L'idee, pas impossible, de choisir les gametes et le ovocytes et ne garder que les bons candidats pour former un embryon serait le comble de l'hypocrisie. Une maniere tartfuffienne de contourner un interdit pour finalement arriver au meme resultat.
A supposer que la technique soit possible, on va voir le Vatican monter au creneau et tout a coup mettre le status du spermatozoide dans la balance.
Sparte tuait à la naissance les enfants mal formés.
Puis on a inventé le diagnostic pré-natal, diagnostic in-utéro qui permet de tuer le foetus mal formé avant sa naissance (la trisomie 21 entre dans ce cadre).
Puis on a inventé le diagnostic pré-implantatoire, diagnostic in-vitro qui permet qui permet de tuer les embryons mal formé avant même qu'ils s'implantent dans l'utérus (l'hémophilie entre dans ce cadre).
Puis on inventera peut-être le diagnostic sur gamètes, diagnostic in-vitro fait avant même la fécondation.
Si, pour toi ahasversus, toutes ces techniques sont identiques, personnellement je ne le pense pas: on ne fait pas le deuil d'un enfant assassiné à la naissance (Sparte), comme on fait le "deuil" d'un foetus (trisomie 21), d'un embryon (hémophilie, mucoviscidose, myopathie, etc.)ou d'un gamète (futur?).
Alors certes, il y a une bonne dose d'hypocrisie pour pouvoir donner à une technique un semblant de morale car le résultat reste le même. Mais ce semblant de morale, c'est important pour de futurs parents (notamment pour diminuer la part de culpabilité inhérente à tout eugénisme).
Après, si on veut suivre une morale parfaite comme le veut l'Eglise, alors tous les types d'eugénisme, aussi précoces soient-ils, sont à refuser... Mais, comme toujours, cette volontée de poursuivre coûte que coûte un Bien aura comme corollaire un Mal: la propagation des tares dans la population.
Enfin, c'est sûr que si on considère que l'embryon n'a aucune valeur, alors on n'a pas besoin de se creuser la tête pour développer une autre technique: le diagnostic pré-implantatoire suffit largement. Et vue l'importance très mineure de l'embryon pour la plupart des personnes, le diagnostic pré-fécondation ne risque pas d'être recherché par beaucoup de scientifiques: on se contentera du diagnostic pré-implantatoire.