Pasteur Patrick a écrit :Isqraël est un Etat de Droit !
de droit talmudiste
concentrons nous plutôt sur le sens des mots "être humain" {"Adam" en hébreux} dans la loi religieuse juive. Je ne sais pas si le rabbin entend le dicton talmudique bien connu qui sert de base à l'ensemble de la loi religieuse juive: "Vous (les Juifs) êtes appelés êtres humains {Adam} , mais les nations du monde (c'est-à-dire les non-Juifs) ne sont pas appelés êtres humains {Adam}" ce qui limite l'usage du concept "êtres humains {Adam}" aux juifs uniquement
détails:
Haaretz, 31 décembre 1995, par Israël Shahak
La loi religieuse juive est inhumaine*
Dans son article ("Who is a pursuer", Haaretz, 11 décembre) le rabbin Yehuda Hankin cite le verset : «tu ne te dressera pas contre le sang de ton prochain» (Lévitique, ch.19, verset 16) et essaye de le comparer à la loi, "commune dans quelques états civilisés, enjoignant à tous les citoyens de sauver la vie de tout être humain". Ce devoir, dit l'auteur, provient uniquement du verset biblique cité, comme si le devoir élémentaire de sauver une vie humaine n'était pas déjà connu dans la Grèce et la Rome ancienne !
Quittons un instant le problème de la source de ce devoir, et concentrons nous plutôt sur le sens des mots "être humain" {"Adam" en hébreux} dans la loi religieuse juive. Je ne sais pas si le rabbin entend le dicton talmudique bien connu qui sert de base à l'ensemble de
la loi religieuse juive: "Vous (les Juifs) êtes appelés êtres humains {Adam} , mais les nations du monde (c'est-à-dire les non-Juifs) ne sont pas appelés êtres humains {Adam}" ce qui limite l'usage du concept "êtres humains {Adam}" aux juifs uniquement. A un autre endroit de son article, en discutant de l'interdiction de tuer des non-Juifs {Goyim}, il n'utilise pas l'expression "êtres humains", mais parle seulement de non-Juifs. Il se retient de dire qu'il y a dans la loi religieuse juive une prohibition générale et égale de tuer des êtres humains. De la même manière, il ne mentionne pas le fait que, bien qu'il soit interdit aux Juifs de tuer des non-Juifs, cette interdiction est très différente de l'interdiction de tuer des juifs. Contrairement à ce qui est "commun dans quelques états civilisés", quand un Juif tue un non-Juif, il ne devrait pas, conformément à la loi religieuse juive, être puni en aucune façon, et l'acte n'est pas considéré comme un meurtre.(l)
La loi religieuse juive édicte explicitement, déjà dans le Talmud, qu'il est défendu aux juifs de sauver la vie d'un non-Juif. En ce qui concerne la vie d'un Juif irreligieux, la loi religieuse juive dit que les Juifs pieux devraient le tuer, s'ils peuvent le faire(2) Maimonide a écrit: "Mais en ce qui concerne les non-Juifs avec lesquels nous ne sommes pas en guerre(3) et les gardiens de troupeaux (juifs) de petit bétail, et autres pécheurs (juifs)(4) similaires, nous ne devrions pas causer intentionnellement leur mort, mais il est défendu de les sauver, car il est écrit: «tu ne te dresseras pas contre le sang de ton prochain», et un non-Juif n'est pas ton prochain" (Les lois du meurtre et de la conservation de la vie, chapitre 4, loi 11). Concernant les pécheurs juifs, Maimonide a écrit à peu près: "Cependant, les Juifs infidèles et idolâtres(5) ...et ceux qui dénient la divinité de la Bible et de la prophétie, c'est un devoir pieux (mitzva en hébreux. On utilise le même terme, par exemple, pour l'obligation de faire la charité) de les tuer. Si les juifs ont la possibilité de les tuer publiquement en les décapitant avec une épée, ils devraient agir ainsi."(6) (Ibidem, loi 10).
