indian a écrit :Si A= Logique,
Si Non-A = Non-logique
Ta présentation n'est pas bonne: "Logique" n'est pas une proposition. Sache qu'en Logique formelle "A" doit être une une proposition qui fait sens. On peut la formuler ou se contenter de la noter par une lettre ou un autre symbole.
Mais dans l'esprit de ce que tu dis, si tu pars de la proposition A: "La Logique est vraie", la proposition "La Logique est vraie ou la Logique est fausse" sera nécessairement vraie et la proposition "La Logique est vraie et la Logique est fausse" sera nécessairement fausse.
Or si tu pars de la proposition B: "La Logique est fausse", ce sera exactement le même cas de figure.
-----------> Sache donc que la Logique en elle-même ne se positionne pas sur la vérité des propositions desquelles l'on part. Elle permet simplement de conclure à partir de ces dernières en toute Logique, c'est-à-dire sans contradiction.
indian a écrit :A ou Non-A est vrai... c'est tout à fait logique.
A et Non-A ne peuvent être vrais à la fois, c'est donc faux,
Soit A une proposition qui fait sens.
Dans ce cas:
-----------> "A ou non A" sera toujours vraie.
et
-----------> "A et non A" sera toujours fausse.
C'est ceci la Base de toute la Logique.
En effet, dire que la Logique est fausse ou que le contraire de la Logique est vrai, c'est défendre que "A ou non A" est faux et que "A et non A" est vrai. C'est se permettre de dire tout et son contraire à tout va, des choses comme: "j'ai le cancer de la rate, mais je n'ai pas le cancer de la rate", "j'ai des enfants et je n'en ai pas", "ma soeur n'est ni la fille de ma mère ni la fille d'une autre femme", "2 = 3", etc... C'est parler pour ne rien dire.
Donc à la question suivante:
indian a écrit :Pourquoi prenons nous pour acquis que c'est la Logique qui est vraie?
Je te réponds que si c'était le contraire qui était vrai, un discours cohérent, c'est-à-dire non contradictoire, consistant serait nécessairment faux et celui qui affirmerait n'importe quoi nécessairement vrai...
C'est impensable..
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indian a écrit :En fait...j'avais cette réflexion hier surtout car la prémices de base me semblaient être une sorte d'absolue dualité...
Tout le raisonnement partait d'un hypothèse que il n'y avait que A et non-A...
Poser "A" c'est du même geste poser "non A".
indian a écrit :Ca me posait problème...
![hum :hum:](./images/smilies/hum.gif)
Ca me pose encore problème en fait.
Y a-t-il autre chose que A et non-A?
Si A = 0
Si A= un point d'équilibre?
Si A= gris moyen, mi-pale/mi-foncé...
Si A est en soi variable...?
Indian, "0", "un point d'équilibre", "gris", "mi-pale/mi-foncé", ou encore "une variable", ce ne sont pas des propositions logiques...
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L'Unité a écrit :La logique rentre dans le pragmatisme et les règles formelles qui donnent une certaine cohérence à ses propos ou argumentation. Donc normalement, ce qui est logique est correct car on se donne les moyens pour aboutir à l'exactitude.
Mais la logique peut trouver des cas isolés ou extrêmes qui ne rentrent pas dans des règles formelles ou qui sont atypiques, donc la logique, bien qu'elle concerne l'exactitude, peut avoir certaines limites.
Oui, la Logique formelle est et restera à jamais incomplète, cela a été formellement démontré en toute logique par le Grand Logicien K. Godël:
- "Tout système formel est nécessairement incomplet ou inconsistant."
(Voir ses 2 théorèmes d'incomplétude.)
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
Sagesse !