SophiaSofia a écrit : ↑14 nov.22, 01:54
Je suis d'accord sur ces propos. C'est gratuit dans le sens où il a tout accompli pour nous, mais ce n'est pas gratuit dans le sens où il nous met face à nous-même pour que nos péchés nous soient pardonnés, le prix à payer est l'acceptation de la vérité sur nous-même sans condition, prix bien léger, une plume, que de savoir dire (et je lui ai dit en son temps) :
Oui, mais il ne faut pas minimiser cette effet. Car "accepter la vérité sur soi"
donne la mort. Comprenez-vous ? (je parle de manière général, je sais que toi tu as compris). Ce n'est donc pas une mince affaire, c'est tout au contraire ce qui concerne
tout notre être, tout notre être est en effet engagé quand Dieu nous dit la vérité sur nous-même : pourquoi ? Parce que cela nous fait mourir précisément, à cause de quoi, du péché qu'il y a en nous. En somme, Dieu nous révèle notre état de pécheur, et cela nous fait mourir car nous prenons conscience alors de notre mort, ce n'est pas une mince affaire. Pourquoi ?
Parce que quand quelqu'un meurt, il ne fait pas semblant.
On ne trompe pas la mort. C'est pourquoi il n'y a une justice à laquelle on échappe pas, et heureusement.
Dire donc, le Christ a payé, mais c'est rien car nous n'avons rien à faire qu'à accepter. Oui, il y une gratuité dans le Salut, bien sûr, bien évidemment. Mais on doit aussi nous le payer de notre vie en ce que le péché qui nous ait révélé on doit mourir avec.
C'est la seule condition pour être ressusciter d'ailleurs, puisque comme Paul dit nous sommes "en conformité en la mort du Christ, et aussi en sa résurrection". On pourrait dire plus basiquement, il n'y a pas de résurrection sans mort. Bien évidemment.
La mort est aussi l'acceptation du réel, j'accepte qui je suis dans le réel ; et c'est donc la seule condition pour l'acceptation d'une vie qui est au delà. Comprenez-vous ? (toujours général).
Oui, on peut pleurer... normalement voir son péché, donc l'offense à Dieu, fait pleurer. C'est ce que Paul nomme "une repentance selon Dieu", et j'aime beaucoup cette expression, car c'est
selon Dieu en effet, — donc lui qui nous révèle les choses, — que nous pleurons. Non pas donc un apitoiement de nos échecs comme si nous ne faisions pas suffisamment d'actes moraux, voyez vous, cela n'a rien à faire. Cela est une religion du Christ qui n'est pas son message, car nous sommes encore dans la morale.
Aussi, je rebondis, le personnage n'est pas se défaire de ses préjugés ou a priori sur soi-même, la vie ou les autres... mais cela n'est que la conséquence du péché, comme je l'ai écrit ailleurs, donc je le rappelle là. Dire les préjugés, et a priori, du "mental" donc, est le péché, est une foutaise ; le péché est une réalité spirituelle de laquelle on est prisonnier, gadou a essayé à sa manière (et très bien d'ailleurs) de vous l'expliquer.
SophiaSofia a écrit : Et c'est bien ce qu'il fait avec tous, nous mettant face à la vérité et à ce qui doit être corrigé en nous, lorsqu'il nous amène à la repentance des péchés pour leur pardon. Tout cela, j'en ai maintes fois parlé aussi.
Il y a bien sûr dans les propos moralistes des catholiques et autres penseurs évangéliques ou quoi peu importe (tous les catholiques, ni les évangéliques sont ainsi) une manière de voir (et je dis pas que c'est ton cas) qui est que le pardon des péchés concerne uniquement les actes ici. Ce n'est pas suffisant ! Car effectivement, il y avait déjà un pardon des actes dans l'ancienne alliance,
mais cela ne nous conférait jamais une nouvelle nature, cela l'épitre aux Hébreux en parle très bien.
SophiaSofia a écrit : Ce que je reproche à Prisca, c'est d'imposer que nous nous exprimions avec nos propres mots, alors que nous avons fait nôtres les mots de ceux qui ont déjà expliqué parfaitement la chose, en communion avec eux. J'y verrai de l'orgueil, de la vanité, à expliquer avec d'autres mots ce qui a déjà été expliqué de manière parfaite.
Tu peux comprendre aussi, je suppose, que quand tu dis un verset ce n'est pas suffisant dans la mesure où la compréhension que tu en as n'entre pas dans l'entendement de l'autre, toi oui tu le vois de cette manière parce que tu en as l'expérience et la connaissance, mais pas l'autre... et alors que tu dis des mots qui pour toi ont un sens, pour l'autre ce ne sont que des mots, c'est bien pourquoi nous devons adapter notre savoir aux autres, et pas forcément d'ailleurs leur répondre
tout ce qu'il ne pourrait pas encore savoir, car comme tu l'as dit toi-même, il faut en faire l'expérience.