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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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kate

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Ecrit le 23 mai04, 03:10

Message par kate »

nasser a écrit :jésus n'a t'il pas chasser les mauvais esprits, avec le doigt de DIEU?
Les Évangiles nous racontent que pendant sa vie publique Jésus accomplit beaucoup de miracles, dont les plus fréquents sont les guérisons des malades : les aveugles, les paralysés, les lépreux, les sourds… À plusieurs reprises aussi, Jésus guérit des personnes possédées, chassant les démons qui les affligent. Puis, parmi les miracles les plus frappants, à trois reprises Jésus ressuscite des morts : le fils de la veuve de Naïn, la fille de Jaïre, et son ami Lazare, ceci juste avant sa Passion. Ces miracles ont plusieurs buts, dont le plus évident est peut-être de démontrer le pouvoir de Jésus sur la vie et la mort pour l’édification de ceux qui leur en sont témoins et de ceux à qui l’Évangile est annoncé.

Puis les miracles manifestent la compassion de Jésus – plusieurs fois les Évangiles signalent que Jésus a eu compassion des malades et de leurs proches, une réaction très humaine devant la souffrance d’autrui. Cette compassion, autant elle peut être un noble sentiment humain, est elle-même un reflet et une manifestation de la miséricorde divine. Car le sens des miracles dépasse le cadre humain, puisque Jésus est l’incarnation du Verbe de Dieu, devenu homme pour guérir l’humanité entière de sa maladie principale : le péché, l’éloignement de Dieu, dont la manifestation ultime est la mort. Et avec la mort, tout ce qui lui est relié : la maladie, le vieillissement, la souffrance…

Souvent Jésus lie explicitement la guérison spirituelle à la guérison physique : " Va, dit-il, et ne pèche plus ". Il faut donc voir dans les guérisons de Jésus le sens spirituel : ce sont nous qui sommes aveugles, sourds, paralysés, peut-être possédés par un démon, voire " morts " spirituellement. Alors Jésus, qui a tout pouvoir au ciel et sur la terre, peut nous guérir de nos maladies spirituelles. Il nous faut vouloir être guéris : " Veux-tu guérir ? " dit-il au paralytique de la piscine de Béthesda. Et il nous faut vouloir suivre le souhait de Jésus : " Te voilà guéri ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive pire encore. "

kate

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Ecrit le 23 mai04, 04:44

Message par kate »

L’expérience accumulée de consultations avec des personnes originaires du Maghreb montre une référence constante aux djinns comme agents désignées de certaines maladies et/ou de certains troubles. Les travaux concernant les djinns sont relativement nombreux et pourtant il n’est pas aisé de s’en faire une idée éclairée.

Cette page traitera plus précisément de la dimension théologique. Les thèmes des pages suivantes seront les dimensions anthropologiques et les dimensions ethnopsychiatriques. L'ordre de présentation, et donc de lecture, est raisonnée.

Les difficultés rencontrées sont de plusieurs ordres. La première, si bien sûr l’on n’a pas accès à l’arabe comme langue et écriture, est de l’ordre de la traduction éventuelle. Éventuelle car, comme nous essaierons de le montrer, il n’est pas certain que la langue française contienne dans son stock lexicologique un équivalent acceptable. La seconde difficulté, d’ailleurs en partie liée à la première, est d’ordre culturel. En effet les représentations concernant les djinns sont essentiellement véhiculées, en tout cas depuis quelques siècles, dans le monde musulman. Les correspondances possibles de représentations sont insatisfaisantes et nous reparlerons après avoir « décrit » ce que l’on peut entendre par Djinn.

A l’intérieur même du monde musulman, _expression qu’il faut entendre ici comme on le ferait de celle de monde chrétien, c’est à dire comme une sorte d’aire culturelle prédominante ne présumant pas d’une unité ou d’une homogénéité parfaites, même dans le seul plan du religieux, il faut distinguer entre les références théologiques (Le Coran et les Hadîths), les savoirs particuliers des spécialistes (anthropologues - fqihs..) et les savoirs populaires. Ce sont là plusieurs niveaux dont les interrelations ne vont pas de soi. Dans ce que nous appellerons par commodité la culture populaire, il n'est pas envisageable de parler des djinns sans précaution. Le plus élémentaire est par exemple de prononcer Bismi Allah arrahman arrahim, Au Nom de Dieu : celui qui fait miséricorde, le Miséricordieux. Cette invocation est d'abord le premier verset de la première sourate, La Fatiha. L'usage même du vocable est craint et on lui substitue le plus souvent d'autres appellations que nous examinerons plus loin. Nous envisagerons successivement : la dimension théologique, les aspects anthropologiques, les djinns et les maladies.




Dimension théologique.

Cette dimension n'est pas historiquement la première car la croyance aux djinns est attestée dans les périodes pré-islamiques. Aujourd'hui cependant les croyants la réfèrent à l'Islam, aussi avons-nous pensé que l'étude de cette dimension devait être préliminaire afin de respecter leur point de vue.
Le Coran mentionne les djinns de nombreuses fois. Le tableau ci-dessous est un inventaire de ces mentions précisant les versets et la sourate dans laquelle ils se trouvent. Le lecteur encore plus exigeant (ou plus curieux) trouvera aussi les extraits traduits du Coran signalés dans le tableau.


Sourates Titre arabe Titre français (ou explication) Versets
S. 6 - La Mecque AL AN’AM Les bestiaux 100, 112, 128, 130
S. 7 - La Mecque AL A’RAF (séparation entre l’enfer et le paradis) 38 179
S. 11 - La Mecque HUD (nom d’un prophète) 119
S. 15 - La Mecque AL IHJR (vallée entre Médine et la Syrie) 27
S. 17 - Médine AL ISRA Le voyage nocturne 88
S. 18 - Médine AL KAHF La caverne 50
S. 27 - La Mecque AN NAML Les fourmis 17, 22, 39
S. 32 - La Mecque AS SAJDA La prosternation 13
S. 34 - La Mecque SABA (lieu d’Arabie) 12, 14, 41
S. 37 - La Mecque AS SAFFAT Les Rangs 158
S 41 - La Mecque FUSSILAT Les versets détaillés 25,29
S. 46 - La Mecque AL AHQAF (lieu - monticules de sables 18,29
S. 51 - La Mecque ADH DHARIYYAT Qui éparpillent 56
S. 55 - La Mecque AR RAHMAN Le Tout Miséricordieux 15, 31, 33, 39, 56, 74
S. 72 - La Mecque AL JINN Les Djinns 1, 5, 6
S. 114 - La Mecque AN NAS Les Hommes 6


Avec les anges (malaïka) et les démons (shayâtîn) les djinns forment une sorte de triptyque des entités non-humaines, généralement invisibles mais pouvant être perçues dans certaines conditions particulières. A vrai dire les lignes de démarcation entre ces entités sont parfois estompées ou ambiguës. Les djinns ne sont pas des démons mais il peut cependant arriver qu'ils soient traités ainsi s'ils ont fait du mal. Ainsi Iblis, dont l'équivalent hébreux et chrétien est plutôt Satan, est-il compté parmi les djinns dans le verset 50 de la sourate 18 alors qu'il est compté parmi les anges dans le verset 34 de la sourate 2. Iblis que de nombreux auteurs rapprochent du diabolos grec, ancêtre linguistique du Diable chrétien. De la même manière on sait que certaines confréries, les Gnoua par exemple, utilisent le mot mlouk comme équivalent à djinn alors que l'on peut y reconnaître la même racine (m.l.k.) que celle des anges. Nous reviendrons sur cette question dans un prochain paragraphe. Pour être au plus près des textes nous avons distingué entre les représentations des djinns issues du Coran d'avec celles issues du Hadîth.

Les djinns et le Coran.(Lien vers les traductions des versets)

Si l'on s'en tient au Coran, la description suivante peut être proposée :

Les djinns ne sont que des créations de Dieu. On ne saurait les considérer comme égaux ou participant directement de sa transcendance. Ils ont été créés de feu subtil, sans fumée et cela avant les hommes qui eux l’ont été en limon et argile. A moins qu’il ne s’agisse de métaphore, les djinns ont un cœur, des yeux et des oreilles. Leur force est supérieure à celle des hommes ainsi que leur vitesse de déplacement qui peut être quasiment instantanée. Ils peuvent produire des objets concrets au regard humain ; c’est ainsi qu’ils ont travaillé pour Salomon.
Les djinns ont de commun avec les hommes d’avoir été créés pour adorer Dieu, d’avoir reçu des prophètes, de pouvoir être des tentateurs, même aux prophètes et, s’ils se sont égarés de subir le châtiment et d’aller en enfer. Ils sont mortels.
Il a pu se trouver que des djinns aient abusé des hommes et que ces derniers aient même adoré des djinns. Entre eux, les relations sexuelles sont possibles. Leur association reste impuissante devant la volonté de Dieu. Les djinns ne peuvent connaître l’inconnaissable même si certains d’entre eux ont écouté le Coran et se sont convertis.

Toute autre précision relèvent nécessairement du Hadîth ou du Tasfîr (commentaires du Coran).

Les djinns et les Hadîths.

Les Hadîths [propos, récit..] rapportent initialement les paroles du Prophète. Ils se sont étendus ensuite aux actes et aux approbations de paroles ou d'actes faits en sa présence. Cela a pu les faire confondre avec la sunna, tradition musulmane. A l'origine les Hadîths se communiquaient oralement et ce n'est que progressivement que s'élaborèrent les transcriptions raisonnées et systématiques. Pour un approfondissement de ces questions nous renvoyons à l'article clair et synthétique de Soua Khalifa.

A notre connaissance la synthèse la plus conséquente sur les propos tenus sur les djinns est celle de Fahd Toufy. Premiers habitants de la terre mais ayant fait le mal, les djinns furent chassés par une armée d'anges. Refoulés ils furent cantonnés dans certains endroits, notamment les régions désertiques ou inhabitées, les bosquets, les fourrés et plus généralement les lieux non fréquentés par les hommes. Cela ne fut pas sans cependant quelques conflits ; avec les hommes mais aussi entre eux. Bilâl, compagnon du Prophète, rapporte que l'ayant un jour suivi avec de l'eau alors que le Prophète s'isolait, il entendit des paroles qu'il ne comprenait pas. Le prophète l'expliqua en disant qu'il avait été l'arbitre entre des djinns musulmans et des djinns associateurs au sujet d'une zone d'habitation. Un autre conflit est rapporté, cette fois entre une tribu d'hommes et une tribu de djinns. Un homme ayant tué un djinn, les djinns tuèrent des hommes et ces derniers tuèrent tous les scorpions, serpents, insectes jusqu'à ce que les djinns demandèrent la paix.

