abdel19 a écrit :
Tiens donc
18 : 83-98. Et ils t'interrogent sur Zul-Qarnayn. Dis : "Je vais vous en citer quelque fait mémorable". Vraiment, Nous avons affermi sa puissance sur terre, et Nous lui avons donné libre voie à toute chose. Il suivit donc une voie. Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse , et, après d'elle il trouva une peuplade [impie]. Nous dîmes : "Ô Zul-Qarnayn! ou tu les châties, ou tu uses de bienveillance à leur égard". Il dit : "Quant à celui qui est injuste, nous le châtierons; ensuite il sera ramené vers son Seigneur qui le punira d'un châtiment terrible. Et quant à celui qui croit et fait bonne oeuvre, il aura, en retour, la plus belle récompense. Et nous lui donnerons des ordres faciles à exécuter". Puis, il suivit (une autre) voie. Et quand il eut atteint le Levant, il trouva que le soleil se levait sur une peuplade à laquelle Nous n'avions pas donné de voile pour s'en protéger. Il en fut ainsi et Nous embrassons de Notre Science ce qu'il détenait. Puis, il suivit (une autre) voie et quant il eut atteint un endroit situé entre les Deux Barrières (montagnes), il trouva derrière elles une peuplade qui ne comprenait presque aucun langage. Ils dirent : "Ô Zul-Qarnayn, les Yajuj (Gog) et les Majuj (Magog) commettent du désordre sur terre. Est-ce que nous pourrons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous? " Il dit : "Ce que Mon Seigneur m'a conféré vaut mieux (que vos dons). Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux. Apportez-moi des blocs de fer". Puis, lorsqu'il en eut comblé l'espace entre les deux montagnes, il dit : "Soufflez! " Puis, lorsqu'il l'eut rendu une fournaise, il dit : "Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverse dessus". Ainsi, ils ne purent guère l'escalader ni l'ébrécher non plus. Il dit : "C'est une miséricorde de la part de mon Seigneur. Mais, lorsque la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Et la promesse de mon Seigneur est vérité".
Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire vous demandez-vous ? Eh bien figurez-vous que ce Zul-Qarnayn n’est autre que
ALEXANDRE LE GRAND ; pas l’Alexandre Historique naturellement mais le personnage du «
ROMAN D’ALEXANDRE » du
pseudo Callisthène
(Le vrai Callisthène, était un philosophe grec, disciple et petit-neveu d'Aristote, né à Olynthe, vers 365 av. J.-C. Il suivit Alexandre dans ses expéditions, et envoya notamment à Aristote des observations astronomiques trouvées à Babylone et remontant à plus de deux mille ans. De mœurs sévères, il blâma les excès auxquels se livrait Alexandre, refusa de reconnaître sa divinité, et même eut le malheur de lui déplaire par quelques railleries. Il se vit bientôt compromis dans la conspiration d'Hermolaüs et fut mis à mort en 328 av. J.-C. Avant son départ pour l'Asie il avait composé une
Histoire grecque et une
Histoire de la Guerre sacrée dont il ne reste hélas rien. Il avait commencé en Asie une Histoire d'Alexandre dont quelques fragments sont parvenus jusqu’à nous )
Par contre, le livre qui nous intéresse fut en réalité composé à Alexandrie après l’an 200 par un ou des auteurs peu scrupuleux qui l’ont fait passer pour l’œuvre de Callisthène ; ce roman attribue à Alexandre de nombreux exploits aussi surnaturels qu’imaginaires.
Voici le passage du Pseudo-Callisthène relatif aux fameux « portes de fer » :
"J'ai trouvé là des peuples qui mangeaient la chair humaine et buvaient le sang comme de l'eau ; qui n'enterraient pas leurs morts mais les mangeaient ! Et voyant des personnes si mauvaises, et craignant qu’ils ne polluent la terre de leur vile dépravation par cette façon de manger, j'ai prié la déité exaltée et j’ai marché avec force contre eux, j'ai passé la plupart d'entre eux au fil de l'épée, et j’ai soumis leur pays. De tous les côtés surgissaient de graves plaintes contre eux du plus grand au plus humble. Entendant qu'Alexandre le roi des Macédoniens était arrivé, ils dirent, "il (nous) tuera tous, fera la perte nos villes et les accablera". Ainsi prenant la fuite, ils se suivirent les uns les autres, un peuple poussant l’autre et tous s’incitant à la fuite. De ces derniers il y avait vingt-deux rois, et je les ai poursuivis avec mes troupes jusqu'à ce qu’ils se retranchent dans les deux grandes montagnes qui s'appellent "les seins du nord". Il n'y a qu’une sortie ou entrée à ces grandes montagnes dont la taille dépasse celle des nuages des cieux, et les montagnes s'étendent si loin qu'elles sont comme deux murs à droite et à gauche vers le nord à la grande mer, qui est.... et la terre de l'obscurité. Et j'ai pensé à des moyens de les empêcher de sortir de ces grandes montagnes dans lesquelles ils s’étaient rendus. L’espace entre les grandes montagnes était de 46 aunes royales. A nouveau, de tout mon coeur j'ai prié la déité exaltée, et il a entendu ma prière. Et la déité exaltée a commandé aux deux montagnes et elles se sont déplacées et se sont rapprochées jusqu’à une distance de douze aunes et là j'ai fait des portes de cuivre larges de 12 aunes, et de 60 aunes de haut, et les ai enduites en dedans et en dehors de sorte que ni le feu ni le fer, ni aucun autre moyen ne devraient pouvoir détacher le cuivre ; puisque le feu s’éteindrait contre lui et que le fer se briserait. Dans ces portes, j'ai fait une autre construction de pierres, dont chacune était large de onze aunes, haute de 20 aunes, et profonde de 60 aunes. Et après avoir fait ceci j'ai fini la construction en appliquant un mélange d'étain sur les pierres,... de sorte que personne ne puisse rien entreprendre contre les portes. Je les ai appelées les portes caspiennes. J’y ai enfermé Vingt-deux Rois."
Une fois de plus les similitudes entre les deux textes sont évidentes.
Dois-je encore rappeler que raconter ce genre de légendes autour du feu était un des passe-temps favoris des anciens ? C'est déjà fort de pomper dans les apocryphes mais c'est encore plus fort de pomper dans une oeuvre de fiction consacrée à un homme qui se proclamait d'essence divine.
Supposons néanmoins pour le raisonnement que Mahomet n’ait pas repris une légende colportée depuis des siècles en Orient : le coran énonce donc qu’il existe quelque part sur notre planète un gigantesque cirque montagneux dont l’accès est fermé par une structure en métal fabriquée par les hommes qui durera jusqu’au jour de la « promesse ». (Les oulémas considèrent cette « promesse de mon Seigneur » comme le jour du jugement dernier). Cette structure est forcément d’une taille colossale puisqu’elle est construite entre deux montagnes et si solide que les multitudes de Gog et Magog sont incapables de la percer ou de l’escalader et qu’ils resteront enfermés derrière ce mur jusqu’à ce qu’Allah les relâche à la fin des temps ainsi que le confirme la sourate 21 : 96-97 :
Jusqu'à ce que soient relâchés les Yajuj (Gog) et les Majuj (Magog) et qu'ils se précipiteront de chaque hauteur; c'est alors que la vraie promesse s'approchera, tandis que les regards de ceux qui ont mécru se figent : "Malheur à nous! Nous y avons été inattentifs. Bien plus, nous étions des injustes".
Pourtant cette structure n’existe pas et n’a jamais existé. Ce seul fait devrait pousser les musulmans à se poser quelques questions sur la validité du reste du coran.