Le silence coupable face aux mutilations des enfants

Forum Chrétien / Musulman / Judaisme Bible -Thora face au Coran. Lire la charte du forum religion.

Règles du forum
Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
Répondre
eowyn

Christianisme [Catholique]
Christianisme [Catholique]
Messages : 4333
Enregistré le : 22 avr.05, 11:25
Réponses : 0

Ecrit le 07 août08, 02:33

Message par eowyn »

Mais je me demande quand est-ce que les trois communautés religieuses s'excuseront pour les mutilations qu'elles ont fait subir dans les passé et continuent à faire subir dans le présent à des millions d'enfants en les mutilant à travers la circoncision masculine et féminine?
Depuis quand le christianisme demande que l'on mutile les enfants ?

sami aldeeb

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 324
Enregistré le : 24 août06, 18:51
Réponses : 0
Localisation : Suisse

Contact :

Ecrit le 07 août08, 06:22

Message par sami aldeeb »

eowyn a écrit :Depuis quand le christianisme demande que l'on mutile les enfants ?



Permets-moi de copier coller un texte que j'ai écrit sur le débat chrétien relatif à la circoncision:


1) Débat dans le passé

L'Évangile de Luc est le seul parmi les évangiles canoniques qui rapporte la circoncision de Jean-Baptiste (1:59) et de Jésus (2:21), au huitième jour, comme le prescrivent le chapitre 17 de la Genèse et le chapitre 12 du Lévitique. Ils reçurent leurs noms à la suite de cette cérémonie comme c'est encore le cas parmi les juifs. Jésus ne s'est pas occupé de cette question, et il ne la mentionne qu'indirectement dans Jean 7:22-23. On trouve cependant une condamnation nette de la circoncision dans l'Évangile apocryphe de Thomas. À ses disciples qui lui demandaient «la circoncision est-elle utile ou non?», il a répondu: «Si elle était utile, leur père les engendrerait circoncis de leur mère. Mais la véritable circoncision en esprit a trouvé toute son utilité» . Signalons que cet Évangile a été trouvé en langue copte à Naga Hamadeh. Certains estiment qu'il a servi de base à la rédaction des Évangiles reconnus, d'autres disent qu'il s'agit d'un texte établi par une secte chrétienne.

Après la mort de Jésus, ses apôtres ont entrepris la mission de répandre son enseignement parmi les juifs et les païens. La nouvelle communauté s'est vite divisée au sujet de la circoncision. Celle-ci a été l'objet unique du 1er concile (en l'an 49 ou 50) dans l'histoire chrétienne. Le prélude à ce concile est connu. À la suite d'une vision, un centurion romain de Césarée, appelé Corneille, invite Pierre chez lui pour entendre son enseignement. Toutefois, en tant que juif, Pierre n'avait pas le droit d'entrer dans sa maison. Une vision le pousse à le faire. Il entend pendant cette vision un ange lui demandant de manger de la nourriture que les juifs considèrent comme impure. Pierre refuse, mais l'ange insiste à trois reprises en lui disant: «Ce que Dieu a purifié, toi, ne le dis pas souillé». Pierre se rend donc chez le centurion et constate que «Dieu ne fait pas acception des personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et pratique la justice lui est agréable». Il décide alors de baptiser le centurion, sa famille et ses amis (Ac 10).

Cet événement fait des vagues parmi les chrétiens d'origine juive. On a reproché à Pierre d'être entré chez les incirconcis et d'avoir mangé avec eux (Ac 11:3). Il a dû se justifier en racontant sa vision. Mais des chrétiens d'origine juive venue de Judée continuaient à prêcher aux nouveaux convertis d'origine païenne: «Si vous ne vous faites pas circoncire suivant l'usage qui vient de Moïse, vous ne pouvez être sauvés» (Ac 15:1). Ils se sont heurtés à Paul et Barnabé à Antioche. On a décidé alors d'envoyer ces deux derniers à Jérusalem pour s'expliquer avec les apôtres. Pierre, qui était à l'origine du débat, a demandé de ne pas distinguer entre juifs et non juifs et de ne pas charger ces derniers d'un joug que «ni nos pères ni nous-mêmes n'avons eu la force de porter» (Ac 15:10). Une longue discussion a eu lieu, et la décision finale est revenue à Jacques. Celui-ci a décidé «qu'il ne faut pas tracasser ceux des païens qui se convertissent à Dieu; qu'on leur mande seulement de s'abstenir de ce qui a été souillé par les idoles, des unions illégitimes, des chairs étouffées et du sang» (Ac 15:19-20).

Afin de ne pas heurter les chrétiens d'origine juive, les apôtres ont décidé un partage des tâches. Paul et Barnabé se chargeront de convertir les païens, lesquels peuvent se convertir sans devoir passer par la circoncision. Le thème de la circoncision ne se trouve d'ailleurs que dans les épîtres de Paul. Celui-ci a continué à batailler avec les juifs convertis pendant ses longs voyages. Il n'hésitait pas à user des termes les plus durs à leur égard: «Prenez garde aux chiens! Prenez garde aux mauvais ouvriers! Prenez garde aux faux circoncis!» (Ph 3:2). Chien est l'épithète que les juifs donnaient aux païens (Mt 15:26) et que Paul leur retourne avec ironie . Aux Galates, il écrit: «Qu'ils aillent jusqu'à la mutilation, ceux qui bouleversent vos âmes» (Ga 5:12). Il écrit à Tite: «Nombreux sont en effet les esprits rebelles, les vains discoureurs, les séducteurs, surtout chez les circoncis. Il faut leur fermer la bouche» (Tt 1:10-11).

Sans vouloir entrer dans des débats théologiques complexes, on peut résumer la position de Paul par ces quatre passages:

► Le juif n'est pas celui qui l'est au-dehors, et la circoncision n'est pas au-dehors dans la chair, le vrai juif l'est au-dedans et la circoncision dans le cœur, selon l'esprit et non pas selon la lettre (Rm 2:28-29).

► La circoncision n'est rien, et l'incirconcision n'est rien; ce qui compte, c'est de garder les commandements de Dieu (1 Co 7:19).

► C'est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés. Donc, tenez bon et ne vous remettez pas sous le joug de l'esclavage. C'est moi, Paul, qui vous le dis: si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien. [...] Vous avez rompu avec le Christ, vous qui cherchez la justice dans la loi; vous êtes déchus de la grâce (Ga 5:1-2 et 4).

► Tout est pur pour les purs. Mais pour ceux qui sont souillés et qui n'ont pas la foi, rien n'est pur. Leur esprit même et leur conscience sont souillés (Tt 1:15).

En simplifiant beaucoup, on peut dire que les adeptes du Christ se sont divisés en matière de circoncision en deux groupes principaux:

► Le 1er groupe d'origine païenne, appelé chrétiens (de Christ). Ce groupe était dirigé par Paul. Il considérait la circoncision comme une simple permission qui ne change rien, voire nuisible à la foi, et qui constitue une rupture avec le Christ.

► Le 2e groupe d'origine juive, appelé surtout nazaréens (de Nazareth). Il considérait la circoncision comme un devoir et une condition pour le salut. Ce groupe a été progressivement dissous et intégré dans la communauté chrétienne après la christianisation de l'empire.

Malgré cette intégration le débat s'est maintenu à travers les siècles. Des convertis ont tenté toujours de pratiquer la circoncision. C'est la raison pour laquelle les théologiens chrétiens ont dû s'attarder sur cette question. On citera ici deux théologiens d'origine égyptienne: Origène (d. 254), et Cyrille le Grand (d. 444).

