De véritables chrétiens qui refusent le mot "Trinité" au nom de la Vérité biblique.
Comme le reconnaît à juste titre l'
Encyclopedia Britannica , "
le mot Trinité, pas plus que sa doctrine explicite, n'apparaît dans le Nouveau Testament. Jésus et ses disciples n'ont pas l'intention non plus de contredire le Shema dans l'Ancien Testament: "Ecoute, Ô Israël. Le Seigneur, notre Dieu, est un seul Seigneur (Deut. 6:4)."
Les auteurs bibliques ont-ils réellement attribué au Fils les mêmes prérogatives que celles dont le Père jouit en tant que Dieu Tout-Puissant?
Examinons attentivement les arguments de Patrick à la lumière des Ecritures.
Les indices sont dans les vieux textes d'Israël.
Des pronoms pluriels sont ou l'indice d'un reste de polythéisme (Elohim est un pluriel par exemple). Mias on dira qu'il s'agit d'un pluriel d'intensité plutôt que de pluralité.
La langue hébraïque emploie très fréquemment la forme plurielle pour évoquer l'excellence ou la majesté d'une personne. Par exemple, le mot "seigneur" que nous trouvons en Genèse 42:30 désigne un seul homme. Il traduit pourtant le pluriel
'adhoné. On trouve d'autres exemples de pluriel de majesté en Juges 16:23, 1 Samuel 5:7, 2 Rois 19:37, ainsi que dans bien d'autres passages des Ecritures hébraïques, où il s'agit dans chaque cas d'une seule personne ou un seul dieu. En Genèse 1:1, la
Septante a rendu l'hébreu
Elohim par le grec
theos qui est au singulier, parce que pour les traducteurs juifs,
Elohim est perçu comme un pluriel de majesté.
Un ouvrage de référence explique:
"
Que la langue de l’A[ncien] T[estament] ait complètement renoncé à voir un pluriel dans [...] [´Èlohim] (quand le terme s’applique au Dieu d’Israël), c’est ce que montre en particulier le fait suivant : il se construit presque toujours avec un verbe prédicat au singulier et il prend un adjectif attribut au singulier. [...] Il faut plutôt expliquer que [...] [´Èlohim] est un pluriel d´intensité, que ce nom exprime la grandeur et la majesté, qu’il est digne du Grand Dieu. " —
The American Journal of Semitic Languages and Literatures, vol. XXI, 1905, p. 208
Plus bizarre, ce sont les textes où l'onvoit une distinctionentre un Je et un autre Je alors que c'est de Dieu qu'il est question.
ex.: Genèse 19:24 "alors l'Eternel fit ceci et cela de par l'Eternel..."
Le contexte proche permet de surmonter cette difficulté. Au verset 18, Lot s'adresse
aux anges qui avaient été envoyés vers lui, comme s'il s'adressait directement
à Dieu: "
Alors Lot leur dit: " Pas cela, s'il te plaît, Jéhovah! ..." (les scribes juifs [Sopherim] substituèrent le nom divin initialement présent dans ce verset à l'hébreu
Adonaï [Seigneur] - voir
Appendixes To The Companion Bible , n°32; E.W. Bullinger). Ces anges étaient des
représentants de Dieu, et à ce titre, le texte biblique en parle comme s'il s'agissait de Dieu lui-même (voir Genèse 18:1). Ils avertirent Lot en ces termes: "
Car nous ravageons ce lieu (...) Levez-vous! Sortez de ce lieu, car Jéhovah ravage la ville " - Gen. 19:13,14. On comprend donc pourquoi le verset 24 fait mention de Dieu à deux reprises, aussi 'bizarre" que cela puisse paraître: "
Alors Jéhovah [c'est à dire son représentant angélique]
fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu venant de Jéhovah [c'est à dire Dieu],
des cieux". Alors que la première occurence du nom divin se rapporte à
l'agent exécutif du jugement , la seconde, quant à elle, désigne celui qui en est à l'origine.
ou mieux dans Osée 1:7 "JE les sauverai de par l'Eternel, leur Dieu".
