Posté : 09 janv.09, 11:11
Dans un tel cas, je dirais que la "matrice" est réelle, et que tout cela n'est pas une illusion, mais est bien vrai.l'argument pour contrer tes "test" est celui de la mtarix : si tu vie dedans et que c'est elle qui fais croire a tes sences que tous cela est réel , comment pourrait tu le savoir? donc toutes les actions que tu tentera pour prouver l'existence de ton clavier(ou inexistence d'une autre chose) serons vaines ; par contre on peut parlé en probabilité....
Question de cohérence : un mirage, c'est un truc qui parait vrai selon un point de vue, mais qui ne l'est pas en réalité.
Un mirage qui paraitrait vrai sous TOUS les points de vue ne serait plus un mirage, mais une réalité !!
Ta matrice, soit elle réfutable, soit elle ne l'est pas.
Si elle est réfutable (cad si on peut à son propos confronter des points de vue différents), alors elle est soit réelle (auquel cas la confrontation des points de vues différents ne peut mener qu'à cette conclusion) soit elle est fausse (auquel cas, les points de vue différents ne sont pas cohérents).
C'est ce que propose Platon après avoir exposé l'allégorie de la caverne (livre 7 de la République, référence quand même plus classe que Matrix).
Si elle n'est pas réfutable (si on y est seul) il reste un recours : le doute systématique, et le test logique. Si on peut y trouver une chose absurde, alors elle est fausse.
Enfant, j'avais des rêves tellements réalistes que j'étais incapable de les distinguer de la réalité, ce qui n'est pas particulièrement un cadeau. Je me suis rapidement rendu compte que la différence entre le rêve et la réalité, c'est que le rêve contrairement à la réalité ne réponds pas aux règles de la logique, et se plie à la conscience du rêveur.
Si je peux faire une chose impossible, je sais que je rêve. Sinon, je ne suis sûr de rien, mais je peux postuler que je ne rêve pas.
Au passage, svp, oubliez la matrice comme référence, jettez plutôt un coups d'oeil à Platon, dont l'allégorie est beaucoup plus riche !
Car sans parler de matrice et donner dans le grotesque du film, nous SOMMES dans une caverne, en train de regarder des ombres. Nous ne voyons pas les choses, mais une partie de la lumière que certaines nous renvoyent, avec une certaine incertitude. De même pour tous les sens, pour tous les appareils de mesures.
Mais il y a ceux qui prennent le théatre d'ombre pour une réalité, et ceux qui savent ce qu'ils regardent, et déduisent du mouvement des ombres ce qu'il peut apprendre sur leur source.