Origène a abordé la circoncision dans ses homélies sur la Genèse qui lui ont donné l'occasion de répondre aux juifs et aux judéo-chrétiens dits ébionites . Il a interprété la circoncision de manière allégorique, estimant que la circoncision d'Abraham dans la chair n'est que le reflet de la circoncision spirituelle. Il invoque ici Paul qui dit: «Cela leur arrivait pour servir d'exemple, et a été écrit pour notre instruction à nous qui touchons à la fin des temps» (1 Co 10:11). À la suite de Paul, il croit que la vraie circoncision est celle spirituelle . Il signale que l'Ancien Testament parle de la circoncision du cœur (Ez 9:44 et Jr 9:25), des oreilles (Je 6:10) et des lèvres (Ex 5:12). Le chrétien, dit-il, est appelé à circoncire non seulement son prépuce, mais ses oreilles, ses lèvres, son cœur, et tous ses membres dans un sens allégorique, en s'abstenant de commettre le péché avec ces organes et non pas en les coupant . Il demande à ses adversaires avec ironie:

Est-ce que, pour établir l'alliance de Dieu, une circoncision de cette sorte ne te paraît pas plus digne? Compare, s'il te plaît, nos explications avec vos fables judaïques et vos récits dégoûtants, et demande-toi si c'est dans vos prescriptions ou dans celles que prêche l'Église du Christ, que la circoncision est observée d'une manière digne de Dieu. Ne te rends-tu pas compte toi-même que la circoncision de l'Église est honnête, sainte, digne de Dieu, tandis que la vôtre est honteuse, répugnante, hideuse, et que, rien que par son mode et son aspect extérieur, elle fait obscène?

Cyrille le Grand a occupé la fonction de Patriarche d'Alexandrie. L'Église copte le qualifie de colonne de l'Église. Comme l'a fait avant lui Origène, Cyrille estime que la circoncision dans l'Ancien Testament a un sens spirituel et non pas charnel. Il reproche aux juifs d'avoir pris l'Ancien Testament à la lettre. Citant Paul (1 Co 7:19), il écrit: «Le sens de la circoncision véritable atteint sa plénitude non pas dans ce que subit la chair, mais dans la volonté de faire ce que Dieu prescrit». À cet argument religieux, Cyrille ajoute celui de la perfection de la nature humaine:

Le Dieu qui est au-dessus de toutes choses a créé des milliers de races d'êtres vivants dépourvus de raison. Or il apparaît qu'il n'y a dans leur constitution orientée vers la beauté la plus exacte, rien qui soit imparfait ni superflu. Elles sont tout à fait affranchies de ces deux calomnies et ont échappé à cette double accusation. Comment donc Dieu, l'artiste par excellence, lui qui a eu une telle attention dans les plus petites choses, aura-t-il fait une erreur dans la plus précieuse de toutes? Et lorsqu'il y introduit dans le monde celui qui est à son image, l'aura-t-il fait paraître plus laid que les êtres dépourvus de raison, s'il est vrai qu'en eux il n'y a aucune erreur, alors qu'en lui il en est une ?

Malgré cette opposition farouche à la circoncision masculine, des circonstances ont amené les Coptes à revenir à cette pratique ancestrale.

L'Égypte a été gouvernée par les Romains, mais les lois romaines, opposées à la circoncision, n'étaient pas appliquées de manière rigoureuse dans cette partie du monde éloignée de Rome, notamment en ce qui concerne la circoncision pratiquée aussi bien par les juifs que par les adeptes de la religion égyptienne ancienne. Les lois romaines ont autorisé à ces derniers à se faire circoncire à condition de prouver que la personne en question appartenait à la caste des prêtres. De plus, les juifs ont continué à répandre leur foi dans ce pays parmi les non juifs et à les circoncire, eux et leurs esclaves . Et comme c'est le cas en Palestine, certains juifs égyptiens sont devenus chrétiens et ont formé une communauté séparée de celle d'origine païenne, maintenant les lois de Moïse et pratiquant la circoncision . Les attaques d'Origène et de Cyrille sont une réponse à cette communauté judéo-chrétienne.

Les juifs de l'Arabie ont aussi continué à pratiquer la circoncision. Certains se sont convertis à l'islam avec la venue de Mahomet et ont réussi à y introduire des éléments israélites, dont la circoncision, alors qu'ils avaient échoué à le faire dans l'empire romain. Avec la conquête musulmane de l'Égypte, les Coptes d'Égypte se sont retrouvés entre trois feux: les juifs locaux, les judéo-chrétiens et les musulmans influencés par les juifs. Ils ont fini par adopter la circoncision masculine et oublier la position ferme de Cyrille contre cette pratique. L'évêque Michael, métropolitain de Damiette du 12e siècle, rapporte la légende suivante pour expliquer comment la circoncision masculine et féminine a été introduite parmi les Coptes:

Après que Sara a expulsé Hagar et son fils Ismaël de sa maison, comme l'affirme la Torah, Hagar s'est réfugiée à Yathreb dans la région de Higaz et à Faran. Ismaël y a grandi et Dieu l'a rendu beau aux yeux des femmes du peuple de Yathreb. Elles l'ont demandé en mariage à sa mère, laquelle a dit: «Nous sommes un peuple circoncis, aussi bien les hommes que les femmes, et nous ne nous marions qu'avec ceux qui sont comme nous. Lorsque les femmes se sont fait circoncire, Ismaël les a épousées. Dieu a réalisé alors sa promesse à lui et lui a accordé douze princes. La circoncision s'est répandue dans le pays et les contrées avoisinantes et s'est établie parmi les coptes d'Égypte lorsqu'ils ont été témoins de la victoire que Dieu a accordé aux circoncis, à savoir les fils d'Israël. Lorsque l'apôtre Marc les a évangélisés, il n'a pas désapprouvé la circoncision et ils ont continué à la pratiquer. Paul dit: «Quelqu'un était-il circoncis lors de son appel? Qu'il ne se fasse pas de prépuce. L'appel l'a-t-il trouvé incirconcis? Qu'il ne se fasse pas circoncire» (1 Co 7:18). Ce qui signifie que les fils du circoncis et leurs descendants doivent être circoncis comme lui. Paul en effet a circoncis Timothée. [...] On estime que les coptes se sont circoncis et ont rasé leurs cheveux en raison de leur cohabitation avec les musulmans. Or, ceci n'est pas vrai. Ils pratiquaient en fait la circoncision avant les musulmans comme c'est le cas des Nubiens et des Éthiopiens. Nous n'estimons pas le prépuce comme impur, ou la circoncision comme une purification. Mais nous pratiquons cette dernière comme une coutume, et non pas en tant qu'obligation juive. En fait, nous ne la faisons ni le 8e jour, ni dans une date déterminée et ni après le baptême .

Le fameux théologien copte Ibn-al-'Assal (d. v. 1265) dit que la circoncision a été jadis chez les juifs un signe qui les distingue des autres nations. Chez les chrétiens, elle a été remplacée par le signe distinctif du baptême. Si la circoncision masculine continue à être pratiquée par eux, ce n'est qu'à titre de coutume et non d'obligation religieuse. De ce fait elle n'est pas faite le 8e jour comme le prescrit l'Ancien Testament, et il n'est pas permis de la faire à cet âge-là. Elle est un acte facultatif, selon les dires de Paul: «La circoncision n'est rien, et l'incirconcision n'est rien; ce qui compte, c'est de garder les commandements de Dieu» (1 Co 7:19). Mais il est interdit de la faire après le baptême.