Là encore, le contexte éclaire la raison pour laquelle Dieu parle de cette manière, en se désignant lui-même par l'expression "
l'Eternel[héb. "Jéhovah"],
leur Dieu".
La femme d'Osée venait de concevoir un deuxième enfant dont le nom, "Lo-Rouhama", indiquait que Dieu ne ferait plus miséricorde aux dix tribus qui constituaient le royaume septentrional d'Israël (Osée 1:6). Ces tribus, en effet, s'étaient éloignées des voies de Dieu, et étaient tombées à ce point dans l'idolâtrie que Jéhovah s'était adressé à elles en ces termes: "
Vous n'êtes pas mon peuple" (Osée 1:8). Ces paroles ne s'adressaient toutefois pas aux deux tribus du royaume méridional, Juda et Benjamin, qui étaient restées fidèles à leur Dieu et à ses prescriptions. C'est pourquoi Jéhovah les sauverait lorsque le malheur frapperait le pays. L'histoire rapporte qu'au VIII° siècle av. n. è., l'empire Assyrien s'empara de Samarie et conduisit les dix tribus d'Israël en exil. Les deux tribus du royaume méridional échappèrent toutefois au malheur grâce à l'intervention d'un ange qui supprima 185 000 Assyriens en une seule nuit (2 Rois chap. 17-19). Le fait qu'elles reconnaissaient Jéhovah comme
leur Dieu, en se soumettant à ses prescriptions (contrairement aux dix tribus du royaume du Nord), leur valut le salut.
Dans son commentaire sur Osée 1:7, J. Calvin explique:
"
Le Prophète montre ici par une parole que Jéhovah n'est pas en tout lieu, excepté là où il est correctement adoré selon la règle de sa parole. Je les sauverai, dit-il ... Comment? Par Jéhovah leur Dieu; et Dieu lui-même parle. Il aurait pu dire "Je les sauverai par moi-même"; mais ce n'est pas sans raison qu'il utilisa cette manière détournée de s'exprimer; c'était pour montrer aux Israëlites qu'ils n'avaient aucune raison de penser que Dieu leur serait propice. Comment cela? Parce que Dieu avait choisi d'habiter au Mont Sion et à Jérusalem [là où il était correctement adoré]" -
Calvin's Commentaries
Un autre commentaire précise:
"
L'expression "par Jéhovah leur Dieu" au lieu du pronom "par moi" (...) est introduite de manière particulièrement emphatique, pour montrer que Jéhovah étend Son aide toute puissante à ceux qui le reconnaissent et l'adorent comme leur Dieu" -
Keil & Delitzsch Commentary on the Old Testament.
Un texte connu et souvent cité: Isaïe 48:16 "Le Seigneur, l'Eternel, m'a envoyé avec son Esprit".
Le bibliste A. Barnes fait remarquer à propos de ce verset: "
Il y a évidemment un changement dans le narrateur ici. Dans la première partie du verset, c'est Dieu qui parle. Mais ici [dans la deuxième partie], c'est celui qui est envoyé pour porter le message [c'est à dire le prophète]" -
Barnes Notes on the Bible.
C'est dans le Nouveau Testament que les déclarations sont les plus explicites.
Mt 3:16 Père et Fils
Jn 14:16 Jésus, le Père et le Consolateur
Mt 28:19 les testament spirituel de Jésus qui demande à ses disciples de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Rien dans ces textes ne laisse supposer que le Père, le Fils et l'esprit saint sont trois personnes divines co-égales et co-éternelles selon la définition qu'en donnent les trinitaires.
Mais le Fils, qui est-il ?
(...)
Un des textes les plus clairs reste Matthieu 28:19 où Jésus in personna demande que les disciples pooursuivent son oeuvre d'enseignement en immergeant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Les trois sont associés éternellement
Cette "association" fait-elle du Père, du Fils et du Saint-Esprit trois personnes co-égales et co-éternelles?
Commentant ce verset, un ouvrage trinitaire reconnait: "
Néanmoins, ce seul texte n’établit pas d’une manière décisive la personnalité des trois sujets en question, ni leur égalité ou leur divinité." -
Cyclopedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature.