Un hadîth relate ces paroles du Prophète : "Dieu créa les djinns en trois catégories ; la première est faite de serpents, de scorpions et de reptiles ; la deuxième ressemble au vent dans l'atmosphère ; la troisième ressemble aux hommes et est susceptible de récompense et de châtiment.". Il a été raconté qu'une femme est venu voir le Prophète pour lui demander de délivrer son fils d'un djinn "qui le terrasse matin et soir". Le Prophète passa la main sur la poitrine de l'enfant qui vomit alors un petit animal.

Un hadîth raconte l'histoire d'un djinn qui fréquentait la femme d'un homme en prenant la forme de ce dernier. Un jour le djinn l'amena à l'entrée du premier ciel. Là, l'homme entendit "Il n'y a de pouvoir et de force qu'en Dieu. Ce que Dieu veut a lieu ; ce qu'il ne veut pas n'a pas lieu." de retour sur terre, l'homme (un Persan) récita ce qu'il avait entendu et le djinn brûla jusqu'à devenir cendre.

La tradition relate que le Prophète a désigné les os comme nourriture des djinns musulmans. Il est aussi rapporté que les djinns se nourrissent d'odeurs. Les djinns sont invisibles mais il est rapporté que certains animaux peuvent les voir, notamment les chiens et les ânes. Nous avons vu qu'ils peuvent cependant prendre des formes diverses. Parmi celles-ci la forme de serpent est fréquente. En témoigne cette histoire citée par Fahd. "Des pèlerins rencontrèrent un serpent qui se roulait dans la poussière ; il ne tarda pas à mourir. L'un deux prit un chiffon, l'en enveloppa, creusa la terre et l'ensevelit. Arrivés à la Mekke, un homme vint à leur rencontre et demanda : "lequel d'entre vous s'occupa de 'Amr ben Jâbir ? - Nous ne le connaissons pas, répondirent-ils - Qui, reprit l'homme, s'occupa du serpent (jânn) ? - Celui-ci lui désigna-t-on du doigt. - Que Dieu te récompense pour nous, lui dit-il ! C'était le dernier des neuf djinns qui ont entendu le Coran de la bouche du Prophète."

Commentaires.

Il faut cependant aussi noter que "Les rationalistes musulmans nient l'existence réelle des djinns. Les Mu'tazilites et à leur suite le philosophe et médecin Ibn Sinâ, (connu en Occident sous le nom d'Avicenne) l'historien et sociologue Ibn Khaldoun, entre autres, y voyaient plutôt des allégories." (4)

On aura pu constater que les éléments connus à partir du Hadîth sont beaucoup plus nombreux et plus précis que ceux révélés par le Coran. On verra ultérieurement que ceux qui sont véhiculés dans la culture populaire sont encore plus en relief. Tous témoignent cependant d'un monde invisible et caché, comme d'ailleurs la racine du mot l'indique (jenna), coexistant avec celui des humains et dont les destins se croisent parfois pour le bonheur et le malheur.

Ces deux mondes se ressemblent en partie étrangement ; comme les humains, les djinns vivent en société, se querellent, ont des relations sexuelles (ce qui les distinguent des anges et des démons), mangent, boivent, s'allient et se font la guerre, ont des croyances diverses etc. Les différences sont aussi frappantes par leurs symétries inversées ; les hommes habitent les villes, les djinns les lieux désertiques ou abandonnés ou ceux avec lesquels les hommes ont peu d'attrait, voire de la répugnance, ruines, égouts, toilettes etc. Les hommes mangent la chair, les djinns se nourrissent des os. Les hommes sont lourds et lents, les djinns sont plutôt aériens et rapides. Les djinns paraissent peupler les domaines de l'inconnu, de l'inexploré ou de l'abandonné, du mystérieux et de l'inavouable, le coté obscur des choses. C'est là que les hommes et les djinns se rencontrent dans les zones incertaines, dans les sentiments ambiguës, dans les lieux où rodent le malheur et la mort. Au-delà des craintes qu'ils suscitent, les djinns donnent aux hommes du sens à leurs peurs et à leurs incompréhensions. D'une certaine manière ils peuvent être parfois nos compagnons d'infortune.
- II - Dimensions anthropologiques.

- 1 - Autour des mots et de leurs pouvoirs.

Les mots arabes, et plus généralement sémites, sont le plus souvent construits à partir d'un radical. Celui-ci est généralement composé de trois lettres auxquelles différents procédés de dérivation sont appliqués pour former des mots. Par exemple le radical k.t.b. renvoie à écrire, plus précisément il a écrit car le radical est souvent la troisième personne du singulier du verbe au passé. (voir popup)

Parmi les procédés de dérivation il y a par exemple celui qui consiste à placer un m devant le mot et un ou entre la seconde et la troisième lettre. Ce procédé permet d'obtenir une forme de passé. Dans le cas précédent nous obtenons par exemple mektoub. Ce mot quelque peu connu des non-arabophones est souvent traduit par destin, par fatalisme. On comprend mieux si l'on sait qu'il est donc une forme de passé d'écrire, soit c'était écrit. En plaçant la voyelle i entre la seconde et la troisième lettre on obtient le sujet tel katib, l'écrivain. Les noms de lieux s'obtiennent en ajoutant ma devant le radical ; nous le retrouvons ainsi dans maktab, le bureau (lieu où l'on écrit), ou maktaba, la librairie etc.

Ces préliminaires visaient à introduire la constellation sémantique à laquelle appartient le mot djinn. Le radical est ici j.n.n.. Celui-ci renvoie à ce qui est caché, obscur, voilé, dissimulé. Nous trouverons ainsi dans son développement le fœtus (janine), le jardin (jenena) dans son contraste vraisemblable d'avec le désert et l'aridité, c'est à dire comme lieu d'ombre, caché du soleil [N1] , le paradis (jennat), prolongement probable du précédent, le cœur (jnân) comme organe interne ou encore le tombeau (janan).

Il nous paraît intéressant de noter que la face cachée, obscure, de cette constellation n'est pas seulement négative. Le ventre de la mère comme le jardin et le paradis sont aussi des lieux de protection et l'invisible n'est pas seulement ce que le regard traverse sans voir, c'est aussi ce qui est soustrait à la vue, parfois au mauvais oeil (ayn - aïn). Cette bi-valence est aussi celle des djinns.

L'étymologie est une chose, "le mode d'emploi" des mots en est une autre. A notre connaissance le Coran n'indique pas l'usage de précautions particulières à l'égard du vocable djinn, il en est cependant autrement dans son évocation au quotidien. Au Maghreb par exemple les djinns sont généralement mentionnés sous des formes allusives : "les autres", "les musulmans", oumaline lamkane (les maîtres des lieux - de la maison), siadna (nos seigneurs - maîtres), li ma'ndhoum smia (ceux qui n'ont pas de noms), mluk (sing. malk - roi mais rapprochement contesté), l-aryah (les vents) ... Crapanzano [N2] a noté que " Les Marocains qui s'expriment en français désignent les jnun comme les diables ou les invisibles.". Je ne sais pas si cet auteur a considéré la variable communication ; en effet beaucoup de personnes traduisent ainsi sachant qu'il n'y a pas d'équivalent français, cela ne les empêchant pas de faire la différence. Cette citation nous amène d'ailleurs à préciser que l'arabe coranique, littéraire, désigne le pluriel par djinn(s) alors que la langue quotidienne use justement de jnun (djoun - jnoun). Quoiqu'il en soit, le mot lui-même est chargé de pouvoir et de crainte comme si son évocation impliquait une réaction immédiate des djinns, réaction redoutée car imprévisible.

Ce phénomène associant un mot et la chose qu'il représente dans un rapport pensé comme réel et non comme conventionnel paraît avoir les caractéristiques d'un invariant culturel. Toutes les cultures en proposent des représentations singulières, représentations plus ou moins manifestes, plus ou moins partagées, plus ou moins explicitées. Des formules magiques pour guérir ou rendre malade, des mots tabous à l'influence du prénom, des noms secrets aux mots magiques, s'exprime cette disposition psychologique sans que cette collusion soit nécessairement reconnue. L'évidence de la diversité des langues ou les acquis de la linguistique sont et resteront sans influences notables sur cette disposition. Dans une perspective psychologique ce phénomène fait écho à certaines phases du développement mental. De Freud à Piaget, il n'est pas un seul auteur qui n'ait fait référence à cette pensée magique. La construction du monde, comme tendraient à le faire croire les théories cognitivistes, n'est pas seulement le résultat de processus d'apprentissage de plus en plus complexes, elle est aussi le résultat du renoncement au sentiment de toute-puissance, c'est à dire pour l'exprimer autrement de la déconstruction douloureuse du moi archaïque. Il est plus que vraisemblable que les mots sont ici trompeurs ; magique, toute-puissance, moi archaïque ne peuvent qu'être des approximations. L'utilisation de ces mots est liée essentiellement à leur fonction communicative et à leur capacité "empathique". Il serait absurde de penser qu'ils correspondent chez le petit enfant à des états mentaux identiques à ceux d'un adulte. Cette déconstruction n'est manifestement jamais achevée, les folies individuelles comme collectives montrent au quotidien notre capacité à régresser. Les apprentissages les plus sophistiqués peuvent être balayés par l'émergence des mouvements pulsionnels. La socialisation et plus généralement la culture nous proposent diverses configurations de compromis entre plaisir et réalité, entre processus primaires et processus secondaires, entre intérêts privés et intérêts collectifs. La persistance d'un lien singulier entre les mots et les choses paraît s'accommoder de cet état de fait.


- 2 - vers une systématique de l'invisible.

