Aser a écrit :Pour moi, toute cette histoire peut se simplifier à partir d'un simple constat... à savoir que le Fils aurait été engendré (à un moment donné) par le Père.
C'est exactement cela ! Le Père engendre le Fils Unique. Et pour montrer que cela est pleinement logique, il suffit de comprendre que le zéro engendre le 1.
Dans l'AT, le principe qui correspond au zéro est
ELOHIM, tel qu'il est mentionné en hébreu. Or Elohim est un pluriel indéfini, un
multiple. Et en même temps, sa substance est dans un état neutre qui est en dehors de toute existence, puisque sans manifestation substantielle. Comment peut-on expliquer cela ? Et bien, en reconnaissant que cet Elohim est le
Père tout-puissant. Elohim est le
Dieu Infini, et comme en Lui, toute possibilité y cohabite avec la possibilité qui lui est contraire, toutes ces possibilités se neutralisent deux à deux, et il n'y a donc rien qui soit manifeste ou réalisé. C'est pourquoi, ce
Dieu Multiple et Infini est aussi le
Dieu Zéro. Mais alors, cette
toute-puissance ou cette
toute-possibilité correspond alors à la
puissance zéro, et il convient de remarquer que, quelque soit la possibilité que l'on observe, on a toujours le résultat suivant :
N élevé à la puissance zéro = 1 , quel quel soit N.
Cela veut dire, que
Dieu Infini et Zéro engendre seulement le Un par sa
Puissance infinie et neutre.
C'est pour cela que le UN est Fils unique engendré par la puissance de l'Infini, qui est la puissance zéro.
Tous les autres êtres seront obtenus par
addition de 1. Ainsi, 2 = 1 + 1, 3 = 2 +1, 4 = 3 + 1 et ainsi de suite. On peut donc affirmer que l'action du Fils est additive. Et le
1 est alors créateur de tout le reste, par addition d'unités successives. C'est pourquoi, c'est
par le Fils que toute la création est obtenue, ...., ou presque.
Car, en effet, il manque un troisième élément, car si Elohim-Zéro engendre le Un-Unique, d'où provient le second 1 qui peut s'additionner au premier Unique pour faire le 2 ?
Il faut accepter le principe d'une division du 1, et par cette division on obtiendrait le principe 2. Il n'y a que deux hypothèses possibles :
1- soit le second 1 est pré-existant, et donc il faudrait expliquer d'où il provient.
2- Soit le second 1 est seulement une apparence, c'est-à-dire une mise en forme du 1° Un. Ce
premier Un est en quelque sorte le
Un Unique et universel, mais, en prenant corps dans une forme matérielle, il devient une
unité, unité
réplicable et reproductible, puisque individualisée.
Dans le début de la genèse, on s'aperçoit qu'Adam n'a pas de femelle, c'est-à-dire qu'il n'a pas de principe apparent et corporel. Par la séparation entre ce qui est inapparent et ce qui est apparent et formel, on obtient bien une réplique visible du Un Invisible. C'est cette unité, qui est une apparence de l'Unique qui sert à l'addition successive pour obtenir les êtres multiples. Et c'est cela que dit l'AT. En effet, cette forme femelle est aussi ce qui va enfanter les autres unités, et ces unités seront toutes à l'image de l'Unique. Au début Adam reconnaît dans la forme sa propre forme, sa propre chair. Mais celle-ci est séduite par l'Esprit de division, l'Esprit qui plane du chapitre 1, le principe de négation et de contradiction entre les contraires. C'est cet esprit qui est diviseur, et séduisant l'unité, il la sépare en quelque sorte de l'Unique, ce qui alors rend possible l'addition du Un et de l'unité. Cela produit le 2, et à partir de là, on obtient tout le multiple. Cette seconde unité est donc du domaine des apparences, de l'image (les orientaux disent de l'Illusion).
On a donc bien Trois principes agissant en un seul processus qui fait appel éternellement à 3 opérations de base :
1- Elohim, le Zéro et l'Infini, qui est le Principe Tout-Puissant : Il agit par élévation à la puissance 0
2- Adam en tant qu'être Unique, Fils engendré, mais au départ dans l'inapparence. Ce principe est celui de l'unité, qui, reproductible par l'apparence, est additif
3- L'Esprit qui est le principe de division, qui permet de séparer cieux et terre, immatériel et formes matérielles, Unique et unités, et qui est symbolisé par le Serpent, négation logique et principe de contradiction qui sépare les contraires et permet la Science et le discernement des contraires (leur connaissance). (La négation est l'opération de base de la logique et donc de tout langage verbal.)
Trois principes, Trois opérations, Une Trinité sous forme de Trois étapes logiques d'un seul et même processus.
Quelques remarques s'imposent cependant :
A-
On ne peut pas multiplier Zéro ! En effet, 0 x N = 0, quel que soit N. Si Zéro ne peut pas être multiplié, c'est qu'il est déjà un Multiple. C'est pourquoi, en hébreu, le mot Elohim est un pluriel. Ainsi, Dieu le Père est un multiple, bien que que sans Existence formelle, et cela est en accord avec sa Toute-Puissance, sa Toute-Possibilité. Mais Elohim est un multiple à l'infini, et on peut dire qu'il est le Multiple Absolu, car il est
multiple de tous les nombres, car tout être N multiplié par Zéro est ramené à Zéro et N x 0 = 0. En Dieu, Tout y est absorbé ! On ne peut pas voir Dieu et exister séparément et c'est pourquoi, en Elohim, l'Esprit ne fait que planer au-dessus des eaux. Il est
absorbant. Dans la mesure où la Création reste dans l'apparence, alors ce caractère multiplicateur d'Elohim est neutralisé, et ce qui va procéder à la multiplication des êtres apparents, sera lié à l'Etre Un.
