Justice économique : abolir les extrêmes de pauvreté et de richesse
L'unité de l'humanité prévue par Bahá'u'lláh est une unité basée sur la justice. L'un des exemples les plus frappants d'injustice dans le monde d'aujourd'hui est le grave déséquilibre qui existe dans les conditions économiques et matérielles. Un pourcentage relativement peu élevé de l'humanité possède une immense richesse. Cette minorité contrôle pratiquement tous les moyens de production et de distribution, alors que la majorité de la population actuelle vit dans une pauvreté et une misère terribles. Ce déséquilibre existe à la fois au sein même des nations et entre les nations; certains pays hautement industrialisés détiennent une immense richesse, tandis que d'autres en restent dépourvus et sont sous-développés. De plus, le fossé qui sépare les riches des pauvres continue à s'élargir chaque année, ce qui démontre que les systèmes économiques actuels sont incapables de rétablir un juste équilibre. Bahá'u'lláh a affirmé que l'injustice économique est un mal moral, et qu'en tant que tel il est condamné par Dieu. 'Abdu'l-Bahá écrivit : " Lorsqu'on voit la pauvreté aller jusqu'à la famine, voilà le signe évident que quelque part se cache la tyrannie. "
[Nota: Les causeries d'Abdu'l-Bahá à Paris , p. 135.]
Dans Les Paroles cachées, Bahá'u'lláh s'adresse en ces termes aux tyrans :
" Ô oppresseurs de la terre !
Cessez toute tyrannie, car je me suis promis de ne pardonner à l'homme aucune de ses injustices."
[Nota: Bahá'u'lláh, Les paroles cachées , p. 54.]
Et, parlant plus précisément de l'injustice économique, il dit :
" Ô enfants de poussière !
Faites connaître aux riches les plaintes nocturnes du pauvre, de crainte que leur insouciance ne les conduise dans le chemin de la destruction et ne les prive de l'arbre de richesse. "
[Nota: Bahá'u'lláh, Les paroles cachées , pp. 48-49.]
L'une des principales causes de l'injustice économique est la concurrence excessive et ruineuse. Bien que la concurrence limitée ait sans aucun doute stimulé utilement la production durant cette période de l'histoire où les moyens de production étaient peu développés, la coopération doit maintenant la remplacer. Les ressources humaines et matérielles à notre disposition doivent être utilisées à long terme, pour le bien de tous, et non pour le profit à court terme de quelques-uns. Ce qui ne peut être réalisé que si la coopération remplace la concurrence comme base d'une activité économique organisée.
La coopération doit se faire à tous les niveaux de l'économie. 'Abdu'l-Bahá a expliqué que même la plus petite entreprise doit être le reflet d'une collaboration essentielle entre travailleurs et propriétaires. Plus précisément, tous les travailleurs d'une entreprise devraient partager les profits de l'entreprise : chaque travailleur devrait recevoir en plus de son salaire un pourcentage fixe des bénéfices. De cette manière, travailleurs et propriétaires oeuvrent ensemble pour une entreprise de laquelle tout conflit d'intérêt est éliminé. Le système actuel qui veut que tout le profit aille aux propriétaires suscite des conflits entre travailleurs et propriétaires qui conduisent à un déséquilibre économique, à l'injustice et souvent à l'exploitation.
En ce qui concerne la concurrence et la recherche du pouvoir, Bahá'u'lláh écrivit :
" Depuis qu'est entrée en jeu la recherche de privilèges et de distinctions, le monde a été dévasté. Il est devenu désolé... En vérité, l'homme est noble dans la mesure où nous sommes tous les dépositaires des signes de Dieu. Cependant, le fait de se considérer supérieur en savoir, en connaissances ou en vertus, ou encore le fait de se placer au-dessus des autres ou de rechercher des faveurs, est une grave transgression. "
[Nota: Bahá'u'lláh, extrait d'une lettre de la Maison Universelle de Justice datée du 27 mars 1978, The Continental Boards of Counsellors, p. 60.]
'Abdu'l-Bahá nous dit que la coopération est source de vie pour la société, tout comme la vie d'un organisme est maintenue par la collaboration existant entre les différents éléments qui le composent :
" ... la base de la vie est cette entraide et cette serviabilité, et l'interruption de cette entraide serait cause de destruction et de néant. Plus le monde aspire à la civilisation, et plus cet important sujet de la coopération devient manifeste. "
[Nota: Bahá'u'lláh et 'Abdu'l-Bahá , L'art divin de vivre , p. 108.]
Dans le cadre d'un système économique basé sur la coopération, les enseignements bahá'ís acceptent l'idée de la possession privée de biens et du besoin d'initiative économique privée. De plus, les principes économiques enseignés par Bahá'u'lláh n'impliquent pas que tous les individus devraient recevoir le même salaire. Il existe des différences naturelles entre les besoins et les capacités humaines, et certaines catégories de service à la société (l'éducation par exemple) méritent des récompenses bien plus grandes que d'autres.
Cependant les divers degrés de revenus devraient être établis à l'intérieur de limites absolues. D'un côté, il devrait y avoir un niveau minimum de revenu, calculé en fonction des besoins les plus élémentaires au bien-être de chacun et qui devrait être assuré à tous. Si, pour une raison ou une autre (incapacité ou autre infortune), le revenu d'un individu ne couvrait pas ses besoins reconnus, il serait indemnisé par le trésor public. Et, d'un autre côté, il devrait y avoir un niveau maximum de revenu. Une imposition progressive et d'autres mesures empêcheraient un individu d'accumuler des richesses au-delà de ce niveau. Selon des déclarations explicites de 'Abdu'l-Bahá , les millionnaires n'existeront pas dans une société basée sur des principes bahá'ís, parce qu'il sera impossible d'accumuler une richesse immense et superflue.
Certaines différences de salaire continueront d'exister de manière à permettre à la société d'encourager les efforts de ceux (tels que les médecins ou les cultivateurs) dont les services sont particulièrement utiles au bien-être de la communauté; mais ces différences devraient être établies à l'intérieur de limites absolues bien définies, de manière à garantir que personne ne souffre de privations ni ne jouisse d'une richesse excessive. Ainsi, les enseignements économiques bahá'ís contiennent certains éléments communs à différents systèmes déjà existants, mais vont plus loin en envisageant un ordre économique nouveau et unique, basé sur une juste distribution des biens et des services et qui, pris dans son ensemble, ne connaît aucun équivalent.
[Nota: Un développement détaillé de la position bahá'íe en matière de questions économiques dépasse le cadre du présent ouvrage. Le lecteur intéressé par la question se référera aux déclarations de 'Abdu'l-Bahá à ce propos. Voir The Promulgation of Universal Peace, de 'Abdu'l-Bahá , pp. 107, 216-217, 238-239; Les causeries d'Abdu'l-Bahá à Paris , pp. 133 à 135; 'Abdu'l-Bahá in Canada, pp.31-36; Bahá'u'lláh et 'Abdu'l-Bahá , Bahá'í World Faith, p. 288; Gregory C.Dahl, Economics and the Bahá'í Teachings dans World Order, vol. 10, n° 1, 1975, p. 19; W.S.Hatcher, Economics and Moral Values, dans World Order, vol. 9, n° 2, 1974, pp. 14-27.]
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Ecrit le 05 déc.15, 13:21Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
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