Aux Ephésiens IV: 3-14 dans lequel tout le vocabulaire appartient au genre de l'AT, dans les textes d'Alliance. Lesthèmes sontcommuns: élection (vv.4-5), rédemption (vv.6-7), récapitulation (vv.8-10), héritage (vv.11-12), dons spirituels (vv.13-14) et le tout est ponctué cette expression grecque "en Christo" (en Christ, par Christ).
Onn epeut suspecter Paul d'être unidolâtre, mais on le voit écrire des choses très fortes sur Jésus, entre autres, des attributs divins.
Paul a écrit: "Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptème,
un seul Dieu et Père de tous qui règne sur tous, agit par tous et habite en nous tous" - Ephésiens 4:5,6;
Parole Vivante: A. Kuen.
Qui est le "seul Dieu et Père de tous" mentionné ici? N'est-il pas le
"Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père qui possède toute gloire" dont Paul avait parlé dans l'introduction à sa lettre (Eph. 1:17)? Si donc le "
seul Dieu" est le "
Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ", c'est donc que Jésus n'est pas Dieu au même titre que son Père.
Le "
seul Seigneur " que confessait Paul était Jésus, et non un Dieu trin composé du Père, du Fils et du « Saint-Esprit ». Un examen du contexte des propos de Paul le montrera.
Exhortant les chrétiens d'Ephèse à "
observer l'unité de l'esprit dans le lien de la paix " , Paul rappelait à ses compagnons qu'ils ne formaient qu'un " seul corps ", qu'ils n' avaient été appelés qu'à " une seule espérance ", dans une " seule foi " (Eph. 4:3,4). Le but était de parvenir à "
l'unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu " (verset 13). Paul n'était donc pas en train d'évoquer une supposée "
unité " du Père, du Fils et de l'Esprit quand il emploie l'expression " un seul Seigneur ". Non, il explique plutôt que les chrétiens d'Ephèse devaient être tous unis, reconnaissant en Jésus leur "
seul Seigneur ", et en son Père le "
seul Dieu ". Ces Ephésiens, bien qu'issus des nations, ne formaient à présent qu'un " seul corps " avec les chrétiens d'origine juive (Eph. 2:16). Ces " deux peuples " avaient dorénavant accès auprès du Père par un " seul esprit " (Eph. 2:18). Cette unification des Juifs et des Gentils a été rendue possible par le sacrifice de Jésus, "
lui qui des deux groupes en a fait un seul et a détruit le mur intermédiaire qui les séparait " (Eph. 2:14). Paul parle de cette unité du peuple de Dieu comme d'un " saint secret " qui fut révélé par l'esprit, "
à savoir que des gens des nations devaient être cohéritiers et comembres du corps " et avoir part avec les Juifs à la promesse (Eph. 3:6).
Le " Seigneur " Jésus que confessaient ces chrétiens d'origine gentile était le même que celui des chrétiens d'origine juive. Il s'agissait d'un " seul Seigneur ". Il en était de même du Père de Jésus que les chrétiens d'origine juive comme gentile reconnaissaient comme le "
seul Dieu et Père de tous " (Eph. 4:6). Mêmes remarques concernant le " seul corps " auquel appartenaient tant les Juifs que les Gentils, c'est à dire le corps du Christ (Eph. 5:30), la " seule foi " commune qu'exerçaient les " deux peuples " réunis, la " seule espérance " à laquelle ils avaient été appelés ou le " seul baptême " par lequel ils étaient passés.
