Je réponds dans l'ordre :
J'm'interroge a écrit : ↑23 juin19, 05:51
[...] l'on ne peut pas partir du fait que l'univers qui nous abrite soit propice à l'émergence d'observateurs est d'une probabilité infime puisque nous n'avons en référence que l'univers qui a permis notre émergence et non l'ensemble des possibles en soi.
Puisque nous sommes là, le fait est que probabilité qu'il y existe un univers qui nous soit propice est en réalité égale à 1.
La question de pourquoi ceci plutôt que cela n'a donc pas vraiment de sens.
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
Pourquoi alors dans ces possibles ne pas considérer la possibilité qu'il n'y ait que cet univers qui soit possible?
Bien c'est une question qu'il faut poser à ceux qui parlent de "réglages" ou d' "ajustement précis", car c'est eux qui pour en arriver à la conclusion d'une infime probabilité, considèrent qu'il n'y ait que cet univers avec ses conditions initiales qui soient possibles.
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
N'y a-t-il pas assez d'espace dans l'espace pour que tous les univers y soient inclus? Me vient à l'esprit plutôt qu'univers, l'idée de niveaux de réalité...
au sujet des univers, s'il y en a d'autres, ils ne partagent pas le même espace. L'espace n'est pas un contenant absolu dans lequel se baladeraient les univers, l'espace physique que nous abordons fait partie intégrante de notre univers. Chaque univers, son espace.
Je ne vois pas ce que tu entends par niveaux de réalités. Mais je distingue par contre trois ordres de réalités : celui du réel en soi, celui des apparaîtres et enfin celui de la sémantique et de la logique.
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
Et puis, lorsque tu écris : «En soi il n'y a pas d'espace ni de temps, comment y aurait-il un mouvement en soi, une force ou une direction.», comment cela peut-il être compatible avec l'idée de téléonomie, voire d'évolution ou de la conscience en tant qu'émergence?
Les rapports ce sont les relations d'ordre dont on peut rendre compte dans notre expérience.
[...] tous les possibles mutuellement compatibles coexistent en soi. Donc si une infinité d'infinités de possibles en soi est possible en soi, alors c'est qu'il y a une infinité d'infinités de possibles en soi.
Il y a de quoi donner le vertige, c'est vrai... Mais regarde déjà l'immensité de l'univers visible. Pourquoi le champs des possibles ne contiendrait qu'un univers possible ou qu'un ensemble de possible artificiellement limité ?
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
Pourquoi ne pas appliquer carrément le rasoir d'Occam ici? Il ne s'agit pas que le hasard (?) tire le bon numéro dans la panoplie des possibles, mais que cette réalité prenne le visage qu'elle montre avec tout ce que cela suppose de lois, conditions, caractéristiques, etc.
Je trouve mon explication beaucoup plus parcimonieuse que la tienne. Est possible ce qui peut se produire, or ce qui ce produit pour nous c'est ce qu'on expérimente et fait. Je ne parlerais pas ici du cheminement de la conscience dans sa ligne temporelle car pour aborder ce point il faudrait que ce qui précède soit assimilé, voire compris.
Autre remarque juste pour toi :
en tant qu'entités "matérielles" nous sommes des observateurs-participants d'un types bien particuliers, il se pourrait bien qu'il existe en soi la possibilité d'autres types d'observateurs-participants et là je ne parle même pas de nos amis les extra-terrestres, observateurs-participants dont les structures en soi permettant leurs cognitions-conscience ne soient pas de nature biologique tout en étant cependant naturelles, puisque naturellement structurées en soi. L'on comprendra ici que même pour ce qui est de nous, si nous sommes bien des êtres biologiques, cela n'implique pas nécessairement que nous devons nos cognitions qu'à la seule structure de nos corps et organes, mais pourquoi pas à d'autres structures en soi qui ne sont pas manifestes ?
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
Pourquoi alors ces structures en soi non manifestes ne seraient-elles pas de l'ordre des variables cachées?
