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L'Apocalypse de Jean, suite 105

Posté : 13 déc.04, 02:04
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 105,

L'église catholique reconnaît officiellement qu'elle est à l'origine de ce changement de jour de repos.

(Le Catéchisme de l'Eglise Catholique -1992)
-page 448 (2180) "Le commandement de l'église détermine et précise la Loi du Seigneur. Le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l'obligation de participer à la Messe" (canon-1247/48)
-pages 450, En bref: (2190) "Le sabbat qui présentait l'achèvement de la première création est remplacé par le dimanche qui rappelle la création nouvelle, inaugurée à la Résurrection du Christ"

(Catholic Press. de Sydney, Australie, du 25 août 1900)
«Le dimanche chrétien est une institution catholique, et ses droits à l'observation ne peuvent être justifiés que par des principes catholiques...Depuis le commencement jusqu'à la fin des Ecritures, il n'y a pas un seul passage qui justifie le transfert du culte public hebdomadaire du dernier jour de la semaine au premier»

(Quelques autres citations de prétention)
-«Le Pape détient une si grande autorité et une si grande puissance qu'il peut modifier, expliquer ou interpréter même les lois divines» (Lucius Ferraris, théologien catholique et consulteur de plusieurs congrégations romaines, Prompta Bibliotheca, Venise, 1763. t. VI, art. "Papa", II,30, p. 18.)
-«Jésus a placé le pape au-dessus des prophètes, parce que ceux-ci annoncent Jésus, tandis que le pape est la voix de Jésus....Au-dessus des anges....Jésus a placé le pape au niveau même de Dieu» (Père Domenico Bertetto. S.D.B. San Giovanni Bosco, Librairie de la doctrine chrétienne, Turin, 2è éd., 1957. p. 90.)

(Hans Kung. Le Christianisme. Seuil - 1999)
-page 524-525 (le programme du pape Grégoire VII) (1073-1086) «Le pape est le maître souverain de l'Église, il n'est pas seulement au-dessus de tous les croyants, de tous les clercs et de tous les évêques, mais aussi au-dessus de toutes les Eglises, locales, régionales et nationales; Il est au-dessus de tous les conciles» «Le pape est le maître suprême du monde: Non seulement tous les princes lui sont subordonnés, mais l'empereur lui-même relève de son autorité (à titre d'homme pécheur)».«Le pape devient indubitablement saint dès qu'il entre en fonction (en raison des mérites de Pierre)»

-page 1127 «(160). Au titre de "représentant du Christ", de "Roi des rois, Souverain des souverains, prêtre pour toujours selon l'ordre de Melchisédech", Innocent III s'estimait autorisé à intervenir partout, et cela souvent avec des justifications bibliques plus qu'hasardeuses. Il voit ainsi dans le trône divin de l'Apocalypse (4:6-11) le Saint-Siège...»
Sans aller plus loin dans l'histoire et les citations, ces quelques références suffisent pour comprendre la signification de ces «paroles arrogantes, injurieuses et des blasphèmes» (Ap 13:5-6)

14) La bête fait la guerre aux saints pendant 42 mois (13:5,7)

Ap 13:5,7 "et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre"

Cette période est identique aux 1260 jours ou à l'expression "1 temps, 2 temps et 1/2 temps", (Ap 11-12 et Daniel). Il n'est pas nécessaire de s'étendre sur les persécutions de l'église Catholique durant le moyen âge, puisque le Pape Jean-Paul 2 l'a reconnu et a demandé pardon pour cela. Cependant, reconnaître le mal qui a été fait n'enlève pas la réalité historique que la Bible dénonce.

Le dimanche 12 mars 2000:
(Dernières nouvelles d'Alsace: lundi 13 mars 2000)
"L'Eglise reconnaît ses fautes. Le pape Jean Paul II a demandé pardon hier à Dieu pour les péchés et les fautes de l'Eglise, lors d'un mea culpa historique, sans précédent dans l'histoire de la religion catholique. Les fautes commises dans le service de la vérité, en évoquant les méthodes non évangéliques auxquelles les chrétiens ont eu recours, notamment lors des croisades ou à l'époque de l'inquisition".
15) Elle détient une autorité universelle.

Ap 13:7,8 "Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau"
(Hans Kung. Le Christianisme. Seuil - 1999)
pages 700-701 «Dans la ligne d'une ancienne tradition romaine qui a toujours eu le sens de la vie pratique, du droit et de l'ordre, Rome n'a jamais cessé d'exercer une authentique autorité pastorale à visée universelle»

(Histoire de la papauté - Yves-Marie Hilaire - éd. Tallandier - 1996)
-page 500 «En effet, héritier d'une histoire de deux mille ans, le pape reste le pasteur universel, le premier responsable de la mission et de l'évangélisation du monde» «La Papauté est l'héritière d'une longue histoire, d'une tradition, c'est-à-dire d'un "principe de continuité et d'identité d'un esprit à travers la succession des générations" (Y-M. Congar). À ce titre, elle est appelée à un nouveau rôle dans le cadre d'une ecclésiologie de communion, de «koinonia», avec les églises soeurs, portée par le mouvement oecuménique. Or, comme l'a remarqué l'un des grands pionniers de l'oecuménisme, le pasteur Roger Schutz: «comment opérer une communion entre les chrétiens à travers la terre sans un pasteur universel placé au coeur du coeur?, c'est-à-dire sur le siège de Pierre, à Rome»
Ce portrait que nous venons d'évoquer, «de la bête qui monte de la mer», avec ces caractéristiques annoncées par Jean nous permettent de reconnaître le pouvoir politico-religieux de Rome:

-ses parallèles avec Daniel 7 et 8: la mer, les dix cornes, l'arrogance...
-Rome, la ville aux 7 collines sur lesquelles ce pouvoir est assis.
-l'autorité qu'elle reçoit des pouvoirs politiques pour agir, persécuter.
-sa suprématie pendant 1260 ans: de 538 à 1798.
-sa blessure mortelle en 1798, avec Pie 6 qui est emprisonné et qui meurt en exile.
-sa blessure qui guérit: 1870, le dogme de l'infaillibilité: 1929, l'accord de Latran et la reconnaissance du Vatican

Il faut ici insister sur la différence à faire entre le système que la prophétie dénonce et rejette, parce qu'il est en désaccord avec la Parole de Dieu, et les croyants sincères qui peuvent adhérer par la foi à ce système. Avant tout, le point discuté dans cette prophétie ne concerne pas individuellement des chrétiens, qui sont des catholiques romains honnêtes et pieux et qui n'ont pas eu l'occasion de comprendre autrement les choses. Ce qui est en cause ici, c'est plutôt un système de croyances et de culte qui dévie des normes bibliques.

Pour comprendre efficacement les prophéties de Daniel et de l'Apoc., on ne peut pas se limiter au temps présent, mais on doit prendre en considération tout le cours de l'histoire depuis l'époque de Jean et jusqu'à nos jours. Trop de dérapages ont été commis par le système qui sont ici dénoncés. Des dérapages avec les inquisitions, persécutions, massacres d'innocents à cause de l'intolérance; Des dérapages doctrinaux où la tradition et les conciles remplacent la Parole de Dieu; Des dérapages de pouvoir où l'on veut dominer le monde et les consciences des gens. Toutes ces raisons poussent la prophétie à dénoncer ce système et invitent le peuple de Dieu à en sortir.


Ap 18:4 «Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux»

La vérité doit être prêchée même quand elle est dure à entendre. Le passage de l'obscurité à la lumière spirituelle et qui peut faire mal, est pourtant indispensable pour notre salut.

L'Apocalypse de Jean, suite 106

Posté : 13 déc.04, 02:08
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 106,

La bête de la terre: Ap 13:11-18.

AP 13:11-18
11 Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon.
12 Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie.
13 Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.
14 Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait.
15 Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués.
16 Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,
17 et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.
18 C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six.


Les 2 bêtes d'Apocalypse 13 sont des contrefaçons pour imiter Jésus et prendre sa place.

Parmi les 40 noms choisis pour désigner Jésus-Christ dans l'Apocalypse, deux seulement sont des noms d'animaux, il s'agit de l'Agneau et du Lion. Dans Ap 13, il y a 2 bêtes: l'une qui sort de la mer à tête de lion (13:2), et l'autre semblable à un agneau (13:11). La première bête est une caricature de l'Agneau de l'Apocalypse et du Fils d'homme, la deuxième bête ou le faux prophète est une parodie de l'Esprit. Ces deux images indiquent qu'il s'agit d'une contrefaçon et d'une usurpation du pouvoir royal et rédempteur du Christ.

Notons encore que la bête à 7 têtes et 10 cornes d'Ap 17:14 combattra l'Agneau en sa qualité de Roi des rois. «Qui est semblable à la bête» (13:4) fait écho à "qui est semblable à Dieu" «Qui est comme toi parmi les dieux, Ô Étemel?» (Ex 15:11) «Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l'iniquité...» (Mich 7:18). «Michel ("qui est comme Dieu") et ses anges combattirent contre le dragon (Ap 12:7).

Quand on précise que l'une de ses têtes est comme blessée à mort (13:3), c'est pour indiquer qu'il caricature le destin de Jésus-Christ, car en grec c'est le même mot qui est employé pour blesser ou immoler. Dans l'allusion de la plaie mortelle qui avait été guérie, le thème de la résurrection est sous-jacent. Sa guérison ne sert pas au bénéfice des êtres humains, mais pour séduire toute la terre. Cette bête fait la guerre aux saints alors que l'Agneau a racheté par son sang des hommes de toute tribu...

La domination universelle, une autre prérogative qui appartient à Dieu seul et à Christ. «Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation» (13:5). «Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer...» (12:5). «Et tous les habitants de la terre l'adoreront...(la puissance qui monte de la mer) (13:8). L'ange précise à Jean par deux fois que seul Dieu mérite l'adoration (Ap 19:10 ; 22:9)

La bête qui monte de la terre a 2 cornes, qui sont symboles de puissance dans la bible (2 Chr 18:10 ; Ap 5:6). Cela désigne la contrefaçon des 2 témoins de Dieu, par qui Dieu manifeste sa puissance (Ap 11:3-11). Même les prodiges avec le feu sont semblable à ceux des 2 témoins (Ap 11:5 ; 13:13 ; 2 Rois 1). La marque de la bête est une contrefaçon du sceau de Dieu (Ap 13:16-17 ; 7:3 ; 9:4).

Ainsi, on peut voir que Satan qui a été chassé du ciel, espère renverser l'autorité du Christ et régner à sa place sur la terre en s'infiltrant dans le pouvoir politique et dans le pouvoir religieux, et en les associant. Trois fois Jean désigne la bête qui monte de la terre par le nom de faux prophète, en grec "pseudoprophète", c'est-à-dire prophète menteur, prophète trompeur.


Ap 16:13 «Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète...»
Ap 19:20 «Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image»
Ap 20:10 "Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu, où sont la bête et le faux prophète»


Dans Apocalypse il existe un dualisme entre les forces du mal qui s'opposent à celles du bien. Le Christ étant réel, authentique, historique, on doit admettre qu'il y a en face de lui une force du mal authentique, réelle, qui est révélée et dénoncée par la Bible.

--Les forces du bien--Les forces du mal

--Micaël 12:7--Dragon 12:7
--L'Agneau 12:11 ; 13:8--La bête 12:3; 13:1
--Les anges de Michel 12:7--Les anges du dragon 12:7
--La montagne de Sion 14:1--Le sable de la mer 12:18
--Le bruit de grosses eaux 14:2--La mer 13:1
--3 temps et 1/2 de désert 12:14--42 mois de succès 13:5
--144 000 et la grande foule 7:9 ; 14:1--Les habitants de la terre 13:12-16
--Le nom du Père 14:1--Le nom de la bête 13:17
--Le trône de Dieu 12:5--Le trône de la bête 13:2
--Des fronts 14:1--Des fronts 13:16
--L'adoration de Dieu 14:6-7--L'adoration de la bête 13:4,8
--La louange adressée à Dieu 14:3--La louange adressée à la bête 13:8
--La gloire de Dieu 14:6-7--Des blasphèmes 13:1,5-6
--La mort pour les ennemis 14:17-20--La mort pour les ennemis 13:15
--La loyauté envers Dieu 14:12--La soumission à la bête 13:14-17
--Aucun mensonge 14:5--La séduction 13:14,15
--Appel à exalter le Seigneur 14:6-12--Appel à exalter la bête 13:12-17
--Message universel 14:6--Contrainte universelle 13:12
--Un reste fidèle 12:17--Soumission de la masse 13:16
--Messages des trois anges 14:6-12--Activités des 3 bêtes 12:17 ; 13:1,11


Le chapitre 13 revient sur le passage d'Ap 12:13-17, en décrivant la lutte de Satan contre le "reste"

Ap 13:11-18 nous projette en grande partie dans l'avenir et révèle une vision qui concerne le futur. Ap 13 met l'accent sur ceux qui dans l'Eglise ont choisi de rechercher une fidélité totale envers Dieu et sa loi. Le dragon les persécute, à travers 2 pouvoirs distincts: «le monstre de la mer, et le monstre de la terre»

Ap 13 attire notre attention sur l'importance du vrai culte par rapport à une fausse adoration. Le vrai culte est défini dans Ap 14:7,12 comme une adoration du Dieu créateur et une fidélité à sa loi. Or, dans Ap 13:8, c'est l'adoration de la bête qui est encouragée et mise à l'honneur. Il y a donc un faux culte avec une fausse adoration et un vrai culte avec une adoration authentique. Il est vital pour les chrétiens de se poser la question afin de savoir la nature profonde du culte qu'ils pratiquent.


Le portrait de la 2ème bête qui monte de la terre.

1) Semblable à un agneau, ("je vis une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau" 13:11)

Cette 2ème bête qui monte de la terre porte le même nom de "thérion" en grec, que la 1ère bête de la mer. Il s'agit une fois de plus d'une "bête sauvage, dangereuse, féroce" et qui se cache sous l'apparence d'un agneau. Le pouvoir, en dépit de son apparence, décrit une fois de plus un pouvoir au service du dragon et non de Dieu. Il se présente en effet sous l'aspect d'un agneau doux et inoffensif, ce qui représente une certaine séduction.

2) Elle monte de la terre «Puis je vis monter de la terre une autre bête...» (Ap 13:11)

Elle monte, il y a progression dans le temps: elle fait faire une image, l'anime, la fait parler, et fait tuer les opposants. La terre représente une région peu peuplée, dans un sens géographique: Si la "mer" désigne une région très peuplée, «Les eaux, ce sont des peuples, des foules, des nations...» (Ap 17:15), le mot "terre" désigne alors l'inverse, à savoir une région peu peuplée.

La terre représente un lieu de refuge, dans un sens historique et prophétique d'Apocalypse: Alors que l'Eglise a été persécutée pendant 1260 ans, elle a été secourue par la terre (Ap12:14-16). Sur le plan historique, lorsque les chrétiens ont été persécutés en Europe, ils sont allés chercher refuge dans un endroit moins connu et peu peuplé, indiqué prophétiquement par le mot "terre". Cela désigne bien les États-Unis d'Amérique qui étaient l'endroit peu peuplé, d'asile et d'accueil pour les croyants.

L'Apocalypse de Jean, suite 107

Posté : 13 déc.04, 02:11
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 107,

3) Les 2 cornes semblables à celle d'un agneau, («elle avait deux cornes semblables à celles d'un agneau» 13:11)


Il y a de toute évidence une contrefaçon de l'agneau, et le texte annonce que cette puissance est séductrice.

4) Elle parle comme un dragon, («semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon» 13:11)

Si cette puissance a d'abord l'allure d'un agneau, elle prendra par la suite l'attitude d'un dragon. On se trouvera petit à petit devant une puissance qui glissera sous l'influence du dragon après s'y être opposée. Voilà l'aboutissement de l'opposition entre l'apparence et la réalité. On découvre ici la vraie nature de ce pouvoir qui est au service du dragon, dans sa lutte contre le reste de l'Église.