En ce qui concerne la conservation de la vie, le sujet est traité plus spécialement en relation avec les lois du Sabbat. Quand sauver une vie non-Juive rend nécessaire la violation du Sabbat par un juif pieux, alors une telle violation est strictement interdite. Une telle violation est cependant permise, et même ordonnée, dans le cas du sauvetage de la vie d'un Juif. Le sage, rabbi Aquiva Eger (mort en 1837) dont les notes sur le "Shulham Arukh" le principal recueil des lois religieuses juives, sont imprimées dans l'édition courante de ce livre -et étaient donc certainement
bien connues du Kolel de l'Université Bar-Ilan où Yigal Amir effectuait ses études -stipulait que les Juifs n'ont pas le droit de sauver un navire en danger le jour du Sabbat si il n'ont pas une connaissance certaine que le navire transporte des Juifs, puisque la plupart des voyageurs en bateau sont des non-Juifs.
On trouve aussi dans le Talmud une discussion sur ce que les Juifs devraient faire un jour de Sabbat, si un mur s'est effondré sur des êtres humains, qui enjoint que seulement dans le cas où il y a une possibilité qu'un Juif se trouve sous le tas de pierres, il est permis à un Juif de déplacer les pierres pendant le Sabbat. Bien sûr, il est strictement interdit aux Juifs pieux d'apporter une assistance médicale à un non-Juif pendant le Sabbat, même si sa vie est en danger, excepté si en sauvant le non-Juif, des Juifs peuvent aussi être mis hors de danger. Laissez-moi souligner que cette règle est appliquée actuellement, et que les Juifs religieux, et plus spécialement les ultra-religieux (Haredim) la respectent
Contrairement à eux, ceux que nous appelons "goyim " font leur possible dans la plupart des cas pour sauver la vie de tout être humain.
Ainsi, contrastant avec les lois et les coutumes de la plupart des états civilisés, la loi religieuse juive est explicitement une loi inhumaine. Ces inhumanités sont répétées encore et encore dans tous ses livres, dans le Shulhan Arukh et ses principaux commentateurs.(7) Nous devrions savoir que dans la mesure où la police des États non-Juifs n'intervenait pas, les Juifs pieux refusaient vraiment de sauver une vie non-Juive et tuaient cruellement, directement ou par un meurtre camouflés, les juifs irreligieux, sans autre forme de procès. Ils ne tuaient pas seulement les "traîtres" et les "indicateurs" juifs, comme on le prétendit par la suite. Ils n'accordaient pas la moindre attention au commandement: «Tu ne tueras point» quand ils tuaient ceux qu’ils considéraient comme des hérétiques juifs, tout comme l'Inquisition ou les Croisés n'accordaient pas non plus la moindre attention au même commandement, en lequel ils croyaient également, quand ils tuaient ceux qu'ils considéraient comme les ennemis de Dieu.
Il y a cependant deux différences majeures entre les deux cas. Ce que commis l'Inquisition catholique
est parfaitement connu, principalement parce que des catholiques indignés ou infidèles, ou d'autres critiques chrétiens ont protesté contre cela. Ce qui a été commis par ce que l'on peut appeler l'Inquisition juive, qui
n'est pas moins terrifiant que les actes reprochés à l'Inquisition catholique, n'est pas connu parmi nous. La raison en est que, au lieu d'écouter la voix des rebelles et des infidèles juifs, la majorité des Juifs préfére écouter la voix des rabbins. Ceux-ci "expliquent" la loi religieuse juive aux juifs séculiers jusqu'à ce qu'ils soient capables de créer une théocratie dans laquelle ils traiteront les juifs séculiers plus sévérement que Khomeini n'a traité les iraniens séculiers. Ils tueront (ou rééduqueront) tous les Juifs qui ne veulent pas leur obéir. Cela s'ajoutera à ce qu'ils feront à l'égard des non-Juifs dans ce pays, ce qui, dans notre cas, signifie ce qu'ils feront aux Palestiniens.