De la même manière le monde des djinns et celui des humains ne sont pas pensés comme séparés, étanches. Au contraire, il serait peut-être plus juste de dire qu'il s'agit du même monde mais habité par les uns ou les autres à des niveaux différents. Dans l'invisible lui-même, les représentations culturelles ne différencient pas toujours aussi nettement les djinns d'autres entités comme les anges (malaïka), les ghwal (ogres mâles : ghul, ogres femelles : ghula), les ifrit, les mârid, les shayatin. Ces derniers sont cependant généralement conçus comme plus proches des démons et appartenant au groupe d'Iblis. Ce dernier correspond certainement un peu plus au Diable [N3] des chrétiens malgré la proximité phonétique de shaïtân et de Satan. Crapanzano, reprenant d'ailleurs des considérations de Westermarck, a pu écrire : "Les saints, les anges et les jnun sont souvent pris en bloc, comme quand l'_expression rjal al-blad, qui désigne d'habitude les saints, est employée pour les jnun, et en particulier pour ceux que j'appelle les jnun qui portent un nom."

Aïcha L'Kadir [N4] dans sa très intéressante thèse sur les croyances et thérapeutiques au Maroc, plus précisément à Casablanca, expose une classification "en fonction des quatre éléments cosmogoniques : l'eau, l'air, la terre et le feu."

- Les jnoun terriens sont "aux yeux de nos informateurs les plus nombreux et les plus dangereux. Ils peuplent les sous-sols, les grottes, les arbres, les montagnes et tous les lieux déserts. Ils sont considérés comme les vrais maîtres (propriétaires) de la terre." Ainsi travailler la terre, déterrer un trésor, verser de l'eau bouillante sont autant d'activités qui nécessitent des précautions tant orales que rituelles comme des offrandes et des sacrifices.

- "les jnoun aquatiques sont ceux qui vivent dans et à proximité des eaux, ce sont les maîtres des puits, des sources et des ruisseaux....une grande partie de nos informateurs pensent que c'est dans ces lieux qu'habite la génie Aïcha Quendicha."

- Les jnoun du feu paraissent les plus proches de leur origine telle que la rapporte le Coran.

- Les jnoun aériens "..habitent les airs, animent les tourbillons et les vents. Au Maroc, lorsque l'on juge qu'une personne est habitée par les jnoun, on emploie souvent l'_expression suivante "mriah" ou " fih la riah"...expressions relatives au mot "rih" qui signifie l'air ou le vent." Aïcha L'Khedir, citant Viviana Pâques, note qu'en Algérie les jnoun de l'air sont "regroupés" sous le nom de Migzawa.

Cette classification, nous l'avions déjà noté avec les remarques de Crapanzano, ne doit pas cependant laisser croire que les représentations dites populaires sont homogènes et stables. C'est un grand mérite de la thèse de Aïcha L'Kadir de rapporter dans le détail des extraits d'entretiens et de témoigner ainsi de discours vivants. Par exemple la notion de tab'a, issue d'un verbe signifiant suivre / poursuivre et que Mme L'Kadir traduit par la poursuivante ou la persécutrice, est très fréquemment évoquée mais elle peut relever tout aussi bien du monde des djinns que du monde de la sorcellerie mais aussi, ni de l'un ni de l'autre. Cette notion peut s'appliquer simplement quand la malchance, le malheur, certaines maladies se répètent, s'accumulent. Elle devient alors une sorte d'antonyme de la baraka. Aïcha Quendicha elle-même, personnage populaire s'il en est, n'est pas toujours "classée" parmi les djinns. Les nombreux récits témoignent bien à la fois des incertitudes concernant ses origines et à contrario d'un "relief" et d'une force dans les évocations que n'égale aucun de ceux ou de celles qui sont plus indiscutablement connus comme djinns.

Aïcha Quendicha (Kendicha), aussi nommée populairement Lalla Aïcha, Aïcha soudaniyya, Aïcha l'gnaouia, qu'au moins une personne dans chaque famille aurait rencontrée, est décrite comme une femme fascinante mais aussi terrifiante. Vêtue de somptueuses toilettes, elle peut cependant cacher des seins pendants et des pieds de chamelle (ou de chèvre, ou de mule). Inlassable séductrice, malheur à celui qui couchera avec elle sans avoir découvert son identité ou s'être protégé en plantant un couteau dans la terre, elle détourne quantité d'hommes qui sont ainsi voués au célibat ou, s'ils sont mariés, voient leur vie conjugale frappée par la mésentente, l'impuissance, la maladie, la stérilité etc. A cause de ces caractéristiques Westermarck l'avait associée à Astarté [N5] et il voyait même un rapprochement entre qandicha et qedecha, prostituée sacrée du Proche-orient antique. Bien que cela soit un peu en marge de notre sujet, il nous a semblé intéressant de noter un rapprochement de même type ; Jacqueline Monfouga-Nicolas dans son livre Ambivalence et culte possession rapporte que selon Tremearne " l'origine du Bori (hausa) serait à rechercher dans les cultes du pourtour de la Méditerranée.. B'aal, Astarté.. et serait à relier aux rites de prostitution sacrée" [N6]. De telles suppositions sont pratiquement invérifiables mais quand bien même seraient-elles prouvées que cela n'expliquerait rien. Un culte ou plus simplement une représentation culturelle ne peuvent s'importer et perdurer que s'ils coïncident avec des éléments pré-existants de la société d'accueil. Aïcha Quendicha est une figure complexe qui condense non seulement les fantasmes masculins projetés mais aussi les fantasmes féminins ; de la mère phallique et castratrice sous l'angle de la sorcière à la maîtresse idéale sous celui de la beauté fatale, celle dans laquelle on se perd, elle peut aussi représenter la rivale invisible. Son époux "officiel", le djinn Hamou Qiyu, peut paraître un peu effacé malgré ses affinités avec les abattoirs, le sang et les bouchers.

Entre le corpus théologique se référant au Coran et aux Hadiths d'une part et les représentations dites populaires d'autre part, il y a les savoirs expérimentaux et initiatiques des diverses confréries telles les Gnaoua (Gnawa), les Jilala, les Hamadcha ou les Issawa auxquels nous avions déjà consacré une page. Tous les travaux portant sur ces confréries indiquent des sortes de tableaux [N7] de correspondance mettant en relation tel ou tel djinn (possédant un nom) avec un jour de la semaine, une couleur, un air de musique, une plante, un parfum ou telle ou telle caractéristique se manifestant par exemple durant les possessions rituelles ou repérable (par des spécialistes) dans les symptômes des patients. Au flou des représentations populaires s'opposent la précision et la rigueur de ces savoirs institués. Malgré tout de multiples variations sont manifestes selon les diverses confréries et/ou selon les régions. Les représentations ne sont pas en effet identiques si elles sont de Marrakech, de Casablanca, de Meknès, de Rabat etc.

Les djun qui portent un nom, pour reprendre une _expression de Crapanzano, sont d'importances inégales selon les confréries. Aïcha Quendicha est la plus importante pour les Hamadcha alors que Lalla Malika, autre djinnia (f. s. de djinn) est plutôt évoquée par les Gnaoua et les Jilala. Il en est de même de Sidi Chamharouch, un des sept rois des djinns, qui est avant tout un personnage clé pour les Gnaoua. Il faut ici noter que ces derniers parlent plus volontiers de mlouk (m. s. malk - f. s. malka - f. p. malkate). Abdelhafid Chlyeh (voir N5) rappelle que le radical m.l.k. renvoie à posséder au sens où l'on possède un bien et par extension à une propriété foncière. Il conteste le rapprochement avec moulouk, rois au pluriel, rapprochement fait par d'autres auteurs. Pas pour des raisons linguistiques, nous en sommes incapables, mais pour des raisons psychologiques, il ne nous paraîtrait pas surprenant que le propriétaire et le roi puissent à l'origine être linguistiquement associés. Par l'étymologie, ils le sont en français et le régisseur est encore celui qui dirige une propriété. Quoiqu'il en soit, il n'est pas complètement évident que les djinns et les mlouk soient initialement identiques, l'origine sub-saharienne probable des Gnaoua pouvant expliquer cela. Il est frappant en effet de constater des similitudes de structures entre les panthéons d'Afrique Noire et le panthéon Gnaoua. Dans l'exemple maintenant connu du vodou (vaudou), on retrouve cette précision des correspondances. Les loa (lwa), comme les mlouk, ont des noms, des couleurs, des habitats, des types de possession etc. La stabilité de cette structure est manifeste puisque les vodun (langue fon) de l'actuel Golfe du Bénin après plusieurs siècles de déportation sont encore reconnaissables en Haïti (vodou), au Brésil (candomblé), à Cuba (santeria) etc. Il est vrai que dans ces exemples les similitudes ne sont pas seulement de structures mais aussi de contenus et que la diffusion est historiquement avérée. A contrario on connaît de nombreux tableaux de correspondance dont on peut affirmer sans risque qu'ils n'ont aucun rapport avec les précédents. Pour citer un seul exemple les naq de Birmanie se classent aussi en fonction de couleurs, d'attributs, d'instruments de musique, de postures etc. Il est tout aussi heuristique de penser que ces tableaux, ou pour le moins ces constructions révélées par l'ethnologie, soient le résultat de ce besoin humain de produire de l'ordre et donc du sens. Des Aranda australiens aux Zuñis du Nouveau-Mexique, les classifications sur lesquelles a tant insisté Lévi-Strauss couvrent le monde culturel.

Dans les discours actuels des Gnaoua, les mlouk et les djinns sont superposables. On peut provisoirement considérer que les mlouk sont ceux qui, parmi les djinns, entretiennent des rapports singuliers avec les humains, que ce soit dans les pratiques rituelles avec la possession, ou comme agents désignés de désordres, d'infortunes et de maladies. Ce sera l'objet de la partie suivante.
Remarques préliminaires et indispensables.

A - Ce travail autour des djinns ne doit pas faire écran à d'autres représentations relatives à la maladie non seulement dans le monde arabo-berbère mais plus largement islamique. En effet, des médecins aussi célèbres qu'Avicenne (Ibn Sînâ) ou Rhazès (al Râzî) n'étaient pas arabes mais iraniens. Il faut ici imaginer un monde qui va de Boukhara à la Cordoue d'Averroès (Ibn Rushd) en intégrant l'héritage grec, monde qui fut pendant des siècles l'un des principaux vecteurs de la rationalité.[1] Personne ne saurait oublier le rôle de transmission, d'élaboration et d'influence que les sciences arabes eurent sur le développement de la médecine dite aujourd'hui occidentale. Ainsi donc la référence à des représentations de la maladie liées à la sphère surnaturelle ne doit pas occulter celles qui depuis des siècles se sont étayées sur l'anatomie, la physiologie ou la pharmacologie.

