Pas la peine de lire plus loin votre message Homère, pour trouver la première boulette, et de taille .
Homère a écrit :Vous propos sont ridicules, s'il suffisait d'une interlinéaire pour traduire la Bible, la traduction serait à la portée du premier venu.
Ce qui fait la force d'une interlinéaire, ce n'est pas ce que vous croyez, mais leurs auteurs.
Une interlinéaire ne peut pas être produite par n'importe qui, c'est un travail d'expert d'une autre valeur que les autres traducteurs de la bible qui eux, dans la plupart des cas se réfèrent autant aux traductions précédentes de leur maison d'édition qu'au texte d'origine.
Une interlinéaire s'impose une règle absolue, qui ne peut pas être violée sinon ce n'est plus une interlinéaire.
Voici la définition du mot :
Traduction mot à mot placée entre les lignes du texte originalhttps://www.cnrtl.fr/definition/interlin%C3%A9aire
Il est donc impossible pour une interlinéaire de produire un texte tronquée, modifié, dénaturé, arrangé, mis au goût du jour, remanié.
Voici le texte d'origine ; je mets mot à mot, sans rien ajouter, la traduction du texte hébreu:
https://biblehub.com/interlinear/daniel/9.htm
- sachez donc et comprendre de la sortie de la commande restaurer et construit Jérusalem jusqu'à la Messiah le Prince des semaines sept et des semaines soixante deux.
Ca, c'est gravé dans le marbre, c'est le texte d'origine et tout traducteur doit le consulter pour le traduire.
Or, nous retrouvons ensemble, et reliées par la conjonction "et", les deux périodes de temps sous cette forme :
jusqu'à Messie le Prince, il y aura des semaines 7 et des semaines 62.
C'est pour cette raison que la Septante traduit par :
Sache donc et comprends qu'à partir de l'ordre qui sera donné de parler et de rebâtir Jérusalem, jusqu'au roi Christ, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines
Ce qui est une traduction littérale du texte grec.
Lueur traduit ainsi :
Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu'à l'Oint, au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines,
Ce sont des interlinéaires pur jus qui ne cherchent pas à donner un sens au texte, mais seulement à traduire mot à mot le texte. Ce ne sont pas des bibles de lectures mais des bibles d'étude pour la recherche. D'où leur supériorité, sur le sens des mots, sur les traductions.
En fait, une interlinéaire est la base qu'utilise un traducteur pour produire son texte qui, lui, s'affranchira de l'ordre des mots pour produire quelque chose de plus fluide, de plus lisible.
C'est là, précisément que se produisent les erreurs quand un traducteur, même moderne, se trompe de sens influencé par sa religion ou par ses idées persos.
Prenons Homère, et imaginons qu'il veuille produire une traduction de la bible. Que va t'il faire devant ce texte brut :
- sachez donc et comprendre de la sortie de la commande restaurer et construit Jérusalem jusqu'à la Messiah le Prince des semaines sept et des semaines soixante deux
Pensez vous qu'il va traduire :
- Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu'à l'Oint, au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines
Evidemment non !
Pourquoi ? Non pas que le texte dise autre chose, car précisément il dit cela. Mais Homère a une thèse a défendre, il va donc traduire pour justifier sa thèse.
C'est précisément ce qu'il fait en citant des bibles modernes qui vont dans son sens.
Est ce honnête ? Evidemment non, sinon il citerait les autres bibles qui traduisent comme les interlinéaires, il ferait même comme moi, en allant chercher le texte d'origine car la solution ne peut venir que de là.
Nous sommes donc dans une impasse ou plutôt Homère est dans une impasse car j'imagine que vous, lecteurs, vous avez compris depuis longtemps que Daniel additionne les 2 périodes pour obtenir 69 semaines.
Pourquoi ? Si ce n'était pas le cas, comment parler de la prophétie des 70 semaines si les 7 premières faisaient partie des 62 autres amenant le calcul à seulement 63 semaines avec la dernière mentionnée ensuite.
Je développe. Si les 7 semaines et les 62 semaines commencent en même temps, les 7 semaines font partie des 62 et donc au final, en ajoutant la dernière semaine mentionnée ensuite, nous obtenons 63 semaines seulement : Pourtant, le texte nous parle bien de 70 semaines au verset 24. Il nous en manque donc 7...
Ce qui prouve que les 7 semaines sont antérieures aux 62 semaines et qu'il faut bien lire : il y aura 7 semaines et (dans le sens de +) 62 semaines, pour faire 69 au total et donc 483 années.
Bref, un conseil : dans le doute, le texte d'origine et rien de mieux qu'une interlinéaire, c'est la seule référence absolue.
Ajouté 4 heures 57 minutes 10 secondes après :
J'ajoute cette étude qui devrait clore le débat.
Une méthode infaillible pour vérifier la bonne compréhension d'un texte consiste à l'étudier dans une autre langue à travers un texte écrit le plus proche possible, chronologiquement, de l'époque qui nous intéresse.
J'ai par exemple fait l'expérience, à une époque reculée, avec Jean 1:1 qui avait été repris en Copte 3 siècles, il me semble, après JC et qui ne disait pas que Jésus était Dieu, mais un dieu, avec l'article indéfini de cette langue.
Ici, nous disposons d'une traduction en latin qui date du IV siècle et qui nous donne la façon dont le texte était compris à cette époque là, très proche des origines du christianisme.
C'est la VULGATE dite latine.
Voici le texte :
- Scito ergo, et animadverte: ab exitu sermonis, ut iterum aedificetur Jerusalem, usque ad christum ducem, hebdomades septem, et hebdomades sexaginta duae erunt: et rursum aedificabitur platea, et muri in angustia temporum.
Je vous propose sa traduction en français:
- Sachez donc et considérez : depuis la parution de la parole, que Jérusalem peut être rebâtie, même jusqu'au gouverneur oint, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines ; et la rue et le mur seront reconstruits dans le détresse des temps.
Qu'est ce que cela signifie ? Que vers 383-384 Jérôme traduit du grec ce texte de Daniel, et qu'il le traduit exactement comme le font les interlinéaires actuelles.
Le latin est évidemment différent du grec, à plus d'un titre. Les verbes se trouvent par exemple en fin des phrases ce qui permet facilement de les repérer.
Pour ce texte, le verbe "erunt" qui signifie "seront" conclut la phrase "
7 semaines et 62 semaines" en disant donc littéralement "
7 semaines et 62 semaines seront".
Cette particularité relie des deux périodes en une seule affirmation ce qui exclue que le texte ait voulu parler d'une première période de 7 années pour ensuite, à part, parler d'une autre période de 62 années.
C'est la raison pour laquelle Jérôme traduit comme les interlinéaires que j'ai citées, ce qui démontre le bien fondé de ma démonstration.
Jérome a également tenu compte de la raison des 2 périodes distinctes quand il a traduit :
depuis la parution de la parole, que Jérusalem peut être rebâtie, même jusqu'au gouverneur oint
Vous avez remarqué ? C'est assez subtil ! Jérôme établit 2 étapes : Jérusalem rebâtie puis jusqu'au gouverneur oint. Il a compris que les 7 premières semaines concernent Jérusalem et que les 62 semaines suivantes concernent le Messie, l'oint.
Je sais que l'immense mauvaise fois de Homère l'incitera encore à ignorer cette preuve, mais au moins, vous, lecteurs, vous l'aurez lue.
Et c'est bien la raison de ma présence ici alors que je subis des insultes quasi permanente.