Ibn-al-'Assal ajoute que si la circoncision était interdite, Paul n'aurait pas circoncis Timothée. À l'objection que Paul l'a circoncis par nécessité, il répond que la circoncision appartient à la catégorie des pratiques coutumières de chaque communauté religieuse. Ainsi, les Nubiens et les Éthiopiens scarifient le visage, les Occidentaux rasent la barbe, et les prêtres byzantins se rasent le milieu de la tête. Et si on nous dit que leurs patriarches ont ordonné de telles pratiques, nous pouvons répondre que les patriarches coptes leur ont autorisé à pratiquer la circoncision. Si donc Paul a circoncis par nécessité et pour une utilité, il en est de même chez les Coptes. En effet, en tant que minorité chrétienne vivant parmi des gens qui circoncisent, les Coptes pourraient être tentés de circoncire leurs enfants après le baptême. Or, ceci leur est interdit. D'autre part, la circoncision peut être pratiquée pour une utilité: certains médecins philosophes distingués disent que la circoncision affaiblit l'outil de la volupté, et ceci est souhaitable unanimement . La référence ici est certainement à Maïmonide, mort au Caire en 1204. Nous y reviendrons.

Ibn-al-'Assal insiste sur le fait que la circoncision ne doit jamais être faite après le baptême, car elle abaisserait ce dernier, ce qui constitue un péché. Il estime que la circoncision ne joue aucun rôle sur le plan du salut éternel, contrairement au baptême, lequel est indispensable pour être sauvé. En cela le baptême a remplacé la circoncision .

La circoncision a fait l'objet de controverse entre l'Église catholique d'une part, et l'Église d'Égypte et d'Éthiopie d'autre part. Dans le Concile de Florence (1431-1445), auquel a participé André, abbé du monastère de St-Antoine en Égypte, envoyé par Jean, patriarche des Jacobites, a été adoptée le 4 février 1442 une Bulle d'union des coptes. Cette bulle mentionne les points essentiels de la foi chrétienne et rappelle la position de l'Église en ce qui concerne la circoncision:

Elle [l'Église] croit fermement, professe et enseigne que les prescriptions légales de l'Ancien Testament qui se divisent en cérémonies, saints sacrifices, sacrements, parce qu'ils avaient été institués pour signifier quelque chose de futur, bien qu'en ce temps-là ils aient été adaptés au culte divin, une fois venu notre Seigneur Jésus-Christ qui était signifié par eux, ont pris fin et qu'ont commencé les sacrements du Nouveau Testament. Quiconque encore après la passion met son espoir dans les prescriptions légales et se soumet à elles en les croyant nécessaires au salut, comme si la foi dans le Christ ne pouvait sauver sans elles, a péché mortellement. Elle ne nie pas cependant que, depuis la passion du Christ jusqu'à la promulgation de l'Évangile, elles ont pu être respectées du moins dans la mesure où on les croyait si peu que ce fût nécessaire au salut. Mais après la promulgation de l'Évangile l'Église affirme qu'elles ne peuvent être respectées sans l'anéantissement du salut éternel. Donc elle dénonce comme étrangers à la foi dans le Christ tous ceux qui depuis ce temps-là observent la circoncision, le sabbat et les autres prescriptions légales, et affirme qu'ils ne peuvent pas du tout avoir part au salut éternel, sauf si un jour ils reviennent de ces erreurs. Donc à tous ceux qui se glorifient du nom de chrétiens, elle prescrit de manière absolue qu'à n'importe quel moment soit avant soit après le baptême il faut renoncer à la circoncision, car, que l'on place en elle ou non son espoir, elle ne peut être respectée sans anéantissement du salut éternel .

Nous avons signalé dans le point précédent que la circoncision féminine était connue dans l'ancienne Égypte. Elle a été maintenue après la conversion des Égyptiens au christianisme et à l'islam. Le médecin de la cour de Byzance, Aetius d'Amida (6e siècle) nous fournit une description détaillée de cette pratique chez les Égyptiens:

Le clitoris de certaines femmes grandit et devient indécent et honteux, mais aussi excitable par le frottement aux habits et pousse au désir de la copulation. Pour cette raison, les Égyptiens ont décidé de l'enlever, spécialement lorsque les filles sont prêtes à se marier. La chirurgie est accomplie comme suit: la fille est assise sur un tabouret, maintenue fermement par un jeune homme solide se tenant derrière elle [...]. L'opérateur saisit le clitoris avec une pince dentée, le tire avec sa main gauche et le coupe avec les dents de la pince .

On a demandé à Anba Athanasius, évêque de Qus en Égypte de la fin du 13e siècle, si la circoncision féminine est autorisée. Il a répondu: elle n'est pas autorisée, ni avant ni après le baptême . Malgré cela, elle a continué à être pratiquée par les Coptes d'Égypte. Dans son rapport de voyage entre 1768 et 1772, James Bruce nous fournit des détails intéressants concernant les tentatives des missionnaires catholiques d'interdire cette pratique en Égypte:

Quand les prêtres catholiques romains allèrent prêcher en Égypte, ils ne manquèrent pas de soutenir leurs missions en accordant des avantages temporels, et en faisant de petits dons à leurs prosélytes suivant leurs besoins. Mais, croyant que l'excision des femmes coptes était une coutume judaïque, ils défendirent, sous peine d'excommunication, qu'on y assujettit les enfants des gens qu'ils avaient convertis. On leur obéit; et les jeunes filles qu'on avait exemptées de l'opération, étant arrivées à l'âge de puberté, eurent une difformité si visiblement monstrueuse, qu'elle rebutait les hommes et arrêtait la population. Ainsi les nouveaux catholiques, trop sûrs de trouver dans les femmes de leur religion une chose pour laquelle ils avaient une aversion invincible, préféraient épouser des hérétiques, que l'excision avait affranchies de leur difformité naturelle, et par ce moyen ils retombaient bientôt dans l'hérésie.

Les missionnaires, voyant bien alors que le nombre de leurs prosélytes ne pouvait jamais s'accroître beaucoup, et que la prohibition d'une coutume nécessitée par le climat s'opposait à leur succès, en firent part au collège de la Propagande à Rome. Les cardinaux prirent la chose à cœur comme elle le méritait; et ils envoyèrent en Égypte des chirurgiens habiles pour examiner les choses et leur en faire part. Ces chirurgiens déclarèrent, à leur retour, que la chaleur du climat, ou quelque autre cause naturelle, produisait sur les bords du Nil une dilatation si considérable dans la partie la plus secrète de la femme, et si différente de ce qu'on voit ailleurs, qu'il n'y avait pas de doute que cela n'inspirait du dégoût aux hommes, et ne s'opposât au dessein pour lequel le mariage a été institué. Le collège de la Propagande permit alors l'excision, à condition que la jeune fille qui s'y soumettait, déclarerait, ainsi que ses parents, qu'elle ne suivait point cette coutume pour se conformer aux lois judaïques, mais bien pour ne pas contredire l'objet du mariage. Il fallait que la difformité dont on se plaignait fût détruite par toute sorte de moyens. Aussi, depuis ce temps-là, les catholiques d'Égypte, aussi bien que les coptes, sont fidèles observateurs de l'excision; et sitôt que les jeunes filles ont atteint l'âge de sept ou huit ans, les femmes la leur font subir, en se servant pour cela d'un couteau ou d'un rasoir .