La seconde différence entre nous, les Juifs, et les chrétiens, est que l'Église catholique, et à coup sûr la majorité des chrétiens actuellement vivants, se sont repentis de ce que l'Inquisition a fait, et ils soutiennent, au moins verbalement dans certain cas, la liberté d'expression et de conscience, et le régime démocratique. Par contraste, avez-vous jamais entendu dans le judaïsme, fût-ce un seul rabbin orthodoxe, ou même un seul rabbin, conservateur ou réformé(9) , qui se repente pour ce que Maimonide a écrit à propos des non-Juifs, ? Où avez-vous jamais entendu parler dans le judaïsme d'un seul rabbin qui condamne un seul propos du Talmud ? On ne peut échapper à la conclusion que la tradition religieuse juive, qui comporte l'interdiction de sauver la vie à un non-Juif et le devoir de tuer les juifs infidèles, est encore dangereuse car elle a conservé son autorité parmi certains Juifs.(l0)
Et pour en revenir au Rabbin Hankin: Il n'y a aucun rapport entre les lois civilisées qui obligent chaque citoyen à aider n'importe quel être humain dont la vie est en danger (qu'il soit Juif ou non) et la loi religieuse juive qui limite explicitement ce devoir humain uniquement à l'égard des Juifs.
*Quelques phrases ont été omises dans l'article de Haaretz. Je
rétablis quelques unes de ces coupures dans mes notes. Ceci est le premier article publié dans Haaretz au sujet de ces faits, bien que la direction du journal se montre plus libérale dans la rubrique des letters to the editor (courrier des lecteurs). Avant le meurtre de Rabin, elle avait l'habitude de ne publier sur de tels sujets que des articles écrits par des rabbins ou des personnes similaires, ne contenant que les mensonges et l'apologétique habituels.
(1) - C'est l'une des raisons pour lesquelles les colons les plus cruels et les plus meurtriers, et leurs supporters, sont des Juifs pieux.
(2) - C'est-à-dire s'ils peuvent le faire sans mettre en danger leur propre vie, ou celle d'autres juifs, par le meurtre d'un Juif hérétique ou infidèle.
(3) - Comme l'ont dit les commentateurs (et quantité d'autorités modernes) la loi religieuse juive commande aux juifs pieux de tuer tous les membres d'une nation avec laquelle les Juifs sont en état de guerre. La principale raison pour laquelle une extermination des Palestiniens n'a pas été entreprise est que la majorité des Juifs israéliens sont séculiers {non-religieux).
(4) -Durant les temps talmudiques, les gardiens de troupeaux de chèvres et de moutons {mais pas de gros bétail) en Palestine étaient traités comme des non-Juifs, probablement à cause de conflits entre eux et les paysans juifs
(5) - Après les mots pêcheur juifs, il y a une omission. J'avais cité Maimonide qui explique que n'importe quel juif qui refuse intentionnellement de respecter un seul commandement (par exemple s'il mange de la nourriture non-Kasher en public) doit être considéré comme "un infidèle" et traité en conséquence.
(6) - Autre omission. Maimonide explique que si des Juifs pieux n'ont pas la possibilité de décapiter publiquement les Juifs infidèles, ils devraient essayer de leur donner la mort par attentat subreptice. La "nouvelle historiographie juive" a découvert de nombreuses tentatives de cette sorte, principalement en Allemagne et en Pologne au 18° et au début du 19° siècle, mais de tels "attentats" étaient chose commune en d'autres pays et en d'autres temps.
(7)- Leur influence est par conséquent répandue sur tous les Juifs qui étudient de tels livres dans un esprit religieux, et croient en ce qui est écrit.
(8)- C'est-à-dire attribuable à une autre cause, une agression antisémite par exemple. (N. d. t.)