Hamza a écrit :Je trouve très étrange le fait que les dernières découvertes scientifiques dans les différentes branches des Sciences, ne soient pas dévoilées au grand public, quand celles-ci dérangent le dogme (neo)darwiniste.
Ah, l'argument de la théorie du complot, belle entrée en matière.
Et non, seuls ceux qui ne comprennent rien à la TSE peuvent y voir un dogme. Ce serait comme parler du dogme de la relativité générale, le dogme de la gravitation quantique, le dogme de la cognition inférentielle, etc.
Hamza a écrit :Le matérialisme était censée balayer les superstitions et autres "délires" spiritualistes qui étaient pour ainsi dire les contes de l'enfance de l'humanité, car aujourd'hui, devenus adultes, nous savions que nous étions "seuls dans l'immensité impitoyable de l'univers, duquel nous avons émergé purement par hasard" (Jacques Monod).
Non, cela n'a jamais été son but. Lorsque Tyson, Cuvier, Lamarck, Darwin et tous les autres ont mené leurs recherches, ils l'ont simplement fait en exerçant leur esprit critique et en ne se basant logiquement que sur des faits vérifiables. Lamarck et Darwin témoignent avoir été effrayés par ce qu'ils ont découverts. L'image satanique que certains créationnistes leur font est on ne peut plus à l'opposé de ceux qu'ils furent.
Ils voulaient comprendre les mécanismes biologiques, et n'avaient pas grand-chose à faire des superstitions. (Rappelons-nous également la réponse de Laplace à Napoléon.)
Hamza a écrit :Or il s'avère que dans presque tous les domaines de la science actuelle, l'existence d'un niveau de réalité supérieur pouvant expliquer le réel (un "ordre impliqué") n'est plus absurde.
C'est amusant, parce qu'en université on nous dit exactement le contraire : plus personne ne tient la transcendance et l'immanence comme possibles. Au contraire les développements modernes de l'épistémologie ont balayé toutes les aberrations (au sens scientifique du terme) des paradigmes précédents.
Hamza a écrit :Le Chaos s'est fait Cosmos, et Kurt Gödel lui-même, inventeur du théorème qui porte son nom, disait:
"Les mathématiques s'appliquent au monde réel, et se sont avérées fécondes. Cela suggère que les domaines mathématiques et empiriques sont en harmonie et que le monde réel est lui aussi empreint de beauté. [Le monde repose sur un modèle divin] sinon les mathématiques ne seraient qu'un ornement et le monde réel ressemblerait à un corps horrible dans de beaux habits."
Attention à l'
argumentum ad verecundiam. Il y a Gödel le mathématicien, dont les travaux sont effectivement très importants, dont la notion d'incomplétude qui a révolutionné le 20e siècle, et il y a le Gödel mystique, qui n'a jamais rien produit de convaincant dans ce domaine. Sa fameuse preuve "logique" de l'existence de dieu est facile à démonter, de bien des manières. Pire : les éléments développés dans sa mathématique ont paradoxalement permis de chasser dieu des derniers recoins où il s'était jusqu'à présent réfugié, dont le plus important est l'infini. En effet, grâce à Gödel, Kolmogorov, Aleksandroff et d'autres, les physiciens ne considèrent plus l'existence d'un quelconque infini au sein du réel.
Hamza a écrit :Les travaux de nombreux scientifiques font progressivement converger des acquis scientifiques indiscutables (en physique quantique) ou des hypothèses partagées par d'éminents spécialistes de biologie, de l'histoire de la vie et des neurosciences vers l'affirmation de l'existence d'une ultra-réalité, Au-delà de notre monde spatio-temporel, qui pourrait bien être le monde spirituel.
Nous ne devons pas fréquenter les mêmes scientifiques. As-tu des publications à donner à ce sujet ? Merci de citer les auteurs, leur laboratoire/université, le titre de la publication, l'organe de publication (revue scientifique à comité de lecture) avec ses références (date, cote). Je consulte des publications scientifiques tous les jours et n'ai jamais entendu parler d'une quelconque preuve d'ultra-réalité.
Pourrais-tu d'ailleurs préciser, en termes scientifiques, ce que tu définis par "ultra-réalité", au fait ?