B - Nous avions prévenu, au début même de la première partie, que ce travail se justifiait par la référence constante aux djinns comme agents de la maladie dans nos consultations. Cela est bien la réalité mais il faut cependant considérer une variable importante : les patients que nous recevons sont ceux pour lesquels les itinéraires communs de soins se sont avérés inappropriés. Nous devons même ajouter que dans la quasi totalité des cas, ce sont les institutions officielles qui nous les ont adressés. Ces patients ne représentent donc pas nécessairement l'ensemble de la population (au sens statistique ou sociologique) à laquelle ils sont censés appartenir. Il faut ici rappeler les travaux de sociologie d'Abdelmalek Sayad. Le sous-titre de La double absence, son livre posthume [2], condense admirablement les propos scientifiques de l'auteur : il s'agit Des illusions de l'émigré aux souffrances de l'immigré. Sayad a écrit "... l'immigré, celui dont on parle, n'est en réalité que l'immigré tel qu'on l'a constitué, tel qu'on l'a déterminé ou tel qu'on le pense et tel qu'on le définit. Il n'est peut-être pas d'objet social plus fondamentalement déterminé par la perception qu'on en a... ".

Cela doit nous rappeler à une grande prudence notamment dans les analyses que l'on peut faire des représentations culturelles auxquelles le migrant lui-même a recours. D'une part, l'accès aux institutions médicales du pays d'accueil n'est pas sans difficultés et d'autre part, en supposant que cet accès ait eu lieu, se dupliquera cet écart entre l'état d'émigré, refoulé et méconnu, et l'état d'immigré, objet d'enjeux sociaux, économiques et politiques. Entre les deux, versant société d'arrivée, l'accident, le mal d'immigration, la sinistrose etc. et, versant société de départ, les représentations "traditionnelles", afin de réduire, souvent au prix du corps, les trop grandes distorsions.

Lorsque l'on est "seulement" ethnologue ou scientifique des sciences humaines au sens le plus large, on peut se contenter de collecter, de répertorier, d'analyser, de travailler les matériaux de ses recherches sans donner ses propres convictions ou ses propres croyances. Les littératures ethnologiques, sociologiques ou pour ce qui nous concerne ethnopsychiatriques, sont ainsi composées d'innombrables et d'admirables travaux sans que l'on sache vraiment les opinions des auteurs. Bien sûr, ce n'est pas toujours le cas ; de Freud à Róheim en passant par Devereux, leurs points de vue sont connus : c'est dans le fonctionnement et la nature de l'appareil psychique qu'ils ont cherché à comprendre l'origine de tous les phénomènes humains, de la psychopathologie individuelle aux institutions sociales. Il y a dans cette position le risque d'un réductionnisme psychologique représenté par le terme de psychologisme. Devereux, dans son souci épistémologique, et notamment avec son élaboration du principe de complémentarité, échappe globalement à cette critique. Il serait aujourd'hui naïf de ne pas tenir compte de la notion d'émergence, laquelle d'une certaine manière se rapproche de la notion de gestalt élaborée au début du siècle précédent par les psychologues étudiant les phénomènes perceptifs. Les institutions humaines, du politique au religieux en passant par l'économique, ne peuvent être conçues comme la simple agrégation de productions individuelles ; c'est en ce sens que l'on parle de caractères émergents. En quoi cela peut-il nous concerner ?

Pour reprendre une _expression d'Edgar Morin, nos esprits fabriquent les dieux et tous les invisibles. Objets fabriqués [3], ils sont représentés culturellement et de cette manière alimentent le contenu de nos représentations mentales. Comme psychothérapeutes nous n'avons rien à en dire sur les plans théologique ou métaphysique mais nous considérons que les effets de ces objets vont au-delà de leur statut de réalité psychique qui ne saurait être autrement qu'individuelle. En effet, leurs dimensions sociales, ou noosphèriques si l'on suit Morin, les rendent agissants de l'extérieur [4]. De plus, l'extrême codification attachée à ces phénomènes, même dans leurs aspects paroxystiques, par exemple de la transe ou de la possession, montre à l'évidence qu'il ne s'agit pas de simples chaos psychiques. Il serait donc inapproprié sur le plan scientifique de considérer les agents et les diverses procédures du mo(n)de invisible dans le seul plan de projection de la vie fantasmatique individuelle ou, comme le soutient Pascal Boyer dans le courant d'une psychologie évolutionniste, dans des dispositifs cognitifs [5].

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Message par kate »

Désordres et maladies

http://patrick.fermi.free.fr/images/djinn22.gif

A coté des étiologies reconnues comme relevant du monde ordinaire, les causes relevant de l'activité des djinns ne sont pas les seules. Nous n'aborderons pas ici celles imputées au mauvais oeil (ayn - aïn), aux mauvaises écritures (symétrie inversée des amulettes protectrices - kitaba) et donc d'une manière générale, aux divers agissements du sorcier (sehhar). L'Khadir Aicha, dont un des intérêts de la thèse réside dans la collecte des discours populaires souvent différents des discours savants e/ou religieux, écrit "le mot sihr ou shour est invoqué ... pour désigner aussi bien la sorcellerie que la magie.[6]" Parmi les actions maléfiques les plus souvent citées par les informateurs cette anthropologue a répertorié :

- "le tquaf : nuire à la vie sexuelle de quelqu'un. (Il s'agit là d'un cas particulier de sorcellerie par les nœuds, sorcellerie dont il faut noter la présence quasi mondiale mais aussi la bipolarité car les nœuds peuvent aussi être préventifs et protecteurs.)
- la tajria : provoquer chez la femme des hémorragies souffrantes ;
- le tamrid : procédé pour rendre malade à vie ;
- la ta'arida : procédé qui consiste à entraver tout ce qu'une personne peut entreprendre ;
- le targim : action qui consiste à faire tomber des pierres chez quelqu'un pour qu'il quitte les lieux ;
- le tahbil ou tahmiq : provoquer la folie ..."

Aicha L'Khadir mentionne aussi "la sarra ou takhmist en berbère (qui) correspond à la fois à la chose qui provoque la maladie et à la maladie elle-même, le mot désigne une petite bourse, une amulette, un talisman porté par certaines femmes ... pour avoir du succès ; La sarra contient souvent du sang d'un maghdour (.. personne morte tragiquement.. ) et elle est considérée comme dangereuse et nuisible pour les bébés.. " Cette question du tawmmist (langue Tachelhit) est développée par Taoufik Adohane dans Le nourrisson médusé [7]

L'ensorcelé (mashour) peut être aussi la victime d'un "faire manger" (touwkal) mais là encore dans une double polarité puisque cela peut aller de l'envoûtement amoureux à la mort par empoisonnement. Les auteurs psy mettent l'accent sur la valeur symbolique de cette ingestion mais il n'est pas négligeable de considérer l'existence d'une pharmacopée extrêmement complexe dont on peut se faire une idée par le travail sur le terrain de Renée Claisse-Dauchy [8].

On comprendra que l'étiologie "djinnique" ne représente qu'un ensemble particulier. De plus, tous les auteurs insistent sur le fait que "le diagnostic n'est pas une entité autonome selon le schéma différenciateur classique .. étiologie, symptomatologie, thérapie .. (et même) la réussite d'un traitement particulier permet de connaître la cause exacte de la maladie et de fournir une explication définitive.[9]". Notre propre expérience clinique nous a montré que la désignation des causes est généralement multiple. Frayeur, mauvais oeil, djinns, jalousie, mauvais objets etc. peuvent être évoqués pour le même consultant selon les moments, selon les étapes de son discours, selon les membres de sa famille etc. Il est même vraisemblable que c'est dans cette démarche multidimensionnelle qu'un travail psychologique est possible.

La majorité des travaux, comme d'ailleurs la majorité de nos consultants, sont en liens avec le Maroc. Aussi devra-t-on garder en mémoire que les données suivantes reflètent des particularités locales, des interférences lexicales entre l'arabe savant, l'arabe populaire, le tachelhit etc., des singularités propres à telle ou telle confrérie comme celles des Gnaoua, des Aissawa, des Hamadcha etc. Nous renvoyons le lecteur exigeant, en plus des ouvrages déjà cités, à cette bibliographie de base.

Les interlocuteurs "standards" distinguent seulement en général entre la personne frappée par un djinn (madrûb) de celle qui est possédée (mamlûk) mais cette distinction est souvent recouverte par le terme générique de majnoun, lequel ne renvoie pas nécessairement au registre pathologique. Il peut aussi signifier quelque chose comme l'inspiration, par exemple celle du poète ou celle du saint. Le schéma - type peut être représenté par celui que K. Naamouni [11] expose dans Le culte de Bouya Omar. Les djinns peuvent frapper, habiter, posséder, endosser. Les termes associés que cet auteur utilise sont respectivement : madrûb, maskûn, mamlûk et malbûs.

Mohammed El Bachari [12], à partir d'une approche plus linguistique et sur des terrains variés (campagnes - villes - migration), propose les catégories suivantes :
- Touchés : malqyûs ou malmûs ;
- Frappés : matrûch (giflé), madrûb (frappé, plus général) ;
- Possédés : machût (effrayé), mamlûk (possédé), maskûn (habité), maktûf (enlevé);
- Ryâh : pour cet auteur, il s'agit de la catégorie la plus large et donc la plus incertaine. Tout le monde connaît maryah (épilepsie -perte de conscience ..) mais il existe aussi des touchés, des frappés, des possédés, des révoltés, des coléreux etc. El Bachari pense que "la voie de ryâh se présente au Maroc comme la manière la plus convenable d'être anormal .."


Le tableau ci-contre est emprunté à Vincent Crapanzano qui l'a conçu à partir de son travail sur les Hamadcha [13] . On l'aura donc compris, cette taxinomie est "flottante" mais en même temps on perçoit plusieurs lignes structurelles. On peut ainsi distinguer l'intensité des symptômes, le degré d'intériorisation, le caractère chronique ou passager. Par exemple muchiar renvoie à un contact soudain, violent avec un djinn mais dont les effets sont provisoires. A partir de la racine chir (montrer du doigt) certains considèrent qu'il n'y a pas réellement de contact mais une simple désignation. En général aucune "prise en charge" n'est requise pour ce type de rencontre. D'autres modalités sont connues mais parfois leurs origines sont discutées. Ainsi l'état de marbût ou matqûf est associé aux "entraves" de la sphère sexuelle mais dans le discours populaire certains attribuent cet état à des activités sorcières (sihr), dont le teqaf (magie par les nœuds), d'autres y discernent une action "djinnique". Même chose pour la ta'aba (persécutrice) ; Aicha L'Khadir rapporte des cas où cet état de poursuite (dans le sens du malheur et de la souffrance) est attribué à des activités sorcières, "tab'ini fi shti ou ouladi" (on me persécute dans ma santé et ma progéniture) et des cas où il s'agirait d'un djinn anonyme.