Paul ne voulait pas dire qu' il n'existait qu'un "
seul Seigneur " au sens absolu du terme. Comme il l'écrit à d'autres chrétiens d'origine gentile: "
Car, bien qu'il y ait ceux qu'on appelle " dieux ", soit au ciel, soit sur la terre, tout comme il y a beaucoup de " dieux " et beaucoup de " seigneurs ", pour nous il y a réellement un seul Dieu le Père, de qui toutes choses sont, et nous pour lui; et il y a un seul Seigneur, Jésus Christ, par l'intermédiaire de qui toutes choses sont, et nous par son intermédiaire. " - 1 Cor. 8:6;
MN
Paul établit une nette distinction entre le "
seul Dieu ", à l'origine de tout, et le "
seul Seigneur " par l'intermédiaire de qui toutes choses sont venues à l'existence. Il en est de même en Eph. 4:5,6 où le " seul Dieu et Père de tous " s'identifie au " Dieu de notre Seigneur Jésus Christ ", " notre Dieu et Père " à qui nous adressons des louanges " au nom de notre Seigneur Jésus Christ " (Eph.5:19,20; 1:17). Cela n'empêche pas le fait que le Père est aussi qualifié de "Seigneur" (Deut. 10:17)
Soit dit en passant, lorsque Paul parle d'un " seul Dieu et Père de tous " (Eph. 4:6), le pronom " tous " inclut nécessairement le Fils (Eph. 1:3). Si ce " seul Dieu et Père de tous " est "
au dessus de tous ", comme le précise Paul, il est donc " au dessus " de Jésus. Le Père est bel et bien supérieur au Fils !
Onn epeut suspecter Paul d'être unidolâtre, mais on le voit écrire des choses très fortes sur Jésus, entre autres, des attributs divins.
Paul n'en est pas à son coup d'essai puisqu'on retrouve cela encore dans l'épître Aux Philippiens II:6-11.
"
Jésus Christ n'usurpe pas la place de Dieu. Son unité avec le Père ne signifie pas une identité absolue de personnes. Bien que le Fils de Dieu, dans sa préexistence, fut dans la forme de Dieu, il résista à la tentation d'être l'égal de Dieu (Phil. 2:6). Dans son existence terrestre, il fut obéissant à Dieu, même dans la mort sur la croix (Phil. 2:8). Il est le médiateur, et non l'initiateur, du salut (2 Cor. 5:19; Col. 1:20; Héb. 9:15), l'Agneau de Dieu qui porte les péchés du monde (Jn 1:36). Après l'accomplissement de son oeuvre sur terre, il a été élevé à la droite de Dieu (Eph. 1:20; 1 Pi. 3:22) et investi de l'honneur du Kyrios céleste, le Seigneur (Phil. 2:9). Mais il n'est pas encore rendu égal à Dieu. Bien que complètement coordonné avec Dieu, il lui reste subordonné (voir 1 Cor. 15:28). Cela est également vrai de sa position de grand prêtre éternel dans le sanctuaire céleste, selon [la lettre] aux Héb. ( Heb. 9:24 ; 10:12 f. ; cf. Ps. 110:1 ). Il nous représente devant Dieu (cf. aussi Rom. 8:34 ) " -
New International Dictionary of New Testament Theology, C. Brown.
1) Les attributs de la divinité sont associés à Jésus.
- Eternité (Jn 1:15; 8:58 'Je SUIS')
Le fait que Jésus "existait" avant sa naissance sur la terre ne lui confère pas nécessairement l'"
éternité" au sens où les trinitaires l'entendent, c'est à dire sans commencement ...
http://perso.wanadoo.fr/nw/rev314.htm ;
http://perso.wanadoo.fr/nw/col11620.htm ;
http://perso.wanadoo.fr/nw/jn858.htm
- Omniscience (Jn 16:30 'tu sais toutes choses'
Que voulaient dire les disciples de Jésus par ces paroles: "
Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses [grec:
'panta'] " (Jean 16:30)? Pensaient-ils que le Christ était omniscient, connaissant toutes choses sans exception? Cela se serait-il accordé avec ce que Jésus leur avait confié deux jours auparavant: "
Quant à ce jour-là et à cette heure-là, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais seulement le Père " - Matthieu 24:36; Marc 13:32? Manifestement, le Fils de Dieu ne connaissait pas tout, au sens absolu du terme. Il ignorait le moment où se produiraient les évènements qu'il venait de décrire (Mat. 24:29-35). Que signifient donc les paroles des disciples : "
nous savons que tu sais toutes choses "?