5) Son autorité est semblable à celle de la 1ère bête (Ap 13:12)

Ap 13:12 «Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie»

Son autorité est semblable à celle de la 1ère bête, qui a exercé un pouvoir incontesté sur l'ensemble du monde pendant le Moyen Age. On se retrouve devant une nouvelle puissance avec une autorité tout aussi reconnue que celle de la 1ère bête. Elle aura même une influence qui lui permettra de contraindre les habitants de la terre à adorer la 1ère bête issue de la mer, et que désigne le système politico-religieux de Rome.

6) De grands prodiges (Ap 13:13)

Ap 13:13 "Elle opérait de grands prodiges, jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes"
Ap 19:20 «les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image»


Le feu représente une contrefaçon des 2 témoins bibliques d'Ap 11:5, avec Elie et Moïse. Ce signe avec le feu rappelle Elie qui demande à Dieu de manifester sa présence et son autorité (1 Rois 18). Ce signe rappelle aussi la Pentecôte où le Saint-Esprit s'est manifesté sous la forme du feu (Actes 2:1-4). La bête essaiera d'imiter la puissance divine en tous points pour tromper les hommes et les séduire. La bête essaie de démontrer par ces signes qu'elle vient de Dieu et qu'elle possède l'Esprit de Dieu.

7) Séduction de l'humanité entière (Ap 13:14)

Ap 13:14 «Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait»
Ap 12:9 "il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre"


8) Faire une image à la 1ère bête (13:14-15)

Ap 13:14,15 «disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât..."

On retrouve dans ce pouvoir l'intention persécutrice qui ne se contentera pas de s'opposer à la vérité, mais qui attaquera ceux qui ne penseront pas comme lui. Comme la 1ère bête est une puissance politico-religieuse mondiale, il faut s'attendre à voir apparaître un organisme de même nature. Ainsi, l'image de la bête a bien des chances d'être aussi un pouvoir politico-religieux mondial qui s'imposera.

Le mot «image» dans le sens biblique: L'homme a été créé "à l'image de Dieu" (Ge 1:26-28). Le propre d'un enfant de Dieu est de porter en lui, "l'image de son Créateur". Le propre du mal, de la chute, est précisément de détruire «l'image de Dieu dans l'homme». En hébreu "l'image" désigne avant tout une projection d'essence, avant une ressemblance extérieure, physique. Il y a donc une relation substantielle, une relation de vie, métaphysique, entre l'image et ce qu'elle représente. Dire que l'homme a été créé à "l'image de Dieu" signifie que l'homme est un enfant de Dieu, d'essence divine.

Dans Ap 13, l'image est faite à la 1ère bête, or dans Ap 14:11, la bête et son image représentent la même puissance. L'essence de ce pouvoir politico-religieux, devra donc se retrouver dans l'image, que la 2e bête venant de la terre tentera de construire à la 1ère venant de la mer. Il faudra s'attendre à découvrir un pouvoir de même nature: politico-religieux, universel et dominateur. La 2e bête caractérisée par un agneau, essaiera par divers moyens de préparer l'humanité à ce pouvoir.


9) Elle oblige à adorer sous peine de mort (Ap 13:15)

Ap 13:15 «elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués»

S'il s'agira d'adoration, on doit s'attendre à ce que celle-ci revête un caractère cultuel, religieux. Le pouvoir en question sera fort et universel et les chrétiens seront amenés en sa présence à l'adorer. La 1ère bête fait la guerre aux saints et les vainc, la 2ème bête fait tuer ceux qui n'adorent pas l'image (13:7,15)

10) Institution d'une imitation de l'Église universelle.

Ap 13:16 «Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves...»

Tous les hommes quelle que soit leur condition, seront obligés de participer à ce pseudo culte. Si tous ne céderont pas à cette pression, tous seront en tout cas sollicités.

11) Une marque sur leur main droite ou sur leur front (Ap 13:16,17)

Ap 13:16-17 «Et elle fit que tous...reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom"

La main droite peut représenter le domaine physique et le signe du travail manuel. Le front représente d'une part le travail intellectuel, mais aussi le culte, l'adoration. Le texte parle d'une "marque" en relation avec le travail et l'adoration.

Qu'est-ce qui dans le domaine du travail pourrait obliger l'adoration ?

Il semblerait qu'un véritable complot, ou conspiration, sera organisé à l'égard des réfractaires à cette puissance. Ce pouvoir religieux sera soutenu par le pouvoir civil, et ainsi il pourra intervenir à la fois sur la vie spirituelle et sur la vie économique des hommes, "afin que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque" (13:17). Ce pouvoir aura donc la possibilité d'empêcher d'acheter, de travailler, bref de vivre tout simplement. Le texte nous projette dans l'avenir, car le temps de cette marque n'est pas encore réalisé.

La deuxième bête qui monte de la terre rejoint la première, et elle va lui donner son soutien.

La bête qui monte de la terre reçoit également l'autorité du dragon car «elle parle comme le dragon» (Ap 13:11), et cela la situe aux côtés de la bête qui montait de la mer et qui avait reçu aussi l'autorité du dragon (Ap 13:4). Cette deuxième bête est habile dans l'art de la séduction, ce qui lui vaudra le titre de "faux prophète" (Ap 16:13)

Avec la deuxième bête monte de la terre, il y a une progression dans le temps: Elle met tout en oeuvre pour inciter «la terre et ses habitants à adorer la première bête» (Ap 13:12). Elle séduit par des grands prodiges (Ap 13:13-14). Elle dit «aux habitants de la terre de faire une image à la bête» (13:14). Elle «anime l'image de la bête et fait parler l'image...» (Ap 13:15). Pour finir, toute cette démarche aboutit sur la violence: «elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués» (Ap 13:15).

Le texte de l'Apocalypse rappelle l'incident rapporté par Daniel 3. Nebucadnetsar érige lui aussi une statue, semblable à celle qu'il avait vue en rêve (Daniel 2). Nebucadnetsar ordonne à ses sujets, «peuples, nations, hommes de toutes langues...» (Daniel 3:4,7) de l'adorer sinon ils seront jetés dans une fournaise ardente (Daniel 3:6). De même, la bête de la terre fit que «tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête soient tués » (Ap 13:15). Comme dans Daniel, ici aussi il est question d'adoration et de soumission.


Et elle fit que tous, petits et grands...reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front.

Dans l'Apoc, l'adoration se manifeste par le fait que les sujets reçoivent une marque sur la main ou sur le front. Cette association s'inspire du livre du Deutéronome où elle exprime la fidélité à la loi de Dieu. «Tu les lieras [les commandements de Dieu] comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux» (Deut 6:8 ; Exode 13:9).

Le pouvoir représenté par la bête de la terre est de faire que tous les humains se soumettent à la loi de la bête de la mer, comme les Israélites avaient été appelés à se soumettre à la loi de Dieu. Sur le front et sur la main, c'est-à-dire dans la pensée et dans les actes, ou totalement. Ainsi, grâce à la bête de la terre, la bête de la mer arrive à son ambition de dominer sur l'humanité.


La marque de la bête (marque, du grec - charagma: une marque, une marque imprimée, gravée)

Il s'agit d'un élément visible, que l'on pourra voir extérieurement, et qui identifiera l'adoration. Cette marque sera en relation directe avec le culte rendu à Dieu. Or, à la fin des temps, les commandements de Dieu se dresseront comme un test de loyauté et de fidélité envers Dieu, pour reconnaître le reste des fidèles (Ap 12:17 ; 14:12). Il est probable que cette marque sera en opposition directe avec la loi de Dieu et ses commandements. Cette marque signifie beaucoup plus qu'un signe visible sur le front ou sur la main; La marque se voit en profondeur dans la pensée, et aussi en surface dans les actes de l'existence. La marque est une contrefaçon et remplace le signe de l'autorité de Dieu qui veut marquer son nom sur notre front.

L'Apocalypse de Jean, suite 108

Posté : 16 déc.04, 05:59
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 108,

L'image de la bête.


Au travers de l'image de la bête, Satan arrive finalement à dominer toute l'humanité. Dans Ap 12 le dragon fait la guerre à Christ, à son peuple et à son église, puis finalement au reste fidèle. Dans Ap 13 Satan va donner son pouvoir à deux bêtes ou à deux puissances pour combattre ce reste fidèle.

Parallèles entre la bête qui monte de la mer avec l'ambition de dominer le monde et la bête qui monte de la terre ou le faux prophète avec la contrefaçon spirituelle:

-Le dragon lui donna sa puissance (13:2)
-Elle parlait comme un dragon (13:11)

-Elle parle contre Dieu (13:6)
-Elle parlait comme un dragon (13:11)

-Elle lutte contre les saints (13:7)
-Elle tue qui n'adoreraient pas l'image de la bête (13:15)

-Elle a autorité sur la terre (13:7)
-Elle permet à la bête de la mer d'avoir autorité (13:12)

-Elle est adorée par les habitants de la terre (13:8)
-Elle pousse les hommes à adorer la 1ère bête (13:12)


De la description de l'image de la bête il ressort clairement que cette image est celle du monstre marin (13:14,15).

-Elle est réalisée par les hommes, à la demande du faux prophète, ou de la bête qui monte de la terre:
Ap 13:14 «elle séduisait les habitants de la terre...disant de faire une image à la bête qui avait la blessure et vivait»

-C'est le faux prophète qui lui donne vie et le pouvoir de parler:
Ap 13:15 "il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât"

-Elle pousse les hommes à adorer la bête qui monte de la mer et elle fait tuer ceux qui n'adorent pas la bête qui monte de la mer.
Ap 13:15 "elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués"

-Elle fait que la marque de la bête (marque d'autorité) soit sur tous les hommes.
Ap 13:16,17 "Et elle fit que tous...reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front...."

-L'image de la bête est une société humaine qui porte le nom de Babylone (qui est le nom de la bête). Il s'agit de la prostituée d'Ap 17 qui accomplit les desseins de la bête, en opposition avec la femme d'Ap 12
Ap 17:4,5 "Cette femme était vêtue de pourpre...Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande"

-Cette prostituée symbolise un peuple qui prétend être le véritable peuple de Dieu mais qui est infidèle à ce dernier.
Ap 17:5,6 «Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus"

-Ce pouvoir, avec l'image de la bête permet à Satan d'agir dans le concret.
Ap 13:4 "Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête..."

Que peut représenter cette image de la bête ?

La femme du chapitre 12 donne la vie à l'enfant alors qu'ici la 2ème bête communique la vie à une image (13:15). Les hommes qui adoreront la bête recevront le nom de la bête sur leur front: "elle fit que tous...reçussent une marque sur leur front... e nom de la bête ou le nombre de son nom» (13:16,17). Cette marque est en opposition avec le sceau de Dieu que les rachetés porteront sur leur front (Ap 14:1)

La femme, ou l'église d'Ap 17 est en relation directe avec l'image de la bête.

Dans l'Apocalypse 17:5, la prostituée est la seule personne qui porte sur le front le nom de la bête: «Babylone». La bête de la mer et l'image de la bête s'expriment par la même bouche, contre Dieu et son peuple (13:6,15). La bête et l'image ont le même but: «de vaincre les saints ou les mettre à mort" (13:7,15) "d'exercer l'autorité sur tous les habitants de la terre" (13:3,16). La marque est le nom même de la bête, ils sont intimement liés, selon Ap 14:11 "ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom (Ap 14:11)

Cela semble confirmer, que la marque de la bête est en relation avec le nom même de Babylone, qui sera inscrit sur ceux qui adhéreront et s'identifieront aux valeurs de ce système, en pratiquant un culte opposé à ce que Dieu propose, qui est en contradiction avec la loi de Dieu et la véritable foi qui vient de Christ. Tout cela nous amène à déduire que «l'image de la bête» est un pouvoir politico-religieux visant à la domination totale et internationale, représenté par le monstre de la mer et qui a déjà dominé dans le passé. (13:14,3-5)

Dans ce système mondial, il semblerait que les Etats-Unis d'Amérique avec le Vatican joueront un rôle déterminant. Il y a actuellement une identification possible par rapport à cette description d'un pouvoir politico-religieux qui se voudrait mondial; Il s'agit du Mouvement Oecuménique Mondial de Genève, le "World Concil of Churches"

(Histoire de la papauté - Yves-Marie Hilaire - éd. Tallandier -1996)
page 500 «La Papauté est l'héritière d'une longue histoire...elle est appelée à un nouveau rôle dans le cadre d'une ecclésiologie de communion, de «koinonia», avec les églises soeurs, portée par le mouvement oecuménique. Or, comme l'a remarqué l'un des grands pionniers de l'oecuménisme, le pasteur Roger Schutz, "comment opérer une communion entre les chrétiens à travers la terre sans un pasteur universel placé au coeur du coeur ? C'est-à-dire sur le siège de Pierre, à Rome."
Le nombre 666 ou 6-6-6, c'est un nombre d'homme: (13:18)

Le texte a été écrit en grec, par un Juif, et il n'est pas dit qu'il faille chercher à partir de noms, des chiffres qu'on divise ou additionne, pour trouver le nombre ou une comparaison. De nombreuses tentatives ont été faites et pour finir on trouve ce que l'on veut chercher derrière le chiffre 666. On peut aussi lire le texte: six, six, six, séparé et non 666 collé.

Parmi les nombreuses interprétations suggérées, il y en a une qui consiste à opposer 666 à 144 000.

Il y aurait une différence fondamentale entre ces deux chiffres. Si le 12 est multiplié par lui-même (12x12= 144), puis par 1000 qui indique le grand nombre, cela donne 144 000. Dans le cas de 666, le 12 est d'une manière répétitive divisé par 2 (12:2 = 6), comme pour en indiquer le manque, l'inaccomplissement, ou l'immaturité spirituelle.

Dans la bible, le nombre 6 est rattaché à l'humain créé le sixième jour: (Gen 1:26,31)

Dans la bible, le 7 est le chiffre de la création achevée. «Dieu acheva au septième jour son oeuvre» (Gen 2:1-3). Donc, le 6e jour représente l'oeuvre de Dieu qui est inachevée. Le 6 pourrait représenter l'homme qui n'est pas encore entré dans la communion spirituelle avec Dieu. Ce n'est qu'au 7e jour, avec la création spirituelle du sabbat, mis à part par Dieu, jour qu'il a béni et sanctifié, que l'oeuvre de Dieu a été achevée. Ainsi, le chiffre 7 symbolise l'achèvement du travail de Dieu (Gen 2:1-3 ; Ex 20:11)

Jésus confirmera cette vérité en disant que «Le sabbat a été fait pour l'homme» (Marc 2:27). Le 6 représente la tentation d'aller le plus près possible de Dieu, sans aller jusqu'à la dépendance à son égard. Ainsi, créé le 6ème jour, l'homme ne rentre en communion profonde avec son Créateur et ne goûte le repos avec Dieu que le 7ème jour, le jour de repos créé par Dieu pour l'homme dans ce but (Gen 2:1-3)


Le nombre 666 symbolise l'orgueil humain qui veut se passer de Dieu, ou la prétention de prendre sa place.

On retrouve le nombre 6 dans la statue de Nebucadnetsar qui avait 60 pieds de haut et 6 de large (Daniel 3). A cette occasion, le roi demanda d'être vénéré, adoré, à la place du vrai Dieu. Mais alors que Dieu demande une adoration qui découle de l'amour, ici c'est la peur de la mort qui pousse à adorer. Le jugement de Dieu sur le monde par le déluge est arrivé alors que Noé avait 600 ans (Ge 6 à 9)

Le nombre 6 qui est répété trois fois, «666» démontre l'intention d'usurper la dignité divine.

