vic a écrit : ↑11 oct.22, 02:19
La science peut s'opposer à la philosophie et vise versa oui si , bien sûr , même si ça n'est pas systématique .Parce que la confusion entre philosophie et science a crée dans le passé dans l'antiquité des problèmes réels. Aujourd'hui , on sait que la philosophie n'est pas une science .
Exemple d'erreur philosophique d'aristote à l'époque de l'antiquité sur le mouvement qui a eu comme conséquence de bloquer la science dans un erreur pendant près de deux milles ans , rien que ça . Comme quoi , ce qui peut sembler du bon sens philosophique peut s'avérer trompeur en science
Le problème du mouvement ( erreur d'aristote )
http://iphilo.fr/2017/03/01/la-creation ... jarrosson/
Le problème du mouvement fut la grande question de la science grecque (cf. Geoffrey E. R. Loyd : Une histoire de la science grecque, Éditions du Seuil, collection « Points », 1993). Comment le mouvement est-il possible si l’être ne peut jamais devenir ce qu’il n’est pas ? Comment le mouvement est-il possible si Achille doit rejoindre une infinité de fois le point où se trouvait la tortue avant de la dépasser ?
Au problème du mouvement, Aristote (- 384, – 322) apporte une réponse intrinsèquement fausse. Non seulement fausse mais invraisemblable. Pour Aristote, le mouvement est produit à chaque instant par une cause qui est une force. La cause et l’effet sont concomitants dans le temps. Dès que cesse la cause, cesse l’effet. Autrement dit, dès que l’objet n’est plus mû par une force, il s’arrête.
Cette conception du mouvement correspond assez bien à ce qui se produit lorsque l’on pousse une lourde charrette sur un chemin caillouteux. Dès que l’on cesse de pousser la charrette, elle s’arrête. Par contre, l’expérience du jet, de la flèche tirée par l’arc, de la pierre lancée en l’air, contredit de toute évidence cette physique.
Cette erreur initiale d’Aristote va en entraîner d’autres. Pendant près de deux mille ans, les philosophes vont rivaliser d’imagination pour rendre compte de l’expérience du jet dans le cadre de la physique aristotélicienne. L’air pousse la flèche à chaque instant, répondent les aristotéliciens à la question du jet. En effet, si la flèche avance, c’est qu’elle est poussée à chaque instant. Elle ne peut l’être que par ce avec quoi elle est en contact, à savoir son milieu. L’erreur engendre l’erreur. Elle colore aussi les lueurs de vérité. Quand, à la fin du Moyen Âge, les physiciens de l’école de Paris et quelques Italiens s’efforcent de construire une théorie du mouvement plus conforme à la réalité, la théorie dite de l’impetus, ils restent ligotés par les conceptions aristotéliciennes. La théorie juste du mouvement mettra presque cinq siècles à émerger (cf. Alexandre Koyré : Études d’histoire de la pensée scientifique, Gallimard, 1973).
L’autre conséquence négative de ce que l’on peut appeler l’erreur d’Aristote est d’avoir bloqué toute l’évolution de l’astronomie. La nécessité d’une force concomitante à tout mouvement interdit d’admettre que la Terre soit mobile. Car si la Terre se mouvait, les nuages et les oiseaux qui ne sont pas en contact avec elle ne la suivraient pas dans son mouvement. La physique d’Aristote implique donc nécessairement l’immobilité de la Terre. Ce qui ne va pas aider les astronomes dans leur travail. L’erreur dans un domaine bloque l’émergence de la vérité dans un autre.
Juger Aristote avec mépris du fait de la connaissance moderne, c'est de la bêtise anachronique; il a été pionnier dans de nombreux domaine de la pensée; les Egyptiens avaient des croyances erronées mais leur civilisation montre que,malgré leurs erreurs, ils avaient très finement observé le réel et posé des bases scientifiques, astronomiques, etc... dont nous nous servons encore aujourd'hui dans tous les domaines et qui ont permis de progresser dans la connaissance; leur travail a servi de base de réflexion, d'observation, de calcul, de rectification à notre science contemporaine!
Je l'ai déjà dit, jugez comme vous le faites, c'est comme mépriser le silex parce que nous avons des couteaux en inox! C'est stupide de mépriser le travail fourni par les ponniers de la pensée encyclopédique/systématique parce qu'il ont fait des erreurs dans leur quête (dont ils n'étaient probablement pas dupes)! C'est ce que vous faites (surtout Vic dont la mauvaise foi est désormais légendaire sur ce forum)! Aristote avait par exemple des arguments pour expliquer que la terre était sphérique (même si cela avait déjà été affirmé par des penseurs grecs en 500 avant Jésus Christ (oui! oui! Jésus Christ le point central de l'histoire tel que l'exprime clairement notre calendrier; désolé Vic que tu ne sois pas capable de voir les pyramides d'Egypte même quand tu es à l'intérieur).
Quand Darwin a tenté de démontrer sa théorie de l'évolution des espèces, il a écrit des choses tellement mal dégrossies que l'on pourrait rire de lui aujourd'hui! Mais ce serait sot car son intuition était géniale et il s'avère qu'il avait raison; de ce fait, il est devenu au yeux de l'histoire un pionnier génial et reconnu!
Je termine en disant que, chez Aristote, ce qui a le plus servi à saint Thomas d'Aquin pour fonder et structurer sa pensée philosophique et théologique, c'est la métaphysique et l'ontologie (science de l'être): un auteur de référence très complexe à lire mais très approfondi, c'est Etienne Gilson! Je n'ai lu qu'un ouvrage de lui (même pas en entier car c'est très complexe) qui m'a permis de fonder ma logique sur le roc: "l'être et l'essence"! C'est mon prof de philo (avec qui je me disputais tout le temps) du séminaire catholique où j'ai passé 3 ans qui m'a orienté vers cet ouvrage; il m'a fallu des années pour assimiler le peu que j'en ai lu!
Vic, même si je sais que, dans ta grande humilité
, tu te crois omniscient, essaye de concevoir que ta connaissance est ridiculement fragmentaire: étudie avec sérieux!