Gérard C. Endrifel a écrit : ↑25 sept.22, 08:53
Si je peux me permettre, en fait si, ils sont jugés. Un jugement c'est pas forcément un coupable, une condamnation et tout le tralala. Un jugement c'est une décision d'un juge. Cela peut être une sentence mais aussi une relaxe, un sursis... ou un acquittement. Dans le cas de ceux qui ont part la première résurrection, on pourrait comparer leur jugement à un acquittement. Ils sont déclarés innocent par le Tribunal.
Ceci étant dit, si on parle de résurrection, c'est qu'il y a mort et la mort... c'est le salaire du péché. Il est là le jugement. Parce qu'il faut pas oublier, ceux qui ont part à la première résurrection sont imparfaits comme tout le monde et il faut bien qu'ils reçoivent la juste rétribution pour les fautes qu'ils ont nécessairement commises.
Donc tu vois, dans tous les cas, ils sont jugés. Par contre, ils ne passent effectivement pas en jugement à la fin des mille ans si c'est de ça dont tu voulais parler.
Tu as raison sur le jugement qui peut-être un acquittement, mais pour la première résurrection , le jugement n'a pas lieu après la résurrection car la résurrection est en fait la preuve d'un jugement favorable qui n'a pu avoir lieu qu'avant. Si tu préfères, et on va forcément être d'accord, si Dieu décide la résurrection d'un Saint, et d'un Saint seulement, ce n'est pas pour se demander ensuite s'il a bien fait.
La résurrection dans ce cas vaut acquittement.
Ce qui n'est pas le cas tout à fait pour la seconde résurrection dont le texte dit qu'elle aboutit à un jugement tant des justes que des injustes.
C'est la qu'il faut comprendre le principe fondamentale de la rédemption.
Jésus a donné sa vie pour tous les humains alors qu'il ne méritait pas la mort pour un quelconque péché du fait qu'il n'a jamais péché.
Or si Dieu accepte que Jésus meurt à notre place, c'est parce que sa mort (unique en son genre) est capable de nous acquitter. Dieu valide donc ce principe fondamentale du christianisme : quelqu'un peut mourir à notre place et nous sauver de la mort.
Quand on lit tout ce que la bible dit sur la mort de Jésus, on se rend compte qu'il y a une notion de remplacement, Jésus prenant à son compte notre mort ou mourant à notre place.
Ce qui établit le principe suivant:
une mort peut acquitter un individu de ses péchés. ou
on peut ne pas être condamné à mort si quelqu'un meurt à notre place...
Seulement dans le cas d'un pécheur, sa mort est sans retour possible sans une aide extérieure et donc un pécheur se trouve dans la situation suivante : il meurt pour ses péchés, sa mort étant le salaire ou la punition du péché, et il meurt pour toujours..
Si donc Jésus n'était pas mort pour ce pécheur, la mort de cet homme serait définitive. La résurrection est donc le résultat directe de la mort de Jésus. Mais elle est accompagnée d'autre chose.
Car nous arrivons à ce résultat : un pécheur meurt à cause de ses péchés et la mort de Jésus permet la résurrection de ce pécheur.
Seulement si ce processus s'arrêtait là, et si la résurrection n'était pas la preuve du pardon des péchés qui ont causé la mort, elle ne servirait à rien sinon à faire revivre un individu pour le faire mourir aussitôt pour les mêmes péchés.
Il faut donc que la résurrection soit accompagnée du pardon des péchés commis avant la mort et justifiant la mort.
Là aussi la résurrection est la démonstration du résultat préliminaire d'un jugement qui a pour but de ne ressusciter que ceux, justes et injustes, qui n'auront pas commis de péchés impardonnables.
Ce qui revient à dire que tous ceux qui ressuscitent ont déjà été pardonnés de leurs péchés passés car dans le cas contraire, ils ne ressusciteraient pas.
Mais alors que veulent dire les textes qui parlent de jugement des humains sur leurs actions.
Il y a deux cas de figure mais le plus courant est celui qui explique que Dieu juge déjà un humain pour savoir s'il ressuscitera et dans ce cas, c'est évidemment sur ses péchés passés qu'il le fera pour savoir si aucun péché
impardonnable n'interdit la résurrection. Et ce ne sont que les péchés impardonnables qui sont recherchés lors de ce jugement, les autres n'entrent pas en ligne de compte puisqu'un seul péché impardonnable empêche la résurrection.
Par contre l'autre cas est celui de Rév 20 où les ressuscités, et donc ceux que Dieu a déjà jugés dignes de ressusciter, seront jugés sur leurs actions produites
après leurs résurrection car Dieu ne leur a pas imputé une quelconque faute impardonnable pour les ressusciter.
Si vous pensez que la résurrection est uniquement due au sacrifice de Jésus, qu'elle n'aurait jamais eu lieu sans lui, alors il faut qu'elle apporte un avantage à ceux qui ressuscitent, mais si au final ils ressuscitent pour re-mourir immédiatement pour les mêmes fautes, dites moi à quoi servirait la mort de Jésus pour tous ces humains largement majoritaires ?
On comprend donc pourquoi Paul se réjouit de la résurrection des justes, mais aussi des injustes car il sait que pour tous ceux là une énorme chance est offerte.
Et comment comprendre qu'il y aura une résurrection de vie et une résurrection de jugement, alors que tout le monde va être jugé selon Rév 20, c'est parce que cette résurrection ne peut déboucher que sur deux choses : la vie éternelle ou une condamnation à mort.
Bon je sais que vous allez une fois encore, pour plusieurs d'entre vous, tomber de votre chaise, mais pour une fois, au lieu de citer toujours les mêmes textes (dont je viens d'expliquer la logique) sur les actions qui seront jugés, faites preuve d'un peu de logique...