Car ce chiffre de trois est le nombre de Dieu qui est «trois fois saint» (Esaïe 6:3 ; Ap 4:8). Répéter trois fois le nombre 6 c'est vouloir élever l'homme au niveau du Dieu. En donnant à ce pouvoir le nom de 666, l'Apocalypse dévoile en réalité sa nature réelle. Derrière ce masque de Dieu, se cache une institution bien humaine qui n'a rien à voir avec Dieu.

L'histoire montre bien que ce système est plus politique que religieux.

Au commencement de sa suprématie, depuis Constantin, Clovis et Justinien, l'Eglise s'est appuyée plus sur la force du pouvoir politique et la tradition que sur Dieu et sa parole. A la fin des temps, au moment où l'église retrouve sa suprématie après la blessure mortelle, encore une fois ce n'est pas Dieu qui l'inspire vraiment et la soutient, mais un pouvoir d'en bas, avec la bête qui monte de la terre.

Un certain nombre d'indices nous permettent d'identifier ce pouvoir qui monte de la terre (13:11)

Cette prophétie n'étant pas encore réalisée, cela nous demande beaucoup de prudence pour l'interpréter. Le texte présente une puissance qui va soutenir la cause du système politico-religieux de Rome. Cette puissance doit apparaître, selon la prophétie, vers la fin de l'histoire humaine, après la période des 42 mois ou des 1260 années de domination papale qui se terminent en 1798, donc vers la fin du 18ème siècle. Avec beaucoup de prudence, on peut cependant affirmer que seul les Etats-Unis d'Amérique correspondent au signalement de la prophétie, que ce soit sur le plan historique, politique ou spirituel.

Sa nature: Ce pouvoir est de nature différente de celui de la bête de la mer. Ce n'est pas un pouvoir religieux. L'adoration n'est pas dirigée vers lui, mais vers la «la 1ère bête, dont la blessure mortelle avait guérie» (13:12). Il se définit comme un pouvoir économique, il influence l'achat et la vente: «elle fit que tous, petits et grands...que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête...» (13:17). C'est aussi un pouvoir politique, il peut tuer: «elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués» (13:15).

Son temps: Ce pouvoir et son action apparaissent après la venue de la première bête blessée et guérie (13:12). Ce n'est donc qu'à partir de la fin du XVIIIème siècle, après 1798, ou moment de la blessure mortelle du premier pouvoir, que ce deuxième pouvoir commence à se manifester.

L'Apocalypse de Jean, suite 109

Posté : 16 déc.04, 06:03
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 109,
(Larousse 3 volumes - 1966: - HISTOIRE DES ETATS-UNIS)
«Vers la formation de l'Union (1700-1763) L'union va naître de la résistance commune aux menaces extérieures.

- Révolte contre l'Angleterre (1763-1783)
- 1775-1783 La guerre d'Indépendance.
- La Déclaration d'indépendance (4 juill. 1776) condamne la politique coloniale anglaise.
- 19 octobre 1781 Capitulation du général anglais Cornwallis à Yorktown.
- 1783 Le traité de Versailles reconnaît l'indépendance des Etats-Unis.
- 1789-1801 Gouvernement des fédéralistes.
- 1801-1817 Gouvernement des républicains.
- 1817-1829 La pratique du pouvoir par les républicains aboutit à l'atténuation des divergences avec les fédéralistes et met fin aux luttes des partis.

Accroissement territorial.

- 1803 Achat de la Louisiane à la France: la superficie de l'Union est doublée.
- 1818 La frontière avec le Canada
- 1819 Achat aux Espagnols de la Floride.
- 1842 Fixation de la frontière Atlantique - Saint-Laurent
- 1846 Frontière montagnes Rocheuses - océan Pacifique. Annexion de l'Oregon .
- 1846-1848 Guerre contre le Mexique et l'Union s'accroît du Texas, du Nouveau-Mexique et de la Californie.
- 1865 La «frontière» atteint le 98e méridien»
Son espace: en contraste avec la bête précédente qui sort de la mer, celle-ci provient de la terre. Cette origine de la terre par rapport à la mer est significative pour l'hébreu de l'époque. La mer, comme on l'a vu, avec le monstre marin représente la menace et l'inimitié pour le peuple de Dieu. La terre (eh'-rets) pour hébreu désigne le pays, la patrie, sa maison et apparaît comme familière et met en confiance.

Gen 12:7 «L'Eternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays (eh'-rets) à ta postérité» Lév 14:34 «Lorsque vous serez entrés dans le pays (eh'-rets) de Canaan, dont je vous donne la possession...»
2Rois 5:2 ; Mat 2:20,21 "Les Syriens avaient emmené captive une petite fille du pays (eh'-rets) d'Israël..."
Eph 6:3 «Honore ton père et ta mère...afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre»


Venue de la terre (eh'-rets) cette bête se présente d'emblée comme un proche allié qui rassure. Juste avant (Ap 12:16), la terre avait été évoquée comme un élément venant au secours de la femme persécutée.

Son caractère: avec son apparence de l'agneau cette bête inspire confiance (13:11). La bête de tout à l'heure, avec ses dix cornes et ses membres de bêtes sauvages était impure et terrifiante. La nouvelle bête est familière au croyant et elle s'assimile à l'Agneau qui dirige le camp de Dieu (Ap 14:1). Et pourtant, il ne faut pas s'y méprendre, car cet agneau inoffensif et familier parle comme le dragon (Ap 13:11).

Toutes ces informations: superpuissance politique et économique, née vers la fin du XVIIIe siècle, terre d'asile et de protection pour les chrétiens protestants persécutés d'Europe, étrangers à l'Eglise catholique...Tout cela nous amène à voir dans les Etats-Unis d'Amérique, qui se font entendre sur la scène internationale, cette bête qui parle comme un dragon au visage d'agneau.


D'après le témoignage prophétique, cette puissance se manifeste à deux niveaux.

Cette puissance agit aussi bien sur les habitants de la terre que sur l'autre bête qui monte de la mer. D'une part elle fascine les habitants de la terre par ses prodiges, et fait tomber le feu du ciel (13:13). Pour Jean, connaissant l'A-Testament, l'image du feu rappelle la puissance d'Elie au mont Carmel (1Rois 18:17-39). Dans l'Apocalypse, elle caractérise l'action des deux témoins de Dieu (Ap 11:5). Ceci veut dire que la bête de la terre contrefait les prodiges surnaturels d'origine divine.

On voit déjà aujourd'hui combien l'impact de l'influence américaine se fait sentir de partout. On n'a plus à le prouver, l'Amérique a séduit les habitants de la terre et beaucoup les envient. Il suffit de voir la diplomatie Américaine, et la culture de Hollywood avec ses films qui dominent le monde. Le rock, blue-jean, coca-cola, les Mac-do...sont devenus les signes de la jeunesse moderne et libérée de partout.

D'autre part l'Amérique va jouer un rôle déterminant dans le succès de l'autre bête. Le 20 octobre 1951, le président Harry Truman a demandé au Sénat américain d'approuver la nomination d'un ambassadeur des États-Unis auprès du Saint-Siège à Rome. Sa demande a été repoussée. En mars 1984 Ronald Reagan alors président des États-Unis, nommait William Wilson comme ambassadeur auprès du Vatican. Sa proposition a été appuyée par la majorité des voix.

Cet élément montre à quel point la situation a évolué et évolue dans le sens annoncé par la prophétie. Alors que l'Amérique était surtout un pays de protestants, environ 25 % de la population est catholiques en 2002. Les relations particulières entre les Etats-Unis et le Vatican ont favorisé la chute du marxisme en Pologne, Russie. Ce qu'on a du mal à apercevoir encore, c'est qu'un jour les Etats-Unis, ce haut lieu de démocratie et de liberté jouera un rôle important pour séduire le monde à forger la «marque de la bête» avec l'intolérance religieuse (13:16).


Comment cette marque va-t-elle se manifester exactement, le texte ne le dit pas.

Jean indique que cela signifie que l'autorité de Dieu a été remplacée dans les esprits comme dans les actes. On peut deviner la prophétie à travers l'adoration dans les églises stars, qui font plus pour plaire et attirer les foules que de se soucier de l'adoration du Dieu Créateur qui vient. On peut la voir même dans les tentatives d'imposer un même temps sacré d'adoration pour tous sous prétexte de commodité ou, d'une manière plus subtile, par idéal d'amour et d'unité.

La «marque de la bête» peut signifier un jour de repos ou une forme de culte imposés à tous, et aussi, plus intérieurement, la reconnaissance profonde de ce pouvoir de Babel, qui sera mis en place. La prophétie se termine sur cette perspective angoissante d'un pouvoir absolu qui contrôlerait les consciences.


Interlude: Les élus avec l'Agneau (Ap 14:1-5).

Du fond de cet horizon qu'on croyait bouché, surgit une foule d'élus qui chantent la victoire et le bonheur. Jean voit «la montagne de Sion avec les élus et l'Agneau» (14:1), au ciel, devant le trône céleste:(Ap 14:2-3). C'est la seule fois que Sion est mentionné dans l'Apocalypse et il s'agit ici du ciel.

L'opposition entre le camp du dragon et celui de l'Agneau.

Opposé aux bêtes qui «montent» de la mer ou de la terre, l'Agneau «se tient» sur la montagne de Sion. La stabilité et l'ordre du camp de Dieu contrastent avec l'incohérence du camp du dragon. Le nombre 144 000 qui symbolise la perfection de l'alliance avec Dieu (12 x 12 000) contraste avec le nombre 6-6-6 qui symbolise l'absence de toute alliance avec Dieu. Les «vierges» de l'Agneau, c'est-à-dire ceux qui se sont gardés pour le mariage, contrastent avec ceux qui se sont laissés «séduire» par la bête et qui ne participent pas aux noces de l'Agneau. En qualifiant les 144 000 rachetés de «vierges», cela représente un peuple consacré, mis à part pour Dieu.

A travers cette image de la virginité du peuple élu ce qui est exalté ici c'est la vertu de l'attente de Dieu. Contrairement aux autres qui ont leurs priorités dans le royaume d'ici-bas, la vierge de Sion se réserve pour le Dieu du futur et ne vit qu'en vue du royaume d'en haut.


Héb 11:10 "Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur"
Héb 11:13 «C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises: mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre"


Les adeptes du dragon se comportent comme des automates, on ne les entend même pas parler. La bête parle pour eux et leur décision est prise mécaniquement. Leur préoccupation est essentiellement matérialiste et économique. Ce qui les intéresse c'est de réussir ici-bas.

Les disciples de l'Agneau suivent spontanément leur maître (14:4) et chantent un «cantique nouveau» (14:3). Les élus sont libres et heureux de chanter leurs louanges à Dieu, contrairement aux robots qui servent la bête. Le chant des élus éclate en symphonies pour exprimer tout ce qu'ils n'ont pas pu dire sur cette terre.


Ps 40:4 «Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu»
Ps 96:1-4 «Chantez à l'Éternel, bénissez son nom, Annoncez de jour en jour son salut! Racontez parmi les nations sa gloire, parmi tous les peuples ses merveilles! Car l'Éternel est grand et très digne de louange"

L'Apocalypse de Jean, suite 110

Posté : 27 déc.04, 09:13
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 110,

L'ULTIME APPEL DE DIEU A L'HUMANITE ! AP 14

Avec le message des 3 anges nous sommes au «temps de la fin»

La venue de ces trois anges se situe immédiatement avant la venue du Fils de l'homme sur les nuées des cieux (Ap 14:14), et dans le prolongement des quatre animaux de Daniel 7 (Ap 13:2...). Le parallèle entre les deux passages indique que le moment de cette proclamation correspond dans Daniel 7:9-12 au temps du jugement de Dieu, ou de Kippour (Dan 8:14); et c'est aussi le «temps de la fin» (Dan 8:17).

Cela nous situe dans le temps au 19e siècle, après la blessure mortelle du Vatican, en 1798, et à la fin des 2300 soirs et matins de Daniel 8:14, qui aboutissent en 1844. Cela correspond bien au 19e siècle, avec le grand réveil spirituel et les dizaines de sociétés bibliques qui ont vu le jour, et avec les missions de partout et le désir de répandre l'Evangile dans le monde entier.


Le parallèle entre Daniel 7 -- et Apocalypse 13 et 14.

DN--quatre animaux (Dan 7:3-7, le lion, l'ours, le léopard, la bête à dix cornes) "quatre grands animaux sortirent de la mer, différents...le premier semblable à un lion...un second à un ours...un autre était semblable à un léopard...un quatrième animal, terrible...il avait dix cornes"
AP--la bête à dix cornes (13:1,2 avec les caractéristiques du lion, du léopard, de l'ours) "je vis monter de la mer une bête qui avait 10 cornes. La bête que je vis était semblable à un léopard, ses pieds étaient comme ceux d'un ours et sa gueule comme une gueule de lion..."

DN--pouvoir usurpateur et oppresseur (1260 jours, Dn7:25) "et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des (deux) temps, et la moitié d'un temps"
AP--pouvoir usurpateur et oppresseur (42 mois, Ap 13:5,7) "et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant 42 mois...il lui fut donné de faire la guerre aux saints..."

DN--jugement céleste (Dn 7:9,10) "les juges s'assirent, et les livres furent ouverts...il me dit: 2300 soirs et matins, puis le sanctuaire sera purifié...la vision concerne un temps qui sera la fin...elle se rapporte à des temps éloignés (8:14,17,26).
AP--proclamation des trois anges (Ap 14:6-13) "car l'heure de son jugement est venue...(on sait que dans la bible, la purification du sanctuaire avec le lieu très-saint correspond à un jugement: Dieu juge son peuple; Lév 16)

DN--venue du Fils de l'homme (Dn 7:13,14) "et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme"
AP--venue du Fils de l'homme (Ap 14:14) "il y avait une nuée blance, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme"


Le cri des 3 anges ou l'ultime appel de Dieu à l'humanité.

Avant de détruire la terre par le déluge, Dieu a averti l'humanité une dernière fois par Noé, un prédicateur de la justice, qui a prêché la repentance pendant 120 ans Gen 6:3 ; 2 Pier 2:5. Avant de détruire Sodome et Gomorrhe, deux anges de Dieu se rendirent dans ces villes pour voir s'il y avait encore un espoir pour ces habitants et pour avertir et sauver Lot et sa famille (Gen 18:20-21 ; 18:12-14)

Avant de détruire Ninive, Dieu lui envoya un dernier message d'avertissement par Jonas. Les habitants se repentirent et Dieu épargna Ninive (Jonas 3:4-10). Avant la moisson du monde et le retour de Christ en gloire, Dieu envoie le dernier avertissement à l'humanité au travers du message des trois anges d'Ap 14.


Ces messages des 3 anges sont des messages pour un temps particulier de la fin, avant la moisson du monde.

Le triple message pour la préparation en vue du retour du Christ ne doit pas être confondu avec celui donné par les apôtres, il s'agit du même message mais pour une époque différente. Actes 24:25 montre Paul discutant avec Félix et il lui parle d'un jugement à venir. Lorsque le 1er message d'Apocalypse 14 devait être prêché, le jugement n'était plus à venir, il était venu.

Le 1er ange annonce le jugement: «Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue». Le 2e ange définit le jugement: «Elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé la terre...de son impudicité!» Le 3e ange décrit le jugement et nous place devant un choix à faire: «Si quelqu'un adore la bête, il boira, lui aussi»

-Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel... (14:6-7)
--Et un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone... (14:8) ---Et un troisième ange les suivit, en disant: Si quelqu'un adore la bête et son image... (14:9-11)
----Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, ayant sur sa tête une couronne d'or...(14:14)
---un autre ange sortit du temple, criant à celui qui était assis sur la nuée...moissonne (14:15)
--un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante (14:17)
-un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel...disant: Lance ta faucille et vendange (14:18)


L'agneau dans l'Apocalypse.