En réalité les interprétations diffèrent moins par l'utilisation de tel ou terme que par le sens préalable qui est prêté aux symptômes ou à l'infortune. Par exemple si l'interprétation du malheur se nourrit d'hypothèses de causalité sociale (envie, jalousie, malédiction etc.) la première orientation se tourne vers le sihr. Si l'interprétation se focalise sur des dysfonctionnements particuliers du corps (paralysie - cécité - surdité - convulsions ..), de l'esprit (évanouissement - délires - hébétement - torpeur - insensibilité..), de la conduite (se doucher la nuit - marcher dans un caniveau - verser de l'eau bouillante dans un évier - s'abstenir de formules propitiatoires ..), on se penchera d'abord sur des actions probables des djinns. Dans son dernier livre, Tobie Nathan consacre un chapitre aux djinns, à l'intérieur de celui-ci, nous encourageons à la lecture de la partie intitulée La machinerie "djinn"[14] . Rien n'est donc jamais simple car tout dépend du mode d'entrée dans les différents réseaux de significations possibles et, comme nous l'avons remarqué précédemment, ce sont les effets des divers traitements qui, le plus souvent, valident à posteriori les hypothèses étiologiques.

Comme nous l'avons déjà évoqué dans la partie précédente, les djinns reconnus, ceux qui ont un nom pour reprendre une _expression de Crapanzano, habitent chacun des configurations particulières. Ainsi le dimanche, jour du soleil, est le temps de Mûdhib (parfois Hidja) qui apporte la jaunisse. Lala Mira, une djinnia, agit le lundi, jour de la lune, apportant tremblements, pâleur, maladie mentale. Ainsi s'associent des jours, des astres, des symptômes, des organes, des présages, des plantes, des couleurs et l'agissement de tel ou tel djinn. El Ahmar par exemple est le djinn du mardi, il est associé à Mars, au sang, aux plantes rouges (grenadier- rruman, fenugrec - hlba). Le fqih (savant - juriste - thérapeute ..) dispose ainsi de connaissances, de formules pratiques (souvent sous forme d'un livre, dmiati), de grilles d'interprétation etc. lui permettant d'identifier l'agresseur et de traiter spécifiquement les malheurs dont il est la cause. Au quotidien ce mode d'entrée est peut-être le plus fréquent, certainement en partie parce que la plupart des fiqaha ne possèdent pas le génie de leur art. Nous renvoyons encore une fois à la thèse de Aicha L'Khadir dans laquelle un cas et/ou un entretien sont chaque fois donnés en exemple.

Il est évident que la migration modifie les perceptions, l'accès à ces catégories de sens, la nature des interprétations, les recours thérapeutiques etc. mais le sujet est trop vaste pour que nous puissions le poursuivre ici. Le sujet des traitements par exemple nécessiterait que nous abordions les questions des visites rituelles à des sanctuaires (ziara), celles de personnages clés, cheikh, fqih, taleb, chouwafa, celles relatives aux confréries et à leurs pratiques.

Quoiqu'il en soit du côté des représentations culturelles, il est vraisemblable que les relations entretenues par le sujet migrant avec elles sont complexes et variées. Les circonstances de la migration et la nature du projet migratoire (réel et imaginaire) sont des variables fondamentales. Il arrive même fréquemment que les migrants se focalisent et/ou investissent davantage les représentations "traditionnelles" que la population du pays d'origine. Les guillemets de traditionnelles sont là pour souligner l'ambiguïté du terme. Selon la belle formule de Gérard Lenclud la tradition est "un morceau de passé taillé à la mesure du présent" et nous sommes persuadés que la tradition du pays et la tradition en migration vont en poursuivant des trajectoires différentes. Nous n'évoquerons pas bien entendu les cas, eux aussi très nombreux, dans lesquels le rejet délibéré ou l'amnésie "involontaire" sont là pour signifier et marquer la rupture d'avec la culture d'origine. Il nous semble que cette forme d'acculturation, définie comme assimilation, concerne particulièrement les "intellectuels". L'origine géographique ne suffit pas à définir un socle culturel ; l'habitus d'un Marocain appartenant à une famille "moderne", ayant fait ses études dans un lycée français peut être plus proche de l'habitus d'un Parisien appartenant à la même classe socio-économique qu'il ne l'est de celui d'un paysan de l'Atlas ayant migré pour échapper à la misère.

Lorsqu'ils surviennent, les djinns le font généralement dans ce que nous appellerons les interstices, les ouvertures, les articulations, d'ailleurs en arabe mafasel renvoie à fasala, séparation, alors qu'en français l'accent est mis sur la jonction. On pourrait aussi dire les ponctuations, comme celles de l'écriture, c'est à dire les espaces dans lesquels on commence, on interrompt, on diffère, on arrête etc. Il en est ainsi de la grossesse, de l'accouchement, du mariage, des diverses séparations, des accidents, de tous les changements (déménagement, travail, examen ..), des maladies brutales, de la mort. Bref, de tous les faits et évènements dans lesquels peuvent venir à manquer des opérateurs de sens, dans lesquels l'être est soumis à la métamorphose, à l'incertitude, à l'incompréhension. C'est précisément à cet endroit qu'il convient de rappeler le point de vue de Winnicott (cliquez ici - ouverture dans une autre fenêtre), la culture est dans le prolongement de l'espace transitionnel.

C'est aussi dans cette interprétation que peuvent différer les orientations thérapeutiques en direction des migrants. En effet, les représentations culturelles empêchent de penser ou pour le moins, elles en dispensent : il n'est donc pas anodin de les considérer comme leviers thérapeutiques (c'est un pôle) ou comme interprétations (c'en est un autre). Nous croyons que Devereux ne voulait considérer que le premier.

Au-delà de ces questionnements possibles, les djinns nous ressemblent étrangement. Il n'est pas étonnant que les rites soient conçus pour les chasser, souvent violemment, ou pour négocier avec eux et en faire des alliés. Nous leurs prêtons l'inquiétante étrangeté des familiers ou l'inquiétante familiarité des étrangers mais dans tous les cas, ils nous renvoient à notre ignorance, à notre fragilité et à nos nécessaires illusions.

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Message par nasser »

kate a écrit : Les Évangiles nous racontent que pendant sa vie publique Jésus accomplit beaucoup de miracles, dont les plus fréquents sont les guérisons des malades : les aveugles, les paralysés, les lépreux, les sourds… À plusieurs reprises aussi, Jésus guérit des personnes possédées, chassant les démons qui les affligent. Puis, parmi les miracles les plus frappants, à trois reprises Jésus ressuscite des morts : le fils de la veuve de Naïn, la fille de Jaïre, et son ami Lazare, ceci juste avant sa Passion. Ces miracles ont plusieurs buts, dont le plus évident est peut-être de démontrer le pouvoir de Jésus sur la vie et la mort pour l’édification de ceux qui leur en sont témoins et de ceux à qui l’Évangile est annoncé.

Puis les miracles manifestent la compassion de Jésus – plusieurs fois les Évangiles signalent que Jésus a eu compassion des malades et de leurs proches, une réaction très humaine devant la souffrance d’autrui. Cette compassion, autant elle peut être un noble sentiment humain, est elle-même un reflet et une manifestation de la miséricorde divine. Car le sens des miracles dépasse le cadre humain, puisque Jésus est l’incarnation du Verbe de Dieu, devenu homme pour guérir l’humanité entière de sa maladie principale : le péché, l’éloignement de Dieu, dont la manifestation ultime est la mort. Et avec la mort, tout ce qui lui est relié : la maladie, le vieillissement, la souffrance…

Souvent Jésus lie explicitement la guérison spirituelle à la guérison physique : " Va, dit-il, et ne pèche plus ". Il faut donc voir dans les guérisons de Jésus le sens spirituel : ce sont nous qui sommes aveugles, sourds, paralysés, peut-être possédés par un démon, voire " morts " spirituellement. Alors Jésus, qui a tout pouvoir au ciel et sur la terre, peut nous guérir de nos maladies spirituelles. Il nous faut vouloir être guéris : " Veux-tu guérir ? " dit-il au paralytique de la piscine de Béthesda. Et il nous faut vouloir suivre le souhait de Jésus : " Te voilà guéri ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive pire encore. "
spirituellement! oui bien sur! mais les djinns existent bel et bien!

quand jésus guérit le possédé qui avait une légion de démon,les démons lui dirent, si tu nous sort de cet homme alors nous te supplions de nous mettre dans ses porcs, et jésus s'exuta, ils sortirent et allèrent vers les porc, et les porc tombèrent de la falaise!

les djinns existent, n'en doutent pas!

si jésus a guerit touts sortes de maladie c'par la grace de DIEU!

car dit t'il:

je ne fais rien de moi même, c'est DIEU qui agit en moi


donc en clair jésus ne peut rien faire si DIEU ne veut pas!

donc cela prouve encore une fois que jésus n'est pas YAHWE!

le prophète elie, le prophète elisée,le prophète ezechiel, ont guérit des malades, o,nt ressiciter des morts!

dirais tu qu'ils sont DIEU?

un jour un aveugle vint voir l'envoyé de DIEU mohammed sws et lui dit:

oh messager la cécité me rend la vie dur, demande a DIEU de me guerrir

va dis le prophète mohammed sws faire les ablutions, fais deux inclinaisons et deux prosternations, puis salue a dorite et a gauche, et demande a DIEU :

oh mon DIEU je te demande par ton messager que tu as envoyé de me guerrir...

l'aveugle fit ce que mohammed sws lui dit,

et il retrouva la vue! miracle

tu en veux encore des miracles du prophète mohammed sws?

je peux t'en dire des dizaines!

kate

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Message par kate »

Jésus n'est pas yahvé est un vrai leitmotiv chez toi, nasser, tu veux t'en convaincre, c'est cela ? :lol:

Car, moi tu sais, je n'ai pas besoin d'être convaincue que Jésus Christ sois Dieu. :D

issa

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Ecrit le 23 mai04, 05:36

Message par issa »

jesus n est pas dieu l argument ne tiens pas face a une analyse serieuse,l arguement ne tiens pas plus face au paroles de jesus lui meme (le principale interresé quand meme) que au vue de la logique

kate

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Ecrit le 23 mai04, 06:09

Message par kate »

allah n'est qu'une divinité pré islamique. :D

Jésus à travers ses propos

Tout d'abord, force est de constater qu'il centre ses enseignements sur lui-même

Il est fascinant de s'apercevoir que tant de ses enseignements étaient centrés sur sa personne : "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n'est par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père". C'est par Jésus que nous rencontrons Dieu le Père.
Il dit que le recevoir lui, c'est recevoir Dieu : "Celui qui vous reçoit me reçoit et celui qui me reçoit reçoit Celui qui m'a envoyé". Il parle de Dieu le Père, L'accueillir, c'est accueillir Dieu ; l'avoir vu c'est voir Dieu : "Celui qui m'a vu a vu le Père".

