Re: Esclave fidèle et l'absence de son maître, ou est Jésus?
Posté : 06 nov.13, 01:18
Bien sûr, puisque Jésus prend, comme protagoniste principal de son récit, un esclave ou intendant chargé de prendre soin de la maisonnée de son maître en son absence. C’est ce que faisaient les intendants, dans l’Antiquité, s’assurer que les domestiques étaient nourris en temps voulu.philippe83 a écrit :Mais avant de "partir" son maître lui confie une responsabilité: celle de nourrir ses domestiques EN TEMPS VOULU n'est-ce pas?(V45)
Et c'est sur cette condition que le maître le bénit ou le punit n'est-ce pas?
Mais Jésus aurait tout aussi bien pu choisir l’exemple d’un palefrenier chargé de nourrir les chevaux en temps voulu ; ou d’un médecin, chargé de soigner les malades en temps voulu ; ou d’un fermier, chargé de planter les récoltes en temps voulu ; ou de dix vierges chargées de maintenir leur réserve d’huile pour pouvoir suivre le cortège en temps voulu…
Que comprenez-vous donc par l'expression "en temps voulu", dans le cadre de la parabole de Matthieu 24:45-51?
Non, c’est bien pour cela que je ne confierais mes finances ou la comptabilité de mon entreprise qu’à une personne en qui j’ai toute confiance, en espérant qu’il ne profitera pas de mon absence pour me voler.philippe83 a écrit :Dis-nous Zouzou... si tu confies à un de tes amis une responsabilité importante(par exemple les finances ou la comptabilité de ton entreprise ,si tu es patron) et que tu t'absentes... tu t'en fiches comment celui-ci gère tes avoirs? +
Comment pourrais-je m’informer, alors que je suis au loin ? Comment surtout un maître en voyage, dans l’Antiquité, faisait-il ?philippe83 a écrit :Non de près ou de loin tu va t'informer.Pareillement puisque Jésus selon Mat 28:20 précise qu'il serait avec ses disciples JUSQU'A LA FIN et vu la responsabilité QU'IL CONFIT A SAVOIR DE NOURRIR LES DOMESTIQUES,pourquoi alors il ne tournerait pas son attention vers cet esclave à un moment donné? Sinon pourquoi s'intéresser à lui pour faire les comptes au moment de son"retour"!+
Dans la parabole de Matthieu 24:45-51, le maître ne dit nulle part qu’il sera avec son esclave tous les jours jusqu’à la fin. Au contraire, la parabole suppose que l’esclave est laissé à lui-même, autonome… jusqu’au retour de son maître qui fait alors les comptes, et le récompense en conséquence.
Mais peut-être avez-vous tant de mal à comprendre la parabole de Matthieu 24:45-51 parce que, d’entrée de jeu, vous estimez que le maître est forcément Jésus. Pourquoi ? Quelques versets plus haut, Jésus parle d’un maître dont la maison est cambriolée pendant son sommeil ; pensez-vous, là encore, qu’il parle de lui ? Comment cet « événement » se serait-il accompli ?
Même raisonnement que plus haut : le maître de la parabole de Matthieu 24:45-51 ne donne aucune directive à son « esclave fidèle et avisé » concernant une quelconque évangélisation.philippe83 a écrit :Je te rappel qu'une fois au ciel Jésus a continuer à veiller sur ces disciples concernant par exemple l'évangélisation et à donner des directives à ce sujet selon Actes 16:7,23:11.
Le maître de la parabole de Matthieu 24:45-51 est seulement présenté comme : 1) établissant son esclave de confiance pour prendre soin de sa maisonnée pendant son absence ; 2) ABSENT tout le temps que son esclave de confiance se retrouve provisoirement et de façon autonome, en charge de sa maisonnée ; 3) de retour à l’improviste pour surprendre son esclave sur le fait accompli.