«Je regardai, et voici, l'agneau (arnion) se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui 144 000...» (Ap 14:1). L'Agneau est le centre du message des trois anges et de l'Evangile éternel qui est proclamé à tous les habitants de la terre (Ap 14:1 ; 4-5,10)

Jean 1:29 «Voici l'Agneau (amnos) de Dieu, qui ôte le péché du monde»
Act 8:32 «Il a été mené comme...un agneau (amnos) muet...»
1Pier 1:19 «un agneau (amnos) sans tache»


Le Nouveau-T parle de l'Agneau (amnos) de Dieu, et il désigne le serviteur de l'Eternel, décrit dans Esaïe 52-53. Dans l'Apoc, c'est toujours le mot (arnion) qui désigne l'agneau, car Jean présente un agneau fort et puissant, triomphant et vainqueur, et qui défend sa victoire. L'Agneau vainqueur est ici avec les élus, les 144 000 (Ap 14:1). Pour les 144 000 d'Ap 14:1-5, voir les commentaires d'Ap 7.

Le culte dans le message des trois anges.

Le message du premier ange est une invitation au vrai culte et à la vrai adoration: (14:6-7)

Caractéristiques du vrai culte: (14:7)
-Craignez Dieu
-Rendez-lui gloire
-Adorez le créateur

Description des vrais adorateurs: (14:12)
-la persévérance des saints
-ils gardent les commandements de Dieu
-ils ont la foi de/en Jésus


Le message du deuxième ange est une condamnation du faux culte: (14:8)

Le message du deuxième ange est la proclamation de la chute de Babylone, instigatrice de faux cultes.

Le message du troisième ange est un avertissement contre le faux culte: (14:9-11)

Le message du troisième ange est un avertissement contre l'adoration de faux dieux (la bête et son image). L'appel est adressé à toute l'humanité, après qu'il a été montré que les faux adorateurs (ceux qui suivent la bête) risquent d'être détruits pour toujours avec Babylone (v9-11). Cet avertissement met en garde contre trois aspects du faux culte: adorer la bête, adorer son image, recevoir la marque de la bête.

L'invitation à l'adoration et la mise en garde contre le faux culte sont encadrées par 2 présentations des vrais adorateurs:

A (CIEL) La description des 144 000, ou les adorateurs du vrai Dieu et de l'Agneau dans le ciel (Ap 14:1-5)

B (TERRE) Invitation à l'adoration et mise en garde avec la description du faux culte, sur terre.

A1 (TERRE) La description des vrais adorateurs de Dieu sur terre, ou du reste, avant la moisson.


Ap 12:17 «le dragon s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus»
Ap 14:12 «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus»


Ces «saints», qui sont sur terre, ils adorent Dieu en persévérant à garder ses commandements et la foi en Jésus.

L'Apocalypse de Jean, suite 110

Posté : 27 déc.04, 09:14
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 110,

L'ULTIME APPEL DE DIEU A L'HUMANITE ! AP 14

Avec le message des 3 anges nous sommes au «temps de la fin»

La venue de ces trois anges se situe immédiatement avant la venue du Fils de l'homme sur les nuées des cieux (Ap 14:14), et dans le prolongement des quatre animaux de Daniel 7 (Ap 13:2...). Le parallèle entre les deux passages indique que le moment de cette proclamation correspond dans Daniel 7:9-12 au temps du jugement de Dieu, ou de Kippour (Dan 8:14); et c'est aussi le «temps de la fin» (Dan 8:17).

Cela nous situe dans le temps au 19e siècle, après la blessure mortelle du Vatican, en 1798, et à la fin des 2300 soirs et matins de Daniel 8:14, qui aboutissent en 1844. Cela correspond bien au 19e siècle, avec le grand réveil spirituel et les dizaines de sociétés bibliques qui ont vu le jour, et avec les missions de partout et le désir de répandre l'Evangile dans le monde entier.


Le parallèle entre Daniel 7 -- et Apocalypse 13 et 14.

DN--quatre animaux (Dan 7:3-7, le lion, l'ours, le léopard, la bête à dix cornes) "quatre grands animaux sortirent de la mer, différents...le premier semblable à un lion...un second à un ours...un autre était semblable à un léopard...un quatrième animal, terrible...il avait dix cornes"
AP--la bête à dix cornes (13:1,2 avec les caractéristiques du lion, du léopard, de l'ours) "je vis monter de la mer une bête qui avait 10 cornes. La bête que je vis était semblable à un léopard, ses pieds étaient comme ceux d'un ours et sa gueule comme une gueule de lion..."

DN--pouvoir usurpateur et oppresseur (1260 jours, Dn7:25) "et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des (deux) temps, et la moitié d'un temps"
AP--pouvoir usurpateur et oppresseur (42 mois, Ap 13:5,7) "et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant 42 mois...il lui fut donné de faire la guerre aux saints..."

DN--jugement céleste (Dn 7:9,10) "les juges s'assirent, et les livres furent ouverts...il me dit: 2300 soirs et matins, puis le sanctuaire sera purifié...la vision concerne un temps qui sera la fin...elle se rapporte à des temps éloignés (8:14,17,26).
AP--proclamation des trois anges (Ap 14:6-13) "car l'heure de son jugement est venue...(on sait que dans la bible, la purification du sanctuaire avec le lieu très-saint correspond à un jugement: Dieu juge son peuple; Lév 16)

DN--venue du Fils de l'homme (Dn 7:13,14) "et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme"
AP--venue du Fils de l'homme (Ap 14:14) "il y avait une nuée blance, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme"


Le cri des 3 anges ou l'ultime appel de Dieu à l'humanité.

Avant de détruire la terre par le déluge, Dieu a averti l'humanité une dernière fois par Noé, un prédicateur de la justice, qui a prêché la repentance pendant 120 ans Gen 6:3 ; 2 Pier 2:5. Avant de détruire Sodome et Gomorrhe, deux anges de Dieu se rendirent dans ces villes pour voir s'il y avait encore un espoir pour ces habitants et pour avertir et sauver Lot et sa famille (Gen 18:20-21 ; 18:12-14)

Avant de détruire Ninive, Dieu lui envoya un dernier message d'avertissement par Jonas. Les habitants se repentirent et Dieu épargna Ninive (Jonas 3:4-10). Avant la moisson du monde et le retour de Christ en gloire, Dieu envoie le dernier avertissement à l'humanité au travers du message des trois anges d'Ap 14.


Ces messages des 3 anges sont des messages pour un temps particulier de la fin, avant la moisson du monde.

Le triple message pour la préparation en vue du retour du Christ ne doit pas être confondu avec celui donné par les apôtres, il s'agit du même message mais pour une époque différente. Actes 24:25 montre Paul discutant avec Félix et il lui parle d'un jugement à venir. Lorsque le 1er message d'Apocalypse 14 devait être prêché, le jugement n'était plus à venir, il était venu.

Le 1er ange annonce le jugement: «Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue». Le 2e ange définit le jugement: «Elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé la terre...de son impudicité!» Le 3e ange décrit le jugement et nous place devant un choix à faire: «Si quelqu'un adore la bête, il boira, lui aussi»

-Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel... (14:6-7)
--Et un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone... (14:8)
---Et un troisième ange les suivit, en disant: Si quelqu'un adore la bête et son image... (14:9-11)
----Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, ayant sur sa tête une couronne d'or...(14:14)
---un autre ange sortit du temple, criant à celui qui était assis sur la nuée...moissonne (14:15)
--un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante (14:17)
-un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel...disant: Lance ta faucille et vendange (14:18)


L'agneau dans l'Apocalypse.

«Je regardai, et voici, l'agneau (arnion) se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui 144 000...» (Ap 14:1). L'Agneau est le centre du message des trois anges et de l'Evangile éternel qui est proclamé à tous les habitants de la terre (Ap 14:1 ; 4-5,10)

Jean 1:29 «Voici l'Agneau (amnos) de Dieu, qui ôte le péché du monde»
Act 8:32 «Il a été mené comme...un agneau (amnos) muet...»
1Pier 1:19 «un agneau (amnos) sans tache»


Le Nouveau-T parle de l'Agneau (amnos) de Dieu, et il désigne le serviteur de l'Eternel, décrit dans Esaïe 52-53. Dans l'Apoc, c'est toujours le mot (arnion) qui désigne l'agneau, car Jean présente un agneau fort et puissant, triomphant et vainqueur, et qui défend sa victoire. L'Agneau vainqueur est ici avec les élus, les 144 000 (Ap 14:1). Pour les 144 000 d'Ap 14:1-5, voir les commentaires d'Ap 7.

Le culte dans le message des trois anges.

Le message du premier ange est une invitation au vrai culte et à la vrai adoration: (14:6-7)

Caractéristiques du vrai culte: (14:7)
-Craignez Dieu
-Rendez-lui gloire
-Adorez le créateur

Description des vrais adorateurs: (14:12)
-la persévérance des saints
-ils gardent les commandements de Dieu
-ils ont la foi de/en Jésus


Le message du deuxième ange est une condamnation du faux culte: (14:8)

Le message du deuxième ange est la proclamation de la chute de Babylone, instigatrice de faux cultes.

Le message du troisième ange est un avertissement contre le faux culte: (14:9-11)

Le message du troisième ange est un avertissement contre l'adoration de faux dieux (la bête et son image). L'appel est adressé à toute l'humanité, après qu'il a été montré que les faux adorateurs (ceux qui suivent la bête) risquent d'être détruits pour toujours avec Babylone (v9-11). Cet avertissement met en garde contre trois aspects du faux culte: adorer la bête, adorer son image, recevoir la marque de la bête.

L'invitation à l'adoration et la mise en garde contre le faux culte sont encadrées par 2 présentations des vrais adorateurs:

A (CIEL) La description des 144 000, ou les adorateurs du vrai Dieu et de l'Agneau dans le ciel (Ap 14:1-5)

B (TERRE) Invitation à l'adoration et mise en garde avec la description du faux culte, sur terre.

A1 (TERRE) La description des vrais adorateurs de Dieu sur terre, ou du reste, avant la moisson.


Ap 12:17 «le dragon s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus»
Ap 14:12 «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus»


Ces «saints», qui sont sur terre, ils adorent Dieu en persévérant à garder ses commandements et la foi en Jésus.

L'Apocalypse de Jean, suite 111

Posté : 08 janv.05, 20:43
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 111,

AP 14:6,7
Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Evangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux.


Le message du premier ange (Ap 14:6,7)

Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un évangile éternel...(14:6)

Le message des 3 anges d'Apocalypse 14 est un prolongement d'Apocalypse 10.


Ap 10:11 «Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois"
Ap 14:6 «Je vis un ange...ayant un Evangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation"


Un ange (aggelos): un ange, un envoyé, un messager de Dieu. Ce terme ne caractérise pas forcément la nature d'un être, mais sa mission, sa fonction, et il peut désigner un homme aussi bien qu'un être céleste.

Marc 1:2 «Voici, j'envoie devant toi mon messager (aggelos)...» (Il est question ici de Jean-Baptiste)
Luc 7:24 «Lorsque les envoyés (aggelos) de Jean furent partis, Jésus se mit à dire à la foule..."
Luc 9:52 «Jésus envoya devant lui des messagers (aggelos), qui...entrèrent dans un bourg des Samaritains»


Quand il s'agit d'anges - envoyés, venant prêcher aux hommes- il s'agit d'hommes que Dieu envoie dans le monde. Un envoyé «qui volait par le milieu du ciel», indique que sa prédication sera prêchée partout sous le ciel.

Mat 24:14 «Cette bonne nouvelle (euaggelion)...sera prêchée dans le monde entier...à toutes les nations»

L'évangile (euaggelion): bonne nouvelle.

Rom 1:16 «Car je n'ai point honte de l'Evangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit...»
1Cor 15:1-4 «Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé...Je vous ai enseigné avant tout, que Christ est mort pour nos péchés, qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures...»


Cette «bonne nouvelle» désignait à l'époque la nouvelle de la victoire avec la mort de l'ennemi, ou l'apparition de l'empereur qui vient sauver les nations de leurs troubles et leur apporter la pax (la paix romaine). Cela désignait la récompense pour l'annonce d'une victoire (2 Sam 18:20-27 l'annonce de la mort d'Absalom)

2Sam 4:10 «celui qui est venu me dire: Voici, Saül est mort, et qui croyait m'annoncer une bonne nouvelle, je l'ai fait saisir et tuer à Tsiklag, pour lui donner le salaire de son message»

Cette bonne nouvelle est en relation avec Dieu et son règne.

Es 52:7 «Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles. Qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: Ton Dieu règne!»
Es 61:1 «L'esprit du Seigneur, est sur moi, car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté»


L'Evangile implique la pratique du culte du vrai Dieu créateur.

Actes 14:15 «Nous...vous apportant une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s'y trouve».

L'Evangile est éternel et universel (14:6)

Cet évangile est celui que les prophètes et les apôtres ont proclamé, il est éternel.
Héb 4:2 «Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux (au peuple d'Israël)»

Jacques précise que chez Dieu «il n'y a ni changement ni ombre de variation» (Jacq 1:17). L'épître aux Hébreux déclare que «Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement» (Héb 13:8). Aujourd'hui certains voudraient un regroupement de tout le monde et de toutes les églises, de toutes les religions. L'idée est séduisante, mais réunir tout le monde dans l'erreur, revient à tromper tout le monde. Pour Jésus, seule la Parole de Dieu est le critère de la vérité qui peut nous sanctifier (Jean 17:17)

Le véritable Oecuménisme, selon Christ, c'est que les croyants se retrouvent face à la Parole de Dieu pour connaître sa volonté, se remettent en question, et suivent Christ, le seul guide, partout où il nous conduit (Ap 14:4)

Cet évangile est universel et il s'adresse à tous.

Marc 16:15 «Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création» Mat 28:19-20 «Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit»

Le message du premier ange est un message d'espérance qui annonce que la tragédie humaine touche à sa fin.

Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue...(14:7)

Craignez - phobeo: révérer, vénérer, traiter avec déférence ou une obéissance révérencieuse. Craindre Dieu, ici, veut dire le reconnaître en tant que Sauveur, Créateur et Juge. Le contexte nous donne ces trois raisons pour lesquelles l'homme devrait craindre l'Eternel:

-parce qu'il est le Sauveur (Evangile Eternel),
-parce qu'il est le Juge de l'humanité (l'heure de son jugement est venue)
-parce qu'il est le Créateur (adorez celui qui a créé).

La crainte de Dieu consiste dans le respect et dans la reconnaissance de Dieu comme étant le Dieu Créateur qui est à l'origine de toutes choses et à qui toute gloire revient. Craindre Dieu, c'est le découvrir, le reconnaître, l'aimer, marcher avec lui. Lui donner gloire, c'est refléter son caractère dans notre propre vie.


La crainte de Dieu fait partie des caractéristiques des véritables croyants.

Actes 9:31 «L'Eglise était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s'édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s'accroissait par l'assistance du Saint-Esprit»
2Cor 7:1 «Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu»


La crainte de Dieu est en relation avec la loi de Dieu qui est le critère de jugement de Dieu. Dans la Bible, «craindre Dieu» n'est pas simplement un sentiment ou un certain état d'esprit, mais l'attitude qui s'exprime dans l'action et dans l'obéissance envers Dieu et ses commandements.

Deut 6:2 «afin que tu craignes l'Eternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie...toutes ses lois et tous ses commandements que je te prescris, et afin que tes jours soient prolongés»
Eccl 12:15-16 «Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal»


On peut traduire: "crains Dieu, c'est-à-dire, observe ses commandement". Craindre Dieu signifie être attentif au bien, au droit, au juste, et cela implique observer les commandements de Dieu, non seulement en plein jour au regard de la société, mais également en famille et dans l'intimité. La crainte de Dieu nous amène à toute une conception nouvelle de l'existence, où toute démarche, décision, oeuvre et toute pensée sont placées sous le contrôle d'en haut.

La crainte de Dieu est en relation avec la vraie sagesse qui vient de Dieu.

