Inti a écrit :
Sauf que dieu nous a donné notre libido, notre pouvoir de procréation, d'homosexualité et donné aux microbes le pouvoir de nous parasiter. Il est assez machiavélique dieu.
Pour les microbes, on peut s'en prémunir. Des règles d'hygiène peuvent être respectées. Si l'humain cède à toutes ses envies, sans y mettre de précautions, forcément, il risque gros derrière. Mais s'il met quelques protections autour de lui, le microbe restera là où il est. C'est comme ça pour tout : le sexe, la vie en communauté, la famille, partout sur la terre.
Pour la libido, quand elle est contenue, elle génère des rapports de meilleure qualité. Si à chaque fois qu'on a envie, on prend une personne de son entourage et on assouvit nos désirs ... où ça mène ? Même si c'est consenti par les deux individus, on ne construit rien. On ne fait que céder à nos pulsions et puis c'est tout. Quel bien-être ce genre de pratiques donne-t-il ? La satisfaction de soi sur le moment venu, et puis après ? Le dégoût, le remord, la solitude, la déshumanisation de l'autre, parce que finalement, on ne voit plus qu'un corps pour assouvir ses besoins et non plus une personne dotée d'un esprit. On devient comme des bêtes dans ce cas. Est-ce cela l'humain ?
Alors que si on contient sa libido et qu'on la laisse exploser le jour où son ou sa partenaire est disponible, quel feu d'artifice ! Cela ne valait-il pas le coup d'attendre ?
Dans mon couple, je n'ai pas une libido super. Je peux me passer de sexe facilement. Et ce n'est pas parce que mon mari est nul au lit ou je ne sais quoi comme bêtise machiste que l'homme pourrait inventer à ce sujet, c'est ainsi que je fonctionne, au grand dam de mon mari qui lui voudrait que je sois dispo beaucoup plus souvent. Me forcer à lui faire plaisir, ça finit en disputes. Et lui, attendre, c'est frustrant. Mais il admet qu'il est plus agréable de faire l'amour avec une femme consentante et qui se donne à fond qu'avec un corps pratiquement mort qui fait la grimace face à ses caresses ... Il pourrait aller voir ailleurs cependant ou se connecter pour assouvir ses envies. Mais l'amour qu'il a en lui ne lui permet pas d'assouvir ses désirs pleinement. Se masturber ou penser à une autre femme, oui, ça soulage, mais il n'y a pas de sentiment derrière ça. Il y a juste un acte mécanique sans grande émotion derrière ...
Donc ce n'est pas parce que Dieu t'a donné une libido qu'il faut t'en servir n'importe comment. Même le lion doit attendre la période de chaleur de ses femelles pour s'amuser. Le restant du temps, ben il fait ceinture ...
Pour l'homosexualité, je ne sais pas. Dieu a l'air de détester ça. Pourtant, les homos ont des pulsions quand même. Doivent-ils rester toute leur vie chastes ? C'est difficile quand même.
Je ne peux te répondre sur ce plan-là, n'étant pas homosexuelle moi-même.
J'aurai tendance à répondre qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie, qu'un homo peut placer son énergie dans autres choses (et c'est ce que bon nombre de curés on fait finalement, même si on connaît les conséquences malheureuses que leurs penchants ont pu parfois engendrer), m'enfin ... est-ce une solution ? Je ne sais pas. Je n'en ai pas l'impression. Mais alors comment être en adéquation avec les Ecritures dans ce cas ? Ceci dit, Dieu nous demande parfois d'être endurant dans notre foi, mais qui parvient à l'être réellement toute sa vie ?
Alors il est mauvais Dieu ? Non, je n'en ai pas l'impression. Il nous donne un mode d'emploi à suivre pour être au mieux avec tout ce qui nous entoure et ... on ne le suit pas vraiment. Peut-on se plaindre après ça ?
Combien suivent des commandements sans vraiment se demander pourquoi ils sont à suivre ?
Quand mes parents me disent de ne pas toucher aux prises parce que ça peut m'électrocuter et que ça fait mal, voire ça fait mourir. Je ne sais pas ce qu'est l'électrocution, mais malgré tout, j'écoute ce qu'ils me disent. Et grâce à eux, je ne me fais jamais mal. Mais si je désobéis, c'est une autre histoire. Pourtant, on m'aura prévenue.
Donc quand Dieu dit qu'il faut faire ceci et pas faire cela, si on obéit, la vie devient agréable, sinon, elle devient désagréable. Le souci, c'est que Dieu nous parle de choses qui nous dépassent un peu et on a un peu de mal à comprendre les conséquences de nos mauvais actes. C'est parfois après coup, voire après plusieurs années qu'on comprend nos erreurs ...
Pour quelle raison s'il s'agit de la volonté du patient ? L'homme n'a t-il pas le droit de disposer de sa propre vie ? Doit-on décider à sa place, et faire ce qui NOUS semble le mieux ? Selon NOS valeurs, NOS croyances ?
Et vois-tu, je vois dans ta réaction quelque chose qui me gêne énormément : tu parles de la volonté du patient, seulement de SA volonté. Mais le patient a forcément aussi une famille, des enfants, des parents, des amis, des proches ... A-t-il le droit de ne penser qu'à lui dans ces cas-là ?
Dieu nous demande toujours de nous tourner vers l'autre. Aime ton prochain. Montre ta lumière à ton prochain. Montre l'exemple. Prêche la bonne parole. Pour que le bien se répande autour de toi. Si tu n'es centré que sur toi-même, si tu laisses le mal autour de toi se répandre, comment peux-tu espérer voir le bien gagner un jour ? Ou alors tu estimes que le monde va bien ?
