Kerridween a écrit :Supposons l'hypothèse peu probable selon laquelle Dieu n'interviendra jamais alors ces anges-là sont immortels.
Ce qui pourrait être vrai si ce n'était pas non-biblique. On a la preuve biblique que les êtres spirituels sont corruptibles => Satan et les démons.MonstreLePuissant a écrit :Les êtres spirituels sont par définitions immortels puisqu'ils ne sont pas sujet à la corruption propre au monde physique.
Ils n'ont pas été sujet à la corruption propre au monde physique, certes, mais il n'empêche qu'ils ont été sujet à la corruption quand même et que cette corruption leur vaut d'être détruit dans l'avenir que là aussi, la Bible décrit, au même titre qu'une catégorie d'humains sur terre.
Et Dieu, à travers cette même Bible, de faire la promesse que jamais plus, ni dans les cieux, ni sur la terre, la corruption ne sera permise... par Dieu.
Pour reprendre ta phrase blasphématoire "quand on est meilleur que Dieu" - qui te vaut toujours un séjour dans ma Blacklist même si je t'en sors provisoirement en cet instant -, alors tu dois très certainement voir les mêmes choses que Dieu, de la même façon que Lui les voit. A ses yeux, personne n'est immortel, il peut détruire tout le monde.
Même les êtres spirituels.
Seulement s'Il ne le fait pas, ou s'Il dit qu'Il ne le fera pas, ce n'est pas parce qu'Il en deviendrait tout d'un coup incapable mais simplement parce qu'Il ne le veut pas. Il ne serait pas juste pour Lui de détruire une forme de vie qui aura fait la claire démonstration qu'elle ne méritait pas de mourir et donc de se voir retirer le don d'immortalité qu'Il lui aura donné ; la seule raison justifiant de cette destruction - raison corroborée par la Bible elle-même depuis Adam jusqu'à nous - étant qu'à un moment donné du parcours, cette forme de vie décide de s'écarter de la route, faisant là la claire démonstration qu'elle mérite de mourir et de se voir en conséquence déposséder du don de l'immortalité dont elle bénéficiait jusque là (surtout si en plus, au nom de sa liberté de choisir, elle réclame son droit à mourir.)
Tu pars du principe que l'immortalité ne peut que concerner les anges, arguant de la corruption pour appuyer ta thèse. Je viens de te démontrer qu'elle ne tient pas, la corruption est possible, peu importe la sphère d'existence dans laquelle évolue celui qui en fait l'objet. Je te démontre également qu'aux yeux de Dieu, il n'y a aucune différence entre immortalité et vie éternelle, la finalité reste la même:
Aussi longtemps que la créature demeure sur les voies fixées par Dieu, elle ne meurt pas et rien ne la destine à ce sort, que ça soit sur terre comme au ciel.
Il y a la conviction populaire disant que Dieu a créé Satan et les démons ainsi. Ils ne sont pas corrompu mais ils l'étaient déjà. Chose qui, bien évidemment, pourrait être vrai si ce n'était pas non biblique => Le Déluge.
L'absence de corruption est effectivement un synonyme d'immortalité mais elle ne se limite pas aux anges. D'un point de vue humain, ce qui différencie un être spirituel d'un être charnel, ce n'est pas sa capacité à être corruptible ou non mais le domaine touchée par la corruption. Chez un être spirituel, la corruption ne touche que son esprit, sa spiritualité, son mental (on pourra alors parler de mort spirituelle) là où chez l'Homme, elle touche EN PLUS, son propre corps (on pourra alors parler de mort physique en plus de la mort spirituelle) et dans les deux cas, cette corruption, même exempt de celle de la chair, conduit aussi à la mort.
D'un point de vue humain toujours, cette différence est infime, l'un a un corps mais pas l'autre, et ce n'est clairement pas la preuve que l'un est immortel et pas l'autre. On ne peut pas tuer des anges mais ça ne veut pas dire qu'ils sont indestructibles et qu'en dehors de nous, personne ne peut les anéantir. La Bible dit justement le contraire, aux yeux de Dieu, tout est destructible. Même à ses yeux, un être spirituel détruit et un être spirituel physiquement mort.