C’est là ce que dit le texte biblique ; s’il ne correspond pas au comportement du Christ, ou aux événements historiques, c’est peut-être, tout bêtement, parce que ce maître de la parabole de Matthieu 24:45-51 n'est pas une préfiguration de Jésus.
Je n’ai jamais dit le contraire. Cela dit, la probabilité qu’il devienne « mauvais » existe ; ce qui ne serait pas le cas si son maître était présent dans la maisonnée ou s’il continuait à assurer une étroite surveillance sur le comportement de son esclave. Sans compter qu’il serait un peu fort que le maître punisse sévèrement un esclave devenu « mauvais » sous sa supervision.philippe83 a écrit :Enfin dois-je te rappeler selon le v 48 que cet esclave est "mauvais" qui "si" il dit que son maître tarde et que "si" il commence à battre ses coesclaves et mange et boive avec des buveurs invétérés "
philippe83 a écrit :Sous-entendu si il ne fait pas cela son maître ne le punira pas et l'établira sur tout ses biens(47) et contrairement à ce que tu dis il ne sera pas surpris puisqu'il aura fait ce que son maître attendait de lui: nourrir les domestiques au BON MOMENT! Il sera heureux d'avoir fait cela (v46).
Bien sûr, la parabole nous présente une alternative : soit l’esclave se comporte fidèlement (et, au retour de son maître, il est récompensé »), soit il se lasse, abuse de sa provisoire autorité (et, au retour de son maître, il est puni).
L’existence même de cette alternative dans le texte nous indique trois choses :
1) le maître est ABSENT pendant un long moment au cours duquel l’esclave est complètement libre de son choix (sans absence du maître, pas d'alternative possible) ;
2) le retour du maître se fait à l’improviste : l’esclave ne sait pas quand son maître rentre, et, resté fidèle ou trouvé« mauvais », il est surpris, agréablement ou désagréablement, par son retour ;
3) il est fort peu probable que cette histoire doive se réaliser littéralement, dans une quelconque réalité historique puisque, dans notre monde (excepté peut-être au niveau quantique), les différents termes d'une alternative ne se produisent pas tous en même temps : pas plus que nous ne ne pouvons observer un chat dans une boîte à la fois mort et vivant, nous ne voyons non plus un esclave à la fois « fidèle et avisé » et « mauvais ». Autrement dit, on voit mal comment un texte qui dit "soit il se passera ceci, soit il se passera cela", pourrait passer pour une annonce prophétique.
Certes, mais vous n’avez toujours pas réussi à comprendre ce que signifie vraiment le texte de Matthieu 24:45-51, obnubilé que vous êtes par vos idées préconçues d’accomplissement historique sur le groupe de vos dirigeants, avec Jésus dans le rôle du maître d’un « esclave fidèle et avisé » qu’il aurait établi en 1919 mais continué à surveiller étroitement contrairement à ce que montre le texte biblique.philippe83 a écrit :Mais bon de tous cela on n'en a déjà discuter en long en large et en travers ailleurs n'est-ce pas?
a+
Relisez Matthieu 24:45-51, restez fermement attaché à ce qu'il dit sans chercher à y plaquer une explication a priori, et vous verrez que Jésus y prend l'exemple d'un esclave de confiance, que son maître, avant de partir, établit sur sa maisonnée pour en prendre soin ; qu'ensuite le maître part pour longtemps, sans indiquer la durée de son absence, sans avoir non plus installé un système de surveillance et de communication à distance, sans prévenir enfin de son retour, ce qui laisse l'esclave totalement en charge, autonome, libre de choisir de s'acquitter de sa responsabilité ou d'en abuser. Sauf que, finalement, le maître revient, à une heure que l'esclave ne connaît pas, et il juge son esclave sur ce qu'il le trouve en train de faire. Tout cela venant illustrer l'exhortation plusieurs fois répétée dans les chapitres 24 et 25 de Matthieu : "Veillez donc" (de façon active, pas en cessant de dormir ou en établissant des tours de garde).