a écrit :Il faut surtout comprendre que votre interprétation de Daniel ne s'harmonise pas avec le reste de la Bible. Rien que le verset de Josué que vous avez vous même cité démontre que vous interprétez mal ce verset. Vous vous êtes contredit tout seul.
Gérard C. Endrifel,
Vous devriez prendre le temps de la réflexion avant de répondre à un argument, c'est un conseil amical.
Michel et Gabriel : gloses dans le texte biblique de Daniel ?
Olivier Munnich
On attribuera à une tout autre cause l’insertion du nom Michel dans le texte daniéique. L’idée qu’«
à chaque peuple Dieu a prépposé un chef » (Siracide 17.17) est courante dans la littérature juive post-biblique et les traditions varient quant au peuple d’Israël, tantôt « part du Seigneur », tantô lot de Michel. Une telle représentation des « anges des nations » trouve un appui dans le livre de Daniel qui évoque le « prince du royaume de Perse », le « prince de Yavan » et « Michel, votre prince » (10.13, 20,21).
https://www.persee.fr/doc/mom_0151-7015 ... _35_1_2441
Dans le texte de Daniel tel que nous le lisons Mich(a)el semble bien être à Israël (plus exactement à Juda et aux "Juifs" = "Judéens") ce que le "prince de Perse" est à la Perse et le "prince de Yavan" à la Grèce; un "prince" hyper- ou supra-politique, "angélique" donc au sens -- mais le texte hébreu de Daniel ne mélange pas les "anges-messagers-émissaires", ml'k, et les "princes", sr, et il ne faut pas perdre de vue cette différence; du reste "Gabriel" n'est pas non plus un "prince" comme "Mich(a)el", il n'est décrit que comme un homme (gbr = l'"homme fort"). A ce titre en effet Mich(a)el est, dans un autre contexte, comme un "double" du "[comme un] fils d'homme" du chapitre 7 -- qui représente le "peuple des saints" comme les bêtes représentent les royaumes ou empires "païens".
Si l'on s'en tient strictement au livre de Daniel, il y a bien une sorte d'équivalence ou d'analogie fonctionnelle: quand les nations sont représentées par des bêtes, le "peuple de Dieu" est représenté par "(quelqu'un comme) un fils d'homme", dans la fonction de juge; là où les nations sont représentées par des "princes" qui combattent pour elles, le "peuple de Dieu" est représenté par "Mich(a)el", dans la fonction de sauveur-protecteur.
La question éventuelle du rapport entre "Michel" et "Jésus" n'est donc même pas "biblique", puisqu'ils ne com-paraissent (ensemble) dans aucun texte canonique pour y être identifiés ou distingué.