ronronladouceur a écrit :Que veux-tu, en sciences : réfuter=affiner, hypothèse réfutable=certitude, croyance=connaissance, théorie=vérité.
Tu as vraiment une étrange image de la science. (Et si tu es ironique, je te prie de bien vouloir démontrer logiquement chacune de ces assertions en te basant sur mes affirmations. Je n'ai jamais rien dit de tel.)
ronronladouceur a écrit :Mais est-il exclu que «l'Univers actuel ne soit que l'un des cycles d'une succession infinie d'Univers»? Et donc au bout du big crunch, est-il possible que l’on se retrouve en situation de nouveau big-bang? Et là, à nouveau big-bang expansion big crunch,
Non, ce n'est pas exclu. Mais compte tenu de nos connaissances actuelles sur la nature du temps, cela plaide encore moins en faveur de la nécessité divine que tu défends.
ronronladouceur a écrit :L’hypothèse dieu que je traduis par ‘’ce qu’il faut de toute nécessité depuis toujours pour que quelque chose soit’‘ tient de l’évidence logique absolue.
A. Tu introduis de nombreux artefacts épistémologiques :
a1. Jusqu'à preuve du contraire, pour qu'une chose soit, il faut un sujet connaissant qui en fasse l'examen ontologique. Au sein du réel en soi, rien n'
est de manière absolue. À moins que tu n'aies une définition particulière du verbe "être".
a2. Jusqu'à preuve du contraire, une nécessité se définit comme un lien causal se donnant en amont de l'examen des effets. Définir une causalité unique est arbitraire. C'est la fameuse question de la cause première : pourquoi serait-il nécessaire qu'il y ait une seule cause première plutôt qu'une multitude de causes indépendantes ? Parce que l'une d'entre elles viendrait
avant dans l'échelle du temps ? Cela n'a aucun sens dans la mesure où le temps est un effet de la causalité, et pas une structure indépendante d'elle.
B. La logique est une représentation d'un système causal adapté à l'entendement humain. L'accoupler à la notion d'absolu est un rapprochement qui mérite d'être explicité car sous cette forme il est épistémologiquement défaillant.
C. Admettons un seul instant qu'on parvienne à prouver qu'il n'y a qu'une seule cause première (ce qui est loin d'être le cas pour l'instant). Il reste encore à prouver que cette cause première est identifiable à un "dieu", autrement dit une entité personnelle et interventionniste. On se heurte alors au problème de la complexité irréductible.
ronronladouceur a écrit :
Qu’est-ce que ça veut dire?
Tu ratisses beaucoup trop large. Ou alors ces disciplines de l’esprit, nomme-les, et fais la preuve de ce que tu avances. En attendant, c’est de l’affirmation gratuite.
Et puis cette définition de ‘certitude’ appliquée à la science, on pourrait faire de même pour ce qui dans ces disciplines s’affinent constamment... Deux poids deux mesures...
Ce que je dis est admis par la communauté des chercheurs.
Maintenant, nous ne nous entendons peut-être pas sur la notion de "certitude". Pourrais-tu en donner une définition, s'il-te-plaît ?
ronronladouceur a écrit :Ce que je dis en fait, c’est qu’il y a plus à voir qu’à travers les lunettes de la science. Et même le regard de la science, n’est-il pas tributaire de la limite de ses outils, de ses hypothèses?
Ah, le fameux discrédit de la science pour justifier la croyance. Ça faisait longtemps.
Mais je t'en prie, dis-moi selon quelles modalités tu proposes d'élaborer des certitudes (que tu auras préalablement définies) en dehors de la méthode scientifique. Si tu en as, je suis preneur.
ronronladouceur a écrit :La création comme un big-bang au ralenti, création évolution des espèces jusqu’à l’homme... Traduction symbolique d’un événement confirmé, affiné des siècles plus tard par la science...‘’Cela qui est’‘ depuis toujours, l’esprit au-dessus des eaux, le temps lui aussi à naître... Que la lumière soit! Comme un programme se mettant en marche, selon un ordre précis avec sa part d’aléatoire, etc.
Comment expliquer à l’homme de ce temps-là l’événement du début? On ne peut pas dire qu’il n’y a pas analogie. Et voilà, il y a plus à voir dans l’événement de la Genèse ou du big-bang que ne peut encore le voir la science, quoique je soupçonne qu’elle le soupçonne... Et je dis qu’elle le verra...
Bref : une lecture concordiste de la Bible. Je propose de ne pas ouvrir ce débat ici. Si tu le souhaites, rends-toi sur
http://www.forum-religion.org/sciences/ ... 23711.html
ronronladouceur a écrit :
Ça tombe bien, parce que ce n’est pas parce qu’on n’en parle pas qu’elle n’est pas implicite.
Pas du tout. Il n'y a rien de tel dans les théories du Big Bang, ni de manière explicite, ni de manière implicite (d'ailleurs, on nous apprend lorsqu'on rédige une thèse ou un compte-rendu d'expérience à toujours veiller à "éradiquer l'implicite").
ronronladouceur a écrit :
Je commence à me demander si tu sais ce qu’est une démonstration par l’absurde.
Je commence à me demander si tu lis ce que j'écris en essayant de me comprendre ou bien si tu ne fais que survoler mes interventions,
a priori persuadé que de toute façon j'ai tort.
ronronladouceur a écrit :
Il n’y a pas de preuve possible à l’évidence absolue. Tu vois ou tu vois pas... Pour le dire encore une fois et aussi inconcevable soit-il, il faut quelque chose depuis toujours pour que quelque chose soit. Cela correspondrait à l’idée que je me fais de dieu: d’où procède toute réalité.
Si tu es en train de justifier dieu par la conviction intime, je t'avertis que nous sortons du champ de la raison, de la logique et de la science pour pénétrer celui de la croyance, domaine de l'affirmation gratuite, sans preuve ni logique.
ronronladouceur a écrit :
Ça m’intéresse certainement. Merci.
Très bien. J'ai besoin au préalable de savoir où tu en es de tes connaissances scientifiques. Pourrais-tu me dire (en quelques mots, pas plus) ce que tu penses savoir sur :
- la notion de
quantum,
- la notion d'
espace-temps,
- la notion d'
énergie du vide,
- la notion de
relativité générale,
- la notion de
localité ?