mirtelle32 a écrit :
Le pire c'est pas par amour de Dieu qu'ils commettent ces massacres car Allah dit celui qui tue un innocent c'est comme si il avait tué tout un peuple donc il y a contradiction!!!!
Aimer Allah c'est se rapprocher de lui par les actes d'adoration"l'unicité d'Allah,la prière,l'aumone,le ramadan,et le hajj"
il faudrait tout reprendre, mais est-ce utile?
"Allah dit..." Alors, =il parle? Avec des mots? En quelle langue? Il a une bouche? Pas de problèmes avec les molaires du fond? Anthropomorphisme déjà dénoncé dans le Judaïsme du VII°s. après Jésus-Christ qui n'a plus rien à voir avec celui du temps de Moïse. Si Dieu s'exprime, c'est toujours par un truchement. Même chez les polythéistes les plus attardés...
"un innocent" ?... le péché originel existe on non dans l'islam? Les religieux, lettrés, sages, (et vieux) de Marrakech à qui j'avais posé cette question -j'y fais des échanges culturels et numismatiques depuis plus de 30 ans-, n'ont jamais pu se mettre d'accord entre eux sur le rapport de l'islam au péché originel. Or, il y a à une disjonction exclusive: OU BIEN le péché originel touche tous les êtres humains, suite à faute d'Adam et d'Eve, qui est le péché d'orgueil universel consistant à vouloir fixer soi-même ce qui est bien et ce qui est mal, et leurs limites respectives, OU BIEN c'est des bêtises, tout ça, et ça n'existe pas. Mais ça ne peut pas être en même temps vrai et faux, ou ni vrai ni faux. Ni autre que vrai ou faux. Cf le tiers exclu d'Aristote.
Si le péché originel existe, il n'y a pas d' "innocent". S'il n'y a pas de péché originel, tout le monde est innocent.
Donc, tuer un innocent, si le péché originel existe, c'est impossible, puisqu'il n'y a pas d'innocent. Et s'il n'existe pas et que tout le monde est innocent, la phrase de Mirtelle32 revient à confirmer l'interdiction absolue de tuer. "Tu ne tueras pas". déjà dans le décalogue mosaïque.
Mais mélangé (encore) avec la malédiction qui frappe celui tuera un enfant de Caïn, le réprouvé, le sans-abri, le nomade. Et hop! un bel amalgame de plus! Du judaïsme mal digéré, teinté de christianisme mal compris, pour les masses incultes (pas polémique! les masses analphabètes et sans culture) de l'époque; d'où le lectionnaire.
"par les actes d'adoration"l'unicité d'Allah,la prière,l'aumone,le ramadan,et le hajj"
Encore un procédé malhonnête intellectuellement, d'ajouter le tout et la partie (comme de dire: J'emporte mes vêtements et mes chemises. Alors que le second est un sous-ensemble du premier).
Adoration < adorer = ad-orare = prier vers... orare = prier, vient de os oris= la bouche.Adorer = prier avec la bouche, à haute voix. Le seul acte d'adoration, c'est la prière. Et avec la bouche; donc, la prière à haute voix. Il n'y a pas d'adoration sans la prière orale, et il n'y a que la prière orale qui soit adoration.
La reconnaissance d'un dogme islamique, comme un axiome, l'unicité d'Allah, n'est pas adoration. Encore que... à la limite, pourquoi pas? si la formule -tautologique: Il n'y a que le le Dieu qui est le Dieu; il n'y a que le carré qui est le carré; en effet le triangle, le rectangle, le trapèze ne sont pas carrés- devient incantatoire. Il suffit de la chanter, ou plutôt psalmodier, pour que cela devienne un acte d'adoration.
Mais l'unicité de Dieu, n'est-ce pas une insulte à la diversité du vivant, à la multiplicité de la vie, sans sombrer dans la gnose.
Qu'on pense quand même que cette notion a eu posé problème un moment aux Mahométans eux-mêmes, puisque la dynastie des Almohades a supplanté la dynastie des Almoravides, justement parce que les successeurs, venus du Tizi n'Test marocain reprochaient aux Almoravides de discuter cette notion; Pour les non arabophones, le mot Almohades est la transcription de "Al-mou-wahidden": ceux qui revendiquent l'Unique. Avec mou- comme préfixe collectif, comme dans Mou-Ahmed.
La prière: cf les vêtements ET les chemises. Additionner le tout et la partie. Un des procédés malhonnêtes (et illogiques) utilisés aussi par la dialectique communiste jusqu'à la fin de la guerre froide. Il y a 11 procédés de désinformation, et je les connais. Les techniques de la "langue de bois" également.
L'aumône dans l'islam est une obligation légale, la zakhat, pas un acte de charité. Traduire par "aumône", au lieu de traduire par "Contribution légale obligatoire", c'est encore détourner le sens du mot aumône.
Restent le ramadan et le pélérinage à La Mecque: en quoi s'agit-il d'actes d'adoration? En quoi s'abstenir de manger entre lever et coucher du soleil peut-il être une prière orale et verbale? Si c'est une prière corporelle, on est dans le soufisme, point de rencontre entre Judaïsme, Christianisme, Islam et Bouddhisme, et dans la mystique. Mais il ne s'agit pas d'adoration. Sauf à changer le sens du mot 'adoration' -ce qui est une imposture fréquente. Cf posts précédents.
Pour ce qui concerne un pélérinage en avion, et non à pied comme à St-Jacques-de Compostelle, et le fait de tourner autour d'un caillou, rite païen hérité de la plus haute antiquité grecque, les membres du forum qui me liront me sauront gré de ma retenue et de l'absence de toute polémique dans mes propos.
Pour un Chrétien, aimer Jésus-Christ, chercher à lui ressembler ne consiste pas à bouffer du poisson le vendredi, ni à faire un pélérinage à Rome ou Jérusalem. On peut aller à la messe le dimanche, "faire ses Pâques", baptiser ses enfants, et ne pas être un chrétien de coeur. Ca, ce sont les obligations. Etre catholique, sans passéisme ni modernisme (pour reprendre les propos du Pape François), c'est être un vecteur et un pasteur, qqun qui cherche (toujours vaille que vaille car la chair est faible et la colère rapide, même si l'esprit est prompt) à ressemble par sa vie à Jésus-Christ: devenir transparent, un homme de paix, porteur de paix, toujours dévoué pour le faible, pour le miséreux, pour le handicapé, pour le prisonnier, pour l'orphelin; transparent, celui dont on voit Dieu à travers. Belle formule de Bernanos.
Si l'on peut s'entendre sur l'idée que Dieu est la Vie et qu'IL est amour. Et que Celui qui aime ne veut pas être aimé de force, ni par des prosternements d'esclave.