Salut Marie,
Depuis quand Jésus utilise les chameaux en parabole. . .c'est plus spécifique aux bédouins d'Arabie. . .il aurait plutôt pris en exemple le mouton ou le bouc etc. . .
apparement se serait une erreur de de traduction du grec par les copistes. . .
Jésus ne parlait pas le grec. . .
Il me semble que tu parles trop vite sans faire assez de recherches, Marie.
Je m'explique : pour savoir si Jésus, né juif de parents juifs, a pu utiliser l'expression du chameau ici, autant voir si les juifs ont l'habitude d'utiliser une telle expression.
Ne voyant pas ce qu'un chameau (gr. kamêlos) et une aiguille ont un commun, des exégètes ont proposé de remplacer le êta de kamêlos par un iota, et de lire : kamilos. Le sens serait le suivant :
Il est plus facile à un câble de marin (kamilos) de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume des cieux.
Chez les Pères grecs, Cyrille d'Alexandrie a défendu explicitement cette interprétation (Patrologie Grecque 72, c. 429). Bien qu'elle soit plausible, sa principale difficulté vient du fait que
la variante kamilos n'apparaît dans aucun manuscrit grec. On hésitera donc à accepter cette solution.
Mais pourquoi le chameau doit-il être autre chose qu'un chameau, et le trou de l'aiguille autre chose qu'un trou d'aiguille ?
La meilleure preuve que le chameau est bien un chameau, et le trou de l'aiguille un trou d'aiguille, se tire de l'analogie de certains proverbes rabbiniques. Dans les écoles juives, il était assez souvent question de trou d'aiguille : « Pratiquez pour moi, par la pénitence, une ouverture grande comme le trou d'une aiguille, je vous ouvrirai une porte par où les voitures et les chars pourront passer... Si dans une outre, il y a un trou grand comme le trou d'une aiguille, tout le liquide s'en va... »
Quant au chameau, il est remplacé dans les dits talmudiques par l'éléphant. Raba (mort en 352) a dit : « Nul ne rêve en songe d'un palmier d'or ou d'un éléphant passant par le trou d'une aiguille. » On disait encore, en guise de proverbe : « L'éléphant ne danse pas dans un gab (petite mesure de capacité). »
Ce n'est qu'un exemple ! Mais un exemple qui montre que dans la tradition rabbinique juive il est bien question d'animal passant par le trou d'une aiguille...
À l'époque de notre Seigneur, l'éléphant des guerres macédoniennes et syriennes n'étant plus qu'un souvenir, Jésus faisait preuve de goût en le remplaçant par le vulgaire et presque non moins encombrant chameau.
N'oublie pas non plus que les caravaniers passaient après la tombée de la nuit par les aiguilles dans les murailles des villes.
De toute manière les Prophètes sont enseignés par Dieu. . .et Dieu a une seule parole. . .quoiqu'il en soit. . .
C'est hors sujet mais la Bible prophétise en effet qu'un ange rebelle devait venir annoncer un faux évangile. Il s'est fait passer pour Gabriel.
A+,
Dauphin