Le bibliste A. Barnes explique:
"
Leur difficulté avait été de comprendre quelle était la signification de sa déclaration [consignée] en Jean 16:16. A propos de cela, ils conversèrent entre eux, [selon] Jean 16:17-19. Il est évident qu'ils ne lui avaient pas fait part de leur difficulté, et qu'il n'avait même pas entendu la conversation [qu'ils avaient eue] entre eux, [d'après] Jean 16:19. Par conséquent, quand il montra, par sa réponse, qu'il comprenait clairement leurs doutes, et quand il leur donna une réponse si satisfaisante sans qu'ils aient eu à l' interroger, cela les convainquit qu'il connaissait le coeur, et qu'assurément il venait de Dieu. Ils étaient convaincus qu'il n'y avait nul besoin qu'un homme l'interroge, ou lui expose ses difficultés, puisqu'il les connaissait toutes et pouvait y répondre " -
Barnes' Notes on the Bible.
Jésus, en effet, connaissait " toutes choses ", c'est à dire tout ce qui préoccupait ses disciples – leurs doutes, leurs interrogations, leurs états d'âme - au point qu'il sut leur répondre sans qu'ils eurent besoin de l'interroger. Il était capable de discerner, " par son esprit ", les " raisonnements " dans le coeur de l'homme (Marc 2:8), car " il savait, lui, ce qui était dans l'homme " (Jean 2:25). Cette compréhension des paroles de Jésus s'accorde non seulement avec le contexte littéraire et historique (Mat. 24:36; Jean 16:16-19), mais également avec la manière dont le grec
'panta' est employé dans les Ecritures. Le lexicographe J. H. Thayer donne les précisions suivantes: "
Pluriel panta (sans l'article [comme en Jean 16:30; 21:17] ) (...) toutes choses - [1° sens] a. d'une certaine totalité ou somme définie de choses, le contexte montrant de quelles choses il s'agit : Marc 4:34; 6:30; Luc 1:3; (...) Jean 4:25 (...); Rom. 8:28; 2 Cor. 6:10; Gal. 4:1; Phil. 2:14; 1 Thes. 5:21;; 2 Tim. 2:10; Tit. 1:15; 1 Jn 2:27; (...) 1 Cor. 16:14 (...); 1 Co. 9:22 (...) - [3° sens] g. panta, dans le sens absolu, toutes choses qui existent (...)" -
The New Thayer's Greek-English Lexicon of the New Testament; p. 493. Par exemple, nous lisons en Jean 4:25: " La femme lui dit: " Je sais qu'un Messie doit venir – celui qu'on appelle Christ. Lorsqu'il viendra, il nous annoncera
toutes choses [grec:
panta] " -
TOB. L'expression " toutes choses ", ici, n'est pas à prendre au sens absolu du terme, mais se rapporte, selon le contexte immédiat, à la manière d'adorer Dieu (Jean 4:20-23). Pareillement, en Jude 5, une tournure similaire à Jean 16:30 est employée à propos de ce que savaient les premiers chrétiens: "
Or je désire vous rappeler, à vous qui une fois saviez tout [littéralement:
'connaissant toutes choses'] ... " -
Darby. Il va de soi que ceux à qui Jude s'adressait n'avaient pas une connaissance de " toutes choses " sans exception. Il en est de même à propos de Jésus (Mat. 24:36).
- Omnipotence (Jn 5:19 ce que le Père fait, le Fils pareillement'; Héb 1:3 'il porte l'univers par lapuissance de sa parole')
La question n'est-elle pas plutôt de savoir pourquoi Jésus est capable de faire les choses tout comme son Père les fait?
La Bible répond: "
Vraiment, je vous l'assure: le Fils ne peut rien faire de sa propre initiative, il agit seulement d'après ce qu'il voit faire au Père. Parce que le Père aime le Fils, il l'initie à tout ce qu'il fait" - Jean 5:19,20;
Parole Vivante; A. Kuen.
Si le Père "
initie" le Fils, c'est donc que ce dernier a à apprendre du Père. On comprend donc pourquoi il "
ne peut rien faire de sa propre initiative". Jésus réfute à ce point la fausse accusation des juifs selon laquelle il se fait "l'égal de Dieu" (verset 18), qu'il répète à nouveau : "
je ne peux rien faire de mon propre chef; je juge seulement comme le Père me le demande et selon les informations que je reçois. Et mon verdict est juste, car il ne s'agit pas pour moi de réaliser mes propres désirs, mais de faire la volonté de celui qui m'a envoyé" - Jean 5:30;
Kuen.