Ce qui rend un être indestructible, ce n'est pas sa constitution mais ce que Dieu en décide d'une part et la fidélité de la créature concernée d'autre part, à savoir ses prédispositions de cœur et d'esprit en union avec celles de son Créateur.
La désobéissance - et par extension, la corruption qui lui est rattaché - ne se cantonne pas uniquement à l'Homme. Cette "logique" disant que si Dieu avait voulu créé l'Homme immortel il en aurait fait un ange est... illogique et non biblique ; la Bible démontrant par A+B que même en étant des anges, certains se sont corrompu et se sont destinés à perdre leur statu d'êtres immortels pour être définitivement détruit.MonstreLePuissant a écrit :Si l'homme avait effectivement toutes les caractéristiques majeures de Dieu, il ne se serait pas laissé duper par le Serpent ! C'est quand même évident ! Il aurait fait comme Jésus répondant à Satan. Ce ne fut pas le cas car il était loin d'avoir les caractéristiques de Dieu, dont l'une majeure est : la connaissance du bien et du mal. Si il avait eu la sagesse, il ne se serait pas fait avoir. Pour avoir la justice, il faut avoir la connaissance du bien et du mal, ce qu'il n'avait pas. Et donc, il n'y a aucune raison de penser que l'homme était différent du reste de la création, à savoir mortel. Si Dieu avait voulu créer l'homme immortel, il en aurait fait un être spirituel comme les anges. C'est logique ! Là, il l'a fait volontairement de chair, donc, sujet à la corruption qui caractérise le monde physique. Il l'a pris du sol, et l'a fait inférieur aux anges. Il a fait ce fils là inférieur à tous les autres, en lui imposant une condition pour rester en vie, condition qu'il n'a pas donné aux anges.
Partant de là, s'imaginer qu'être au ciel en tant qu'être spirituel est la seule garantie d'immortalité relève plus du fantasme que de la logique même. On peut tout aussi bien être immortel sur Terre aussi longtemps que la corruption liée au péché n'existe pas. C'est un raisonnement biblique qui plus est, la vie éternelle, c'est précisément une vie sans corruption. La corruption, avant le péché, n'existait pas pour l'Homme. Nier ça, c'est nier Romains 5:12 qui place bel et bien un point de départ à la mort de l'Homme, associant ipso facto la corruption à la mort de l'Homme dès l'instant où ce dernier l'y a invité.
On lui a pas mit le couteau sous la gorge à l'Homme en lui disant qu'il devait désobéir. Il a fait ce choix, un choix conduisant à la mort. Selon ton principe, Dieu, par contre, aurait mit un couteau sous la gorge en obligeant l'Homme à manger du fruit d'un arbre SEULEMENT s'il ne voulait pas mourir tout en lui interdisant d'en manger d'un autre dans le seul et unique but de lui faire connaître la mort. Obéir ou non, peu importe, l'Homme meurt quoi qu'il fasse et quoi qu'il arrive et puis c'est tout, c'est d'un fatalisme dégoulinant et d'une perversité tout simplement hallucinante, ne laissant même pas la place à une espérance quelconque.
Ridicule et non biblique. Dieu est Amour, ce type de raisonnement que tu tiens tendrait surtout à montrer qu'en réalité, Il ment, il n'est pas l'Amour qu'Il prétend être ; Satan l'étant probablement plus que Lui.
Comme je l'ai déjà dit, le destin de l'Homme n'était pas de s'agglutiner dans un jardin autour d'un arbre pour ne pas mourir un jour d'autant qu'il n'y a jamais eu aucun commandement dans la Bible faisant état de l'obligation pour l'Homme de manger du fruit de cet arbre pour demeurer en vie pour toujours.MonstreLePuissant a écrit :Si l'homme avait obéit, Dieu ne l'aurait pas chassé du jardin, et donc, il aurait pu vivre éternellement grâce à l'arbre de vie. C'est simple comme bonjour.
