Réponse au modérateur
Posté : 30 nov.08, 03:15
Sur ce premier point, je ne suis pas d'accord, j'ai déjà donné les références des travaux de Julian Jaynes, qui m'ont convaincu que les religions sont nées avant la conscience de soi, et donc avant les formes actuelles de la curiosité dont vous parlez.Ryuujin a écrit :Personnellement, j'ai plutôt l'impression que les religions ont été inventées pour étouffer la curiosité qui pouvait être inconfortable pour ceux qui n'avaient aucun moyen de la nourrir...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Jaynes
http://laguerretotale.blogspot.com/2007 ... ulian.html
Si l'on veut avancer un peu dans nos problèmes, il faut distinguer du reste ce qui n'est qu'effet de langue.Ryuujin a écrit :Jean-Marc Fert : pas besoin de confondre être et exister pour constater que l'omnipotence pose un paradoxe ; peut-on l'impossible ? peut-on la contradiction ? L'omnipotence ne peut exister sans être une entorse à la logique.
Je soulignerai donc ici aussi l'aspect linguistique du problème :
même sans aucune référence à une action quelconque, ni à aucun monde, ni à aucune pierre, ni à aucun poids, pouvoir l'impossible, c'est comme vouloir l'involontaire, ou connaître l'inconnu, ou montrer l'invisible, ou dire l'indicible, ou prévoir l'imprévisible...
Il n'y a là aucun débat théologique, mais une agitation entrechoquée de mots que l'on peut tordre dans tous les sens et répéter ad nauseam sans avancer le moins du monde.
L'omnipotence n'est pas plus un concept que l'infinie volonté, ou l'infinie connaissance, ou l'infinie vision, ou l'infinie verbalisation, ou l'infinie prédiction...
Etant donné qu'on ne peut rien en dire de logique, de rigoureux, c'est juste un point d'ancrage de plus des différences non plus entre athées et croyants, mais entre ceux qui tentent de parler de tout et ceux qui croient que beaucoup de choses échappent à notre langue.
Pour finir : l'athée pourra montrer mille fois au croyant que l'omnipotence est impossible, celui-ci pourra toujours répondre : 'Pour toi, oui, mais pour Dieu, non !'
On est ici dans le règne de l'infalsifiable, non ?