Et comme si cela ne suffisait pas, il rappellera encore, et encore, quelle est sa position vis à vis de son Père: "
Vous reconnaîtrez que je ne fais rien de mon propre chef, mais que je transmets ce que le Père m'a enseigné (...) Il ne m'a jamais laissé seul car, toujours et partout, je fais ce qui lui est agréable" - Jean 8:28,29. Jésus était au service de son Père, et il avait à coeur d'accomplir sa volonté, non ses propres désirs. "
Car je n'ai point parlé de mon propre chef: c'est le Père lui-même - dont je suis l'envoyé - qui m'a prescrit ce que j'aurais à dire et comment je devrais le dire. Or, je sais (qu'obéir) à ce qu'il commande c'est (avoir) la vie éternelle. Aussi, lorsque je parle, je dis seulement ce que le Père m'a transmis et je le dis comme il m'a ordonné de le dire" - Jean 12:49,50.
Si le Père "
ordonne" au Fils, c'est que ce dernier lui est subordonné, n'est-ce pas? Cette subordination, d'ailleurs, n'a pas cessé quand Jésus est retourné au ciel. Paul a écrit: "
Que personne ne mette donc son orgueil dans des hommes, (en se glorifiant d'avoir eu tel ou tel maître), car tous sont à votre service: que ce soit Paul ou Apollos ou Céphas. (...) Tout est à vous, mais vous n'appartenez qu'au Christ, comme le Christ appartient à Dieu" - 1 Cor. 3:21-23. De même que les chrétiens "
appartenaient" au Christ, en étant à son service et soumis à son autorité, ainsi en était-il du Christ vis à vis de Dieu. Jésus glorifié était donc toujours au service de son Père, même après sa résurrection. Comme le reconnaît un ouvrage de référence, commentant ce passage, "
la seigneurie de Jésus, cependant, reste, chez Paul, subordonnée à celle de Dieu: « tout est à vous, et vous au Christ, et le Christ à Dieu » (1 Co 3,23). L'exalté, ce « Christ, image de Dieu » (2 Co 4,4), n'agit que par la puissance du Père, ce que rend bien la traduction suivante: « Dieu Un, le Père origine de tout, vers lui nous allons, Seigneur Un, Jésus Christ médiateur de tout, médiateur de notre existence » (1 Co 8,6). " (c'est moi qui souligne) -
Nouveau Vocabulaire Biblique, p. 323.
2) Les fonctions de la divinités sont dévolues à Jésus.
- Il crée (Jn 1:3;Col 1:16; Héb 1:10)
Jean 1:3 se lit ainsi dans le grec:
'panta di' autou egeneto' (c'est à dire 'tout par lui fut'). On remarque ici la présence de la préposition
dia (dans l'expression
di' autou) qui, lorsqu'elle est utilisée avec un génitif de personne (comme c'est le cas ici avec
'autou') peut revêtir les sens suivants:
"[sens] causal à travers, par, [est utilisé à propos] a. de l'agent [auteur de l'action] , b. de l'instrument ou moyen." (
Greek-English Lexicon - Liddel-Scott-Jones). D'aucuns soutiendront qu'en Jean 1:3,
dia est utilisée dans le sens causal "
par", indiquant par là que Jésus est bien l'auteur, la cause première, de toutes choses qui existent . Ils feront peut-être remarquer que cette préposition est aussi utilisée à propos de Dieu lui-même (Romains 11:36; Hébreux 2:10). Cependant, comme le souligne l'ouvrage
The New Thayer's Greek-English Lexicon of the New Testament, p. 133,
dia peut revêtir le sens instrumental "
dans des passages où l'auteur, la cause principale, n'est pas mentionné, mais facilement sous-entendu d'après la nature du cas, ou d'après le contexte (...) dans des passages relatifs au logos: panta di' autou (c'est à dire grâce au logos divin) (...) Jn 1:3)". Ce même ouvrage cite ensuite deux versets où la préposition prend manifestement ce sens. Le premier est 1 Corinthiens 8:6, où Paul distingue clairement l'auteur de toutes choses, Dieu, du moyen par lequel elles sont venues à l'existence, à savoir Jésus. "
il n'y a pour nous qu'un seul Dieu, le Père, de qui [grec:
ex hou ; indiquant l'origine]
tout vient, et vers qui nous allons, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui [grec:
di' hou; indiquant le moyen, l'instrument] tout existe et par qui nous sommes." (
Traduction Œcuménique de la Bible). Dans le deuxième passage, Hébreux 1:2, Paul établit une distinction identique: "
mais maintenant à la fin des temps, il nous a parlé par son Fils [grec:
en huiô; préposition
'en' suivie du datif instrumental
huiô].