B-
Zéro n'est pas un diviseur ! En effet, Dieu le Père n'est pas source de division. C'est pourquoi, il est le seul principe réalisant l'Unique. En effet, N / 0 est une opération impossible et la division par zéro n'existe pas !
C-
Le zéro est inclus dans tout être ! En effet, pour tout être N, N = N + zéro. Ainsi le zéro appartient à Tout être et Dieu le Père est donc en tous les êtres, dans leur nature intime et invisible.
D-
Le zéro ne peut jamais être soustrait ou additionné ! Personne ne peut se débarrasser de Dieu, ni consciemment, ni inconsciemment. Le vide est partout et les physiciens le décrivent dans les composants les plus fins de la matière. Mais on démontre que N - 0 = N + 0
E- N'étant ni associé à la multiplication, ni à la division, ni à l'addition, ni à la soustraction, la seule opération du Zéro qu'on lui connaisse est
l'élévation à la puissance, et comme il s'agit de la puissance zéro, elle ne donne à jamais qu'un seul résultat : le
UN. Le rôle du Père est d'engendrer l'Unique. Mais c'est aussi le seul principe qui permet d'unifier l'Eglise, car il n'existe aucun autre mécanisme logique de production du Un universel.
F-
Le Un, Etre Unique, ne peut pas diviser non plus et N / 1 = N. Le Fils (Adam-Christ) n'est pas principe de division.
G- Le Un ne peut pas non plus multiplier et N x 1 = N.
H-
L'Unique ne peut pas s'additionner, car il perdrait alors son caractère d'unicité et d'universalité. C'est pourquoi, il ne peut devenir matériel et unitaire que dans une forme individuelle qui le transforme en un principe additif. Cette forme s'obtient par division ou contradiction. L'Unique invisible devient l'unité visible. C'est cela qui est la femme Eve, tirée du côté d'Adam, cette chair de sa chair, cette forme de lui-même
qui le rend apparent et visible. En tant qu'unité, le 1 devient additif, et par addition il produit immédiatement le 2 et les autres nombres sont obtenus par addition successive de lui-même. Ainsi, le Multiple invisible (Elohim-Zéro) va par ce mécanisme devenir le multiple apparent (Satan) qui s'oppose à l'individualité de chaque unité additive (IHWH). IHWH est en effet appelé Adonaï, d'un pluriel mais sous une forme intime et unitaire "Mon Seigneurs". Il existe en effet une multiplicité d'unités ainsi obtenues, et en regard de ces identités multiples, se projette l'Unique, le Seigneurs des Seigneurs le
Un Unique des unités multiples.
I-
Cette production de l'Unique à partir du Multiple apparent (la voie chrétienne) peut se voir comme une division de l'Unique à l'infini, et plus N augmente, plus 1 / N se rapproche de Zéro, c'est-à-dire de Dieu, c'est-à-dire de l'Invisible ou encore du Père. Or le zéro est doté de puissance, et l'anéantissement de l'unité (crucifixion de Jésus) est une consécration. La puissance Zéro régénère l'Unique (résurrection de Jésus en Christ glorieux), mais lui donne une
puissance décuplée, c'est-à-dire une
puissance 10. La première lettre Iod d'IHWH a pour valeur 10 et de fait, il y a 10 commandements de la Parole sacrée. Ainsi, l'unité redevient glorieuse.
Le 1 est est décuplé et il manifeste désormais Elohim-zéro. On l'écrit alors
10, soit
IHWH-Elohim, soit le principe du chapitre 2 de la genèse créateur de l'Adam. Ainsi, Adam a été conçu comme 10 puissance 0 soit Un. Puis par division et addition, il s'est éloigné du Zéro et du 1. Il devient deux, puis 3 , 4, ... 9. Arrivé à 9 il s'anéantit (9 est symbolique des mystiques) et il reçoit à nouveau la puissance zéro ainsi qu'une nouvelle puissance de 10, la puissance 1. Et ainsi de suite, 100, 1000, 10000, ... Au fur et à mesure, il manifeste de plus en plus de zéro, et donc il est l'image de plus en plus parfaite d'Elohim, manifestant dans la création une puissance de plus en plus grande.
Voilà ce qui est écrit dans les écrits sacrés. Et l'on a bien 3 principes : Elohim le Père, Adam-Christ le Fils et l'Esprit-Saint qui, par la division produit les unités additives, dans un multiple croissant qui finit par anéantir l'Etre, lui redonnant son Unicité transcendante, et l'élevant à une puissance de l'existence plus grande et plus parfaite, une image plus forte et plus vraie de l'Invisible.
Ainsi, si les écritures sacrées constituent un langage, ce langage ne peut obéir qu'aux règles logiques de tout langage, et comme la logique n'est pas spécifique des écritures sacrées, les hommes ont pu élaborer d'autres formes du Verbe dont le langage mathématique n'est qu'une expression comme tant d'autres. Ce qui est important, c'est la logique, éternelle et incréée, qui permet, lorsqu'on se familiarise avec elle, de déchiffrer tout langage. La Trinité des catholiques n'est pas fausse, mais il n'ont jamais rien expliqué autrement que par la croyance pour excuser leur manque de logique. Or le schéma ci-dessus est une loi universelle, et chacun peut la reconstituer par la réflexion. La question du Dieu Unique cohabite avec celle du Dieu Multiple et on voit là combien certaines discussions de l'histoire n'étaient que des passe-temps de basse-cour.