Mormon a écrit :
Votre dieu n'est pas le mien.
Alors salut !
+1
Votre dieu n'est pas le mien; et votre dieu n'est pas Dieu.
[EDIT]
Hormis cela, problèmes multiples de langage chez Wayell:
1/ vous faites, comme beaucoup coïncider "talion" avec oeil pour oeil, etc. alors qu'il ne faut pas amalgamer 2 étapes distinctes dans la justice pénale: celle de "Oeil pour oeil", antérieure; et celle où l'on pouvait payer avec un talent (monnaie) le prix du sang, pour éviter l'escalade.
2/ vous confondez "décimer" et exterminer. "Décimer", c'est en tuer 1 sur 10, pour l'exemple. En revanche, "exterminer", c'est les tuer tous ou le lus grand nombre possible. Exemple: Mou-Ahmed a exterminé avec cruauté les Juifs de nombreuses oasis.
3/ Le pire, c'est votre adaptation en français d'une carence de la langue arabe (et de toutes les langues sémitiques), savoir l'absence de mots abstraits. "La miséricorde, la justice" -ces mots n'existent pas en arabe. Alors il faut substantiver l'adjectif: "Le Juste", "le miséricordieux", "le victorieux". Mais ce n'est PAS DU TOUT la même chose!
L'adjectif est un nom avorté, "en cours de formation" (Cf les lumineuses analyses de Gustave Guillaume), mais qui n'a pas abouti, et n'existe pas en tant que tel ("le rouge" n'existe pas, mais un tissu rouge ou un poisson rouge existe; idem pour "le huit" ou "le gentil": vous pouvez toujours regarder en haut ou en bas: vous ne verrez jamais passer un huit ni un rouge ni un gentil...). L'adjectif souffre d'une cruelle déplétion sémantique par rapport au nom.
Et la tentative linguistique de la langue arabe pour pallier la carence de l'abstrait n'en reste pas moins un essai non transformé. Vous pouvez toujours substantiver l'adjectif et coller un article devant, l'article de notoriété, ce n'est toujours pas un nom; ce ne sera jamais un nom. Et dire "Le miséricordieux" est toujours beaucoup plus vide sémantiquement que de dire: "la miséricorde". De plus, être miséricordieux -ou non- (comme pour une vitre être propre ou sale) pour Dieu, ce n'est pas ontologiquement consubstanciel, à la différence d' "être la miséricorde". Pas plus que de dire "Le Vivant" en lieu et place de la Vie.
Quand nous, Chrétiens, parlons de l'omniscience de Dieu et sa Toute-Puissance; quand nous disons qu'il est la Vie, la Justice... c'est très très très loin de vous qui utilisez des adjectifs.
Sur le plan linguistique, et sur ce plan-là seulement (je ne fais pas d'extrapolation polémique), votre dieu (le juste, le puissant, le miséricordieux, etc) est un sous-dieu, dans ce sens que vous n'arrivez à en parler que par des "attributs" (selon le mot que vous employez vous-mêmes) sans jamais lui conférer ontologiquement un contenu, une substance.
Votre dieu n'est ni l'être, au sens aristotélicien, ni le "logos" johannique. Il a des "attributs" -qui ne sont pas lui... De même qu'on peut dire de la vitre qu'elle est transparente, rayée, sale, poussiéreuse, protectrice etc. Mais la transparente (?), la rayée, la sale, la poussiéreuse ne SONT pas la vitre.
Votre dieu n'est pas le mien. Et de loin.