Hamza a écrit :La vision matérialiste étriquée que ceux-ci nous donnent aujourd'hui de l'homme et du monde est tout aussi fausse que pouvait l'être au Moyen Age celle d'un univers dont la Terre occupait le centre.
Nous sommes dans un tournant de l'histoire comparable à la publication du "Dialogue" de Galilée où il avait été attaqué par l'inquisition parce qu'il avait changé le modèle connu de la Terre comme centre de l'Univers pour un modèle nouveau, inadmissible pour les experts de l'époque, où c'était la Terre qui tournait autour du soleil.
Rhétorique inutile. D'autant plus que tu es plutôt ici dans le rôle de l'inquisiteur plutôt que dans celui de Galilée.
Hamza a écrit :Il est certain que la physique quantique dérange. Les réactionnaires tenteront encore de s'accrocher aux ruines du modèle Newtonien pendant quelques années, le grand public lui, mettra deux fois plus de temps et finalement tout rentrera dans l'ordre jusqu'à la nouvelle révolution.
Ton discours date un peu. En 1905, peut-être, mais un siècle plus tard ce serait soutenir la physique newtonienne contre la physique quantique pour décrire l'infiniment petit qui choquerait. En revanche, je te rappelle qu'à d'autres échelles et dans d'autres référentiels c'est toujours la physique newtonienne qui est employée, car elle constitue une approximation tout à fait acceptable.
Hamza a écrit :Un livre intéressant à ce niveau, est celui de Jean Staune, qui a le mérite de la concision et de faire une excellente synthèse des nouvelles préoccupations métaphysiques qui malgré eux hantent tout ceux qui se sont frottés aux particules élémentaires depuis bientôt soixante-dix ans.
Jean Staune ? Ce n'est pas un scientifique. Sa formation est le management. On ne lui doit que des théories fumeuses (un Lamarckisme mal compris, une sorte de finalisme new-age) et il n'a jamais pu proposer la moindre expérience reproductible et vérifiable pour étayer ses dires.
Hamza a écrit :Une question essentielle se pose à l'humanité: sommes-nous le résultat accidentel d'un processus aveugle? Une immense révolution conceptuelle a eu lieu au XXe siècle, comparable à celle induite par Copernic et Galilée, mais le grand public n'en a pas encore pris connaissance.
Oui, nous sommes le résultat d'un processus aveugle. Et c'est cela la révolution conceptuelle que certains croyants ont encore du mal à avaler.
Hamza a écrit :La physique nous montre que les fondements des objets matériels ne sont pas des objets matériels et ne sont même pas situés dans le temps et l'espace.
Pas du tout. La physique a au contraire démontré la non-localité (violation des inégalités de Bell dans la célèbre expérience d'Aspect), donc ta théorie paratopique est invalide dès ses principes.
Hamza a écrit :L'astrophysique met en lumière le fait que notre univers est réglé de façon très précise, sinon la complexité et la vie n'auraient pu se développer.
Non, l'astrophysique montre que ce sont les lois de la thermodynamique qui sont à l'œuvre, c'est à dire totalement à l'opposé de ta théorie.
Hamza a écrit :Certaines expériences de neurologie incitent à penser que notre conscience n'est pas une simple production de l'activité de nos neurones et que nous possédons un libre arbitre limité mais réel.
Les neurosciences ont prouvé que l'activité intellectuelle n'était effectivement pas réductible aux seuls neurones : les cellules gliales, les autres nerfs, les organes et même certains éléments de l'environnement peuvent participer aux mécanismes de computation cérébrale. Mais elles n'ont certainement jamais prouvé la moindre existence de "libre-arbitre" : en sciences, ça ne signifie rien, car c'est un terme qui ressortit du domaine de la croyance.
Hamza a écrit :La biologie révèle que nos nombreuses contraintes s'exercent sur l'évolution de la vie, qui contribuent à la canaliser et à réduire le rôle du hasard. Matière "dématérialisée", évolution "dirigée", univers "réglé", homme "non neuronal", tout cela amène à se poser la question du spirituel... mais d'une façon complètement nouvelle.
C'est la fameuse glose de Jean Staune, qui n'a manifestement rien compris à la notion de téléonomie et qui n'a pas compris que la finalité n'était qu'un concept permettant de représenter la vergence d'un système, et certainement pas une entité qui le transcendait.