2) Débat actuel

Dans notre siècle, le débat religieux autour de la circoncision masculine a repris de plus belle parmi les chrétiens, notamment parmi les fondamentalistes protestants des États-Unis. Dans ce pays, la justification scientifique sert à réhabiliter l'Ancien Testament. Et cela ne se limite pas au domaine de la circoncision.

Publié en 1963, actuellement dans son 15ème tirage, le livre Non of these diseases du médecin chrétien McMillen a été vendu à plus d'un million d'exemplaires. Le titre de ce livre provient d'une citation d'Exode mentionnée dans la préface:

Si tu écoutes bien la voix de Yahvé ton Dieu et fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements et observes toutes ses lois, tous les maux que j'ai infligés à l'Égypte, je ne te les infligerai pas, car je suis Yahvé, celui qui te guérit (Ex 15:26).

Cet ouvrage dit que la promesse contenue dans ce verset reste pertinente même au vingtième siècle. Il consacre un chapitre à la sagesse derrière la circoncision. Rapportant un cas de décès par cancer, il prétend que les juifs ne souffrent que rarement du cancer du pénis, à cause de la circoncision instituée par Dieu. La circoncision doit se faire comme prescrite par Dieu au huitième jour pour des raisons médicales: la vitamine K se développe le plus au huitième jour. Faire l'opération avant donne lieu à plus d'hémorragie; la faire plus tard traumatise l'enfant . Il oublie cependant que la circoncision à cet âge est la plus dangereuse du fait que le prépuce est souvent collé au gland, ce qui augmente le risque d'hémorragie.

Le Pasteur Dan Gayman a écrit un pamphlet: Lo, children... our heritage from God, titre inspiré du Psaume 127:3: «C'est l'héritage de Yahvé que des fils récompense». Il y présente la circoncision comme une directive non seulement pour la santé du mâle, mais aussi pour sa moralité et sa spiritualité. Elle a été donnée à Abraham et doit être pratiquée par tous ses descendants au huitième jour, y compris les chrétiens. Elle aide à maintenir la pureté en réduisant la sexualité et à prévenir de nombreuses maladies. Ceux qui désobéissent aux ordres divins doivent s'attendre à en subir les conséquences néfastes .

L'évangéliste de la télévision Pat Roberston qui s'était présenté à la présidence des États-Unis en 1988 dit: «Si Dieu a donné des instructions à son peuple d'être circoncis, ceci est certainement pour une bonne raison puisque Dieu est parfait dans sa sagesse et sa connaissance» .

Le Pasteur Jim Bigelow conteste cette utilisation de l'Ancien Testament. S'il est vrai que la circoncision prescrite par Dieu aux juifs est bonne, alors il faut aussi considérer comme bonnes toutes les prescriptions bibliques comme les normes relatives à la purification des femmes, aux normes alimentaires, etc. L'Ancien Testament dit: «Vous ne pourrez manger aucune bête crevée. Tu la donneras à l'étranger qui réside chez toi pour qu'il la mange, ou bien vends-la à un étranger du dehors. Tu es en effet un peuple consacré à Yahvé ton Dieu» (Dt 14:21). Comment Dieu peut-il interdire aux uns et permettre aux autres de manger une bête crevée? Bigelow ajoute que la circoncision pratiquée aujourd'hui diffère de la circoncision symbolique prévue dans l'Ancien Testament et qui consistait à couper une partie minime du prépuce. On ne saurait donc lui attribuer tous les bienfaits que les «scientifiques» prétendent. Et si Dieu voyait que la circoncision était nécessaire au huitième jour, pourquoi alors a-t-il laissé errer son peuple dans le désert pendant 40 ans sans circoncision? Si la circoncision était nécessaire, il serait inconcevable que le Nouveau Testament la considère comme «rien» (I Cor 7:19). Dieu peut-il exposer ses croyants pendant deux milles ans aux dangers si la circoncision était véritablement utile pour la santé? Or, les textes du Nouveau Testament sont inspirés par le Saint Esprit .

Romberg, infirmière chrétienne mariée à un juif, et auteur d'un grand ouvrage contre la circoncision , explique que des parents chrétiens, tout en sachant que la circoncision n'a pas de raison d'être sur le plan médical, estiment qu'elle est bonne étant prescrite par l'Ancien Testament. De ce fait, elle a écrit un petit document de six pages pour les en dissuader. Sa position peut être résumée comme suit:

► Certaines pratiques prévues par l'Ancien Testament ne sont plus acceptées aujourd'hui, comme brûler des oiseaux et des animaux.

► Pour les chrétiens, la question de la circoncision a été tranchée par le Nouveau Testament qui la considère comme «rien».

► L'Ancien Testament n'a pas prescrit la circoncision pour des raisons hygiéniques. En outre, elle en parle d'une manière métaphorique: circoncision du cœur, des oreilles.

► Jésus était circoncis, mais Marie et Joseph étaient juifs et n'avaient pas le choix dans ce temps-là. Saint Ambroise explique: «Puisque le prix a été payé pour tous par le Christ par sa souffrance, il n'y a plus besoin de faire couler le sang de chacun par la circoncision».

En faisant souffrir les enfants, dit-elle, la circoncision va contre les deux principes du Nouveau Testament: «Le fruit de l'Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi» (Ga 5:22) et «Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous mêmes pour eux» (Mt 7:12).

En Égypte, Anba Gregorius (d. 2001), le 2e dans la hiérarchie de l'Église copte orthodoxe, a écrit un petit livre, en arabe, intitulé La circoncision dans le christianisme. Il y explique que la circoncision dans l'Ancien Testament était une préparation de la venue du Christ. Le sang de la circoncision se réfère au sang du Christ sauveur. Après la venue du Christ, la circoncision a été remplacée par le baptême. Et si elle est pratiquée, c'est pour des raisons hygiéniques comme on couperait les ongles afin d'éviter l'accumulation des saletés et des microbes. Anba Gregorius affirme: «La circoncision pour les garçons est une chose bonne et utile, mais elle ne fait pas partie des prescriptions de la religion chrétienne. Celui qui l'abandonne n'est pas puni» . Mais il insiste, en s'appuyant sur Ibn-al-'Assal, que la circoncision doit se faire avant le baptême, et non pas après .

En réponse à une demande de l'évêque grec catholique aux États-Unis relative à la circoncision, Anba Gregorius écrit:

La circoncision [masculine] chez les coptes est une coutume héritée et respectée ayant des racines dans l'ancienne Égypte pharaonique. Elle était dans l'ancienne alliance le symbole du baptême, et celui-ci l'a remplacée dans la nouvelle alliance. De ce fait, la circoncision a perdu chez les coptes son sens religieux et elle est devenue une coutume hygiénique et utile pour la propreté physique et la prévention des maladies résultant de l'immondice du prépuce lorsque la saleté et les microbes s'y accumulent. En tant que symbole du baptême, l'Église veille à avertir les croyants qu'elle doit être pratiquée avant le baptême, et attire leur attention sur les lois de l'Église qui le commandent .

Anba Gregorius indique que la circoncision féminine est «une erreur, parce qu'elle tue une partie vitale du corps de la femme». Il ajoute: «Nous enseignons à notre peuple que la circoncision ordonnée par Dieu dans l'Ancien Testament se limite aux mâles» . Ailleurs, citant Athanasius, il dit: «La loi chrétienne ne permet pas la circoncision féminine, et les sources chrétiennes sont unanimes dans ce domaine» . Il ajoute: «La circoncision féminine est une erreur et un péché; elle est interdite sur le plan de la religion, de l'humanité et de la santé. Elle constitue pour la femme un délit similaire dans certains de ses aspects au délit de l'amputation du pénis chez l'homme» . Anba Gregorius cite à l'appui des médecins chrétiens et musulmans d'Égypte .