Il n'y avait que deux commandements en Eden:
- 1. Remplissez la Terre (excluant l'obligation de rester dans le Jardin) ;
2. Ne mangez pas du fruit de l'arbre de la Connaissance du Bien et du Mal.
Cependant, on notera l'absence totale et curieuse d'un commandement tout de même très important. Celui relatif à cet arbre de vie dont tu nous affirmes qu'il était obligatoire pour l'Homme d'en manger pour vivre éternellement.
Il devait en manger tous les combien de temps par exemple ? On en sait rien, Dieu ne l'a jamais dit.
Supposons tout de même que tu aies raison et que Dieu, pourquoi pas, n'a pas jugé utile de faire consigner ce détail, alors ton histoire de connaissance du bien et du mal tombe à l'eau. Si l'on accepte tes hypothèses comme prémisses, alors invariablement Adam et Ève savaient que de ne pas manger du fruit de l'arbre de vie conduisait à la mort et que c'était mal d'agir de la sorte. Rien que là, on a la claire démonstration que cette connaissance dont tu affirmes, avec force et conviction, que l'Homme en été dépourvu car Dieu voulant l'en privé, était pourtant belle et bien présente dans au moins une de tes hypothèses.
S'accrocher désespérément à cette conviction que l'arbre de vie était un arbre tout aussi réel qu'un cerisier revient précisément à penser comme un homme d'il y a 2-3000 ans.
Je remet ici ma note:
Et je conclurais également comme suit:* Note: Il peut être pertinent de noter l'inutilité de créer toute sortes de variétés différentes d'arbres fruitiers si UN SEUL donnait la vie éternelle. Outre le fait que Seul Dieu la donne à qui Il veut, la logique voudrait que dans ce cas-là, tous les arbres aient la même spécificité plutôt qu'un seul, perdu au milieu d'un jardin lui-même perdu au milieu de la planète. Par ailleurs, il n'existe aucun commandement relatif à cet arbre, rien qui permette de dire qu'ils étaient obligé d'en manger le fruit s'ils ne voulaient pas mourir. Ainsi, ce que l'on nous présente ici comme une vérité absolue irréfutable ne s'avère en définitive qu'une énième spéculation au milieu des autres ; cet arbre pouvant tout aussi bien symboliser une action spécifique que l'homme d'il y a 3000 ans, lorsqu'il écrivit ces mots, n'auraient pas pu comprendre si Dieu lui avait décrit exactement en quoi cette action consistait. Action qui, aujourd'hui avec nos connaissances modernes, serait parfaitement concevable dans nos esprits.
Il y a des moments où il faut, malgré tout, penser comme un homme d'il y a 2-3000 ans en se mettant à sa place, exactement dans le même contexte. Parler de manipulation du génome - en supposant que ce fusse là l'action de Dieu - à l'écrivain de la Genèse n'aurait bien évidemment eu aucune signification pour ce dernier alors qu'aujourd'hui, cela a plus de sens que de manger du fruit d'un arbre.
Enfin, la Bible du début à la fin, met en évidence que ce n'est pas d'un arbre dont notre vie dépend mais UNIQUEMENT de Dieu, mettant l'accent sur la reconnaissance à éprouver à son égard au grand dam de ceux qui ne l'entende pas de cette oreille parce qu’obnubilé par leur quête d'indépendance à travers une autonomie complète qu'il revendique et affirme possible. Si l'on veut bénéficier de la vie éternelle, on doit satisfaire à des conditions et en particulier une. Ce n'est qu'à l'unique condition de plaire à Dieu que ce dernier accorde le don qu'est l'immortalité ou vie éternelle, non parce qu'il nous plait à nous de l'avoir et qu'on a jugé qu'on le méritait, peu importe ce qu'en pense Dieu.
Je note dans tes raisonnements que tu fais référence à des versets parlant du futur pour les transposer sur ce que devait être le passé, particulièrement concernant les êtres spirituels (1 Corinthiens 15:56 entre autre). Ce futur, la Bible l'appelle aussi "nouveau cieux et nouvelle terre". On ne compare pas du neuf avec de l'ancien pour établir que c'est la même chose sinon dans ce cas précis, il n'y a absolument rien de neuf.