Prov 9:10 ; 1:7 «Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Éternel»
Prov 8:13 «La crainte de l'Eternel, c'est la haine du mal; L'arrogance et l'orgueil, la voie du mal»


La crainte de Dieu est associée à l'amour que le croyant manifeste pour Dieu.

Deut 6:2-5 «afin que tu craignes l'Eternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie...toutes ses lois et tous ses commandements...afin que tu sois heureux. Écoute, Israël! l'Eternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force»

Juste après l'appel à la crainte de Dieu et à l'obéissance à sa loi, le texte s'achève sur le principe de l'amour. Craindre Dieu signifie l'aimer et se savoir aimé de lui. C'est pour cela que «l'oeil de l'Eternel est sur ceux qui le craignent» (Psaume 33:18). La vie sous le regard de Dieu est une vie avec Dieu, sous son contrôle, où Dieu et sa loi sont pris au sérieux.

La crainte de Dieu est associée à la gloire de Dieu.

«Craignez Dieu, et donnez-lui gloire...» (14:7), gloire en hébreux (kabed): riche, énorme, considéré, être lourd...Dieu a du poids, il est respecté.

Le message de l'Apocalypse dénonce l'hypocrisie des religions faciles et superficielles où il manque le respect de Dieu, parce que la référence à Dieu est souvent donnée sans la crainte de Dieu. On parle de Dieu, on lui bâtit des lieux de culte, on l'évoque dans des débats théologiques mais sans laisser Dieu changer le coeur de l'homme qui est toujours aussi chargé de ses mensonges et de ses crimes. Parce qu'on ne prend plus ni Dieu ni sa loi vraiment au sérieux, Dieu est devenu pour beaucoup de croyants le bon Dieu inoffensif qu'on manipule, ou le petit Jésus mignon qui attendrit les âmes sensibles.

Pour d'autres, Dieu est mort, et la religion n'est qu'une expérience spirituelle, un code moral, une tradition culturelle. Parce qu'on a perdu le sens de la crainte de Dieu on n'ose plus l'imaginer et le souhaiter dans sa gloire. Parler de la crainte de Dieu, c'est redonner le goût de Dieu, pour éveiller dans le cœur des hommes trop occupés par cette vie de Babylone, l'espérance et le besoin de la venue de Dieu dans toute sa gloire.

L'Apocalypse de Jean, suite 112

Posté : 08 janv.05, 20:48
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 112,

Craindre Dieu signifie s'éloigner du mal, du péché, pour s'attacher au bien et agir selon les commandements de Dieu.

La crainte de Dieu:

- la crainte de Dieu c'est se détourner du mal (Job 1:8 ; 2:3)
- c'est le commencement de la sagesse, de la science (Ps 111:10 ; Prov 1:7 ; 9:10)
- c'est la haine du mal (Prov 8:13 ; 16:6)
- c'est une source de vie (Prov 14:27 ; 19:23)
- c'est agir avec fidélité et avec intégrité de coeur (Josué 24:14 ; 2Chr 19:7-9)
- elle nous pousse à achever notre sanctification (2co 7:1)
- elle nous pousse à nous attacher, à nous confier à Dieu (Jér 32:40 ; Ps 115:11)
- elle nous pousse à nous soumettre les uns aux autres (Eph 5:21)
- elle fait croître l'Eglise de Dieu (Act 9:31)
- elle nous pousse à observer les commandements de Dieu (Deut 6:2 ; Ecl 12:15,16...)
- elle nous pousse à l'adoration de Dieu (Ap 15:3,4)

Craignez Dieu et donnez-lui ou rendez-lui gloire...(14:7)

Rendre gloire à Dieu signifie l'élever, le louer, l'exalter, lui rendre l'honneur qui lui est dû. Le devoir le plus élevé de l'homme est de glorifier et de louer Dieu dans le culte, en paroles et en actes.


Mat 5:16 «Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux»
1Cor 6:20 «Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu»
1Cor 10:31 «Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez...faites tout pour la gloire de Dieu»
Jean 17:4«Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire»


La gloire de Dieu:

- c'est la puissance de Dieu (Ap 15:8 ; Ex 15:21)
- c'est la présence de Dieu (Rm 3:23 ; Ex 40:34 ; 1Rois 8:11)
- Jésus est le reflet de la gloire de Dieu (Héb 1:3)
- révèle le caractère de Christ (2Co 3:18 ; 4:6)
- est comme un feu dévorant (Ex 24:17)
- c'est la vie éternelle (Rm 8:18,21 ; 2Tim 2:10)
- éclaire, sanctifie (Ap 21:23 ; Ex 29:43)
- l'homme est l'image et la gloire de Dieu (1Co 11:7)
- la crainte de Dieu pousse à lui donner gloire (Ps 22:24)


Rendre gloire à Dieu:

- le Créateur seul est digne de recevoir la gloire (Ap 4:11)
- Rendre gloire à Dieu, c'est adorer Dieu seul par J-C (Rm 14:11 ; 1Tim 1:17 ; Jude 25)
- c'est accepter Dieu comme le Créateur (Ps 19:1,2 ; 1Chr 29:11)
- c'est accepter Jésus comme Seigneur (Phil 2:11)
- c'est lui rendre hommage, louange (Josué 7:19 ; Es 42:12)
- c'est abonder en actions de grâces (2Co 4:15)
- c'est faire tout pour la gloire de Dieu (1Co 10:31 ; 6:19,20)
(Soit que vous mangiez, soit que vous buviez...)
- c'est porter beaucoup de fruit pour Dieu (Jn 15:8)
- c'est attirer les gens à Dieu (1Rois 10:1 ; Lc 5:25 ; 17:15)
- c'est le rencontrer dans sa maison, son temple (Ps 26:8 ; 96:6)
- c'est se préparer pour le retour de Christ (Mt 16:27 ; 24:30 ; 25:31)
- l'Evangile est en relation avec la gloire de Christ (2Co 4:4 ; 1Tim 1:11)
- la gloire de Dieu nous pousse à adorer Dieu (2Chr 7:3 ; Ez 1:28 ; 44:4)

car l'heure de son jugement est venue...(14:7)

Le souverain était à l'époque «juge et roi». Dans le Moyen-Orient ancien, le roi est en même temps le juge suprême de son royaume. Salomon dit à Dieu: «Accorde-moi donc de la sagesse et de l'intelligence, afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si grand?» (2Chr 1:10 ; Ps 72:1-2)

Le jugement de Salomon avec les deux femmes et le bébé (1Rois 3:16-28). «Jotham, fils du roi, était à la tête de la maison et jugeait le peuple du pays» (2Rois 15:5). Le jugement n'est pas là pour faire peur, il est source d'espérance et constitue un appel de Dieu à l'humanité.


Daniel décrit une scène de jugement dans les cieux avant le retour du Christ.

Avec la structure littéraire et le «chiasme» de ce passage du livre de Daniel, le prophète nous permet de mieux comprendre le moment du jugement dans le temps. Cette structure montre que le jugement est le point culminant du chapitre, le centre de la révélation de Daniel 7.

-A Les 3 premières bêtes, Dan 7:1-6
-B La 4e bête, Dan 7:7.
-C La description de la petite corne, Dan 7:8
-D Le jugement, suivi du retour du Christ, Dan 7:9-14.
-C1 L'arrogance de la petite corne Dan 7:15-25
-B1 Le destin de la 4e bête, Dan 7:26.
-A1 Le destin des 3 premières bêtes, Dan 7:27,28.


La théologie biblique du jugement.

L'Ancien Testament et le jugement de Dieu.

Adam et Eve: Gen 3:14-19; Caïn: Gen 4:9-16; Le déluge Gen 6-7; La tour de Babel Gen 11, le jugement partiel et circonstancié de la part de Dieu à Sodome et Gomorrhe Gen 18-19; Le jugement de l'Egypte et de Pharaon, au moment de l'exode, pour sortir Israël de la servitude, Exode 7 à 12; Le jugement de Belschatsar et de Babylone, pour libérer les captifs et les ramener chez eux, Daniel 5..... etc...

Le Nouveau Testament et le jugement.

L'homme n'est pas comme un robot entre les mains d'un tyran décidant de tout, mais un être responsable, créé à l'image de Dieu et appelé à répondre de ses actes. Jésus affirme que les hommes "rendront comptes" (Mat 12:36). Dans le N-T, Le jugement est représenté par des images variées:

Le tri des boucs et des brebis en Mat 25, ou le tri des poissons en Mat 13:47-50; la moisson en Mat 13:25-38; un salaire en Mat 20; il y a aussi l'idée de cataclysme avec l'invitation de construire sur le roc en Mat 7..... etc...


Les 4 phases du jugement selon la bible.

1ère phase du jugement, qui précède le retour de Christ en gloire:

Jean introduit cette section d'Ap 12 à 14, par l'arche de l'alliance (Ap 11:19). Cette scène nous place dans le lieu Très-Saint du sanctuaire céleste, avec le jugement de la fête des expiations. Cette scène du jugement a lieu dans le ciel et commence avant le retour de Jésus (Daniel 7:9-14). Cette phase du jugement «tri» est indispensable afin de permettre à Jésus de faire la séparation entre les brebis et les boucs, pour savoir qui sera pris ou non lors de son retour en gloire (Mat 25 ; 1Thes 4)

Il s'agit du jugement de l'Église avant le retour du Christ, et qui «commence par la maison de Dieu» (1Pier 4:17). Cette phase précède le retour de Jésus et elle cherche aussi à provoquer l'unité des vrais adorateurs de Dieu. Dans Ap 14:7, l'ange annonce cette première phase du jugement qui a commencé.


2ème phase du jugement, au moment de la venue de Christ en gloire:

C'est le moment du retour de Jésus. «A sa venue en gloire, Jésus séparera les brebis d'avec les boucs» Mat 25. Les brebis iront avec Christ, «à la rencontre du Seigneur dans les airs» 1Thes 4:17. Jean voit les élus au ciel: «l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, au ciel, avec les 144 000» Ap 14:1-2

3ème phase du jugement, qui a lieu pendant les 1000 ans:

Il s'agit du jugement des perdus et des anges déchus, pendant les 1000 ans. Ap 20 décrit une période qui suivra le retour du Christ, et qui aura lieu pendant les 1000 ans. Jean voit «les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts...Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres...» (Ap 20:12-13). A ce moment-là, les élus seront associés à Christ pour un jugement de ceux qui périssent.

Jean dit que «ceux qui ont part à la première résurrection...ils régneront avec Christ pendant mille ans» Ap 20:7. Paul précise que «les saints jugeront le monde...et que nous jugerons les anges...» 1Cor 6:1-3


4ème phase du jugement, avec la destruction définitive du mal.

La structure de Dan 7 montre que le jugement est le point culminant et le centre de la révélation de ce chapitre. Avec Ap 20:14,15, on arrive à la dernière étape du jugement, qui est l'anéantissement de ceux qui auront délibérément rejeté Dieu et le Christ.

Ap 20:10 «Mais un feu descendit du ciel, et les dévora»
Ap 20:14,15 «la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu»


Ce sera l'élimination et l'éradication totale et définitive du mal, avec sa racine.

L'Apocalypse de Jean, suite 113

Posté : 14 janv.05, 02:04
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 113,

L'ULTIME APPEL DE DIEU A L'HUMANITE ! Ap 14:7-11

et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux (14:7)

«adorer-proskuneo» - adorer, se prosterner devant, baiser la main de quelqu'un en signe de révérence, agenouillement ou prosternation, rendre hommage, marquer son obéissance...


L'adoration est l'élément fondamental de cette section d'Apocalypse 12 à 14.

Apoc 12 à 14 révèle que le conflit entre Satan et Christ touche essentiellement à l'adoration. Dans Apoc 4:11 ; 5:9, c'est Dieu et l'Agneau qui seuls sont dignes de l'adoration de l'univers entier. Dans Apoc 13:4,8,15 c'est la terre entière qui se prosterne devant le dragon et la bête. Le verbe «adorer-proskuneo» est utilisé 60 fois dans le N-T, 24 fois dans l'Apocalypse et 8 fois dans Ap 13-14. Dans Apoc 12 à 14, le mot cultuel «adorer, se prosterner» est utilisé 8 fois, dont 7 fois pour Satan et ses alliés. Cette insistance est là pour nous faire comprendre que c'est la lutte pour le pouvoir et l'adoration qui est en cause.

(1x) -Adorer Satan, comme créateur de la bête, «parce qu'il avait donné l'autorité à la bête»: Ap 13:4
(6x) -Adorer la bête, ou la puissance que Satan met en place: Ap 13:4,8,12,15 ; 14:9,11
(1x) - Adorer Dieu, le Créateur de l'univers: «adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer...» Ap 14:7


L'adoration du Créateur.

Du Dieu juge qu'on craint, l'ange passe au Dieu créateur qu'on adore (14:7). De l'obéissance à la loi qui reconnaît la justice et la bonté de Dieu, on passe à l'adoration qui s'émerveille devant la grandeur de son oeuvre. Si, au départ, il n'y a que du hasard, comment éviter que le cheminement tout entier soit dû au hasard ? Si au commencement il y a Dieu, alors on peut s'attendre à ce que Dieu intervienne pour mettre fin au mal. Croire au Dieu Créateur et non à l'Evolution ou au hasard, cela implique d'accepter la création de Dieu en 7 jours, avec la semaine de la création, et avec le jour de repos que Dieu a prévu à la création pour l'homme.

Dans la bible, la création est associée à l'adoration.

Ps 95:6 «Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou devant l'Eternel, notre créateur!»
Néh 9:6 «C'est toi, Eternel, toi seul, qui as fait les cieux...la terre et tout ce qui est sur elle, les mers et tout ce qu'elles renferment. Tu donnes la vie à toutes ces choses, et l'armée des cieux se prosterne devant toi»


L'adoration est faite de cette tension entre le Dieu infini, et l'expérience intime de sa présence.

En créant, Dieu a démontré à la fois sa puissance et sa grâce. Sa grandeur infinie oblige à la révérence, et sa proximité permet la rencontre et l'amour. Dès les premières pages de la Bible, on trouve cette double exigence. Dans Genèse 1 à 2:4, Dieu, Elohim est présenté comme le Dieu puissant, créateur et maître de l'univers. Dans Genèse 2:4-24, l'Eternel, YHWH, est présenté comme proche, le Dieu de l'existence et de l'histoire, le Dieu de la relation qui s'occupe de l'homme qu'il a créé. Ainsi, en commençant par la création, la Bible pose les bases de l'adoration avec Dieu, qui seul en est digne.

les sources d'eaux évoquent l'avenir avec la Jérusalem éternelle, («et adorez celui qui a fait les sources d'eaux» 14:7)

Dans le contexte d'Israël, entouré de déserts où la vie dépend de l'eau, les sources d'eau représentent la vie. Dans l'Apoc, les sources d'eau contrastent avec le désert, lieu de la mort et du mal (Ap 12:6,14 ; 17:3). Les sources d'eau rappellent le jardin d'Eden, où Dieu mit l'homme qu'il venait de créer (Gen 2:10-14). C'est vers les sources d'eau que l'Agneau conduit son peuple (Ap 7:17 ; 22:17). De même, la Jérusalem de l'espérance est représentée remplie de sources d'eau (Ezec 47:1-12)

Ap 22:1 "Un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, sortait du trône de Dieu et de l'agneau"

Voilà pourquoi, le jugement annoncé dans l'Apoc 14:7, qui marque la fin de l'histoire humaine porte en même temps l'annonce de la recréation nouvelle et éternelle.

Apoc 14 nous révèle en quoi consiste le véritable culte rendu à Dieu.

-Craindre Dieu,
-Lui donnez gloire, -Adorer le Créateur de toutes choses
-Persévérer à garder les commandements de Dieu.
-Rechercher la foi (de, en) Jésus.
-Se reposer sur Christ et non sur nos oeuvres pour notre salut.
-Se détourner de la bête et de son image et de toutes ses contrefaçons qui ont changé la Parole de Dieu.