C'est par lui [grec:
di' hou; préposition instrumentale
'dia' suivie du génitif
hou]
que Dieu a crée l'Univers" (Bible en Français courant).
Ainsi, les Écritures ne présentent pas Jésus comme l'auteur de la création, le créateur de toutes choses, mais comme le
moyen par lequel Dieu a tout crée.
- Il ressuscite les morts (Jn 5:25)
"
Car, de même que le Père a la vie en lui-même, ainsi il a accordé aussi au Fils d’avoir la vie en lui-même" - Jean 5:26
Si le Père a "
accordé" au Fils le pouvoir de ressusciter les morts, c'est donc que Jésus est dépendant de la volonté du Père, et qu'il "
ne fait rien de sa propre initiative", comme il venait de le préciser (Jean 5:19).
- Les auteurs bibliques lui attribuent des prérogatives de l'Eternel:
Héb 1:10-12 créateur;
Pourquoi la Bible attribue-t-elle l'éternité et la gloire de la création à Jéhovah dans le Psaume 102:25-27 et à Jésus en Hébreux 1:8-12?
"
Parce que c'est par l'entremise de son Fils que Dieu a réalisé les œuvres créatrices décrites par le psalmiste. (Voir Colossiens 1:15, 16; Proverbes 8:22, 27-30.) On peut noter qu'Hébreux 1:5b cite le texte de II Samuel 7:14 et l'applique au Fils de Dieu. Bien que ce texte se soit d'abord réalisé sur Salomon, l'application qui en est faite ensuite à Jésus Christ ne signifie nullement que Salomon et Jésus sont une seule et même personne. Jésus est "plus que Salomon" et il accomplit une œuvre qui avait été préfigurée par ce qu'a fait Salomon. - Luc 11:31." -
Comment raisonner à partir des Ecritures, p. 421.
Le fait aussi que Jésus accepte l'adoration: "ceux qui étaient dans la barque se proternèrent devant lui et lui dirent: vraiement,tu es leFils de Dieu" (Mt 14:33) alors que quelques pages plus haut,Jésus vient de sortir cette phrase au Satan: "retire-toi, Satan, cart il est écrit 'le Seigneur ton Dieu tu adoreras et c'est àlui seul que tu rendras unculte" (Mt 4:10).
C'est le genre de chose qui n'échappe pas au lecteur attentif !
"
Nous avons rendu le grec proskuneô par rendre hommage, cette expression s'appliquant, en grec, à toute espèce d'actes de respect, depuis le simple acte de révérence envers un supérieur jusqu'à l'adoration de Dieu lui-même : le lecteur décidera facilement la portée de l'hommage rendu, d'après la personne à qui il est rendu et celle qui le rend ; comp. 1 Chron. 29:20" - J. N. Darby;
Préface de l'Édition de 1872 du Nouveau Testament
"
La Bible, A[ncien] et N[ouveau] T[estament], exprime souvent une telle adoration par le geste de 'se prosterner' (Ex. 34/14, Mt 4/10); mais le verbe s'emploie aussi pour exprimer le respect témoigné à certains personnages (Gn 33/3, 42/6, Mt 8/2, Mc 15/19, etc...)". - Pierre de Beaumont.
Toutes ces recensions faites ici plus haut peuvent également s'appliquer à l'Esprit
http://quebectech.darktech.org:8080/rel ... =4432#4432
Bien cordialement,
Didier