pi a écrit :Je t'invite à les relire, et tu n'y trouveras nul part la question suivante:
"est-il logique et raisonnable de supprimer la hierarchie entre createur et creature?"...
J'ai essentiellement répondu sur la base de la hiérarchie en général et non pas spécifiquement sur celle entre "créateur et créature".
Sur cette dernière question, j'ai surtout dit, en substance, qu'il fallait d'abord démontrer l'existence de ce "créateur", ou bien qu'il ne s'agissait que d'un concept théorique et que l'on ne se prosterne pas devant un concept théorique.
désolé PI de te contredire mais voila ce que t'as dit ultérieurement.
Dans le fonctionnement psychologique que je relevais comme étant à l'origine des grands monothéismes, le fait que nous « ayons eu le choix » est capital : c’est nécessaire à ce qu’il y ait « désobéissance »… rapport parent/enfant…
Le « malgré nos désirs » renforce l’hétéronomie : ce qui est en nous serait mauvais, nous devons obéir à notre « père ».
La seule alternative présentée à la soumission est l’orgeuil, « se croire supérieur ».
On n'envisage que la hiérarchie.
Or,
ce que je proposais était de ne se croire ni supérieur, ni inférieur, de ne pas considérer de hiérarchie de valeur : abolir la notion même de supérieur et d’inférieur. Cela nécessite bien sûr une petite révolution intérieure, d’où la difficulté, j’imagine. Mais le progrès de la sagesse a toujours été à ce prix.
quant 'a abolire la hiérarchie entre les hommes je serai parfaitement d'accord avec toi ,l'islam est exactement basé sur cette notion.je ne sais pas si ça t'interesse mai voici quelques lignes décrivant des scènes de la vie modeste du messager paix et salut sur lui.
Son humilité
Il lui fut donné (par son Seigneur) de choisir entre être un Prophète roi ou un Prophète simple adorateur. Et il nous informe que Allâh le Très Haut, le récompensa de son choix d'être simple serviteur, en faisant de lui le plus illustre des fils d'Adam, le premier à sortir de terre (ressusciter) et le premier à intercéder. Son choix fut la marque éclatante de son humilité.
Abou Oumêm dit : "L'Envoyé d'Allâh vint vers nous, appuyé sur un bâton. Alors, nous nous levâmes. Il dit alors : "Ne vous levez pas comme se lèvent les peuples étrangers pour vénérer certains d'entre eux … " Et il ajouta : "Je ne suis qu'un serviteur. Je mange comme mange l'esclave et m'assois comme s'assoit l'esclave".
Ce qui est connu de lui et rapporté par plusieurs de ses compagnons : qu'il montait sur l'âne, prenait en croupe derrière lui sur sa monture, visitait les pauvres, s'asseyait avec les démunis, répondait à l'invitation de l'esclave, s'asseyait parmi ses compagnons, mêlé à eux, prenait une place là où il en trouvait une. On l'invitait à manger du pain d'orge et du beurre rance et il venait.
Il dit aussi : "N'en rajoutez pas à mon sujet comme ont fait les Chrétiens avec le fils de Marie. Je ne suis qu'un adorateur, alors dîtes "l'adorateur d'Allâh et son Prophète"".
Ce qu'ont rapporté quelques unes de ses épouses : qu'il était dans sa maison au service de sa famille, nettoyait son vêtement, trayait la brebis, raccommodait son habit et ses sandales, se chargeait de son propre service, entretenait la maison, attachait le chameau, lui donnait sa nourriture, mangeait avec le serviteur, pétrissait avec elle la pâte, portait sa marchandise (courses) du marché...
Sa sociabilité
Anas ben Mâlik dit : "J'ai servi l'Envoyé d'Allâh (paix et salut sur lui ) pendant dix ans et il ne m'a pas dit une seule fois "ouf", ni d'une chose que je fis, pourquoi l'as-tu faite, ni d'une chose que je ne fis pas, pourquoi l'as-tu délaissée ?"
'Aicha salut (sur elle) dit : "Personne n'avait un meilleur caractère que l'Envoyé d'Allâh (paix et salut sur lui). Personne ne l'appelait, parmi ses compagnons ou les gens de sa maison, sans qu'il ne réponde "Me voici vers toi"".
Un de ceux qui le connaissait l'a décrit ainsi : "Il plaisantait avec ses compagnons, se mêlait à eux, s'entretenait avec eux, jouait avec les enfants, les mettait sur son genou. Il répondait à l'appel de libre, de l'esclave, du pauvre, visitait les malades aux endroits éloignés de Médine et acceptait les excuses".
Dans la guerre
Le prophète sur Lui et sa sainte
famille la paix, rappelait lors de la bataille de Mou'ta contre Bysance :
"Ne tuez pas d'enfants ni de femmes ni de veillards ni les moines dans leurs
monastères ni même les agriculteurs sur les champs, ne coupez pas les
arbres, ne brûlez pas par le feu et ne détruisez pas les constructions".
Lors de l'entrée de la Mosquée sacrée, au matin de la Victoire, il trouva les grands personnages de Qoreych, têtes basses, attendant la sentence de l'Envoyé d'Allâh (pais et salut sur lui), victorieux sur eux. Il dit alors :
"Peuple de Qoreych ! Qu'attendez-vous que je fasse avec vous ?"
"Un frère généreux, fils d'un frère généreux", répondirent-ils !
"Allez, vous êtes libres", dit-il alors ! Ainsi, il leur pardonna, après tous les torts qu'ils lui firent subir ainsi qu'à ses compagnons. Il n'a ni réprimandé, ni battu, ni tué.
Son ascetisme
Se détacher de la convoitise de ce monde. Cela prémunit donc contre cette convoitise et amène l'homme à se contenter du juste nécessaire.
L'Apôtre d'Allâh (paix et salut sur lui) était le plus détaché, quant aux biens de ce monde, parmi les hommes. C'était l'un de ses nobles caractères.
Il a été rapporté d'après 'Âicha (salut sur elle) que l'oreiller sur lequel le Prophète (paix et salut sur lui) s'appuyait pour dormir était en cuir bourré d'écorces. (Abou Dâwûd et Ahmad et cité dans : sahîh al-djâmi' n° 4714)
D'après Ibn Abbas , 'Umar Ibn Al-Khattâb était entré chez le Prophète (pais et salut sur lui) et le trouvait assis sur une natte qui avait laissé des traces sur son noble flanc et lui avait dit :
- "Ô Prophète d'Allâh, ne peux-tu pas te trouver une natte plus souple que ça ?"
- "Qu'est ce que j'ai à faire de la vie d'ici-bas ? Par rapport à elle, je ne suis que comme une personne qui voyage à dos d'une monture au cours d'un jour d'été et qui se réfugie un moment sous l'ombre d'un arbre, s'y repose (brièvement) puis le quitte.". (Ahmad et Al-Hâkim, cité dans : sahîh al-djâmi' n° 5545).