Voyons maintenant les affirmations indirectes de Jésus

Il dit un certain nombre de choses qui montrent qu'il se considérait comme l'égal de Dieu, même s'il n'affirme pas être Dieu de but en blanc.
L'affirmation de Jésus disant qu'il peut pardonner les péchés est bien connue. Il dit à un homme paralysé : "Mon enfant, tes péchés sont pardonnés". Et la réaction des chefs religieux fut : "Pourquoi parle-t-il comme cela ? Il blasphème ! Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ?" Jésus prouva qu'il possédait l'autorité pour pardonner les péchés en guérissant le paralysé. Son affirmation de pouvoir pardonner les péchés a, assurément, de quoi étonner car il se comporte comme s'il était le principal concerné, le plus offensé par le péché. Cela ne peut avoir de sens que si cet homme n’est pas qu’un homme, que s’il est plus qu’un homme.

Il est le Messie mais il est plus que le Messie. IL N'EST PAS UN HOMME QUI PARLE AU NOM DE DIEU, MAIS DIEU LUI-MEME !

Une autre prétention extraordinaire de Jésus est de dire qu'un jour il jugera le monde. "Il reviendra", dit-il, et "s'assiéra sur son trône de gloire". Toutes les nations seront assemblées devant lui. Et il les jugera. Non seulement, il sera le Juge, mais il sera aussi le critère du jugement. Ce qui se passera le Jour du Jugement dépendra de notre attitude envers lui dans cette vie : "Autant de fois vous l'avez fait pour le moindre de mes frères que voici, c'est à moi que vous l'avez fait". Dans la bouche de Jésus, n'est-ce pas une affirmation indirecte de sa divinité cachée derrière son humanité ? L’évangile est le récit de son humanité, mais une humanité tellement extraordinaire qu’elle fait découvrir sa divinité. A travers son humanité, il révèle sa divinité. Sa divinité se cache car il ne veut pas s’imposer, il veut qu’on le découvre dans un choix libre.

Les affirmations directes de Jésus quant à son identité

Quand on lui posa la question, "Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ?" Jésus répondit : "Je suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite du Père, et venir sur les nuées du ciel." Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, et dit : "Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème". Dans ce récit, il apparaît que Jésus est condamné à mort pour ce qu'il a dit de lui. Se déclarer l'égal de Dieu était chez les Juifs un blasphème passible de mort. Lorsque les Juifs allaient commencer à le lapider, Jésus leur demanda pourquoi ils voulaient le lapider : "Ce n'est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais pour un blasphème, précisément parce que, n'étant qu'un homme, tu te fais Dieu." Ses ennemis avaient bien compris ce qu'il déclarait !
Lorsque Thomas, un de ses disciples, se prosterna devant Jésus en disant : "Mon Seigneur et mon Dieu", Jésus ne lui a pas dit : "Non, non, non, ne dis surtout pas cela ! Je ne suis pas Dieu ". Il a plutôt dit : "Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu ! ". Et il a plutôt reproché à Thomas d'avoir été lent à comprendre !
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Ecrit le 23 mai04, 11:19

Message par Ryuujin »

Kate, tu pourrais condenser un peu stp ?
M'est avis que c'est largement possible et ca m'éviterai - et pas qu'à moi j'imagine - de lire autant de trucs pas probant du tout dans le cadre du sujet que de trucs intéressants.

Quoi que tu puisses dire sur Jésus, je n'ai jamais vu non plus de démons.

Pas de raisons de critiquer une religion sur un point qui est un dénominateur commun de toutes les religions.
Au passage, certains exorcistes n'y allaient pas de main morte !
La superstition peut causer des ravages !

Sinon, ben je crois que je vais en rester au bel exposé sur les djinns, car le reste du débat est absolument creux et stérile...( pléonasme me direz-vous ? pas toujours...).

C'est pas pour dire, mais entre les miracles d'un coté comme de l'autre - à propos, vous y étiez ? moi pas -
allah n'est qu'une divinité pré islamique
absolument déplacé.

D'ailleurs, vaudrait mieux ! S'il n'était pas pré islamique, comment aurait-il pu créer le monde dans l'optique musulmane ?
Tu crois rabaisser l'Islam avec du vent...

Si ton Dieu à toi a été inventé par les hommes, alors tu reconnais qu'il n'a rien à voir avec la création etc...?
Qu'est-ce qu'il lui reste de divin ?

Enfin bref...merci quand même pour cette bourde ; comme quoi le persifflage ne fait pas dire des choses intelligentes...
Ca m'a bien amusé.

kate

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Ecrit le 24 mai04, 03:58

Message par kate »

Le monde des djinns



Cette partie a pour but de définir certaines caractéristiques des djinns et de montrer, par des preuves claires issues du Coran et de la Sunna, qu'ils peuvent nuire à l'homme en pénétrant dans son corps. La principale raison pour laquelle un djinn entre dans un corps humain est bien sûr la sorcellerie.


La croyance au ghayb (le monde invisible)

La croyance au ghayb est un des fondements de la foi islamique. Allah la considère même comme une des qualités des pieux lorsqu'Il () dit dans le Coran: « Alif Lam Mim. C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux qui croient au ghayb et accomplissent la Salat et dépensent [dans l'obéissance à Allah], de ce que Nous leur avons attribué. » (Sourate 2 versets 1-3)

De ce fait, il incombe à tout musulman de croire au ghayb avec la lumière de la certitude. Mais comment définir le ghayb ? Selon Ibn ‘Abbas et Ibn Mass'oud , le ghayb serait ce qui nous est caché, invisible et dont Allah nous a informés ou bien en a informé Son Prophète .

Certes, les djinns font partie du ghayb. On remarque par ailleurs que le mot djinn vient du verbe arabe « djanna » - être sombre. On dit alors « djanna l-laylu » - la nuit tomba et aussi « majnun » – fou. On voit bien là que le mot djinn renferme beaucoup de significations en arabe. Mais nous ne pouvons pas nous contenter d'une étude linguistique des termes pour justifier l'existence de ces êtres.

Il en résulte que seuls des arguments tirés du Coran ou de la Sunna, sont pour nous des preuves tranchantes de leur existence. Et lorsqu'elles nous sont fournies alors dans ce cas, on doit s'y plier sans aucune hésitation.

Des preuves issues du Coran

De nombreux versets du Coran mentionnent l'existence des djinns, nous en citerons quelques-uns :

« Lorsque nous dirigeâmes vers toi une troupe de djinns pour qu'ils écoutent le Coran » (Sourate 46 verset 29)

« Ô communauté des djinns et des humains, ne vous est-il pas venu des messagers, choisis parmi vous, qui vous ont raconté Mes signes et averti de la rencontre de ce jour ? » (Sourate 6 verset 130)

« Ô peuple des djinns et d'hommes ! Si vous pouvez sortir du domaine des cieux et de la terre, alors faites-le. Mais vous ne pourrez en sortir qu'à l'aide d'un pouvoir [illimité]. » (Sourate 55 verset 33)

« Dis : Il m'a été révélé qu'un groupe de djinns prêtèrent l'oreille, puis dirent : Nous avons certes entendu une Lecture (le Coran) merveilleuse. » (Sourate 72 verset 1)

Je pense que ces versets doivent suffire à contredire ceux qui rejettent complètement leur existence ainsi que ceux qui prétendent que les djinns ne sont qu'une métaphore pour décrire les mauvais penchants de l'âme humaine.

Des preuves issues de la Sunna

Quant aux preuves de la Sunna, il en existe aussi de nombreuses, on peut mentionner cette invocation du Prophète , rapportée par Al Bukhari : « Je cherche refuge dans Ta puissance, Il n'y a pas d'autre Dieu que Toi, Ô Toi qui ne meurt pas ! Les djinns et les humains meurent. »

Rappelons au passage que les djinns ne sont pas éternels, ils meurent eux aussi. Seul Allah est Le Vivant, Celui qui ne meurt pas.

Ces preuves fournies par le Coran et la Sunna doivent amener tout esprit sain à accepter l'existence des djinns. Ceux qui nient cela refusent à la fois le Coran et la Sunna et rejoignent de ce fait le rang des égarés. Que Dieu nous guide !

De quoi sont créés les djinns ?

Les versets du Coran et les hadiths montrent sans équivoque que les djinns ont été créés de feu. Allah dit : « Et Il a crée les djinns de la flamme d'un feu sans fumée » (Sourate 55 verset 15). Selon Ibn ‘Abbas , l'expression « sans fumée » signifie «de l'extrémité de la flamme ». D'autres savants pensent que cette expression signifie qu'il s'agit du plus pur et du meilleur des feux. Dieu est le plus savant ! Ce qui nous importe c'est de savoir tout simplement que les djinns ont été créés de feu et qu'ils ont donc une constitution tout à fait différente de la nôtre.


Les djinns peuvent-ils changer de forme et d'apparence ?

Les djinns ont la capacité de prendre des formes et de changer d'apparence. Selon l'Imam Ibn Taymiya, ils peuvent prendre une forme humaine ou animale telle qu'une vache, un scorpion, un serpent, un oiseau… Il dit aussi que le chien noir est le diable des chiens et les djinns apparaissent souvent sous cette forme. Ils peuvent aussi apparaître sous forme d'un chat noir car en fait le noir ajoute à la force néfaste des diables.

