'mazalée' a écrit : ↑13 avr.20, 19:20
Sauf que la science n'entre pas en ligne de compte ici. On pratiquera la téléportation que ça ne changera rien à l'affaire. C'est bizarre à la fin ce rejet d'une chose parce que ce serait antique
Le mythe du paradis terrestre, Adam et Ève c'est pas de la science non plus. On peut faire l'histoire des mythes cosmologiques mais de là à tenter de les maintenir comme explication ou conception du monde y a effectivement une forme de pensée antique. Relativité c'est encore plus précis que Tao pour rendre compte du fait cosmique. Ça reste poétique quand même.
'mazalée' a écrit : ↑13 avr.20, 19:20
Evidemment si pour toi une chose ne vaut que si elle a reçu le prix Nobel de physique, je ne peux pas lutter. Concernant la réalité universelle, il me semble que c'est aussi passer par Saturne pour trouver ce qu'on l'on a sous les yeux, et sans études universitaires poussées
Non. Je parlais de réalisations matérielles très basiques comme héritage des différentes civilisations. Les mythes et légendes n'ont fait qu'illustrer là où ces civilisations semblaient rendus dans leur bulle connaissances et croyances. Encore une fois c'est bien d'en connaître l'historicité mais en cultiver le thème encore aujourd'hui relève d'un attachement au mysticisme comme ultime émerveillement.
'mazalée' a écrit : ↑13 avr.20, 19:20
Possible, il suffit donc de faire la liaison entre science et philosophie en oubliant toute poésie antique ou humaine tout court. Epurer la philosophie de toute métaphysique... si j'ai bien compris. Sauf qu'il me semble que ça va être difficile puisque la démarche du MIU en soit me paraît un tantinet métaphysique. Mais en fait comme dirait Sibira "j'y connais rien"
La science et la philosophie sont justement là pour démystifier la réalité universelle. Mais le mystique aime mystifier et être mystifié. La poésie peut bien continuer d'exister. Ça reste une façon de parler du réel avec de la couleur sémantique. Et on peut s'instruire sur les contes, légendes et mythes du passé sans pour autant en refaire des vérités venues du ciel. Mythes et cultures et non pas culte du mythe.
Pour ce qui est de la métaphysique, je dis que la métaphysique est une philosophie de la transcendance et pas La philosophie. Donc philosopher n'est pas nécessairement faire de la métaphysique. Faire de la métaphysique c'est partir du principe que le phénomène de la connaissance et conscience n'est pas d'origine naturelle. Ça plombe déjà la relation entre le naturalisme de la science et le surréalisme ontologique de la métaphysique. Je resouligne: dualisme physique ( nature) et métaphysique ( culture humaine). Difficile de se détacher de la métaphysique comme Philosophie première quand l'évolution culturelle passe par cette culture Philosophique.
Y aura toujours dichotomie entre le naturalisme de la science et le surréalisme de la métaphysique sur le phénomène de l'intelligence en la nature et nature de l'intelligence. La métaphysique traîne un préjugé spiritualiste défavorable à la matière et nature comme monde sensible inférieur au spirituel. En métaphysique le spirituel n'est pas naturel. Ça a des implications dans la gouvernance des affaires humaines, je t'assure. Une humanité déconnectée "du monde sensible et naturel".
le spiritualisme y tient à cette différence de nature entre homo sapiens et le reste de la nature. C'est devenu une identité culturelle.
Et finalement la démarche du MIU n'est pas métaphysique ou spiritualiste. Elle est physicaliste et évolutionniste. C'est une théorie unifiée sur le rapport matière et " esprit". La matière est complète en elle même pour expliquer et rendre compte du phénomène de la conscience. Différence de degré entre les espèces et non pas différence de nature. On parlait d'esprit originel perdu ou retrouvé! Tu crois que de retourner vers de vieux mythes comme le tao va t'en rapprocher? Peut être que tu vas seulement remonter à la source où tout s'est perdu dans la mémoire collective? Plein de mythes cultivent l'inconscient collectif. Transcender ses racines c'est une élévation ou une perte d'identité humaine?
On jase là. Toi et moi on sait bien que la structure culturelle est trop fortifiée pour favoriser le changement de paradigme. Mais possible que ce soit quelques éléments de la nature qui la fassent vaciller au point de devoir accepter le changement pour demeurer une civilisation viable et prospère. Le surréalisme ontologique n'aura plus vraiment la cote d'amour.