Bragon a écrit :Comment concilier l'idée que l'univers n'a aucun but, qu'il n'y a aucune intentionalité derrière et le fait qu'il ait fait le choix d'apparaitre.
Bien justement il n'y a rien à concilier, puisque l'apparaître découle NÉCESSAIREMENT de l'Être, je parle ici du réel en soi, fondamental.
En effet, il n'y a aucun "choix" derrière une nécessité.
La question ne se pose donc pas.
Bragon a écrit :Il ne faut pas focaliser sur le mot choix. Disons qu'entre apparaitre et ne pas apparaitre, être ou ne pas être, il a basculé vers apparaitre.
Tu mélanges des concepts différents : je viens de te répondre que l'apparaître découle NÉCESSAIREMENT de l'Être, autrement dit : l'Apparaître ne pouvait pas ne pas apparaître.
Encore une fois, il s'impose qu'il n'y aucun choix à l'origine de l'Apparaître.
>>>>> Comme il n'y a aucun choix à l'origine de nos choix. (----> C'est une grande vérité que j'énonce là.)
L'Être ne bascule pas. L'Apparaître "est" parce qu'il découle de l'Être. C'est on ne peut plus simple à comprendre.
Bragon a écrit :Basculer vers apparaitre, n'est-ce pas emprunter un itinéraire, prendre un départ ?
Ce n'est pas dans le temps que ça se passe.
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Inti a écrit :Un principe d'organisation de la matière et nature dont les mécanismes, axes, liaisons, probabilités et possibilités doivent faire l'objet de nos supputations et réflexions sur le
sens universel que nous avons tendance à résumer et déifier sous le vocable "d'intention" ou " volonté" par simple réflexe anthropique ou ontologique.
Tu parles de principe d'organisation. Mais l'organisation est un apparaître. Or, ce qui est à l'origine de cela, ce qui le permet, c'est un
ordre total sous-jacent, nécessairement immuable : le réel fondamental est la matrice incréée, inengendrée de tout apparaître. C'est elle le lien, la trame causale.
Tu as raison dans ce que tu dis ensuite au sujet ce qui est à l'origine :
"nous avons tendance à [le ou la]
résumer et déifier sous le vocable "d'intention" ou " volonté" par simple réflexe anthropique ou ontologique", c'est une erreur.
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Boemboy a écrit :Seule la logique humaine pousse à attribuer un début et une fin aux choses. Mais quand on raisonne sur l'origine de l'univers on bute sur un début logique, un début sans cause...Alors on fait appel à une notion d'éternité incréée: Dieu !
Non ce n'est pas la logique qui fait ça. Lire l'expression "logique humaine" m'irrite.
En fait, si j'ai bien compris ton propos, tu ne parles pas à cette endroit de logique, mais de raisonnements humains biaisés.
En effet, un raisonnement n'est pas toujours logique, les raisonnements humains sont plein de biais, c'est d'ailleurs précisément pour cela que l'on fait appel à la logique formelle.
Boemboy a écrit :Il me parait évident que cette convocation de Dieu est commode mais inutile si on postule simplement l'éternité de l'univers.
Donc pas de choix initial, car pas d'instant initial...
Ce n'est pas tant l'univers tel qu'il nous apparaît, qui est éternel. Il l'est peut-être ou pas, ce n'est même pas le point. En revanche, ce qui est certain c'est que le réel en soi duquel notre univers* découle, lui par contre est éternel.
* Note : l'univers dans ce cas, c'est bien celui qui est observable et mesurable.
(Le connecteur "et" a ici toute son importance.)
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Mic a écrit :Avant de tenter de repondre à cette question, il faudrait savoir si l'Univers est apparu ou s'il a toujours été. S'il a toujours été, la question est superflue. L'Univers-Dieu n'a peut etre pas le choix de ne pas etre, non pas dans le sens d'une contrainte mais dans le sens que l'option "ne pas etre" lui soit peut etre totalement etrangere.
En bonne logique, même s'il n'a pas toujours été, la question de Bragon ne se pose pas.
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Inti a écrit :L'univers dieu a deux facettes. Celui de l'origine cosmique, questionnement plus astrophysique que métaphysique [...
... et celui de l'apparaître : soit celui que l'on se représente et modélise.