Il est rapporté aussi qu'Iblis (Que la malédiction soit sur lui !) prit l'apparence d'un vieil homme du Nadj lorsque les mécréants de Qoraysh s'étaient réunis à Dar An-Nadwa (assemblée des notables de La Mecque) afin de discuter sur le sort qu'il fallait réserver à Muhammad . Iblis (Que la malédiction soit sur lui !) leur avait suggéré de le tuer.

Les djinns mangent-ils et boivent-ils ?

Les savants se sont divisés en trois groupes au sujet de savoir si les djinns mangent et boivent. Certains d'entre eux prétendent que les djinns ne mangent ni ne boivent et ceci est un propos nul et sans fondement. Un second groupe pense que certains djinns mangent et boivent et que d'autres ne mangent ni ne boivent. Tandis que le dernier groupe prétend que tous les djinns mangent et boivent.


Existe-t-il des mâles et des femelles parmi les djinns ?

Lorsque le Prophète entrait dans les lieux d'aisance, il récitait l'invocation suivante : « Ô Seigneur, je demande protection auprès de Toi contre les démons mâles et les démons femelles. » (transmis par Anas et rapporté par Bukhari et Muslim.) Ceci montre clairement qu'il existe des mâles et des femelles parmi les djinns.

Est-ce que les djinns ont des rapports sexuels et une progéniture ?

Allah dit : « qu'avant eux aucun homme ou djinn n'a déflorées » (Sourate 55 verset 74). Il dit aussi : « Et lorsque Nous dîmes aux Anges : « Prosternez-vous devant Adam », ils se prosternèrent, excepté Iblis qui était du nombre des djinns et qui se révolta contre le commandement de son seigneur. Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu'ils vous sont ennemis ? » (Sourate 18 verset 50)

Le premier verset montre que les djinns ont la capacité de déflorer donc d'avoir des rapports sexuels. Le second montre que les djinns ont une descendance issue de ces rapports sexuels d'une part et d'autre part il prouve clairement qu'Iblis est un djinn et non un ange comme certains le prétendent.

Est-ce que les djinns sont responsables de leurs actes ?

Tout comme les humains, les djinns sont responsables de leurs actes. En effet, Allah leur demandera le jour du Jugement dernier : « Ô communauté des djinns et des humains, ne vous est-il pas venu des messagers, choisis parmi vous, qui vous ont raconté Mes Signes et averti de la rencontre de ce jour ? » (Sourate 6 verset 130).

Selon l'Imam Ibn Taymiya, les djinns observent des obligations en relation avec leur nature spécifique. Etant différents des êtres humains, leurs devoirs sont forcément différents aussi.

La foi et la religion des djinns

Les djinns sont sur ce point comme les êtres humains. Ils peuvent être chrétiens, juifs, mécréants ou musulmans. Les musulmans parmi eux sont tout comme les musulmans parmi les hommes ; certains sont pieux, d'autres sont des pervers, d'autres encore suivent la Sunna du Prophète tandis que d'autres commettent des innovations interdites. Et Allah montre que des djinns parmi eux ont dit : « Il y a parmi nous des vertueux et d'autres qui le sont moins ; nous étions divisés en différentes sectes. » (Sourate 72 verset 11) Ibn Abbas dit que la fin du verset « nous étions divisés en différentes sectes. » signifie « Il y a parmi nous des croyants et parmi nous des mécréants ».

Est-ce que les djinns peuvent causer du tort à l'homme ?

L'Imam Ibn Taymiya est d'avis que les djinns peuvent pénétrer dans le corps humain et lui causer ainsi un mal profond. Il ajoute qu'un groupe parmi les mu'tazila nient ce fait et pensent que les djinns ne peuvent pas entrer dans le corps humain.

On objecta à l'Imam Ahmad : « Les médecins prétendent que nul, c'est à dire aucun des êtres qui habitent notre terre, n'entre dans l'homme. » L'Imam répondit par ces paroles données par le Prophète lui-même : « Le diable court et circule dans le fils d'Adam comme le sang y court et y circule. » (rapporté par Bukhari et Muslim ) Puis il ajouta : « A mon avis, les djinns sont des corps subtils et le mélange du djinn avec l'homme n'est point du tout récusable »

Il est établi par l'unanimité des savants que les djinns du fait de leur nature peuvent entrer dans le corps de l'homme. Mais, nous pourrions nous demander pour quelles raisons un djinn décide de pénétrer dans un corps humain ?

En fait, les djinns peuvent s'attaquer à l'homme par esprit de vengeance au cas où on leur aurait par exemple uriner dessus ou jeter de l'eau brûlante par mégarde, dans les hammams par exemple. Ils peuvent aussi pénétrer dans le corps d'un homme ou d'une femme dont ils sont tombés amoureux. Ils peuvent aussi avoir été envoyés par un sorcier et entrer dans le corps de l'ensorcelé afin de lui faire subir les pires calvaires.

Compléments sur les djinns



Les raisons pour lesquelles les djinns pénètrent dans le corps humain

L'Imam Ibn Taymiya donne plusieurs raisons qui pourraient justifier l'infiltration d'un djinn dans le corps humain. Selon lui, les djinns peuvent y entrer s'ils éprouvent un amour passionnel pour l'être humain. Il ajoute que dans ce cas, qu'il est même possible que le djinn et l'être humain aient des relations sexuelles et donnent naissance à des enfants.
L'Imam ajoute que les djinns peuvent aussi se venger si l'être humain leur a causé un quelconque tort comme le fait de leur jeter de l'eau chaude, de leur uriner dessus ou de tuer l'un d'entre eux que ce soit volontaire ou pas. Or, les djinns étant ignorants et injustes, ils se vengent généralement plus que nécessaire.
Mais il peut arriver que les djinns, par simple injustice, s'attaquent gratuitement à un être humain et entrent en lui. Mais l'expérience nous montre que ce cas ne peut avoir lieu que lorsque l'homme se trouve dans certains états précis :
1. dans un état de violente colère
2. dans un état de forte peur
3. lorsqu'il s'adonne à la convoitise
4. lorsqu'il est dans un état de grande distraction et d'inattention

Comment y pénètrent-ils ? Où se placent-ils préférentiellement ?

Le djinn est un vent et le corps humain du fait de sa constitution permet au djinn de s'y installer. La preuve que le djinn est un vent est affirmée par le verset suivant : « et Il a créé les djinns de la flamme d'un feu sans fumée » (Sourate 55 verset 15). Ibn ‘Abbas dit que les djinns ont été créés à partir de l'extrémité de la flamme c'est à dire du souffle chaud qui s'en échappe. Lorsque le djinn est entré dans le corps, il se dirige préférentiellement vers le cerveau afin qu'il puisse commander chaque membre de « son hôte. »

Les différents types de « toucher »

1. Le toucher total : le djinn a pris possession de la totalité du corps. Il dirige totalement le malade et peut même parler par sa bouche. Dans ce cas, le malade que l'on frappe est totalement insensible à la douleur.
2. Le toucher ponctuel: le djinn est placé dans une partie seulement du corps comme le bras, la jambe… (on ressent une douleur persistante)
3. Le toucher permanent : le djinn est dans le corps de l'individu sans se manifester. (on ne le sent pas du tout malgré sa présence)
4. Le toucher extérieur : le djinn est à l'extérieur du corps et cherche à y pénétrer. (vent, chatouillements…)


La réalité du sar'

Qu'est-ce que le sar' ?

Le sar' est une expression pour désigner les perturbations qui atteignent l'être humain dans son état mental à tel point que celui-ci devient incapable de raisonner ou de suivre une discussion simple. Il a généralement le regard hagard. Ce dérangement mental s'accompagne de dysfonctionnements moteurs. En effet, il éprouve le besoin tout le temps de bouger, il ne peut rester à une place précise. On pourrait définir le sar' comme étant une perturbation de l'individu dans ses gestes, ses propos et son raisonnement.

Des preuves issues du Coran

Allah dit dans le Coran : « Ceux qui mangent de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. » (Sourate 2 verset 275)
Il apparaît à la lecture de ce verset que les usuriers se lèveront de leur tombe, le jour du jugement, comme celui que le diable a violemment frappé. L'Imam Ibn Kathir explique le terme « le toucher » comme voulant dire « la folie » autrement dit, ceux qui mangent de l'intérêt usuraire se lèveront au jour du jugement comme ceux que Satan a rendu fou dans ce monde. On peut rappeler que dans la langue arabe, l'expression « l'homme a été touché » signifie « l'homme est possédé ».

Des preuves issues de la Sunna

Les preuves issues de la Sunna sont aussi nombreuses. On pourrait se contenter de rappeler le récit rapporté par At-Tabarani. Un enfant touché par un djinn fut amené au Prophète pour qu'il invoque Allah en sa faveur. Le Prophète demanda à voir l'enfant. Il prit alors l'enfant et frappa son dos de sa main en disant : « Sors ennemi de Dieu, sors ennemi de Dieu. » Le visage de l'enfant retrouva alors son aspect initial.
Nous pouvons tirer plusieurs enseignements de ce hadith :
· le diable peut atteindre l'homme au point de le rendre fou, possédé.
· Ce type de possession peut se soigner par les coups.
· On a la preuve que le diable peut effectivement entrer dans le corps de l'enfant. En effet, le Prophète dit : « Sors, ennemi de Dieu » ; or, il ne peut y avoir de sortie s'il n'y a pas eu d'entrée au préalable.
· Plus la foi du soignant est élevée, plus la guérison est rapide. Le djinn prit peur sans même que le Prophète n'ait eu besoin de lire le Coran.