Dans une étude consacrée à la circoncision féminine, Maurice As'ad, directeur du Conseil des Églises d'Orient, rappelle qu'il n'existe aucune référence à elle dans les livres sacrés et qu'il s'agit d'une coutume pharaonique transmise à travers les époques; «les mères ont continué à la faire pour leurs filles et beaucoup de pères préfèrent qu'elle soit faite estimant qu'elle sauvegarde la chasteté de la fille» .

Malgré le fait qu'il n'existe aucune justification dans le livre sacré des chrétiens de la circoncision tant masculine que féminine, As'ad distingue entre les deux. Il rejette la circoncision féminine:

Non seulement parce qu'elle n'est pas mentionnée dans l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, mais parce qu'elle constitue une opération répugnante et inhumaine dans laquelle on ampute des parties des organes sexuels de la femme. Une telle amputation du corps de la fille est interdite par le christianisme qui ne permet pas de badiner avec la création de Dieu. Dieu a créé l'homme et la femme à sa noble image, et l'homme n'a pas le droit d'amputer une partie de son corps. La circoncision féminine diffère de celle masculine du fait que cette dernière n'ampute pas une partie du corps humain, mais seulement une membrane extérieure sans toucher l'organe sexuel masculin lui-même. La circoncision féminine, par contre, est une amputation de parties des organes sexuels de la fille, à savoir le clitoris, partiellement ou totalement, et parfois les deux lèvres, notamment au fond du sud de l'Égypte et au Soudan. Les médecins nous rapportent les complications qui résultent d'une telle circoncision .

La distinction que font les coptes entre la circoncision masculine et féminine est la même qu'on trouve chez les auteurs musulmans et occidentaux opposés à la circoncision féminine. Mais elle manque de logique et elle est sans fondement sur le plan médical. Aucune référence n'est faite à Cyrille, que les coptes considèrent pourtant comme la colonne de l'Église.
Modifié en dernier par sami aldeeb le 07 août08, 10:31, modifié 1 fois.

sceptique

[Religion] Deiste [Organisation] Aucune
[Religion] Deiste [Organisation] Aucune
Messages : 3026
Enregistré le : 15 janv.08, 00:41
Réponses : 0

Ecrit le 07 août08, 06:49

Message par sceptique »

eowyn a écrit : Depuis quand le christianisme demande que l'on mutile les enfants ?
À ce que j'en sais, la circoncision masculine chez les jeunes garçons n'est aucunement comparable avec l'excision pratiquée chez les jeunes filles. Chez les jeunes filles excisées, c'est toute une partie de sa sexualité qui est enlevée... ce qui n'est aucunement le cas en matière de circoncision masculine, il me semble!

eowyn

Christianisme [Catholique]
Christianisme [Catholique]
Messages : 4333
Enregistré le : 22 avr.05, 11:25
Réponses : 0

Ecrit le 07 août08, 06:55

Message par eowyn »

Donc
► Pour les chrétiens, la question de la circoncision a été tranchée par le Nouveau Testament qui la considère comme «rien».

sceptique

[Religion] Deiste [Organisation] Aucune
[Religion] Deiste [Organisation] Aucune
Messages : 3026
Enregistré le : 15 janv.08, 00:41
Réponses : 0

Ecrit le 07 août08, 06:59

Message par sceptique »

eowyn a écrit :Donc
► Pour les chrétiens, la question de la circoncision a été tranchée par le Nouveau Testament qui la considère comme «rien».
Exactement!

sami aldeeb

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 324
Enregistré le : 24 août06, 18:51
Réponses : 0
Localisation : Suisse

Contact :

Ecrit le 07 août08, 07:55

Message par sami aldeeb »

sceptique a écrit : À ce que j'en sais, la circoncision masculine chez les jeunes garçons n'est aucunement comparable avec l'excision pratiquée chez les jeunes filles. Chez les jeunes filles excisées, c'est toute une partie de sa sexualité qui est enlevée... ce qui n'est aucunement le cas en matière de circoncision masculine, il me semble!

Il faut signaler qu'il existe quatre types de circoncision masculine:

► 1er type: amputation totale ou partielle de la peau du pénis qui dépasse le gland. Cette peau est appelée prépuce.
► 2e type: amputation du prépuce qui dépasse le gland et ensuite de la doublure du prépuce (peau entre la coupe et le gland). Ce type de circoncision est pratiqué par les juifs; la première opération est appelée milah et la deuxième, periah.
► 3e type: écorchage total de la peau du pénis et parfois du scrotum (peau des bourses). Cette forme de circoncision, appelée en arabe salkh, existe chez certaines tribus du sud de l'Arabie et de l'Afri-que noire.
► 4e type: fente de l'urètre, créant de la sorte une ouverture qui ressemble au vagin féminin. Appelé subincision, ce type de circoncision est encore pratiqué par des aborigènes d'Australie.

Face à ces quatre formes de circoncision masculine, il existe quatre formes de cir-concision féminine:

► 1er type: excision totale ou partielle du prépuce (capuchon du clitoris).
► 2e type: excision totale ou partielle du prépuce et du clitoris.
► 3e type: excision totale ou partielle du prépuce et du clitoris et excision partielle ou totale des peti-tes lèvres.
► 4e type: excision totale ou partielle des organes sexuels externes et suture/rétrécissement de l'ori-fice vaginal (infibulation).

Il faut donc voir de quel type de circoncision on parle.

Et dans tous les cas, il s'agit d'une atteinte à l'intégrité physique. En tant que telle, il s'agit d'un crime, à moins qu'il n'y ait une raison médicale évidente et actuelle.... ce qui est très rare.


Et si tu veux parler de sexualité.... je te copie ce qui suit de mon texte (qui va paraître dans un livre prochainement à Bordeaux):

Les milieux religieux juifs ont vu dans la circoncision masculine un moyen de réduire le plaisir sexuel de l'homme et de sa partenaire. Ils ont appuyé cette pratique en raison de leur perception négative de la sexualité. Philon (d. 54) écrit que le 1er but de la circoncision est «l'excision des plaisirs qui ensorcellent l'esprit . Il justifie le fait que l'Ancien Testament prescrit la circoncision des hommes et non pas des femmes par le fait que «plus que la femme, l'homme est sensible au plaisir et veut se marier et il y est plus préparé. C'est pourquoi à juste titre le législateur a laissé la femme et, par le symbole de la circoncision, a mis obstacle aux impulsions excessives de l'homme» . Maïmonide (d. 1204) écrit:

Je crois [...] que l'un des motifs de la circoncision, c'est de diminuer la cohabitation et d'affaiblir l'organe sexuel, afin d'en restreindre l'action et de le laisser en repos le plus possible [...].Que la circoncision affaiblit la concupiscence et diminue quelquefois la volupté, c'est une chose dont on ne peut douter; car, si dès la naissance on fait saigner ce membre en lui ôtant sa couverture, il sera indubitablement affaibli .