Elles sont justement les propriétés cachées du réel. Mais ce ne sont pas des variables.
(Propriétés cachées ET Absence de variables cachées locales) => (Propriétés cachées non locales ET atemporelles)
- Autres dimensions ? : c'est
hypothétiquement possible mais encore faudrait-il être sûr de bien nous entendre sur ce que cela signifie.
- Niveau de réalité ? : je ne sais pas ce que tu entends par là.
En soi il n'y a pas d'espace ni de temps, comment y aurait-il un mouvement en soi, une force ou une direction.
En soi ce n'est pas le chaos, tout y est ordre immuable.
Question inadaptée puisque je le répète : l'ordre en soi est atemporel.
Je suis en accords avec ce que tu dis à la fin. Par contre, n'oublie pas un truc : ce qui est possible en soi est possible en soi. Une intelligence en soi qui opérerait en soi est un contresens, puisqu'une intelligence quelle qu'elle soit est toujours de second ordre n'étant en soi qu'une possibilité en soi.
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
Sur quelle base supposes-tu qu'il y a un champ infini de possibles?
Sur la logique. Trop long à démontrer ici.
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
Et s'il n'y avait qu'une intelligence en soi, mais selon diverses modalités?
J'ai déjà répondu, mais rien n'interdit de parler de Raison dans le sens stoïcien du terme pour désigner cet ordre en soi immuable.
Note complémentaire :
C'est la cognition qui est de premier ordre, elle n'est pas dans le temps comme l'on pourrait croire, c'est par contre elle qui déroule notre ligne temporelle.
Le concept de hasard sera toujours d'actualité pour nous car il fait sens relativement cette indétermination de la connaissance, laquelle est inévitable. C'est lié au fait que toute connaissance est par sa constitution nécessairement incomplète.
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
[J'ai souligné.] Il me semble que cette affirmation peut servir à relativiser voire remettre en doute toute affirmation scientifique à prétention définitive.
Absolument pas. Cela n'interdit aucunement une infinité de connaissances définitives, universelles et même universellement universelles.
(pour universelles et universellement universelles voir les définitions logiques)
Exemple : la primarité du nombre 101 est une connaissance certaine est définitive.
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
Je ne peux m'empêcher de penser ici au matérialisme intégral...
Bien je ne vois pas ce qui t'y fait penser dans ce que je dis...
L’œil est le fruit d'une évolution par sélection naturelle on a des exemples dans la nature de toute ses étapes. Dans sa structuration, l’œil répond bien à une nécessité, celle de permettre une fonction avantageuse. Si une perception visuelle est possible et présente un avantage, alors des yeux se développent nécessairement. Je n'y vois aucune volonté divine.
ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:04
Quel est l'avantage de la conscience?
C'est une question intéressante. Je n'y répondrai pas aujourd'hui pour la même raison que plus haut.
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Vieux chat a écrit : ↑23 juin19, 07:08
Bonjour J'm'interroge
Bonjour Vieux chat
Vieux chat a écrit : ↑23 juin19, 07:08
Si l'on commence à éviter des termes parce qu'ils pourraient être incompris ou détournés, l'on finira par ne plus rien dire et se soumettre à la confusion générale.
Pour éviter tout malentendu et toute dérive, il suffit de préciser clairement ce que l'on entend par les termes que l'on emploie.
Je suis entièrement de ton avis. De plus c'est très bien exprimé.
Merci du compliment.
Vieux chat a écrit : ↑23 juin19, 07:08
Vois plus haut ma réponse à Ronron. C'était seulement une question pratique égoïste.
Mon temps et limité. J'aime mieux le consacrer à des interlocuteurs qui peuvent m'apprendre quelque chose plutôt qu'à des interlocuteurs à qui j'essaye d'apprendre quelque chose et qui ne sont pas réceptifs du fait de leurs postulats intouchables. Je n'ai pas une vocation de prophète.
C'est très sage.
