Bonjour à tous,
La couleur peut paraître anecdotique mais il y a du fond derrière tout cela.
Si Jean parle de blanc, comme de la neige, c'est pour parler de lumière, d'éclat. On retrouve partout des symboles de cet éclat, les pieds comme de l'airain en fusion, les cheveux blancs comme de la neige, les yeux comme une flamme et surtout
son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans sa force !
Est ce que quelqu'un ici peut me dire de quelle couleur est le soleil lorsqu'on le regarde en plein midi ?
Si on regarde vers le soleil au zénith, on sera simplement ébloui et, comme Jean, on ne verra que du blanc intense !
Toute cette description n'a qu'un but, montrer la magnificence et la puissance de Jésus, pas de le décrire comme un norvégien albinos !
Maintenant, replongeons-nous dans le contexte historique de l'époque de l'Apocalypse, le monde gréco-romain est un monde qui aime l'image, il y a des mosaïques, des peintures, des fresques, on décore les murs des maisons, intérieurs, extérieurs, il y a des statues, des frises etc. et au milieu de ce déchainement de représentations picturales.... les premiers chrétiens qui eux, ne dessinent rien si ce n'est quelques symboles de reconnaissance comme le célèbre ichtus
et quelques images de Jésus, des apôtres.
Les chrétiens des premiers siècles n'éprouvent aucun besoin de dessiner l'Apocalypse peut être parce qu'ils ont compris qu'il s'agissait avant tout de symboles pour que le lecteur se fasse sa propre idée de la force des mots !
Eh oui parce qu'une image que l'on se créait soi même en lisant est plus puissante que n'importe quelle représentation picturale qui, elle, est limitée par les faibles moyens de l'illustrateur.
On peut imaginer quelqu'un dont le visage resplendit comme le soleil alors qu'aucune image ne pourra rendre le même éclat.
Les Etudiants de la Bible comme les Témoins de Jéhovah pendant une grande partie de leur histoire ont reconnu cette valeur supérieure du texte sur l'image avant de succomber eux aussi au culte de l'image et de vouloir à toute force faire des illustrations de toute la Bible et, désormais, même mettre l'image en avant par rapport au texte.
Petite anecdote, le jour où j'ai vu une représentation du temple de Jérusalem, j'ai été infiniment déçu parce que l'image que je m'en étais fait à la lecture des textes était autrement plus belle.
Si les rédacteurs du NT n'ont pas utilisé l'image alors qu'elle était monnaie courante à leur époque, il y a peut être une raison......