Le fameux théologien copte Ibn-al-'Assal (d. v. 1265) voit dans la pratique de la circoncision une utilité: «Certains médecins philosophes distingués disent que la circoncision affaiblit l'outil de la volupté, et ceci est souhaitable unanimement» . La référence ici est certainement à Maïmonide, décédé au Caire en 1204. On trouve la même idée chez Thomas d'Aquin (d. 1274) qui se réfère expressément à Maïmonide .
La même opinion se trouve chez les juristes musulmans. Ibn-Qayyim Al-Jawziyyah (d. 1351) écrit que la circoncision, tant masculine que féminine, modère la concupiscence qui, «si elle est exagérée, fait de l'homme un animal; et si elle est anéantie, fait de lui une chose inanimée. Ainsi, la circoncision modère cette concupiscence. De ce fait, tu ne trouves les hommes et les femmes incirconcis jamais rassasiés de l'accouplement» . Al-Mannawi (d. 1622) rapporte de l'imam Al-Razi (sans déterminer son identité):

Le gland est très sensible. S'il reste caché dans le prépuce, il fortifie le plaisir lors de l'accouplement. Si le prépuce est coupé, le gland se durcit et le plaisir s'affaiblit. C'est ce qui convient le mieux dans notre loi: réduire le plaisir sans le supprimer totalement, un juste milieu entre l'excès et la négligence .

Aujourd'hui, les opposants à la circoncision masculine s'accordent avec les auteurs anciens susmentionnés qu'elle réduit le plaisir sexuel, lequel est perçu comme un droit individuel. Ils disent que ce plaisir est obtenu non pas par le gland, mais par la couronne du gland, le frenulum et le prépuce. La circoncision prive l'homme d'une partie de la peau du pénis plus ou moins grande selon la coupe, et qui peut aller jusqu'à 80% du total de cette peau. La partie coupée contient 78 mètres de nerfs et plus de 20.000 fins de nerfs. Par la circoncision, les muscles du prépuce, les glandes, les membranes muqueuses et le tissu épithélial sont détruits. Il arrive aussi que la circoncision lèse le frenulum . L'amputation du prépuce et le manque de matière lubrifiante du pénis rendent l'acte sexuel lui-même plus douloureux aussi bien pour la femme que pour l'homme. Celui-ci est parfois contraint de recourir à un lubrifiant chimique nuisible à la santé.

Voyant que l'éthique sexuelle change, les défenseurs de la circoncision masculine renversent les arguments de leurs aînés. Ils affirment désormais que la circoncision ne réduit pas la concupiscence puisque les circoncis et leurs partenaires ne s'en plaignent pas. Ils estiment qu'elle pourrait même renforcer le plaisir en retardant l'éjaculation. On trouve de tels arguments chez des auteurs égyptiens. Ainsi le Dr Ramadan dit que l'ablation du prépuce «dénude le gland et augmente sa jouissance» .

Quant à Al-Sayyid, il écrit:

Il paraît que la circoncision masculine a un effet indirect sur la force sexuelle. Des statistiques de certains instituts scientifiques prouvent que la copulation des circoncis dure plus longtemps que celle des incirconcis, ces derniers éjaculant plus rapidement. Par conséquent, les circoncis jouissent plus et offrent plus de jouissance et de satisfaction que les incirconcis .
Il n'y a aucune preuve scientifique établissant le lien entre l'incirconcision et l'éjaculation précoce. Aux États-Unis ou en Israël, deux pays au taux élevé de circoncision, les circoncis souffrent aussi de ce défaut.

Avec la circoncision féminine, nous avons la même controverse qui entoure la circoncision masculine. Les juristes musulmans classiques y voyaient un moyen de réduire la concupiscence, raison pour laquelle ils l'appuyaient. Un des récits de Mahomet lie entre cette pratique et le plaisir sexuel. S'adressant à une circonciseuse, il lui aurait dit: «Coupe peu et n'exagère pas car cela rend le visage plus rayonnant et c'est meilleur pour l'homme». Commentant ce récit, Al-Jahidh (d. 868) écrit:

La femme au clitoris trouve un plaisir que la circoncise ne trouve pas. Ce plaisir est proportionnel à la quantité amputée [...]. Le prophète dit à la circonciseuse: «O Um-'Atiyyah, coupe peu et n'exagère pas car cela rend le visage plus rayonnant et c'est meilleur pour l'homme». On dirait que le prophète souhaitait réduire sa concupiscence dans la mesure où cela la rendrait modérée. Car si la concupiscence est anéantie, le plaisir n'a pas lieu, et l'amour entre les conjoints diminue. Or, l'amour entre les conjoints est un frein à la débauche [...]. Le juge Jannab Ibn Al-Khashkhash prétend avoir compté les femmes circoncises dans un seul village, et avoir découvert que les femmes chastes sont circoncises et les débauchées, incirconcises. L'adultère et la recherche des hommes sont plus généralisés chez les femmes [incirconcises] de l'Inde, de Byzance et de Perse parce qu'elles ont plus de concupiscence envers les hommes. C'est la raison pour laquelle l'Inde a établi des maisons pour les prostituées. On dit que cela n'est dû qu'au fait qu'elles ont un clitoris et un prépuce abondants .

Ce passage est souvent cité par les juristes classiques et modernes . Selon Ibn-Qayyim Al-Jawziyyah (d. 1351), la circoncision, tant masculine que féminine, modère la concupiscence qui, «si elle est exagérée, fait de l'homme un animal; et si elle est anéantie, fait de lui une chose inanimée. Ainsi, la circoncision modère cette concupiscence. De ce fait, tu ne trouves les hommes et les femmes incirconcis jamais rassasiés de l'accouplement» . Al-Baji (d. 1081) rapporte de Malik qu'il dit: «Celui qui achète une esclave qu'il la circoncise s'il veut l'enfermer. Mais si c'est pour la revendre, il n'est pas tenu de la circoncire» . Ce qui signifie que l'esclave circoncise sera plus facile à maîtriser à la maison.

Les opposants modernes à la circoncision féminine basent leur opposition, entre autres, sur le fait qu'elle réduit le plaisir sexuel de la femme, lequel est perçu comme un droit individuel. Ainsi, le Dr Nawal Al-Saadawi, elle-même circoncise, écrit:

Le clitoris se distingue par le fait qu'il est le seul organe érectile lors de l'excitation sexuelle et il est le nerf le plus sensible au plaisir sexuel. C'est lui qui conduit la relation sexuelle du début jusqu'à sa fin. Sans lui la femme ne peut pas parvenir à l'orgasme .

Les défenseurs actuels de la circoncision féminine affirment au contraire qu'elle ne réduit pas la concupiscence et qu'elle pourrait même renforcer le plaisir de l'homme et de la femme si elle est faite dans les limites du récit de Mahomet: «Coupe peu et n'exagère pas». Et même lorsque la circoncision est exagérée, elle n'empêche pas la femme d'avoir un plaisir sexuel. Enfin, les hommes dans certaines cultures vont jusqu'à préférer les partenaires circoncises aux incirconcises.

Signalons ici qu'on trouve des plaidoyers en faveur de la circoncision féminine aux États-Unis dans un article de 1973 du Dr Wollman, un chirurgien gynécologue à Maimonides Hospital , et dans un livre de 1975 du Dr Burt intitulé La chirurgie de l'amour . Les publications populaires américaines étaient aussi en faveur de cette pratique. Playgirl a publié en octobre 1973, un article intitulé La circoncision pour les femmes la plus douce de toutes les coupures , suivi en mai 1975 d'un article intitulé Une chirurgie à 100 US$ pour une vie sexuelle à un million de dollars . Cette revue a publié en octobre 1975, une lettre de remerciement d'un médecin dans laquelle il dit avoir fait cinquante opérations de ce genre et que «probablement 10 à 15% de toutes les femmes peuvent en profiter sexuellement» . En novembre 1976, Cosmopolitan a publié un article décrivant les opérations faites le plus fréquemment pour améliorer les réactions sexuelles. La circoncision féminine figurait en tête de la liste avec la réclame qu'elle pourrait profiter à 10% de toutes les femmes qui ont un clitoris non coopératif .