Le contraste entre le vrai et le faux culte.

Dans l'Apoc 13, on découvre que les puissances du mal usurpent les attributs exclusifs de Dieu. Comme Dieu et Jésus-Christ, Satan veut être accepté par les hommes en tant que Seigneur, et il réclame de la part des hommes un culte qui implique leur obéissance (Ap 13:13-18 ; 14:9-11).

Dans le temps de la fin, alors que Dieu envoie ses anges pour avertir les hommes contre le faux culte, Satan s'acharne sur terre pour accomplir son oeuvre de séduction. Au seuil de la crise finale, l'appel des trois anges est la dernière invitation de Dieu à toute l'humanité à faire un choix entre l'adoration du vrai Dieu et l'adoration des dieux de ce monde. Le message définit le vrai culte en opposition à ce qui n'en est qu'une contrefaçon, et il met en garde contre les résultats inévitables entraînés par le choix que nous faisons.

-Dieu agit sur terre par le véritable Agneau, Jésus-Christ (14:1)
-Satan agit sur terre par un faux agneau, la bête à deux cornes (13:11-18)

-L'agneau a été immolé mais est maintenant debout (ressuscité, Ap 13:8 ; 6:6 ; 14:1)
-Une des têtes de la bête comme immolée, mais sa blessure mortelle a été guérie (13:9,12)

-Un autre ange qui volait...il avait un évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre...car l'heure de son jugement est venue (14:7)
-Le diable est venu, plein de fureur...vers la terre et la mer...sachant qu'il a peu de temps (12:12)


Le message du 2ème ange (Ap 14:8)

AP 14:8
Et un autre, un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!


Le 1er et le 3ème ange parlent «d'une voix forte» (Ap 14:7,9). Le 2ème ange parle normalement dans Ap 14:8, mais «d'une voix forte» dans Ap 18:1-2.

Babylone symbolise Rome.
(La bible par les moines de Maredsous -1951:)
page-1379 - Note Ap 14:8 - «Babylone est pour les prophètes la capitale de l'idolâtrie et de la débauche. Au temps de l'Apocalypse, c'est la Rome païenne, type de tous les empires ennemis de Dieu»
page- 1353 - Note 1, Pierre 5:13 - «Babylone: terme de mépris désignant la ville de Rome»
«L'Eglise des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils» (1 Pierre 5:13)
La bible Osty-1973, ainsi que la TOB-1988 vont dans le même sens et déclarent que Babylone désigne Rome dans l'Apocalypse et dans 1Pier 5:13.

Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande...(14:8)

Le verbe est conjugué au passé pour bien marquer le caractère définitif de la sentence. On retrouve les mêmes oracles dans l'Ancien-Testament.


Es 21:91 «Elle est tombée, elle est tombée, Babylone, et toutes les images de ses dieux sont brisées par terre!»
Jér 51:7-8 «Babylone était dans la main de l'Eternel une coupe d'or, qui enivrait toute la terre; Les nations ont bu de son vin: C'est pourquoi les nations ont été comme en délire. Soudain Babylone tombe, elle est brisée!»


Babylone et son système mondial est destiné à disparaître au moment du retour de Jésus, Jérusalem devient à la fin de l'Apoc, la cité nouvelle, le séjour des rachetés, où Dieu sera définitivement présent.

Babylone, c'est le camp de l'illusion et du rêve.

Les disciples de Babel ont été trompés, et enivrés de son vin, et ils ont perdu tout sens de la réalité. Babel s'est faite passer pour la cité de Dieu, et ses disciples se sont unis à elle dans une relation d'adultère. En contraste avec les 144 000 qui restent vierges en attendant la cité d'en haut, les disciples de Babel sont décrits comme des ivrognes emportés dans l'adultère. Le camp de l'Agneau est caractérisé par la crainte de Dieu qui se vit comme une relation d'amour et de fidélité. Dans le camp de Babel, Dieu est remplacé par l'institution et la religion se vit comme une relation d'adultère.

Babylone représente tout ce qui n'est pas de Dieu.

Cela peut représenter l'orgueil et la prétention de vouloir se passer de Dieu ou de vouloir prendre sa place. Babylone c'est aussi une mentalité, un trait d'esprit qui est contraire à Dieu et à sa parole et qu'il nous faut quitter. Babylone représente les déviations spirituelles qui ne sont plus conformes aux critères de la Parole de Dieu.

L'Apocalypse de Jean, suite 114

Posté : 14 janv.05, 02:08
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 114,

Babylone, dans un sens vaste, englobe tous les représentants de Satan, que ce soit au niveau religieux, politique, idéologique, spirite, économique, sans oublier le spectacle avec les films, télévision, théâtre...la musique...bref, toutes les fascinations mensongères utilisées pour aveugler les nations. Babylone peut représenter une église ou un mouvement religieux, ou l'ensemble des mouvements religieux qui ne respectent pas la révélation de Dieu et n'ont pas les critères de Dieu pour symboliser ce reste fidèle.

Pour Jean, le reste ou les saints de la fin, se distinguent par ces critères précis: «ils gardent les commandements de Dieu et ils ont le témoignage et la foi de Jésus» Ap 12:17 ; 14:12. Ainsi, la Bible reste le seul critère fiable pour discerner si mon église appartient à Babylone ou à Christ. Etre sincères ne suffit pas pour faire partie du reste, il nous faut encore accepter les critères de Dieu révélés dans sa Parole, car on peut être sincère et dans l'erreur. Dieu nous invite à «retenir l'Evangile tel qu'il est annoncé, autrement, vous auriez cru en vain» (1Cor 15-1-2)


Le message du 3ème ange (Ap 14:9-13)

Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main...(14:9)

Jean décrit la bête qui monte de la terre et affirme qu'elle va construire, édifier une image à la bête sortie de la mer. Cette image pourrait bien représenter un mouvement politico-religieux, universel, de type oecuménique, mais qui n'a plus Dieu ni sa Parole comme seule référence...Adorer la bête de la mer d'Ap 13, qui représente Babylone dans Ap 17:3-6, et son image, consiste à reconnaître dans ce pouvoir l'autorité suprême, à qui les hommes adhèrent, se soumettent, et obéissent.

La marque de la bête étant en relation directe avec le nom de Babylone, on peut déduire que ceux qui adorent la bête et son image seront identifiés à Babylone et à son peuple, qui prétend être le véritable peuple de Dieu. Ainsi, celui qui adore la bête, adore aussi son image et reçoit leur marque, se laisse marquer par son nom. La marque placée sur le front et sur la main droite peut être considérée comme une référence à la pensée et à l'action, qu'elles soient religieuses ou politiques. Le refus d'adorer Dieu et de recevoir son sceau, revient à adorer la bête et son image et à recevoir sa marque.


Le front est le lieu de l'opposition entre: la marque de la bête et le sceau de Dieu: le nom de Dieu et celui de Babylone.

Le mot "front" est employé 8 fois dans le livre de l'Apocalypse:

-3 fois pour la marque de la bête qui était sur le front des hommes (Ap 13:16 ; 14:9 ; 20:4)
-2 fois pour le sceau de Dieu qui est sur le front de ses serviteurs (Ap 7:3 ; 9:4)
-2 fois pour le nom de Dieu qui est sur le front des rachetés (Ap 14:1 ; 22:3,4)
-1 fois pour le nom de Babylone qui apparaît sur le front de la prostituée (Ap 17:5)

Ceux qui sont marqués du sceau de Dieu, seront sauvés et vivront avec Dieu. Ceux qui reçoivent la marque de la bête seront jugés et condamnés par Dieu. Il n'y a pas de position intermédiaire, personne ne peut choisir et le sceau de Dieu et la marque de la bête.


Le sceau de Dieu est en relation avec le Père le Fils et le Saint-Esprit.

Dans Ap 14:1, les rachetés de la terre ont le nom de l'Agneau et le nom de son Père écrits sur leur front. Dans Ap 22:3-4, il n'y a plus qu'un trône appelé le trône de Dieu et de l'Agneau, avec un seul nom sur le front. Cependant, la bible nous dit que le Saint-Esprit participe à cette oeuvre de scellement de Dieu.

2Cor 1:21-22 «Dieu nous a aussi marqués d'un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l'Esprit»
Ephes 1:13 «en Christ vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis»


Avoir le sceau de Dieu, c'est recevoir son nom, et c'est être sous l'autorité exclusive de Dieu avec le signe de cette autorité qui se voit dans le culte qui lui est rendu.

La révélation biblique nous dévoile trois composants du sceau de Dieu:

-la marque de l'autorité divine (avec son nom et son culte)
-l'oeuvre du Saint-Esprit dans la vie du croyant.
-la fidélité aux dix commandements de Dieu, avec le jour de repos qui est spécialement impliqué.


Nous avons vu dans Apoc 7 concernant le sceau de Dieu, que:

Le sceau de Dieu consiste à s'installer dans la vérité révélée dans la Parole de Dieu, de tout son être et totalement, de telle sorte que l'épreuve finale ne puisse nous faire changer d'avis. Le sceau de Dieu c'est un ensemble d'éléments qui prouvent notre appartenance à Dieu et qui concernent notre fidélité dans notre temps, notre argent, nos talents, et notre caractère. Le sceau de Dieu est en relation directe avec les 10 commandements, et plus spécialement avec le 7ème jour de repos que Dieu a créé et qui est un signe entre Dieu et son peuple (Ex 31:17,13-14 ; Ez 20:12,20)

Il se pourrait très bien que la marque de la bête qui est une contrefaçon du sceau de Dieu, concerne également le jour de repos, qui a été changé par ce même pouvoir qui est dénoncé dans Daniel 7:25 et Apoc 13, 14...D'autant plus que ce pouvoir reconnaît ce changement, qui lui incombe à lui seul, et déclare ouvertement qu'il n'a rien à voir avec la Bible, et qu'à travers ce changement s'exprime le signe de son autorité dans le christianisme.

(Catholic Press. de Sydney, Australie, du 25 août 1900.)
«Le dimanche chrétien est une institution catholique, et ses droits à l'observation ne peuvent être justifiés que par des principes catholiques...Depuis le commencement jusqu'à la fin des Ecritures, il n'y a pas un seul passage qui justifie le transfert du culte public hebdomadaire du dernier jour de la semaine au premier»

(Mgr de SEGUR (cath), causerie sur le Protestantisme d'aujourd'hui. 1884. p 207)
«C'est l'église catholique qui, par l'autorité de Jésus-Christ, a transporté ce repos au dimanche en souvenir de la résurrection de notre Seigneur; de sorte que l'observation du dimanche par les protestants est un hommage rendu malgré eux à l'autorité de l'Eglise»
La marque de la bête en relation avec l'infidélité aux commandements de Dieu.

Les hommes qui reçoivent la marque de la bête font une image à la bête et l'adorent (Ap 13:14-15) alors que la loi divine déclare: "Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face" (Ex 20:3), et «Tu ne te feras pas d'image taillée, ni de représentation quelconque...Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point» (Ex 20:4-5)

la bête et son image, et le nombre de son nom représentent le même système (14:11)

La marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom semblent être une seule et même chose: Apoc 13:17 dit: "que personne ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom". Apocalypse 14:11 révèle assez clairement que la marque et le nom sont une seule et même chose: "Ils n'ont de repos ni jour, ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom". Apocalypse 15:2 désigne les rachetés comme ceux qui ont vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom.

Il n'est plus question de la marque, ni du nom mais simplement du nombre de son nom: "Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu; et ceux qui avaient vaincu la bête, son image, et le nombre de son nom, étaient debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu" (Ap 15:2). Nous pouvons donc conclure que la marque, le nom de la bête, et le chiffre de son nom sont une même et seule chose, cela concerne le même système.

et reçoit une marque sur son front ou sur sa main (14:9)

Cette marque est en relation directe avec le culte, l'adoration (Ap 13:4,8,15). Cette marque est aussi en relation directe avec l'activité, le commerce: acheter, vendre (Ap 13:16-17). Le front indique un accord de l'esprit avec les croyances et traditions auxquelles on adhère. La main indique que l'activité est en accord avec les croyances et la tradition acceptée.

S'il y a une opposition et une contrefaçon, entre le sceau de Dieu et la marque de la bête, cela laisse à supposer qu'il pourrait bien être question du jour de repos qui deviendra un jour de culte universellement imposé. Recevoir la marque implique de défendre les idées de la bête et adopter son système de valeurs qui seront en opposition directe avec la Parole de Dieu.


La marque de la bête est une véritable contrefaçon du sceau de Dieu.

Le sceau de Dieu implique:

-être marqué du nom de Dieu (=se soumettre à l'autorité de Dieu et lui rendre un culte, le servir).
-la manifestation de l'Esprit.
-la fidélité à la loi de Dieu.

La marque de la bête impose:

-être marqué du nom de Babylone (=se soumettre à l'autorité de Babylone et lui rendre un culte, l'adorer)
-la manifestation d'une contrefaçon de l'Esprit.
-l'infidélité à la loi de Dieu.


De cette chute de Babylone, le troisième ange tire les conséquences pour les deux camps.

Pour le camp de Babel, cela signifie que quiconque adore «la bête et son image» (Ap 14:9), ou Babylone, est voué au même destin qu'elle. Le verbe «adorer», qui vient juste d'être prononcé par le premier ange en rapport avec le Créateur (Ap 14:7), indique la nature de l'usurpation qu'il dénonce: la bête a pris la place du Créateur. Ces disciples sont ceux qui reconnaissent l'autorité de la bête sur leur existence, sur leur esprit, et sur leurs actes.

Ils boiront «du vin de la fureur de Dieu» (Ap 14:10)

Le vin de Babylone qui les avait enivrés se confond tout à coup au vin de la colère de Dieu. En buvant du vin de Babylone, c'est le vin du jugement de Dieu qu'ils boivent.

L'Apocalypse de Jean, suite 115

Posté : 14 janv.05, 02:11
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 115,

Le parallèle et l'opposition entre: la bête et son camp, et Dieu et son camp.


-LA BETE-Ap 13:4 le nom de la bête. - "ils adorèrent la bête en disant: Qui est semblable à la bête..."
-DIEU-Ap 12:7 le nom de l'agneau. - "Michel et ses anges combattirent contre le dragon..." Michel=qui est semblable à Dieu.

-LA BETE-Gen 11:1-9 ; Dan 4:30 le salut par les oeuvres humaines. - "Allons! Bâtissons-nous une ville et une tour...N'est-ce pas ici Babylone la grande, que j'ai bâtie, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence?"
-DIEU-Ac 4:12 ; Eph 2:8,9 le salut par l'agneau seul. -"Il n'y a de salut en aucun autre sous le ciel...Car c'est par la grâce que vous êtres sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu....afin que personne ne se glorifie.

Notre salut ne s'obtient pas par les oeuvres humaines mais uniquement par l'Agneau (Ap 13:8 ; 14:1,4,10)

-LA BETE-Ap 14:9 l'adoration de la bête. -"si quelqu'un adore la bête et son image...
-DIEU-Ap 14:7 l'adoration de Dieu. -"et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer..."

L'adoration de la bête est en opposition avec l'adoration de Dieu pour montrer que la bête a pris la place du Créateur.

-LA BETE-Ap 14:9,11 marque de la bête. -"si quelqu'un...reçoit une marque sur son front ou sur sa main"
-DIEU-Ap 7:3,4 ; 14:1 le sceau de Dieu. -"les 144000 avaient le nom de l'Agneau et de son Père écrits sur leurs fronts..."

Les disciples de la bête reçoivent la marque de la bête comme les 144000 ont le sceau de Dieu. Les disciples de la bête reconnaissent l'autorité de la bête dans leur existence, par leur esprit et par leurs actes.

-LA BETE-Ap 14:8 le vin de la fureur de Babylone. -"Babylone a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!"
-DIEU-Ap 14:10 le vin de la fureur de Dieu. -"celui qui adore la bête...il boira du vin de la fureur de Dieu, versé...dans la coupe de sa colère"

Le vin de la fureur de Babylone qui les avait enivrés se mêle au vin de la fureur de Dieu, dans la coupe de sa colère.

