Posté : 26 juil.05, 05:20
France:
mardi 26 juillet 2005, 17h54
Le gouvernement renforce l'arsenal anti-terroriste
PARIS (AFP) - Après la vague d'attentats en Grande-Bretagne et en Egypte, le gouvernement a décidé mardi de renforcer très rapidement l'arsenal anti-terroriste, notamment dans les domaines de la vidéo-surveillance et de la conservation des données téléphoniques.
Alors que les plus hauts responsables français ont averti que la France n'était pas à l'abri d'attaques terroristes en dépit de son opposition à la guerre en Irak, le président Jacques Chirac a réuni mardi matin pendant plus d'une heure et demie le Conseil de sécurité intérieure (CSI) qui comprend le Premier ministre Dominique de Villepin et ses principaux ministres.
Le CSI a décidé de maintenir l'état d'alerte du plan Vigipirate au niveau "rouge", ce qui implique des mesures de sécurité renforcées et un déploiement plus important de l'armée et de la police dans les lieux publics et les transports.
La France avait relevé au niveau rouge le plan Vigipirate - sur une échelle de quatre (jaune, orange, rouge et écarlate) - après les attentats du 7 juillet dans les transports publics londoniens qui ont fait 56 morts, dont les quatre kamikazes, et 700 blessés. Le contrôle aux frontières a par ailleurs été rétabli le 9 juillet, la France ayant fait jouer la clause de sauvegarde des accords de Schengen.
Les réunions du CSI ne sont jamais rendues publiques et leurs conclusions restent confidentielles, à l'instar des Conseils de défense.
Interrogé, l'Elysée a toutefois indiqué que le Conseil avait décidé mardi de renforcer la lutte contre le terrorisme, notamment dans le domaine de la surveillance des individus et des réseaux à risque, de la vidéo-surveillance et de la conservation des données téléphoniques.
M. Chirac a chargé le Premier ministre et les ministres concernés de mettre en oeuvre ces décisions dans les délais les plus brefs.
La présidence n'a pas donné de précisions sur le contenu des mesures adoptées, mais Matignon avait déjà levé un coin du voile à l'occasion de la visite à Londres lundi de M. de Villepin qui a rencontré son homologue Tony Blair.
Londres et Paris, qui a une expérience de longue date des attentats d'origine islamiste, se sont notamment engagés à échanger des listes de djihadistes et ont évoqué la conservation de données téléphoniques.
Le gouvernement souligne la nécessité de suivre de près l'islamisme radical sur le territoire et d'extrader les prédicateurs qui appellent à la violence. Il souhaite aussi que les données relatives aux communications et aux échanges d'emails (expéditeur, destinataire, heure, durée, lieu...) puissent être, à l'exception de leur contenu, conservées "pendant plusieurs années".
De son côté, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui a réuni lundi les responsables de l'antiterrorisme et des services de transports publics, a également évoqué la sécurisation des papiers d'identité, avec la mise en place de visas biométriques et le projet controversé de carte d'identité renfermant des données biométriques (empreintes des deux index, photo numérisée et signature électronique).
Au niveau européen, la Commission de Bruxelles a présenté mardi une proposition législative visant à renforcer le contrôle des virements bancaires afin de lutter contre le financement du terrorisme.
mardi 26 juillet 2005, 17h54
Le gouvernement renforce l'arsenal anti-terroriste
PARIS (AFP) - Après la vague d'attentats en Grande-Bretagne et en Egypte, le gouvernement a décidé mardi de renforcer très rapidement l'arsenal anti-terroriste, notamment dans les domaines de la vidéo-surveillance et de la conservation des données téléphoniques.
Alors que les plus hauts responsables français ont averti que la France n'était pas à l'abri d'attaques terroristes en dépit de son opposition à la guerre en Irak, le président Jacques Chirac a réuni mardi matin pendant plus d'une heure et demie le Conseil de sécurité intérieure (CSI) qui comprend le Premier ministre Dominique de Villepin et ses principaux ministres.
Le CSI a décidé de maintenir l'état d'alerte du plan Vigipirate au niveau "rouge", ce qui implique des mesures de sécurité renforcées et un déploiement plus important de l'armée et de la police dans les lieux publics et les transports.
La France avait relevé au niveau rouge le plan Vigipirate - sur une échelle de quatre (jaune, orange, rouge et écarlate) - après les attentats du 7 juillet dans les transports publics londoniens qui ont fait 56 morts, dont les quatre kamikazes, et 700 blessés. Le contrôle aux frontières a par ailleurs été rétabli le 9 juillet, la France ayant fait jouer la clause de sauvegarde des accords de Schengen.
Les réunions du CSI ne sont jamais rendues publiques et leurs conclusions restent confidentielles, à l'instar des Conseils de défense.
Interrogé, l'Elysée a toutefois indiqué que le Conseil avait décidé mardi de renforcer la lutte contre le terrorisme, notamment dans le domaine de la surveillance des individus et des réseaux à risque, de la vidéo-surveillance et de la conservation des données téléphoniques.
M. Chirac a chargé le Premier ministre et les ministres concernés de mettre en oeuvre ces décisions dans les délais les plus brefs.
La présidence n'a pas donné de précisions sur le contenu des mesures adoptées, mais Matignon avait déjà levé un coin du voile à l'occasion de la visite à Londres lundi de M. de Villepin qui a rencontré son homologue Tony Blair.
Londres et Paris, qui a une expérience de longue date des attentats d'origine islamiste, se sont notamment engagés à échanger des listes de djihadistes et ont évoqué la conservation de données téléphoniques.
Le gouvernement souligne la nécessité de suivre de près l'islamisme radical sur le territoire et d'extrader les prédicateurs qui appellent à la violence. Il souhaite aussi que les données relatives aux communications et aux échanges d'emails (expéditeur, destinataire, heure, durée, lieu...) puissent être, à l'exception de leur contenu, conservées "pendant plusieurs années".
De son côté, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui a réuni lundi les responsables de l'antiterrorisme et des services de transports publics, a également évoqué la sécurisation des papiers d'identité, avec la mise en place de visas biométriques et le projet controversé de carte d'identité renfermant des données biométriques (empreintes des deux index, photo numérisée et signature électronique).
Au niveau européen, la Commission de Bruxelles a présenté mardi une proposition législative visant à renforcer le contrôle des virements bancaires afin de lutter contre le financement du terrorisme.