de la Genèse, de l’Exode et des Nombres (p.226). Dans les autres cas, dans les Psaumes précisément, ce même tétragramme désigne le Père.
La présence ou non du tétragramme est donc une sorte de « vivier exégétique ».
Plus rarement, Eusèbe propose une interprétation christologique du tétragramme lorsque, dans le texte biblique, le « Seigneur » désigné par le nom ineffable se trouve distingué d’un autre Seigneur, nommé de la même façon ou d’une manière qui ne laisse aucun doute, selon lui, sur sa qualité de Dieu suprême. Il note ainsi qu’en Gn 19, 23 – le Seigneur fit pleuvoir d’auprès du Seigneur –, le mot κύριος traduit à deux reprises le tétragramme. (p.227)
On est étonné que Morlet ne fasse pas une allusion au Dialogue entre Athanase et Zachée (IVe s. prob.), §15. Car pour qui est familier des dialogues entre Juifs et Chrétiens composés durant les IIe-IVe siècles, ce type « démonstrations » était courant (traduction personnelle depuis Conybeare) :
Athanase : Lorsque l’Écriture déclare : et Seigneur Dieu fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du feu et du souffre, d’auprès de Seigneur depuis le ciel. Et les villes et toute la contrée environnante furent détruites. Ainsi donc, depuis quel Seigneur Seigneur Dieu a-t-il fait pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du souffre et du feu ?
Zachée : On ne dit pas « Seigneur Dieu fit pleuvoir« , mais « Dieu fit pleuvoir« .
Athanase : La plupart des copies ont « Seigneur Dieu« . Supposons que « Dieu » n’a pas été ajouté : n’est-il pas évident que celui qui a fait pleuvoir est celui qui a dit à Lot : voici que j’ai eu de la considération à ton endroit en cette affaire, pour ne pas détruire la ville au sujet de laquelle tu as parlé ?
Mais si Morlet souligne le tribut d’Eusèbe au maître Origène (p.230), sur le sujet du tétragramme Eusèbe innove, car on ne trouve rien chez Origène qui puisse laisser penser que pour lui le tétragramme n’était autre que le Père (p.231). Car pour Eusèbe le Père n’est nommé Seigneur qu’abusivement (p.231). Partout ou presque il pense déceler la trace du Christ.
La façon dont Eusèbe mentionne et commente le tétragramme constitue un exemple significatif d’appropriation chrétienne des réalités juives, dont il existe d’autres exemples dans son oeuvre. (…) La documentation d’Eusèbe était peut-être multiforme : les commentaires d’Origène, les Hexaples, la recension hexaplaire, d’autres manuscrits de la Septante, peut-être glosés. L’interprétation qu’il donne du nom divin résulte certes d’une volonté de faire pièce à son interprétation juive, mais plus généralement d’un projet d’exégèse christologique quasi intégral de l’Écriture qui devait nécessairement amener Eusèbe à prendre ses distances par rapport à sa source principale, Origène, et à proposer finalement, du nom divin, une interprétation qui, la plupart du temps, semble-t-il, n’était pas celle du maître.
Eusèbe de Césarée apparaît comme l’auteur chrétien de l’Antiquité qui évoque le plus souvent le tétragramme. L’article fournit en grec et en traduction l’ensemble du dossier. Le témoignage d’Eusèbe transmet un certain nombre de traditions juives relatives au nom divin. Il documente également des états du texte biblique, qui ne sont pas toujours faciles à identifier, et où le tétragramme était rendu tel quel, en hébreu. Eusèbe interprète le tétragramme d’une façon particulière : tantôt indication du Père par rapport au Fils, tantôt indication de la divinité du Fils par rapport aux anges. Eusèbe est ici en rupture avec l’interprétation juive, mais aussi avec celle d’Origène, qui semble pourtant être sa source majeure. L’Alexandrin paraît en effet avoir considéré le tétragramme avant tout, sinon exclusivement, comme un nom de Dieu en tant que tel, c’est-à-dire du Père.
Eusèbe rapporte les traditions juives concernant le tétragramme (cf. p.215) : qu’il est indicible (ἄρρητος) et imprononçable (ἀνεκφώνητος), qu’il se compose de sept voyelles, que le grand-prêtre portait sur son front la prononciation du Nom, que le tétragramme correspond à κύριος, ou que ce Nom dévoile l’indicible caractère de Dieu tandis que les substituts (Adonay, El, Elohim/אדני, אל, אלהים) ses qualités seulement. Morlet se demande à juste titre si Eusèbe tenait ses traditions de première main, ou s’il ne fait que rapporter ce qu’il a entendu auprès de son maître Origène (p.217, 230). Sans doute consultait-il les Hexaples, dont la deuxième colonne reproduisait le texte hébraïque translittéré en grec (avec le tétragramme conservé en hébreu semble-t-il, cf. p.218 ; à peu près idem pour la troisième colonne, Aquila, et la quatrième, Symmaque, cf. p.219, à la variante près que le nom figurait soit en hébreu carré, soit sous la forme ΠΙΠΙ).
Parfois, Eusèbe intrigue, car il mentionne un état du texte de la Septante qui nous est absolument inconnu : ainsi dans la Démonstration évangélique, V, II, 3 et IX, 7, 14, il commente la présence du tétragramme quand notre texte, et toute la tradition manuscrite, ne connaît que θεός. On pourrait penser à une erreur, c’est même très tentant (p224) :
On pourrait n’y voir qu’une méprise d’Eusèbe si ce dernier, dans le second cas, n’évoquait très précisément » le Dieu indiqué plus haut – ou : le Dieu supérieur indiqué – par le tétragramme. Peut-être donc Eusèbe disposait-il d’un texte qui , à côté de θεός, donnait l’indication יהוה ou ΠΙΠΙ (…).