-LA BETE-Ap 14:11 pas de repos avec la bête. -"ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque..."
-DIEU-Ap 14:13 du repos avec Dieu pour les morts en Christ. -"Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! afin qu'ils se reposent de leurs travaux.

Ceux qui adorent la bête n'ont de repos ni jour ni nuit, alors que ceux qui sont morts en Christ se reposent.

Il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau (14:10) Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles...(14:11)

Tourmenté (basanizo): mettre à l'épreuve (des métaux) par une pierre de touche, pierre siliceuse utilisée pour la vérification de la pureté de l'or ou de l'argent par examen d'une rayure par cette pierre.


Ap 11:10 «parce que ces deux prophètes ont tourmenté (basanizo) les habitants de la terre»

La Bible, que ce soit l'Ancien ou le Nouveau Testament, ne fait pas subir de "peines", par contre elle soumet les hommes à la pierre de touche, afin de savoir s'ils sont ou non soumis à Dieu ainsi qu'à sa volonté. La vallée de Ben-Hinnom, un symbole du destin final de ceux qui rejettent la grâce de Dieu. Le langage d'Apocalypse évoque la fameuse vallée de Hinnom d'où vient le mot «géhenne», au sud de Jérusalem où l'on passait les enfants au feu en sacrifice à Moloch.

Jér 7:31-32 "Ils ont bâti des hauts lieux à Topheth dans la vallée de Ben-Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles...C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit l'Eternel, où l'on ne dira plus Topheth et la vallée de Ben-Hinnom, mais où l'on dira la vallée du carnage...»
2Chron 28:3 «Achaz brûla des parfums dans la vallée des fils de Hinnom, et il fit passer ses fils par le feu...»


La Bible nous rapporte que le roi Josias souilla ce lieu afin de le rendre impropre aux rites idolâtres (2Rois 23:10). On prit dès lors l'habitude d'y brûler les immondices et les ordures de la ville qui n'en finissent pas de brûler, associés au souvenir de l'abomination de Moloch, cela représente la destination finale des orgueilleux de Babel.

Jean décrit ici la destruction éternelle des adhérents de Babylone et non une description d'un enfer quelconque. Quand on parle d'un feu éternel dans la Bible, c'est pour dire qu'il est éternel dans ses conséquences et non pas d'un feu qui brûle pendant l'éternité pour rôtir les rebelles. Voir l'exemple de Sodome...L'expression «aux siècles des siècles» ne met pas tant l'accent sur la durée éternelle du feu que sur son effet définitif. C'est pour l'éternité qu'ils sont brûlés ou détruits.

Au travers des images du passé, Jean décrit la destruction éternelle de l'idolâtrie de Babel. Esaïe 33:14 éclaire ce langage en mettant en parallèle «le feu dévorant» avec «les flammes éternelles»: "Qui de nous pourra rester auprès d'un feu dévorant ? Qui de nous pourra rester auprès de flammes éternelles?»


Ap 14:10,11
il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles

Es 34:9-13
Les torrents d'Edom seront changés en poix, et sa poussière en soufre; Et sa terre sera comme de la poix qui brûle. Elle ne s'éteindra ni jour ni nuit, La fumée s'en élèvera éternellement; D'âge en âge elle sera désolée, A tout jamais personne n'y passera...Les épines croîtront dans ses palais, les ronces et les chardons dans ses forteresses. Ce sera la demeure des chacals..."


Le dogme de l'immortalité inconditionnelle de l'âme est en relation directe avec celui de l'enfer.

Si l'âme est inconditionnellement immortelle, que peut donc faire Dieu des âmes des rejetés ? Etant immortelles, il faut bien les mettre quelque part, et la seule solution proposée, c'est l'enfer. A des fautes commises dans le temps, on pourrait admettre un châtiment dans le temps, mais pas dans l'éternité. La bible déclare que «Dieu seul possède l'immortalité» (1Tim 1:17 ; 6:15-16). C'est Satan qui est à l'origine du mensonge sur l'immortalité (Gen 3:4). La bible enseigne une destruction éternelle et définitive, où le souvenir même du méchant disparaîtra. Le feu et le ver sont mentionnés comme des agents éternels de l'extermination du mal.

Es 1:28 «Mais la ruine atteindra tous les rebelles et les pécheurs, et ceux qui abandonnent l'Eternel périront»
2Pierre 2:12 «ils parlent d'une manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption»
Ps 37:38 «Mais les rebelles sont tous anéantis»
Es 5:24 «comme la flamme consume l'herbe sèche, ainsi leur racine sera comme de la pourriture...»

Ps 21:10 «Tu les rendras tels qu'une fournaise ardente, Dieu les anéantira dans sa colère, et le feu les dévorera»
Ps 9:6-7 «Tu châties les nations, tu détruis le méchant, tu effaces leur nom pour toujours et à perpétuité. Plus d'ennemis! Des ruines éternelles! Des villes que tu as renversées! Leur souvenir est anéanti»
Es 41:11 Tous ceux qui sont irrités contre toi; Ils seront réduits a rien, ils périront: Tu les chercheras, et ne les trouveras plus. Ceux qui te suscitaient querelle; Ils seront réduits à rien, réduits au néant»

Abd 1:16 «le jour de l'Éternel est proche, pour toutes les nations...elles seront comme si elles n'avaient jamais été»
2Thes 1:9 «Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force»
Jude 5 et 7 "le Seigneur, après avoir sauvé le peuple et l'avoir tiré du pays d'Egypte, fit ensuite périr les incrédules...Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel»

2Pier 2:6 «il a réduit en cendres les villes de Sodome...les donnant comme exemple aux impies à venir»
Lam 4:6 «Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand que celui de Sodome, détruite en un instant»
Mal 4:1 «Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume...Il ne leur laissera ni racine ni rameau»
1Cor 15:16 «Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort»


ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image (14:11)

Le salut par les oeuvres que propose Babel apporte le tourment durant cette vie. Vouloir réaliser son salut par ses oeuvres, conduit aux tourments car on ne sait jamais quand on aura atteint le but. Jean affirme que le tourment auquel conduit le salut babylonien "monte aux siècles des siècles" Il est définitif. Il n'offre pas le vrai repos, ni le vrai salut, et cela s'applique déjà pendant la vie terrestre.

Affirmer que "la fumée monte..."c'est revendiquer la définitive inutilité du salut par les oeuvres. Les adorateurs de la bête et de son image sont perdus s'ils ne découvrent pas la grâce bienfaisante de Dieu. Seul le salut opéré par la grâce de Dieu peut apporter le repos.


Mat 11:28 "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos»
Rom 6:23 «le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ»


La chute de Babylone est une bonne nouvelle pour ceux qui attendent l'Agneau. Pour le peuple captif à Babylone, la chute de Babylone signifiait la fin de l'esclavage, avec le retour à la maison. Dans ce contexte, la chute de Babel est une parole d'espérance et un encouragement à poursuivre la lutte.

«C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus» (14:12)

L'Apocalypse de Jean, suite 116

Posté : 18 janv.05, 22:01
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 116,

L'ULTIME APPEL DE DIEU A L'HUMANITE! Ap 14:12-20

AP 14:12
"C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus"


IL y a une relation entre les 10 commandements et APO 13-14.

Le message des 3 anges et la loi de Dieu:

Les trois raisons de l'obéissance à Dieu dans Ap 14:7 «Craignez Dieu, donnez-lui gloire, et adorez le Créateur» semblent être en relation avec les 4 premiers commandements de la loi, qui concernent la fidélité envers Dieu.

-parce qu'il est le Créateur, (Adorez le Créateur du ciel, de la terre...) ; «Car en six jours Dieu créa...» (Ex 20:11)

-parce qu'il est le Sauveur (il y a l'Evangile éternel) ; «Je suis l'Eternel ton Dieu qui t'ai fait sortir...de la maison de servitude » (Ex 20:2)

-parce qu'il est le Juge de l'humanité (l'heure de son jugement est venue) ; «Car je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité...mais qui use de bienveillance...» (Ex 20:5-6)

Le "tableau" ci-dessous montre clairement que la lutte finale se situera «entre les commandements de Dieu et ceux des hommes». Les vrais adorateurs gardent les commandements de Dieu, et dans ce contexte, observer des commandements humains qui sont contraires à Dieu, implique adorer la bête et recevoir son image.

Les 10 commandements Exode 20
-Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face
Tu ne te feras point d'image taillée,
ni de représentation quelconque des choses
qui sont en haut dans les cieux...sur la terre,
Tu ne te prosterneras point devant elles..(20:3-6)
APOC 13 et 14
-Et ils adorèrent le dragon...ils adorèrent la bête...
Si quelqu'un adore la bête et son image...(13:4:14:9)
elle séduisait les habitants de la terre...disant aux
habitants de la terre de faire une image à la bête...
pour adorer la bête et son image (13:14-15 ; 14:9-11)

Les 10 commandements Exode 20
-Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu,
en vain: car l'Eternel ne laissera point impuni celui
qui prendra son nom en vain (20:7)
APOC 13 et 14
-il y avait sur ses têtes des noms de blasphème...
elle ouvrit sa bouche pour proférer
des blasphèmes...(13:1-6)

Les 10 commandements Exode 20
-Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel,
ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage,
APOC 13 et 14
-la bête oblige, alors que Dieu invite: (13:16)
et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir
la marque, le nom de la bête...(13:16,17) sur leur main
droite ou sur leur front.* (14:9-11)

Les 10 commandements Exode 20
-ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur,
ni ta servante,
APOC 13 et 14
-elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres,
libres et esclaves...(13:16)

Les 10 commandements Exode 20
-Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre
et la mer et tout ce qui y est contenu,
APOC 13 et 14
-et adorez celui qui a fait le ciel. et la terre, et la mer
et les sources d'eaux (14:7)

Les 10 commandements Exode 20
-et il s'est reposé le septième jour: C'est pourquoi
l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.
APOC 13 et 14
-ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent
la bête et son image, et quiconque reçoit la marque
de son nom (14:11)


"L'Eternel a fait les cieux la terre et la mer", répond en écho à «adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer»

Dans la bible où il est fait mention des dizaines de fois au Dieu Créateur, en relation avec le ciel, la terre, la mer...seuls quelques rares passages réunissent (ciel, terre, mer) en même temps, comme dans Ap 14:7. Sur ces rares passages, deux sont en relation directe avec le jour de repos et les autres avec l'adoration de Dieu.

-et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer et les sources d'eaux (Ap 14:7)
-Louez l'Eternel! Mon âme loue l'Éternel!...(Ps 146:1) "Il a fait les cieux et la terre, La mer et tout ce qui s'y trouve" (Ps 146:6)

-et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre et la mer et les sources d'eaux (Ap 14:7)
-car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour, c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié (Ex 20:11)

-et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre et la mer et les sources d'eaux (Ap 14:7)
-c'est toi l'Eternel, toi seul qui as fait les cieux...la terre...les mers et tout ce qu'elles renferment. Tu leur fis connaître ton saint sabbat...(Néh 9:6,14)

On peut voir dans cette similitude un signe montrant qu'adorer Dieu en tant que Créateur signifie aussi adorer Dieu le jour qu'il a lui-même fixé comme mémorial de sa création.

Sortez du milieu de Babylone mon peuple:

-Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude (20:2)
-Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés... (18:4)

Cette invitation de Dieu s'adresse à son peuple dans Babylone. Dieu nous demande de sortir de cette confusion où la Bible est mêlée à la tradition et au paganisme, pour retrouver les critères du reste et des saints de la fin, décrits dans Ap 12:17 ; 14:12.

Dans Babylone ou dans le monde où règne la confusion en général, il y a deux groupes:

-il y a des gens qui vivent délibérément dans la mentalité de Babylone, dans le péché, et ils se plaisent ainsi.
-il y a des enfants de Dieu, qui ont la mentalité de Dieu, qui souffrent de voir toutes ces choses mais qui ne connaissent pas autre chose, souvent déçus du christianisme, ils n'ont pas encore rencontré Christ.


Dans les églises chrétiennes en général:

-il y a en qui sont chrétiens de nom, mais qui ont la mentalité de Babylone, comme les gens du monde.
-il y a d'authentiques chrétiens avec la mentalité de Christ, et qui sont disponibles à avancer avec Jésus.


Au temps de Jésus:

-il y avait des païens qui avaient soif de vérité alors que les Juifs ont rejetés le Sauveur.
-il y avait d'authentiques croyants parmi le peuple Juif, et qui ont reçu Christ avec joie.
-il y avait parmi les chefs, les Pharisiens, des Juifs qui se croyaient bien, et qui avaient la mentalité de Babylone.


En quoi suis-je concerné par Babylone?:

Nous sommes tous concernés par la mentalité de Babylone, par tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu et en contradiction avec sa parole, que nous soyons croyants ou mondains. Les critères de Dieu dans l'Apoc (12:17 ; 14:12), pour le reste et les saints de la fin, déterminent clairement si mon église est conforme à la volonté de Dieu, ou si elle est contaminée par la tradition de Babylone:

«les restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus» «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus»

Sortir de Babylone, c'est quitter la mentalité de Babylone ou tout ce qui est contraire à Dieu et à sa parole, et aussi rechercher avec son église cet idéal qui correspond aux critères de Dieu pour l'église de la fin, et si ce n'est pas possible, rechercher une église qui correspond à ces critères.

La persévérance des saints:

persévérance - hupomone: fermeté, constance; Une patience qui endure, qui est ferme, persévérante. Les puissances impies poussent si fort les membres du peuple de Dieu à la pratique du faux culte, que ceux qui leur résistent sont, en premier lieu, décrits par leur persévérance.

Mat 24:24 «Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus»

L'affrontement final entre les puissances du monde et la communauté des saints exigera de la part des croyants une adhérence totale aux commandements de Dieu, qui permettront de distinguer le vrai du faux.

Les caractéristiques et les implications du vrai culte:

Alors que le premier ange déclare quelles sont les trois caractéristiques du vrai culte: «craindre Dieu - lui rendre gloire - et adorer Dieu comme Créateur» le troisième ange dépeint quelles sont les implications du vrai culte avec une description des vrais adorateurs «la persévérance des saints - garder les commandements de Dieu - et la foi en Jésus» Après avoir montré le chemin de Babylone à ne pas suivre, Dieu indique à présent la route du salut. Être saint dit Jean c'est garder les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Cela consiste simplement à marcher avec Christ dans l'obéissance par la foi.

L'amour envers Dieu se manifeste concrètement dans l'obéissance et la fidélité envers sa loi. Le véritable amour pour Dieu ne peut se réaliser en dehors de la fidélité à son alliance, et l'obéissance à sa loi.


1Jn 2:3-6 «Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait en lui: par là nous savons que nous sommes en lui»

La rédemption et la loi sont deux éléments de l'alliance et leur place dans le message des 3 anges est centrale. Le Dieu qui appelle les hommes au salut est aussi le Dieu qui demande de leur part le respect de ses lois. Ap 14:12 décrit le grand conflit entre le bien et le mal dans un rapport avec les commandements de Dieu.

L'Apocalypse de Jean, suite 117

Posté : 18 janv.05, 22:06
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 117,

Ils gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus (Ap 14:12)

A travers «les commandements de Dieu» et «la foi de Jésus», l'Apocalypse rappelle les deux événements qui ont marqué la révélation de Dieu dans l'histoire et l'existence humaine. D'une part la Torah, la loi de Dieu (A-T), et d'autre part l'incarnation et la mort de Jésus (N-T). L'Apocalypse s'élève encore ici contre la division entre Moïse et Jésus, entre l'A-T et le N-T, entre la loi et la grâce.