Je pense que le monde va mal parce que justement il est trop centré sur lui-même. Les gens s'en fichent de leur prochain, ils ne pensent qu'à eux, et à leur confort. Et après chacun se plaint que ça ne va pas ...
Tu sais, j'ai une maman un peu dépressive qui parle parfois de suicide. Mais à chaque fois qu'elle affronte la vie, je suis fière d'elle. Elle me montre le courage à avoir dans ce monde pour l'affronter. Car malgré ses nombreux moments de tristesse et de mélancolie, elle a aussi des moments de joie. Et si elle avait baissé les bras, elle ne les aurait plus connu ces moments-là, et nous non plus.
Quand ma grand-mère est morte, mon grand-père a voulu se pendre. Il s'est raté et a fini à l'hôpital. Les non-dits qu'il y a eu à l'époque dans la famille. Moi, petite, on m'avait dit que grand-père avait eu une crise de silicose, alors qu'en vrai, ça n'avait rien à voir. Mais enfant, j'avais compris que quelque chose n'allait pas car on ne voulait pas que j'aille voir grand-père à son chevet, soit disant qu'il était contagieux.
Un acte égoïste a des répercutions sur son entourage. Beaucoup plus de répercussions que si on se tourne vers l'autre.
Je connais une dame qui a perdu son mari d'un cancer avec toutes les difficultés que cela a engendré avant qu'il ne meurt. Combien de fois elle m'a dit qu'elle aurait préféré qu'il meurt d'un accident ou sur le coup, que ça aurait été moins pénible pour son mari, mais aussi pour elle qui a dû supporter les râles de son mari pendant des années avant qu'il ne s'en aille. Quand je lui demande "et s'il s'était donné la mort, comment auriez-vous réagi à son choix ?" Elle me répond souvent que ça aurait été pire que tout ... ça aurait signifié qu'il aurait laissé tomber, elle, et son fils, ses amis, ses collègues ... On n'a pas le droit de laisser tomber.
Dieu demande à ce qu'on soit courageux et endurant jusqu'à la fin. Alors ok, c'est facile à dire quand tout va bien, je le sais bien. Mais il y a une raison à ça. On se doit de toujours penser à l'autre. J'imagine pas du tout un jour accepter qu'un de mes proches me disent "je veux en finir". Même si supporter sa souffrance est difficile. Que ce soit pour lui ou pour moi.
Même si bien sûr, j’adhère moins à la coloration religieuse de certaines de vos opinions, je voulais finir par une remarque positive : Je trouve que vos interventions dégagent une sincérité et une humanité profonde.
Je sais que je peux sembler être une personne enfermée dans le concept de la Loi. Peut-être qu'on a l'impression que j'ai l'esprit étriqué, que j'accorde plus d'importances aux interdits qu'à la foi.
J'ai envie de dire que ce n'est pas ça.
Les chrétiens ont la Foi, mais ont laissé tomber la Loi.
Les musulmans ont la Loi, mais n'ont pas intégré la Foi.
Je pense qu'il faut avoir les deux.
Faut pas croire, j'ai une certaine souplesse d'esprit envers les autres. Je ne serais pas du genre à vouloir faire appliquer cette charia lapidaire et coupeuse de membres pour que la paix règne dans le monde, par exemple, bien au contraire. En ce qui concerne les autres, j'espère que chacun arrive à se sentir en paix avec son prochain et avec lui-même, même s'il n'a pas la même vision que moi du monde.
Mais il est vrai que je suis hyper rigide envers moi-même. J'ai besoin de cette rigidité pour être au mieux avec moi-même. J'ai été éduquée avec cette rigidité et je crois même que je suis plus rigide que mes parents. Mais j'arrive à comprendre que d'autres n'aient pas le même état d'esprit que le mien. Je ne suis pas un monstre. Je ne veux rien imposer aux autres, chacun fait ce qu'il veut, y'a pas de souci pour ça.
Je donne mon point de vue sur des sujets sur ce forum, un point de vue rigide, forcément, mon point de vue. Maintenant, en aucune façon je ne veux dire que j'ai raison. J'apporte une façon de voir les choses. ça peut certainement servir à quelqu'un. Tout comme parfois je lis des choses qui m'énervent ou avec lesquelles je ne suis pas d'accord, mais pas grave, c'est justement ces désaccords qui permettent d'avancer. Alors je suis heureuse d'avoir en face de moi des gens qui ne pensent pas du tout de la même façon que moi.
Il n'y a pas un modèle à suivre dans le monde, mais plein. Je trouve intéressant de puiser dans chacun pour progresser. Et heureusement que tout le monde n'est pas aussi rigide que moi, qu'est-ce que ce serait triste sinon. Mais il faut de tout pour faire un monde. Ma rigidité doit bien servir à quelque chose ... Et les autres ont aussi quelque chose d'utile à apporter à chacun.
C'est en partageant qu'on évolue. Si je ne partageais pas avec d'autres, je crois que je finirais par m'enfermer dans cette rigidité, ce serait vraiment infernal. Faut pas rester dans ses acquis, faut en acquérir d'autres. Parfois même les chambouler ces acquis.
J'étais athée, je suis devenue croyante. Il a fallu en renverser des acquis. Et ma foi évolue de jour en jour. J'espère dans le bon sens. Mais ça, je ne peux que l'espérer.