Un exemple de discussion entre un Imam et un djinn durant un traitement

Voici un exemple de discussion qui eut lieu entre un imam et un djinn durant un traitement :

L'Imam : Un homme vint me voir un jour en me faisant savoir que son père était touché par un djinn. Je lui ai demandé comment il pouvait le savoir.
Le jeune homme : Lorsque mon père a assisté au sermon du vendredi, il fut pris de violentes convulsions dans la mosquée. Ces convulsions ne cessèrent qu'à la fin du discours de l'Imam. Il est aussi dans cet état lorsqu'il prie et chaque nuit du lundi au point où il ne laisse personne entrer dans sa chambre, même sa femme. Il dort alors seul dans l'obscurité.
L'Imam : Je me rendis chez le malade accompagné de trois amis, nous le trouvâmes assis. Il avait tout son esprit. Il devait être âgé d'environ 45 ans. Je lui ai alors demandé son prénom.
L'homme : Mahmoud
L'Imam : Qu'as-tu ?
Mahmoud : Je crois qu'un djinn femelle se trouve en moi.
L'Imam : Veux-tu la faire sortir ?
Mahmoud : Oui, car elle m'a épuisé et il s'en fallut de peu pour qu'elle me sépare de ma femme.
L'Imam : Vas-faire tes ablutions ! Je fis aussi les ablutions ainsi que ceux qui étaient avec moi. Puis j'ai demandé à un des mes amis de lire sur le malade. Avant même qu'il ne termine, le malade fut pris de tressaillements. J'ai alors compris que le djinn s'était manifesté. Je dis alors : « Au Nom d'Allah, qui es-tu ? »
Une voix retentit alors,
La voix : Je suis un djinn femelle.
L'Imam : Quel est ton nom ?
Le djinn : Satifriyous (ou quelque chose de ressemblant)
L'Imam : Quelle est ta religion ?
Après cette question, le djinn resta muet.
L'Imam : Tu es musulmane ?
Le djinn : Non
L'Imam : Chrétienne ?
Le djinn : Non
L'Imam : mécréante ?
Le djinn : Oui, je n'ai pas de religion.
L'Imam : Où habites-tu ?
Le djinn : Moi, je fais partie des djinns plongeurs qui habitent dans l'eau. Et, moi, je vis dans la mer Rouge.
L'Imam : Pourquoi es-tu entrée dans le corps de Mahmoud ?
Le djinn : Pour me venger de lui.
L'Imam : Qu'as-t-il donc fait ?
Le djinn : Il a causé du tort à un djinn. Il l'a frappé violemment au point de lui faire très mal. Mahmoud est un homme ignorant. Il ne sait pas se protéger de nous, les djinns. Je me suis donc approchée de lui une certaine nuit alors qu'il marchait seul et je suis entrée en lui.
L'Imam : Depuis combien de temps es-tu avec lui ?
Le djinn : Depuis 20 ans à peu près.
L'Imam lui a alors proposé l'Islam pour religion.
Le djinn : Laisse moi réfléchir.
L'Imam : Combien de temps ?
Le djinn : 3 jours.
L'Imam : Non, on ne pourra pas t'accorder plus de 10 secondes.
Après 10 secondes…
Le djinn : D'accord, j'accepte l'Islam à condition de rester avec Mahmoud sinon je n'en sortirai pas.
L'Imam : Ça, c'est un autre problème. Si tu acceptes l'Islam alors tu te préserveras de l'enfer et tu mériteras le paradis.
Le djinn : D'accord, j'accepte.
Le djinn prononça alors l'attestation de foi, exprima son repentir et se donna le nom musulman de Umm Ibrahim.
L'Imam : Afin que ton repentir soit agréé, tu dois cesser ton injustice.
Le djinn : Quelle injustice ?
L'Imam : Ta présence dans le corps de cet homme est une injustice. Il faut que tu sortes.
Le djinn : Je ne sortirai pas pour deux raisons : la première, c'est que je l'aime à la folie. Mais je ne dors avec lui qu'une seule nuit, celle du lundi, je le laisse à sa femme les autres jours.
L'Imam : Est-ce que tu lui apparais sous l'apparence de sa femme ?
Le djinn : Non
L'Imam : Dans ce cas, comment votre relation allait-elle à son terme ?
Le djinn : Il me voit dans ses rêves sous forme d'une jolie femme et il se lève le matin, et se rend compte qu'il a éjaculé (suite au rêve érotique). Quant à moi, j'éprouve énormément de plaisir. Je ressens toutes les sensations.
L'Imam : Ça c'est la première raison et la suivante ?
Le djinn explique que si ses enfants mécréants sont au courant de sa conversion à l'Islam, ils risquent de la tuer
L'Imam : Ta première raison est nulle car il (Mahmoud) ne t'aime pas et il ne veut pas se marier avec toi. Il m'avait même dit qu'il souhaitait que tu sortes.
Ensuite, l'Imam lui explique qu'elle peut aller vivre ailleurs ; là où elle pourra adorer Dieu sans craindre pour sa vie.
Le djinn : Je vais sortir, donne moi 3 secondes.
Mahmoud sortit de son état de convulsions, s'asseya et dit : « Mes frères, ça y elle est sortie »
L'Imam leur dit qu'il la voyait dans ses yeux, il posa sa main sur ses genoux et s'assura qu'elle n'était en fait pas encore sortie. Il demanda à l'un de ses amis de lire une seconde fois. A peine avait-il terminé sa lecture que le djinn se manifesta à nouveau.
L'Imam : C'est ainsi Umm Ibrahim !
Le djinn : Crois moi ! Je l'aime énormément. J'ai vécu en sa compagnie 20 ans durant et je ne veux pas en sortir.
L'Imam explique au djinn qu'il lui récitera du Coran afin qu'elle brûle et qu'il la frappera si elle ne se résilie pas à sortir.
Le djinn : Non, je sors.

Après 2 ou 3 secondes, on l'entendit gémir « Ô Mahmoud ! Ô Mahmoud ! » puis elle sortit par la Grâce d'Allah.

kate

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Ecrit le 24 mai04, 04:05

Message par kate »

Ryuujin a écrit :
absolument déplacé.

D'ailleurs, vaudrait mieux ! S'il n'était pas pré islamique, comment aurait-il pu créer le monde dans l'optique musulmane ?
Tu crois rabaisser l'Islam avec du vent...
En fait, l'islam est une version moderne d'une religion ancienne de la fertilité et allah était le dieu de la lune. Ainsi l'émergence de l'histoire de l'islam devient claire. Les hordes arabes de l'époque pré islamique, n'étaient ni juifs, ni chrétiens, mais des adorateurs de dieux paiens dont allah. Ils suivaient des rites paiens qui étaient pratiqués longtemps avant l'arrivée de la religion dite islamique.
Selon des érudits, les origines de l'islam remonte donc au culte de la fertilité. A l'époque, c'était le culte de l'adoration de la lune qui dominait dans toute l'arabie.

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Ecrit le 24 mai04, 07:57

Message par issa »

tiens si jesus est dieu comment expliquer ce verset ;:



(1 corinthiens 11.3) Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.
si dieu est le chef de christ donc de jesus ce qui est vrai d ailleurs,jesus n est pas dieu logique toute simple

kate

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Ecrit le 24 mai04, 17:47

Message par kate »

issa, tu as raison. Tout ce que tu dis sur allah confirme qu'il n'a absolument rien en commun avec Jésus Christ.

Jésus n'est pas allah. Donc, le dieu des musulmans N'EST PAS le Dieu des Chrétiens.

Le coran n'est pas dans la continuité des Evangiles. Ce sont deux livres complètement différents.

Donc, nous sommes d'accord, car c'est ce que j'ai toujours pensé.

desertdweller

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Ecrit le 25 mai04, 00:11

Message par desertdweller »

issa a écrit :tiens si jesus est dieu comment expliquer ce verset ;:
(1 corinthiens 11.3) Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.
si dieu est le chef de christ donc de jesus ce qui est vrai d ailleurs,jesus n est pas dieu logique toute simple
Peut tu expliquer avec une logique toute simple:
Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse Coran (18:86)

Cherche pas a lire un livre que tu ne comprends pas Issa et pour bien montrer comment les Musulmans comprennent la Bible (Coran 5:116) (Rappelle-leur) le moment où Allah dira : "Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d'Allah? "
La trinite = le pere, la mere, et le fils. :lol: :lol: :lol: :lol:

issa

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Ecrit le 25 mai04, 06:57

Message par issa »

alors la deset weller aucun rapport avec ce que moi jai dit mais bon , j attend tj la reponse de kate sur le verset donne


pour la trinite c est pas le pere la mere le fils



ici dans le verset que tu donne "Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d'Allah? "


il fait reference a la pratique de tout les chretiens qui considere jesus comme dieu eyt ensuite il faiut egalement reference a d autre chretien,s (catholique) qui voue un culte a marie hors toute personne a qui ont voue un culte est en fait comme une idole,voue un culte a quelqu un c est le considerer comme un dieu et le culte est a dieu seul maius nous avons deja parler de cela

mais ne noyons pas le poisson j attend vraiment une reponse sur le verset que j ai donne




ah au fait ton verset s expliquent tres bienet par la raison voici cela signifie (l eau boueuse)signifie qu il a vu le soleil disparaitre derriere l ocean et quiconque peut constater ce phenomened obtique,quant a l l expresion "eau boueuse" on peut dediure de plusieurs interpretations d exegetesqu il s agit d une eau boullante et cela est du a la vue de leau de l ocean envahiepar les rayons solaires ou rien ne s y interposentsurtout quand le soleil commence a se coucher l eau apparait comme etant "en ebulition


mais malgre cela j attend tj la reponse pour le verset que j ai donne et reconfrirme quecelui ci n a absolument rien a voir avec celui que j ai donne moi m enfin bon ,on noie le poisson comme on peu hein :lol:

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Ecrit le 25 mai04, 07:13

Message par Medhi el dar el kufr »

issa a écrit :alors la deset weller aucun rapport avec ce que moi jai dit mais bon , j attend tj la reponse de kate sur le verset donne


pour la trinite c est pas le pere la mere le fils



ici dans le verset que tu donne "Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d'Allah? "


il fait reference a la pratique de tout les chretiens qui considere jesus comme dieu eyt ensuite il faiut egalement reference a d autre chretien,s (catholique) qui voue un culte a marie hors toute personne a qui ont voue un culte est en fait comme une idole,voue un culte a quelqu un c est le considerer comme un dieu et le culte est a dieu seul maius nous avons deja parler de cela

mais ne noyons pas le poisson j attend vraiment une reponse sur le verset que j ai donne
A issa je t'ai pas repris la première fois je voulais voir si tu allais continuer

Bon relis tabari ( il faut que je trouve exactement les hadiths sur maryam)
Que fait mahomet lorsqu'il arrive à la mecque quelle <<idole>> sauve t il de la destruction pour avoir le soutien des quelques chrétiens de la Mecque ?

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