Le "saint" du temps de la fin est vu par l'Apocalypse comme quelqu'un qui se souvient et qui «garde». Devenir chrétien ne signifie pas abandonner et renier la loi et les révélations de l'A-Testament. La confiance dans le Dieu qui prend tout sur lui et sauve l'humanité par son sacrifice, comprend l'engagement de le servir et de vivre selon ses commandements.


Les commandements de Dieu sont en relation directe avec le jugement de Dieu.

L'acte du jugement implique la loi et la crainte de Dieu. C'est sur les critères de la loi que le jugement s'exerce.
«Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue...» (14:7)

D'autre part, le miracle de la création implique la foi et l'adoration de Dieu.
«et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux» (14:7)

Ainsi, les saints selon l'Apocalypse obéissent aux commandements d'un Dieu qu'ils ne voient pas et qui relève d'un autre royaume, et ils croient en un Dieu en dehors d'eux-mêmes, un Dieu Créateur et Juge.

En hébreu, la loi se confond avec le jugement.

Deut 1:17 «Vous n'aurez point égard à l'apparence des personnes dans vos jugements (mishpat)...»
Mal 2:17 «Vous fatiguez l'Eternel par vos paroles...en disant: Où est le Dieu de la justice? (mishpat)
Ps 1:5 «C'est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement (mishpat)

Ex 21:1 «Voici les lois (mishpat) que tu leur présenteras»
Es 51:4 «Mon peuple, sois attentif!...Et j'établirai ma loi (mishpat) pour être la lumière des peuples»
Es 42:4 «Il ne se découragera point...Jusqu'à ce qu'il ait établi la justice (mishpat) sur la terre»


Dans la bible, la définition de la foi se rapporte à l'événement de la création:

Hébreux 11:1-3 «Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas...C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles»

la foi est une "ferme assurance" (grec - hupostasis: une substance, ce qui est fixé ou placé au dessous. Autrement dit, «la foi est une ferme assurance de ce qu'on ne voit pas, mais qui existe». En regardant une photo, on ne voit que le corps mais pas l'esprit, car ce qui constitue l'être authentique ne se voit pas. En regardant la création, on voit l'oeuvre du Créateur, et au travers de cette image on sait qu'il y a un Créateur authentique, réel, derrière la création qui existe. La foi est ce qui permet de plonger ses regards dans l'invisible pour vivre avec le Dieu authentique et réel. La foi et l'adoration ne peuvent être séparées, car le vrai culte consiste dans l'expression profonde de notre foi.

La foi dans la création, exclut idée de l'immortalité de l'âme ou de la réincarnation.

Pour la Bible, l'être humain a été crée à partir de la poussière et totalement dépendant de Dieu (Gen 2:7). Dès le début de la Genèse 2:17, Dieu exprime cette dépendance totale de l'homme: «Tu mourras certainement». Parce que créé, l'homme n'est pas immortel par nature, mais l'homme peut croire en la recréation. Seule la foi dans la création rend possible la foi dans la résurrection.

Les vrais adorateurs sont ceux qui gardent leur foi en Jésus et s'approprient l'oeuvre salvatrice de Dieu en Christ. En partant d'un évangile centré sur Dieu et dans lequel les bonnes oeuvres ont leur place comme fruits du salut, Satan et la bête développent un évangile centré sur l'homme et dans lequel les oeuvres sont la source du salut. Dans l'Apoc, le fait de garder les commandements de Dieu est en relation avec la foi en Jésus.


12:17 «le reste...à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus»
14:12 «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus»

AP 14:13
"Et j'entendis du ciel une voix qui disait: Écris: Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent"


La véritable oeuvre est ce qui reste quand son auteur a disparu. Les oeuvres désignent les bonnes actions de la vie chrétienne qui restent alors que le croyant est mort.

Ap 2:2,19 «Je connais tes oeuvres, ton travail, ta persévérance...ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance»
Ap 19:8 «Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints»

Héb 6:10 «Car Dieu n'est pas injuste, pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montré pour son nom...»

Le Fils de l'homme.

AP 14
14 Je regardai, et voici, Il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, ayant sur sa tête une couronne d'or, et dans sa main une faucille tranchante,
15 et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre.
16 Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur ta terre. Et la terre fut moissonnée.


La vision du Fils de l'homme répond à celle de la femme.

La prophétie avait commencé sur la vision dans le ciel d'une femme enveloppée du soleil et de la lune et dont la tête était couronnée d'étoiles (12:1). A présent, le regard prophétique ferme le cercle et s'arrête sur la vision dans le ciel d'un Fils d'Homme enveloppé de nuée et dont la tête est couronnée d'or. La venue de Jésus-Christ qui revient pour s'emparer enfin du gouvernement de la terre, répond au soupir de la femme exilée dans le désert et qui ne vit que par et pour ce retour de l'Epoux.

Cette dernière vision concentre toute l'espérance chrétienne. «Maran Atha», «Le Seigneur vient» (1Cor 16:22). La couronne d'or du Fils de l'homme indique sa dignité royale et divine. Sa faucille est l'équivalent de l'épée qui sort de sa bouche, et qui est un symbole de jugement (Ap 1:16 ; 19:15)


Dans la bible la fin suggère à la fois la mort et la vie.

Pour les anciens prophètes d'Israël, la fin n'est pas seulement un arrêt tragique, après quoi il n'y a plus rien. La fin est aussi porteuse de nouveaux horizons avec une espérance nouvelle. Pour rendre cette ambivalence de la fin, les prophètes ont utilisé la métaphore de la moisson. La moisson suggère à la fois la mort et la vie, avec la violence de la coupe et le rassemblement des gerbes.

Joël 3:13 «Saisissez la faucille, car la moisson est mûre! Venez, foulez, car le pressoir est plein, Les cuves regorgent! Car grande est leur méchanceté»

Jean reprend la même image de la moisson pour évoquer la fin (Ap 14:14-20)

Pour mieux exprimer l'idée d'ambivalence de cette fin, l'Apocalypse la décrit sous la forme des deux moissons de la vie agricole de la Palestine de l'époque: la moisson du grain au printemps, et les vendanges en automne. On note que la moisson et la vendange ne se font pas en même temps. La moisson a lieu à la fin du printemps, alors que les vendanges se font en automne. Dans l'Apocalypse on découvre que le sort des élus et celui des injustes ne se réalise pas en même temps.

Au retour de Jésus, les élus arrachés à la mort et ceux qui seront transformés iront rencontrer Christ sur les nuées. Les autres, les perdus mourront ou resteront dans la mort. Ce n'est qu'après les 1000 ans (Ap 20), qu'aura véritablement lieu la vendange avec la destruction éternelle réservée à ceux qui auront rejeté le Christ.

La moisson du grain représente le rassemblement des fidèles (Ap 14:14-16). «Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre». Cette moisson représente «les prémices pour Dieu» (Ap 14:4). Cette moisson est directement associée au Fils de l'homme et à son oeuvre, et c'est de son royaume dont il s'agit.


La vision de l'Apocalypse rejoint ici celle du prophète Daniel.

Dans Daniel, le jugement précède la venue du Fils de l'homme, qui va recevoir la royauté et la domination. «Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts...sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; Il s'avança vers l'ancien des jours...On lui donna la domination, la gloire et le règne» (Dan 7:10,13-14). «Puis viendra le jugement...Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel...» (Dan 7:26-27)

Dans l'Apocalypse on retrouve le même développement.

Il y a d'abord le jugement (14:7), puis la parousie avec le retour du Christ (14:14), ou la venue du Fils de l'homme qui sépare et rallie tous ceux qui ont été jugés justes (14:15-16). C'est ici un jugement positif prononcé en faveur de l'accusé avec la récolte qui porte un message de vie. Cette moisson correspond aussi à la première résurrection des élus.

1Thes 4:16-17 «Car le Seigneur lui-même...descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants...nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur»

L'Apocalypse de Jean, suite 118

Posté : 18 janv.05, 22:11
par Philippe Septième
Bonjour, je vous propose la suite 118,

La vendange du raisin représente le châtiment des infidèles (14:17-20)


AP 14
17 Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi une faucille tranchante.
18 Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu sortit de l'autel, et s'adressa d'une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant: Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de le terre; Car les raisins de la terre sont mûrs.
19 Et l'ange Jeta sa faucille sur ta terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu.
20 Et la cuve fut foulée hors de la ville; Et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades.


Le mal que l'homme produit retombe sur lui, le mal est auto destructeur. L'être humain se condamne à mourir en refusant de se brancher à la source de vie.

Jér 2:19 «Ta méchanceté te châtiera, et ton infidélité te punira. Tu sauras et tu verras que c'est une chose mauvaise et amère d'abandonner l'Eternel, ton Dieu, et de n'avoir de moi aucune crainte, dit le Seigneur, l'Eternel»

Cette fois-ci, le vendangeur est associé au feu qui, comme dans Daniel, est l'instrument du jugement négatif.

Jean parle d'un ange «qui avait autorité sur le feu» (14:18), ou de «l'ange des eaux» (16:5). L'ange, qui avait autorité sur le feu indique ici le jugement de Dieu, souvent associé au feu. Cet ange qui sortit de l'autel rappelle: «les âmes des martyrs qui ont criés sous l'autel» Ap 6:9-10, et le «feu de l'autel projeté par l'ange sur la terre» Ap 8:5. Ce jugement est décrit comme l'acte de justice qui venge les victimes; C'est la manifestation de la colère de Dieu.

Ap 14:18-19 «Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre...Et l'ange...vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu»

Dan 7:11 «l'animal fut tué, et son corps fut anéanti, livré au feu pour être brûlé»

Des grappes pressées violemment dégoulinent de vin rouge qui suggère le sang qui coule.

Jean voit du sang jaillir de la cuve, et l'image se prolonge jusqu'à évoquer le champ de bataille avec ses chevaux plongés dans le sang jusqu'aux mors. «J'ai été seul à fouler au pressoir...Je les ai foulés dans ma colère...J'ai foulé des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur, et j'ai répandu leur sang sur la terre» Es 63:1-6

«sur une étendue de mille six cents stades» (4x4x 100 ; 4x400 ; 40x40) (Ap 14:20)

L'étendue du carnage se devine à travers les chiffres qui mesurent son espace: 1600 stades, soit environ 300 km. (Un stade vaut à peu près 200 mètres).Le nombre est symbolique, il joue sur le chiffre "quatre" (4x 4x 100), dont on sait qu'il connote l'universalité géographique pour désigner «toute la terre». C'est une manière de dire que le châtiment prend des proportions mondiales.

Dans Ap 4:6 ; 7:1 «4 êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière...4 anges debout aux 4 coins de la terre». Dans Dan 7:2; 8:8 «Daniel va parler des 4 vents des cieux...». De plus, c'est le seul nombre au carré (4x4) de l'Apocalypse avec les cent quarante-quatre mille (12x12), et cette correspondance suggère un rapport entre les deux entités que ces deux nombres au carré représentent.

Le camp de la terre (nombre 4) est la contrepartie du camp de l'alliance avec Dieu (nombre 12=4x3). Le chiffre 40 représente l'épreuve, avec les 40 années de désert, ou 40 jours de jeûne de Christ. Dans Ap 14, le chiffre 4 symbolise l'épreuve finale par laquelle doit passer le monde entier. D'un côté se trouveront tous les élus et de l'autre ceux qui auront refusé de goûter la beauté du salut, en Jésus.


L'opération se déroule hors de la ville: «Et la cuve fut foulée hors de la ville» (Ap 14:20)

«hors de la ville» symbolise le lieu traditionnel du jugement des nations, du camp étranger.

Joël 3:2,12 «Je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat; Là, j'entrerai en jugement avec elles...»
Zach 14:12 «Voici la plaie dont l'Eternel frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem: Leur chair tombera en pourriture tandis qu'ils seront sur leurs pieds...»


Jean nous présente un Dieu en colère, un Dieu de justice, et pas seulement un Dieu d'amour.

C'est ici le message le plus surprenant et le plus choquant de l'Apocalypse, qui a rebuté plus d'un chrétien. On dit que Martin Luther avait pour cette raison rejeté ce livre en dehors du canon. Ce que Luther n'a pas compris, et certains chrétiens avec lui, c'est que l'amour ne peut pas exister sans la justice, c'est pourquoi dans la Bible, le mot «justice» est souvent mis en rapport avec «l'amour et la bonté»

Ps 36:11 «Étends ta bonté sur ceux qui te connaissent, et ta justice sur ceux dont le coeur est droit!»
Ps 103:17 «la bonté de l'Eternel est à toujours sur ceux qui le craignent, et sa justice pour les fils de leurs fils»


C'est le même Fils de l'homme qui rassemble avec amour les blés et qui est le guerrier en colère qui fait couler le sang.

Ap 14:12 "et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée..."
Ap 19:15 «De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; Il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant»


Pour sauver son peuple, Dieu est obligé de se confronter à l'ennemi et de détruire le mal. On ne peut pas être vraiment sauvé et délivré de la souffrance et de la mort sans l'écrasement complet du mal. C'est le message contenu dans l'image de ce sang qui couvre toute la terre, pour dire que le jugement est total. Loin de nous effrayer, Jean proclame ici la bonne nouvelle de la victoire finale qui est remplie d'espérance. Dieu est obligé de se battre et de frapper pour arracher la brebis des griffes du lion en rage, et pour une fois, de bousculer l'histoire dans la bonne direction, la direction de la vie et de la justice.

Les chevaux ici rappellent l'armée de Pharaon qui fut détruite au moment où Dieu libère son peuple de l'esclavage. Si le retour du Christ en gloire n'est pas une vérité fiable, alors sa première venue ne peut pas en être une non plus. Si la première venue de Christ sur terre est concrète et historique, alors la promesse de sa deuxième venue en gloire avec la fin du règne du mal sera aussi concrète et historique.


CONCLUSION d'Ap 14

A la fin de l'histoire de l'humanité, le monde se divisera en deux camps:

Ap 14:9 "ceux qui adorent la bête et son image, et reçoivent une marque sur le front ou sur la main"
Ap 14:12 "et la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus"


Ce message d'Ap 14:12 fait écho au message du premier ange d'Ap 14:7

-le jugement de Dieu est en relation avec sa loi: Ecl 12:15-16 ; Rom. 2:12
-l'adoration du Dieu Créateur est en relation avec la foi: Héb 11:1-3

Il s'agit ici d'une foi qui agit par amour et qui a traversé les épreuves de la vie en restant solide, fidèle, pure, malgré tout: (1Pierre 1:7-9 ; Gal 5:6 ; Ap 14:4). C'est cette foi dans la création qui rend possible la foi dans la résurrection et qui n'a pas besoin de croire dans l'immortalité ou la réincarnation pour se satisfaire.

Elle croit dans un Créateur qui est capable de créer, recréer, ou de ressusciter des morts par la même puissance. Cette foi met à l'abri de toutes sortes de superstitions ou de fausses théories qui émanent de Babylone. C'est pour cela que les disciples de l'Agneau sont décrits comme heureux, même dans la mort, car ils savent que leur Créateur et Sauveur est vivant (Ap 14:13)


Le choix entre les deux possibilités aboutissent à des résultats opposés: la vie ou la mort éternelle.

Obéir à Dieu c'est s'exposer à la colère de Satan et passer l'éternité avec Christ: (Ap 12:17 ; 13:15 ; 14:1-5). Adorer la bête et son image s'est s'exposer à subir les 7 plaies de la colère de Dieu et la destruction éternelle: (Ap 14:9-10 ; 15 ; 16 ; 20:14-15)

Les trois catégories d'êtres humains qui sont décrits dans Ap 14:

1) les vivants qui adorent la bête et son image et qui n'ont de repos ni jour ni nuit (Ap 14:11)

2) Les morts en Christ qui sont heureux et se reposent de leurs travaux en attendant la résurrection (Ap 14:13)

3) Entre ces deux catégories (les vivants sans Dieu et les morts en Christ), on trouve les critères pour reconnaître les véritables enfants de Dieu de la fin: "Ils gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus" (Ap 14:12)