Ce qui précède démontre que la circoncision féminine n'a pas toujours été perçue comme un moyen de réduire la sexualité de la femme, bien au contraire. Les informations concernant l'impact négatif de la circoncision féminine restent contradictoires même lorsqu'elles émanent d'opposants. Ainsi, l'étude de Marie Assaad portant sur 135 infirmières en Égypte a établi qu'il n'y a pas de corrélation entre la satisfaction sexuelle et la circoncision. 90% des circoncises ont répondu qu'elles jouissaient des relations sexuelles. Mais Assaad indique que ces chiffres doivent être pris avec précaution en raison de la nature complexe et intime des questions sur l'expérience sexuelle et la réticence dans ce domaine . Le Dr Nahid Toubia écrit:

Tous les types de mutilations sexuelles féminines entravent à un certain degré la réponse sexuelle des femmes mais ne suppriment pas nécessairement la possibilité d'avoir le plaisir sexuel et l'orgasme [...]. Certains tissus sensitifs du corps et du crura du clitoris sont enfouis profondément près de la symphyse pubienne et ne sont pas supprimés lorsqu'on ampute la partie saillante .

Mereck

[ Incroyant ] [ Athée ]
[ Incroyant ] [ Athée ]
Messages : 1949
Enregistré le : 14 août07, 07:15
Réponses : 0
Localisation : Bruxelles

Ecrit le 07 août08, 08:19

Message par Mereck »

eowyn a écrit :Donc
► Pour les chrétiens, la question de la circoncision a été tranchée par le Nouveau Testament qui la considère comme «rien».

Je suis plié de rire, personne s'imagine à quel point ! :lol: :lol: :lol:

Bernard

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 3058
Enregistré le : 23 janv.08, 20:15
Réponses : 0
Localisation : http://aimer-muhammad.skyrock.com/

Contact :

Ecrit le 07 août08, 08:50

Message par Bernard »

Merci de ne pas faire de long copié/collé et de mettre en avant et en gras ce que vous pensez essentiels, merci.

iliasin

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 2963
Enregistré le : 09 nov.07, 08:00
Réponses : 0

Ecrit le 07 août08, 12:15

Message par iliasin »

sami aldeeb a écrit :
Laisse les cheveux ou les ongles sans les couper et tu verras de toi-même que ce n'est pas la même chose que le prépuce. Si tu ne coupes pas le prépuce, il devient pas plus long, et reste comme il est, Et si tu le coupes, il ne repousse pas... à moins d'utiliser la restauration du prépuce Si cela t'intéresse, regarde:
http://adult.eskimo.com/~gburlin/restore/image.html

En coupant le prépuce, tu prives l'homme de la partie la plus sensible du corps humain. Ceci est un crime dans tout le sens du terme, parce que le prépuce est un organe naturel, fonctionnel, non maladif. Et on n'a pas le droit de toucher au corps d'autrui sans raison médicale.
pourtant les medcins s'accordent a dire que c'est très bénéfique pour l'hygiène et surtout contre les M.S.T

qu'en dites vous?

iliasin

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 2963
Enregistré le : 09 nov.07, 08:00
Réponses : 0

Ecrit le 07 août08, 12:16

Message par iliasin »

Ren' a écrit : (doh) ...Comment peut-on comparer un acte aussi anodin que se couper les cheveux aux mutilations sexuelles dont il est question ici sans rougir ?
Pitoyable.
De plus, cette question des mutilations mériterait d'être remise à plat par les musulmans. Car s'il est écrit dans le Coran "nous suivons la religion d'Abraham le modèle même de la droiture" (Coran II, 135), et si la tradition islamique y a toujours lu une incitation à pratiquer la circoncision, il est également écrit : "Certes, je ne manquerai pas de les égarer, je leur donnerai de faux espoirs, je leur commanderai, et ils fendront les oreilles aux bestiaux; je leur commanderai, et ils altèreront la création d'Allah" Et quiconque prend le Diable pour allié au lieu d'Allah, sera, certes, voué à une perte évidente (Coran IV, 118)...
tien dis moi pourquoi jésus se l'ai fait couper? c'est ton sauveur non?

sami aldeeb

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 324
Enregistré le : 24 août06, 18:51
Réponses : 0
Localisation : Suisse

Contact :

Ecrit le 07 août08, 16:39

Message par sami aldeeb »

iliasin a écrit : pourtant les medcins s'accordent a dire que c'est très bénéfique pour l'hygiène et surtout contre les M.S.T

qu'en dites vous?
J'ai répondu à cela plus haut. Mais je vous redonne le passage:



La théorie selon laquelle la circoncision prévient le sida est la dernière trouvaille des défenseurs de la circoncision masculine et féminine. Elle fait sourire aussi bien le commun du peuple que les médecins. Mais c'est une théorie qui commence à prendre racine dans la presse populaire et les écrits scientifiques, et elle est prônée même par l'OMS . Des médecins arabes l'invoquent aussi. Dr Pasha écrit:

La circoncision protège contre le sida. C'est le sujet d'un article paru en 1989 dans la revue américaine Science. L'auteur de cet article, le Dr Marx, y signale trois études scientifiques effectuées aux États-Unis et en Afrique. Ces études démontrent une baisse du taux d'atteinte du sida chez les circoncis. Le Dr Marx en conclut l'existence probable d'un lien entre l'incirconcision et le sida . D'autres chercheurs (Le Dr Simonsen et al.) ont trouvé que les incirconcis sont neuf fois plus exposés que les circoncis au virus du sida .

Et Pasha de commenter:

N'est-ce pas une chose étonnante! Même ceux qui osent désobéir à Dieu par des rapports sexuels anormaux trouvent qu'une des lois de la nature [la circoncision] peut les protéger contre cette maladie. Nous avons trouvé la même chose avec les maladies vénériennes, et maintenant cela se répète avec le sida. Comment donc ces gens-là osent-ils encore dénigrer la grâce de Dieu et continuer à lui désobéir? Dieu dit: «Ils reconnaissent les bienfaits de Dieu, puis ils les nient, La plupart d'entre eux sont ingrats» (16:83). Il dit aussi: «O vous, les hommes! Souvenez-vous des bienfaits de Dieu envers vous! Existe-t-il, en dehors de Dieu, un créateur?» (35:3). Il ne faut cependant pas en déduire que les circoncis sont protégés contre le sida. Cette maladie touche aussi bien les incirconcis que les circoncis, mais à moindre degré chez ces derniers .

Le journal égyptien Aqidati a publié le 5 septembre 1995 un article sous le titre Un témoin de la maison de la mariée dit: la circoncision protège contre le sida. L'auteur de cet article, le Dr Ahmad Shafiq, écrit: «Un organisme médical européen a avoué que la circoncision protège contre le sida, cette peste de l'époque moderne». Il ajoute: «Cet aveu de la part d'un organisme médical est probablement la réponse la plus forte et la plus éloquente contre la campagne féroce de la CNN visant à porter atteinte à l'islam qui insiste sur l'opération de la circoncision». Cet article se réfère ici au film de la CNN du 7 septembre 1994 relatif à la circoncision d'une fille au Caire.