Vieux chat a écrit : ↑23 juin19, 07:08
P
as besoin d'aller chercher si loin, la personne à l'intérieur de la maison chauffée la ressentira comme froide, l'enfant jouant dehors dans le froid la ressentira comme chaude.
D'accord. Mais un peu de fantaisie "littéraire" est relaxante dan ce forum où tout le monde est très sérieux.
Lol, oui tu as raison. C'est mon coté machine.
Vieux chat a écrit : ↑23 juin19, 07:08
j'ajoute à ce que tu dis que toute connaissance est nécessairement incomplète et ce non seulement à cause de notre perception sensorielle et de la mesure qui souffre d'imprécision, mais aussi par le fait de l'inévitable incomplétude formelle de tout système logique cohérent (c'est-à-dire : consistant en termes de logique).
Comment savoir si un systéme logique cohérent est formellement incomplet?
Il y a des théorèmes de logiques qui le prouvent. (Voir les théorèmes d'incomplétude de Gödel).
Vieux chat a écrit : ↑23 juin19, 07:08
En effet, les connaissances mathématiques sont un exemple de connaissances établies, démontrées, qui ne se basent pas sur "un constat de réalité"
Ils s'agit de connaissances abstraites, mais basées quand même sur la constatation de la réalité.
Elles sont abstraites par nature oui, mais si des expériences et représentations mentales peuvent aider à se faire des notions, ces connaissances en tant que telles sont purement abstraites, elles ne se basent pas dessus. Ce dont ne peuvent se passer l'énonciation et la compréhension de vérité formelles c'est d'un langage.
C'est toute la différence entre se représenter et concevoir.
En effet : l'on peut assez aisément se représenter un polygone régulier à dix cotés, alors qu'un polygone régulier à 1000 cotés, ça !, à moins d'avoir une capacité à visualiser extraordinaire, l'on ne peut que le concevoir.
Vieux chat a écrit : ↑23 juin19, 07:08
A l'école maternelle on met quatre cubes réels d'un côté et cinq de l'autre, puis on les regroupe pour constater qu'il y a 9 cubes réels.
On peut mesure la circonférence d'un cercle réel et son diamètre avec une ficelle réelle pour constater pi = 3,1416.
Jusqu'à la quatrième décimale, t'es sûr de ce que tu dis ?
Un raisonnement logique ou mathématique est par nature abstrait. Pour les nombres et opérations basiques, les petits cube ça aide. Mais c'est en maternelle. Définir conceptuellement ce qu'est un nombre, ne se fait pas avec des petits cubes ou petits pois, mais avec d'autres concepts dans une dialectique sémantique.
En maternelle, l'enfant ne conceptualise pas encore, il ne peut se faire que des notions (représentations) rudimentaires.
Vieux chat a écrit : ↑23 juin19, 07:08
En algébre on utilise des symboles abstraits incompréhensibles si on n'a pas assimilé les notions d'arithmétique.
Je le répète entre assimiler des notions et abstraire ou conceptualiser il y a un monde. Une opération d'addition (algorithme) qu'on sait bien mener est en réalité plus proche du concept et de l'abstraction en général, que ne le sera jamais une notion quelle qu'elle soit.
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ronronladouceur a écrit : ↑23 juin19, 07:52
Mais alors à quoi correspond la réalité en soi?
Et si, comme tu l'écris : « un modèle scientifique reste une formulation langagière, et toute représentation une image mentale», que dire de nos visions respectives et des concepts que nous-mêmes avançons? Serions-nous donc tous dans des abstractions sans lien véritable avec la réalité des choses?
Non, il y a un lien bien sûr. Le lien c'est l'expérience.
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Inti a écrit : ↑23 juin19, 09:10
Même JM cherche la petite bête et tente de fragmenter ma pensée pour la rendre incohérente et illogique. Seul vieux chat semble prendre le temps d'en saisir le sens logique.
Je ne fragmente rien. Une erreur logique peut résider dans une ligne. Une pensée s'analyse. Et ce n'est pas la petite bête que je cherche et trouve, c'est la grosse incohérence.