D’autres remarques d’Eusèbe donnent à penser que son texte contenait des indications marginales, ou scholies, qu’il commente en même tant que le texte : tout cela rend extrêmement périlleuse toute description, et commentaire, de l’état textuel des Septante qu’il avait sous les yeux. Du point de vue exégétique, Eusèbe interprète souvent le tétragramme comme une désignation du Christ, spécialement dans les livres de la Genèse, de l’Exode et des Nombres (p.226). Dans les autres cas, dans les Psaumes précisément, ce même tétragramme désigne le Père.
La présence ou non du tétragramme est donc une sorte de « vivier exégétique ».
Plus rarement, Eusèbe propose une interprétation christologique du tétragramme lorsque, dans le texte biblique, le « Seigneur » désigné par le nom ineffable se trouve distingué d’un autre Seigneur, nommé de la même façon ou d’une manière qui ne laisse aucun doute, selon lui, sur sa qualité de Dieu suprême. Il note ainsi qu’en Gn 19, 23 – le Seigneur fit pleuvoir d’auprès du Seigneur –, le mot κύριος traduit à deux reprises le tétragramme. (p.227)
On est étonné que Morlet ne fasse pas une allusion au Dialogue entre Athanase et Zachée (IVe s. prob.), §15. Car pour qui est familier des dialogues entre Juifs et Chrétiens composés durant les IIe-IVe siècles, ce type « démonstrations » était courant (traduction personnelle depuis Conybeare) :
Athanase : Lorsque l’Écriture déclare : et Seigneur Dieu fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du feu et du souffre, d’auprès de Seigneur depuis le ciel. Et les villes et toute la contrée environnante furent détruites. Ainsi donc, depuis quel Seigneur Seigneur Dieu a-t-il fait pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du souffre et du feu ?
Zachée : On ne dit pas « Seigneur Dieu fit pleuvoir« , mais « Dieu fit pleuvoir« .
Athanase : La plupart des copies ont « Seigneur Dieu« . Supposons que « Dieu » n’a pas été ajouté : n’est-il pas évident que celui qui a fait pleuvoir est celui qui a dit à Lot : voici que j’ai eu de la considération à ton endroit en cette affaire, pour ne pas détruire la ville au sujet de laquelle tu as parlé ?
Mais si Morlet souligne le tribut d’Eusèbe au maître Origène (p.230), sur le sujet du tétragramme Eusèbe innove, car on ne trouve rien chez Origène qui puisse laisser penser que pour lui le tétragramme n’était autre que le Père (p.231). Car pour Eusèbe le Père n’est nommé Seigneur qu’abusivement (p.231). Partout ou presque il pense déceler la trace du Christ.
La façon dont Eusèbe mentionne et commente le tétragramme constitue un exemple significatif d’appropriation chrétienne des réalités juives, dont il existe d’autres exemples dans son oeuvre. (…) La documentation d’Eusèbe était peut-être multiforme : les commentaires d’Origène, les Hexaples, la recension hexaplaire, d’autres manuscrits de la Septante, peut-être glosés. L’interprétation qu’il donne du nom divin résulte certes d’une volonté de faire pièce à son interprétation juive, mais plus généralement d’un projet d’exégèse christologique quasi intégral de l’Écriture qui devait nécessairement amener Eusèbe à prendre ses distances par rapport à sa source principale, Origène, et à proposer finalement, du nom divin, une interprétation qui, la plupart du temps, semble-t-il, n’était pas celle du maître.
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Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 09:53En dehors de ces considérations qui sont sans doute très intéressantes, force est de constater que lorsqu'on veut restaurer le Nom divin dans un NT qui en est dépourvu, on doit pouvoir expliquer pourquoi selon l'Evangile de Matthieu, Jésus ne mentionne jamais ce Nom durant la plus grande partie de son ministère (comme c'est le cas dans la TMN).
Faute de quoi la restauration du Nom dans le reste du NT risque de passer pour superflue.
Merci d'avance pour vos explications.
Faute de quoi la restauration du Nom dans le reste du NT risque de passer pour superflue.
Merci d'avance pour vos explications.
Re: Le Nom de Dieu YHWH dans le Nouveau Testament.
Ecrit le 29 oct.15, 20:34Code : Tout sélectionner
Faute de quoi la restauration du Nom dans le reste du NT risque de passer pour superflue.
Benfils,
Je suis d'accord avec ton analyse. L'argument statistique est très révélateur.
Même en utlisant la TMN, l'appelation "Jéhovah", reste minoritaire par rapport au mot "Dieu" et "Père", on constate une vrai RUPTURE entre l'AT et le NT, quant à l'utilisation du tétragramme.
Les rédacteurs du NT ont utilisé 1 275 le mot “Dieu”, à titre de comparaison, il n'y a même pas un 'elohim pour deux Yhwh dans la Bible hébraïque = AT.
Dans l'évangile de Jean (TMN), pour 5 occurences "Jéhovah", 50 appelations, "Père".
Certains auteurs du NT, toujours selon la TMN, n'ont pas jugé bon d'utiliser UNE SEULE FOIS, le tétragramme : Les Philippiens, la Première à Timothée, Tite, Philémon et les trois lettres de Jean.
Comment les TdJ expliquent-ils ce déséquilibre, en rapport avec l'utilisation du tétragramme entre le NT et l'AT même dans la TMN ?
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