Le journal égyptien Sawt al-ummah du 9 septembre 1995 a publié un article sous le titre La circoncision protège les femmes contre le sida. L'article rapporte de l'obstétricien 'Izzat Al-Sawi ce qui suit:

Si les organismes médicaux occidentaux ont conclu que la circoncision protège contre le sida et le cancer du pénis, ceci ne doit pas nous étonner car la circoncision féminine ne présente aucun problème et on ne peut rien en craindre.

L'article se termine par des reproches aux opposants à la circoncision féminine en leur demandant «de cesser d'appuyer la vague, de tenir fermement au Coran et à la sunnah, et de ne plus douter ou faire douter afin que les savants qui n'appartiennent pas à l'islam ne viennent pas ensuite pour détruire leurs pensées et confirmer la sunnah et la loi de la nature». Un article du journal égyptien Al-hadaf, dont la date nous est inconnue, porte comme titre La circoncision féminine protège contre le sida. Cet article dit:

Les agences de presse internationales ont diffusé ces derniers temps une information selon laquelle un organisme médical européen a avoué que la circoncision des filles protège contre le sida. L'information en question ajoute que l'équipe des médecins qui sont arrivés à cette conclusion a fait des expériences sur un nombre de citoyens canadiens, norvégiens et danois.

Signalons enfin qu'après avoir obtenu le 24 juin 1997, l'annulation par un tribunal du Caire du décret du ministre égyptien de la santé interdisant la circoncision féminine, le cheikh Yusef Al-Badri a déclaré:

C'est notre religion. Nous prions, nous jeûnons et nous circoncisons. Depuis 14 siècles nos mères et nos grands-mères ont pratiqué la circoncision. Celles qui ne sont pas circoncises ont plus facilement le sida .


Il est clair que la presse égyptienne et le cheikh Al-Badri voudraient convaincre le public égyptien que la circoncision féminine protège du sida, en invoquant le témoignage d'un organisme médical européen, sans le nommer. Or, ceci constitue une falsification grave. L'information citée plus haut, en soi fausse, publiée en Occident, ne concerne pas la circoncision féminine mais seulement la circoncision masculine.

Quant aux opposants à la circoncision féminine, ils affirment au contraire qu'elle contribue à la propagation du sida, en raison de la saleté des outils utilisés et de l'infection de la blessure . Il faut y ajouter le danger inhérent à l'utilisation du même outil pour circoncire plusieurs filles.

La théorie de la prévention du sida par la circoncision a débuté à la fin des années 1980, lorsque certaines études africaines ont prétendu qu'il existait un lien entre la propagation du VIH et le pénis incirconcis. Les défenseurs de la circoncision masculine aux États-Unis en ont profité pour défendre cette pratique attaquée par des opposants de plus en plus nombreux.

Parmi ces défenseurs, il faut citer notamment le Dr juif Aaron Fink qui a envoyé en 1986 une lettre à une revue médicale en faveur de cette théorie . Interrogé par un journaliste, Fink a cependant dû déclarer qu'il n'était pas en mesure de prouver cette théorie . De nombreux autres médecins, principalement des juifs, y ont apporté leur soutien . On leur reproche qu'ils se basent sur des données africaines au lieu des données des États-Unis où le sida est largement répandu. En 1995, l'OMS a publié des statistiques concernant le nombre de personnes atteintes du sida sur 100.000 personnes. Il s'avère que les États-Unis figurent en tête des pays occidentaux bien qu'il soit le pays avec le taux de circoncision le plus élevé. Commentant ces chiffres, Fleiss écrit:

Le mythe non fondé selon lequel la circoncision peut prévenir le sida n'est pas seulement faux, mais il est aussi dangereux. Il peut conduire les Américains circoncis à se considérer comme immunisés contre le VIH et, par conséquent, à se sentir libres de pratiquer des rapports sexuels non sains. Ceci ne ferait que causer plus de morts et plus de propagation du VIH et du sida .

Les opposants à la circoncision masculine affirment qu'au lieu de prévenir le sida, elle peut être un facteur de propagation. Ils invoquent les données suivantes:

► La circoncision laisse des cicatrices et rend la peau du pénis plus tendue et moins humide. Par conséquent, le pénis circoncis est plus exposé à des blessures lors des rapports sexuels.
► Les circoncis sont plus enclins à pratiquer le sexe par l'anus et la bouche, et plus penchés vers les rapports homosexuels.
► Les circoncis changent plus souvent de partenaires sexuels.
► Les circoncis sont plus réticents à employer le préservatif et pénètrent la partenaire sexuelle sans trop de préparation .
► Les circoncis peuvent se croire à l'abri du sida et s'adonnent à des rapports sexuels dangereux.

Ces facteurs, selon les opposants, contribuent à la propagation du sida au lieu de le réduire. Il faut y ajouter que pour prévenir un seul cas de sida, il faudrait circoncire 23.148 enfants, au prix de 9.6 millions de dollars. Si l'on ajoute les dangers inhérents à la circoncision, on peut dire que le recours à la circoncision pour prévenir le sida devient plus dangereux et plus coûteux pour la société que le sida lui-même .

sami aldeeb

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 324
Enregistré le : 24 août06, 18:51
Réponses : 0
Localisation : Suisse

Contact :

Ecrit le 07 août08, 16:41

Message par sami aldeeb »

iliasin a écrit : tien dis moi pourquoi jésus se l'ai fait couper? c'est ton sauveur non?

Tu sais que Jésus a été aussi crucifié. Faut-il se faire crucifier?

Bernard

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 3058
Enregistré le : 23 janv.08, 20:15
Réponses : 0
Localisation : http://aimer-muhammad.skyrock.com/

Contact :

Ecrit le 07 août08, 17:49

Message par Bernard »

Bonjour, j'aimerais comprendre que viens faire ici la crucifixion de JESUS et le fait de ce couper les cheveux alors que le sujet c'est la mutilation des enfants ?

sami aldeeb

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 324
Enregistré le : 24 août06, 18:51
Réponses : 0
Localisation : Suisse

Contact :

Ecrit le 07 août08, 19:45

Message par sami aldeeb »

Bernard a écrit :Bonjour, j'aimerais comprendre que viens faire ici la crucifixion de JESUS et le fait de ce couper les cheveux alors que le sujet c'est la mutilation des enfants ?
C'est simple. On nous avance que Jésus a été criconcis, et donc il faudrait se faire circoncire comme lui.

Je réponds: Jésus a été crucifié, faut-il donc se faire crucifier comme lui?

Ren'

[Modérateur]
[Modérateur]
Avatar du membre
[Modérateur]
[Modérateur]
Messages : 7734
Enregistré le : 29 juin08, 01:42
Réponses : 0
Localisation : France

Contact :

Ecrit le 07 août08, 20:54

Message par Ren' »

iliasin a écrit :tien dis moi pourquoi jésus se l'ai fait couper? c'est ton sauveur non?
Jésus est venu accomplir la Loi. La venue du Christ a été préparée au sein du peuple juif, il a donc observé les pratiques juives, tout en en faisant ressortir le sens profond
Ar c'hi bihan breizhad...
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
Mon regard de catholique sur l'islam : https://blogrenblog.wordpress.com/ (nouvelle adresse pour fuir la pub sur OB et EB)
Co-auteur du blog judéo-islamo-chrétien http://dialogueabraham.wordpress.com/

Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Retourner vers « Dialogue islamo-chrétien »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité